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Message  niouze Mer 18 Aoû - 12:11


Chili : grosse opération anti-"terroriste" contre le mouvement anarchiste

Samedi matin 14 août 2010, s’est déchaînée une grosse opération des services anti-«terroristes» (GOPE, LABOCAR, Inteligencia de Carabineros) contre le mouvement anarchiste et anti-autoritaire. Cela faisait des mois que les médias et les politiciens de droite comme de gauche battaient le rappel contre le mouvement.



Officiellement, cette longue série de perquisitions et arrestations menées par le procureur spécial Alejandro Peña (qui centralise les enquêtes sur les attaques anarchistes) visait les auteurs présumés de 23 de ces attaques incendiaires et explosives revendiquées à Santiago ces derniers mois («Caso Bombas» comme pouvoir et médias nomment cette enquête). Lors de la conférence de presse qui a suivi, le procureur a avancé comme «preuves» déterminantes d’imaginaires traces de TNT sur les mains et vêtements (ils sont forts dans les labos chiliens !) de trois des quatorze arrêtés, ce qui impliquerait six d’entre eux dans les attaques.



Les deux premières perquisitions à Santiago se sont déroulées au squat La Crota (situé Santa Isabel #380), où 6 personnes ont été arrêtées. Ce fut aussi le tour en même temps du Centre social occupé Sacco y Vanzetti (situé Santo Domingo #2423).



À la même heure ont été perquisitionnés deux appartements à Cerro La Virgen (Valparaíso), mais aussi le Centre social Jonny Cariqueo de Pudahuel (El Cobre #8793), en banlieue de Santiago.



Parmi les arrêtés, outre plusieurs compagnons anarchistes bien connus, on retrouve plusieurs ex-Lautaristas (du groupe de lutte armée post-mao Mapu Lautaro, dissous dans les années 90). Les 14 arrêtés ont été transférés pour la plupart au 33e commissariat de Ñuñoa avant d’être conduits devant la 11e Juzgado de Garantía de Santiago. Les accusations vont d’association terroriste («asociación ilícita terrorista») à attaques explosives («colocación de artefacto explosivo»).



Cette opération très démocratique [Et non pas proto-fasciste comme le proclament les pleureuses habituelles (dont ce texte repris par Jura Libertaire qui parle de «Gestapo» et «pinochettisme», tout en autocentrant la répression sur … les médias alternatifs !!).], est un coup spectaculaire orchestré contre une partie du mouvement anarchiste à grands renforts de médias, comme on l’a déjà vu dans d’autres pays ces dernières années (Grèce, Italie, Espagne). Mais qui y a-t-il d’incroyable, pourtant, que face à une multiplication d’attaques en tous genres et dans un contexte chilien de guerre sociale intense, l’État, cherchant des coupables, va comme d’habitude les chercher chez les parties du mouvement les plus visibles (squats et ex-de la lutte armée) et surtout les plus déterminées et cohérentes dans leurs idées ?



C’est maintenant aussi à la solidarité de briser leur isolement provisoire, et de démontrer que la lutte continue avec feu, joie et explosions … de rage.



Aucunes perquisitions ni arrestations

n’arrêteront la guerre sociale !





Les arrêtés seraient :

— Pablo Morales Furiman : Ex-lautarista. Arrêté au squat La Crota.

— Rodolfo Retamales Leiva : Ex-lautarista.

— Omar Hermosilla Marín.

— Andrea Urzúa Cid : Suspectée en 2008 d’avoir voulu faire entrer de la TNT dans la prison de haute sécurité, où se trouvaient incarcérés les ex-lautaristas Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla (en préventive, accusés du braquage de la Banco Security en 2007, où un flic a trouvé la mort).

— Felipe Guerra Guajardo.

— Cristian Cancino Carrasco.

— Carlos Riveros Luttgue.

— Camilo Pérez Tamayo.

— Iván Goldenberg González : Arrêté à Valparaíso. Les flics affirment que le flingue que portait Mauricio Morales (jeune anarchiste qui a sauté avec sa bombe en 2007, voir Peste noire), était à Iván.

— Candelaria Cortés-Monroy Infante.

— Francisco Solar Domínguez.

— Mónica Caballero Sepúlveda.

Deux autres n’ont pas encore été identifiés.



14 août 2010 : «preuves» exhibées lors de la conférence de presse quelques heures après les perquisitions :
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Message  ivo Jeu 27 Jan - 18:12

Enquête au Chili sur la mort de Salvador Allende
Plus de 37 ans après le coup d’Etat du général Pinochet, la justice chilienne ouvre une enquête sur les circonstances de la mort de l’ancien président Allende, le 11 septembre 1973.
C’est l’un des 726 dossiers pour violations des droits de l’homme sous la dictature (1973-1990), jusqu’ici jamais traités faute de plainte, que le ministère public a décidé d’ouvrir.
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Message  spike Ven 26 Aoû - 23:23

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Message  niouze Ven 21 Oct - 14:49

Cette fois les étudiants chiliens ont pris les choses en main. Pour se faire entendre, ils ont pris d’assaut le Sénat jeudi soir.

Depuis presque six mois, ils réclament une réforme de l‘éducation en manifestant chaque mercredi.

Les pourparlers avec le gouvernement sont au point mort mais leur action coup de poing a fait bouger les choses. L’opposition chilienne promet de faire pression pour que soit organisé un referendum national sur l‘éducation.

Quelques heures plus tôt, des émeutiers avaient profité de la manifestation étudiante pour en découdre avec les forces de l’ordre. Jets de pierre et de coktails molotov contre canons à eau. Huit policiers ont été blessés et 10 personnes arrêtées.

Entre 25.000 et 200.000 personnes selon les sources ont participé à la marche étudiante.

Leur mot d’ordre: plus de moyens pour l’enseignement public, le parent pauvre d’un système éducatif à deux vitesses, où la qualité est liée aux ressources économiques.
http://fr.euronews.net/2011/10/21/les-etudiants-chiliens-reclament-plus-de-moyens-pour-l-education/
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Message  niouze Jeu 3 Nov - 14:25

dur dur d'en savoir un peu sur le chili, ici un article non pas informatif mais explicatif de ce qu'il ce passe la bas



Chili : la contestation ne s'arrête pas à l'éducation




Chili : la contestation ne s'arrête pas à l'éducation
Actuellement, au Chili, un vent de contestation sans précédent balaye les rues et bouleverse les esprits. Actuellement, en France, on ne sait rien de tout cela. Les médias parlent, tout au plus, de l'incontournable Camilla Valejo (plus pour son coté belle que rebelle) ainsi que des violences commises lors des marches étudiantes . Jamais le problème de fond n'est abordé, à croire que les sursauts de la bourse et les turpitudes de DSK soient bien plus importants. On ne feindra pas l'étonnement, car depuis longtemps maintenant les médias rendent important les choses intéressantes au lieu de rendre intéressantes les choses importantes. Pourtant, depuis la fin de la dictature de Pinochet, c'est la première fois qu'un tel processus de contestation voit le jour au Chili, tant par l'ampleur du mouvement que par l'élargissement des revendications. Petit tour d'horizon (modeste) du problème en question :
La contestation a vu le jour il y a 5 mois et tenait pour principal sujet le système éducatif. Le Chili est, pour un étudiant, le deuxième pays le plus cher du monde en matière d'éducation (derrière les Etats-Unis). Ce système date de la dictature expérimentale de Pinochet et n'a quasiment pas bougé depuisndm a ce sujet voir la théorie du choc de naomie klein . A titre d'exemple, une année a l'université, qu'elle soit publique ou privée, coûte entre 3000 et 6000 euros. Ces chiffres sont en constante augmentation et sont à mettre en corrélation avec le salaire minimum, qui est de 270 euros. Les universités publiques n'en sont pas vraiment puisque 10% seulement de leur budget provient de l'État (dans les pays de l'OCDE la moyenne est de 85%). Le Chili ne manque pourtant pas de ressources puisque sa croissance s'élevait à 9,8% au premier trimestre 2011, mais seuls 4,4% du PIB sont consacré a l'éducation, bien en deçà des 7% recommandés par l'UNESCO.
A ce stade intervient l'endettement comme moteur du système économique. 70% de la population possède un crédit à rembourser. Certains étudiants contractent un crédit sur 20 ans avec des taux d'intérêts montant jusqu'à 6%. La majorité des étudiants travaillent donc en même temps que leurs études, certains ont un emploi du temps de plus de 80h par semaine, on peut facilement imaginer l'impact que cela peut avoir sur l'assiduité. En résumé les études servent a acquérir un travail qui permettra de...rembourser les études ! Le modèle néo-libéral s'est totalement engouffré dans le système éducatif, a tel point qu'une université est reconnue a l'aune de ce qu'elle coute et non de son efficacité. Autre point de contestation en relation direct avec les autres : les profits réalisés par les institutions scolaires. La loi stipule clairement qu'aucun profit ne doit être réalisé par une université , les excédents devant être réinvestis en leur sein. Pourtant, les universités contournent la loi et sont un marché comme un autre, accueillant entreprises et fonds de pension et dont les étudiants sont des marchandises.ndm c'est aussi ce qui nous pend au nez avec la LRU Ce qui n'est guère surprenant quand on sait que plusieurs ministres, dont celui de l'éducation, ont des intérêts purement financiers dans certaines universités privées.
Plus encore, ceci est a inscrire dans un climat général ou, malgré une excellente croissance économique (le PIB a augmenté de 4,1% en 15ans), aucune réductions des inégalités sociales n'a vu le jour. Si le chômage a chuté a moins de 10% c'est que de multiples boulots précaires ont vu le jour. Ainsi, malgré les apparences, le fossé entre les classes aisées et l'ensemble des travailleurs s'est accru. La pauvreté de masse augmente de manière inflexible, près de 15% des chiliens vivent sous le seuil de pauvreté fixé par les Nations Unies (et plusieurs millions d'habitants sont juste au dessus). Il n'y a qu'a faire un tour dans les environs de Santiago ou de Valparaiso pour s'en rendre compte, les zones d'habitats en tôle (pour ne pas dire bidonville) sont légions comparé a un centre-ville très développé architecturalement et, par extension, économiquement. Ce qui fait qu'aujourd'hui, les inégalités, plus que l'éducation en elle-même, sont devenues le point central de la contestation.
En effet la demande pour une éducation gratuite et de qualité s'est muée avec le temps en demande citoyenne pour des changements constitutionnels. Ce qui n'existait pas dans les premiers temps car cela demandait un processus

Chili : la contestation ne s'arrête pas à l'éducation
d'apprentissage pour, d'abord, comprendre le mode de fonctionnement du système politique et la manière dont sont gérées ses structures. Si cela est devenu possible, ce n'est pas tant dû a une singularité historique qu'a l'aboutissement de l'évolution intestine des différentes fédérations étudiantes. Car, depuis plus de 100 ans, elles assignent une importance capitale a la prise de décision par la base, à la rénovation constante de ses dirigeants, à la capacité d'adhésion de ses programmes ainsi qu'à une bureaucratisation restreinte aux tâches les plus élémentaires. Suite a cela les fédérations disposaient donc d'une ossature suffisamment solide et d'un réseau informatif développé pour qu'une prise de conscience étudiante, couplée d'une formidable capacité de mobilisation, aient pu voir le jour.
La mobilisation intervient de plus sur un terrain fertile, ou les contradictions du système politique chilien sont mises a nues, tout comme ses limitations et son incapacité à répondre au problème posé autrement que par la répression. Car la droite chilienne au pouvoir ne peut plus anesthésier le mouvement, comme l'avait fait celui de M.Bachelet lors de la "révolution pinguine" en rejetant la faute sur la droite, ce qui la rendait in-accusable. Le gouvernement actuel de Piñera concentre en effet tout le pouvoir et se révèle orgueilleux dans sa posture idéologique, ce qui est logique car il incarne la continuation directe de l'actuel modèle néo-libéral. Les citoyens ont conscience d'être exclu du système décisionnel politique et voient leur champ d'action atomisé, l'individu primant sur le collectif et l'institution sur le mouvement. C'est ce qui explique donc dans un deuxième temps le mouvement : le fait que les inégalités soient engendrées par un processus volontaire qui ne cesse de se perpétuer et qui, plus qu'avant, est visible par l'ensemble de la société.
D'autres revendications, d'apparence plus particulières et ciblées, se sont greffées au mouvement. Mais toutes ont pour trait commun une dénonciation et une remise en cause des inégalités sociales. On a ainsi pu voir des revendications concernant le barrage hydroélectrique HydroAysen, devant être construit en Patagonie et illustrant parfaitement la mainmise des capitaux étrangers sur les aspects cruciaux de la vie sociale et environnementale. Mais aussi des slogans de soutien a l'EZLN, d'autres réclamant le droit a la dignité et a l'indépendance du peuple Mapuche ou encore ceux soutenant les travailleurs de Codelco en lutte pour éviter que l'entreprise minière publique de cuivre (le "phare de l'industrie chilienne") ne tombe entre les mains d'investisseurs privés.
Tous ces conflits sociaux coïncident avec une opposition politique quasi-inexistante (un peu comme le PS vers chez nous) couplé à un gouvernement au plus bas des sondages (un peu comme l'UMP vers chez nous...) . Le discrédit de la classe politique dans son ensemble n'est pas une surprise quand on sait que sa seule réponse aux conflits, outre la répression, est de poursuivre la privatisation du pays tout en vantant les mérites du marché. Le cas chilien fait évidemment écho a bien d'autres pays dont les problèmes structurels sont du a la mainmise d'un système totalisant la vie des citoyens, ce qu'on appelle par un doux euphémisme la création du consensus. La seule différence étant que les Chiliens, ayant déjà fait l'amer expérience du libéralisme sous la dictature de Pinochet, se montrent plus conscients des répercussions que peuvent avoir des privatisations a grande échelle (un parallèle pourrait en ce sens être établi avec la jeunesse grecque). Cela les rends de même moins apathiques et plus combatifs. Reste a savoir si le conflit trouvera une issue favorable au changement, dans le sens social du terme...
http://rebellyon.info/Chili-la-contestation-ne-s-arrete.html
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Message  niouze Mar 20 Mar - 23:27

Chili : la Patagonie en révolte « pour une vie digne »



Cristina L’Homme
Journaliste
Publié le 19/03/2012 à 08h35
manifestants à Aysén

Cela fait bientôt un mois que la population d'Aysén en Patagonie est dans la rue et se rebelle, sous la bannière « Aysén, ton problème, c'est mon problème ».

Le but : faire entendre une colère généralisée et demander au gouvernement d'appliquer une politique de prix adaptée à cette région isolée et extrême d'un point de vue géographique et climatique, une région stratégique puisqu'elle a été peuplée pour créer la frontière avec l'Argentine.

Il est temps, disent les habitants d'Aysén, « que nous ayons accès à une vie plus digne, et que nous cessions de survivre alors qu'Aysén a affiché, en 2011, le taux de croissance le plus élevé de tout le Chili ».

chili  Aysen_violence_0
Violence vis-à-vis de la population (Facebook)

Certes, la Patagonie n'en est pas à sa première rébellion. Il y a moins d'un siècle, en 1920, un mouvement ouvrier patagon de Santa Cruz (en Patagonie argentine) avait choisi de se faire entendre auprès des grands propriétaires des estancias, en décrétant une grève générale pour changer leurs conditions de travail 16 heures journalières pendant 27 jours par mois, à trimer dans un froid de -18°C).

A l'époque, les gouvernants, qui appelaient les rebelles des « rats », ont fini par mater le mouvement dans le sang comme le raconte le film « Patagonia rebelde » de Hector Olivera (1974).

Isolée du reste du monde et du reste du Chili (il est impossible de traverser la Patagonie par la route, il faut continuellement prendre le bateau ou passer par l'Argentine), Aysén prouve que « l'esprit rebelle » qui caractérisait les Patagons du siècle dernier est loin d'être mort.

Ce sont les pêcheurs artisanaux qui ont, les premiers, exprimé leur ras-le-bol en février, en manifestant contre la loi sur la pèche en discussion au Congrès, qui met en place des quotas favorisant la pêche industrielle au mépris de la pêche artisanale.

Ils se sont installés sur le pont de Puerto Aysén et ont monté des barricades empêchant l'arrivée de l'essence dans les stations et immobilisant toute la vie économique de la région. Ce blocus devait vite être réprimé par des forces spéciales de carabiniers, venus d'une autre région et faisant preuve d'une grande violence.

Bariccades sur le pont de Puerto Aysén
Ras-le-bol globalisé

Très vite, les pêcheurs ont été rejoints par tous les citoyens : des étudiants, des camionneurs, des chauffeurs de bus, des commerçants, des écologistes, des autorités locales, des hommes d'Eglise et même des retraités.

Sur la place centrale de la ville où ils se réunissent « on voit même des femmes avec leur landau, des enfants » raconte un habitant de Coyhaique. Les routes ont été bloquées, les aliments se sont faits rares, les distributeurs de billets se sont vidés… Peu à peu, tous les manifestants se sont réunis dans ce qu'ils ont appelé le « mouvement social pour la région d'Aysén », une manière de faire passer leurs divers messages jusqu'à la présidence, à Santiago.

Pourquoi ce mouvement ? S'agit-il d'une véritable prise de conscience citoyenne de la signification profonde de la démocratie, avec un grand « d » ?

Cette prise de pouvoir d'une population qui a vécu dix-sept années sous une dictature puis vingt ans sous un gouvernement de centre-gauche et depuis deux ans de droite, signifie-t-elle que la peur des forces policières et militaires a finalement disparu ? Que les voix les plus isolées ont envie et besoin, elles aussi, de se faire entendre ? Que la peur est aujourd'hui dépassée par ce besoin de crier sa colère ?
La province se sent oubliée, sacrifiée

La colère des Ayséninos est l'expression d'une crise profonde que la gestion politique n'arrive pas à contenir. Elle vient d'un sentiment unanime d'injustice qui s'exprime également ailleurs dans le pays (à Calama dans le nord minier, Valdivia, Dichato dans le Sud, Punta Arenas dans l'extrême sud), en raison de l'extrême centralisation du pays sur Santiago (plus du tiers des habitants) qui relègue les provinces aux oubliettes.

Alors que la région d'Aysén affiche une croissance économique fulminante de 19,4% en 2011, la plus élevée du Chili – due essentiellement à l'industrie du saumon, de l'énergie hydroélectrique et celle du bois –, les habitants du coin n'en récoltent aucun bénéfice. Leurs conditions de vie extrêmement dures au siècle dernier n'ont pratiquement pas changé. Ils se sentent oubliés, abandonnés et surtout sacrifiés.
Croissance la plus élevée du pays

L'infrastructure n'a pas été améliorée. Les universités sont rares, inaccessibles et chères, « Et les aides étatiques, tant promises, et permettant de faire face au prix prohibitif de l'essence… n'arrivent jamais ! », clament les manifestants.

Tous les produits alimentaires de première nécessité en provenance de régions plus clémentes, du centre et du nord du pays, et qui arrivent par bateaux, sont en moyenne 60% plus chers à Aysén qu'à Santiago. Le froid est si mordant qu'on dépense deux voir trois fois plus d'énergie pour se chauffer que dans la capitale.

Et, alors que cette région regorge de rivières bleu turquoise, les plus puissantes du pays, et que de multiples entreprises nationales et étrangères y construisent moult barrages, l'eau et l'électricité en Patagonie sont les plus chères du Chili. Les porte-parole du mouvement social dénoncent :

« Une petite maison peut facilement consommer 100 euros mensuels d'électricité et 80 euros d'eau tous les mois, alors que le revenu minimal pour 20% de la population du coin atteint difficilement 280 euros ! Avant de comparer les coûts à ceux de Santiago, il faut tenir compte du coût de la vie dans une région. »

Il ne faut pas oublier que c'est à Aysén que devrait être mis sur pied le projet HydroAysén, composé de cinq méga-barrages (même si à l'heure actuelle les opposants gardent bon espoir que le projet soit rejeté parce qu'illégal), qui devrait alimenter la capitale et les mines, à 2 300 km au nord du pays, un projet qui ne se soucie aucunement de l'opposition catégorique des citoyens et des conclusions négatives d'experts pointant du doigt l'inefficacité des barrages et les conséquences catastrophiques sur l'environnement et le mode de vie des habitants… alors que le Chili offre, d'après d'autres experts internationaux, un potentiel extraordinaire d'énergies renouvelables.
« Mauvais dans l'âme »

Les deux premières semaines du blocus, le gouvernement de Sebastián Piñera a fait la sourde oreille. Sans doute par manque de capacité d'analyse, les responsables se sont contentés d'émettre des jugements idéologiques et moraux (« Il y en a qui sont mauvais dans l'âme » expliquait le Président dans un entretien à Chilevisión, faisant référence, entre autres, aux Chiliens qui s'opposaient aux forces policières, à savoir aux manifestants en tout genre...) à l'égard d'un mouvement social qui critique d'ailleurs autant ce gouvernement que les précédents, qui ont pourtant fait partie d'une autre tendance politique.

Ils ont fait appel à des forces spéciales connues pour leur violence, et originaires d'une région différente pour éviter toute alliance, tout « sentimentalisme » de la part des carabiniers. Puis l'autorité centrale a mis comme condition au dialogue l'arrêt total du blocus tout en augmentant les moyens de répression.

Résultat : le nombre de manifestants blessés a fini par dépasser la centaine et trois d'eux ont perdu un œil, d'après le témoignage de plusieurs journalistes.

La violence se corse

Depuis le mercredi 14 mars, alors qu'à Coyhaique, les autorités gouvernementales proposaient des négociations, les forces spéciales de carabiniers ont redoublé leurs coups à Puerto Aysén, à quelques 60 km de là.

Même Antonio Horvath, aujourd'hui sénateur d'Aysén et membre du parti de Sebastián Piñera, le RN (renovación nacional) la dénonce...


La violence déployée à l'encontre des manifestants, des artisans pêcheurs et les familles de dirigeants du Mouvement social pour la région d'Aysén, affole les habitants d'Aysén.

Magdalena Rosas, professeur de musique à Coyhaique et membre d'un réseau d'observateurs de droits de l'homme appuyé par l'Eglise a décidé de monter un blog et témoigner des événements au quotidien.

Cette femme qui « aime sa terre patagone où elle a vu naître ses enfants » veut ainsi combattre la violence et éviter qu'il n'y ait de victimes dans ce conflit social. Elle questionne la bonne foi des décideurs :

« Est-ce ainsi que le gouvernement montre sa volonté de nous écouter et son engagement vis-à-vis des habitants de notre région, est-ce ainsi qu'il veut discuter des onze changements concrets que nous revendiquons ? »

http://blogs.rue89.com/alma-latina/2012/03/19/chili-la-patagonie-en-revolte-pour-une-vie-digne-226948
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Message  ivo Dim 10 Juin - 21:33

Violents affrontements à Santiago du Chili
fr info
De violents heurts ont opposé des manifestants à la police au Chili, aujourd'hui à Santiago, la capitale du pays, lors d'une cérémonie en hommage à l'ex-dictateur Augusto Pinochet.

Les manifestants cagoulés se sont opposés à la manifestation à coups de pierres et de bâtons. Ce sont les affrontements les plus violents de ces derniers mois
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Message  ivo Lun 11 Juin - 10:40

Violents affrontements lors d’un hommage à l’ancien dictateur Pinochet
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Violents-affrontements-lors-d-un-hommage-a-l-ancien-dictateur-Pinochet_6346-2085870-fils-tous_filDMA.Htm
De violents affrontements ont éclaté dimanche dans le centre de Santiago entre la police et quelque 3 000 manifestants opposés à une cérémonie en hommage à Augusto Pinochet, faisant 16 blessés - 14 policiers et deux journalistes - tandis que 25 personnes ont été arrêtées, selon les autorités

Ces affrontements, parmi les plus violents de ces derniers mois, - qui illustrent à quel point la figure de l’ex-dictateur divise encore la société chilienne -, se sont concentrés près du théâtre Caupolicán, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel où des manifestants cagoulés se sont opposés aux forces de l’ordre, armés de pierres et de bâtons.

La police, qui avait déployé des moyens importants pour empêcher toutes violences, a pour sa part eut recours à des gaz lacrymogènes et à des lances à eau pour disperser les quelque 3 000 manifestants. Les heurts ont duré plus de trois heures.

Polémique autour d’un documentaire

« Assassin, assassin ! », scandaient les manifestants qui se trouvaient à proximité du théâtre Caupolican, dans le centre de la capitale chilienne, pour protester contre la cérémonie au cours de laquelle était projeté un documentaire intitulé « Pinochet », consacré à l’ex-dictateur resté au pouvoir de 1973 à 1990.

« Il est totalement immoral que l’on rende hommage à un assassin, à un génocidaire, qui a assassiné, torturé, fait disparaître des gens ou les a forcés à l’exil, et a laissé le peuple dépouillé de tous ses droits sociaux » a déclaré à Yolanda Contreras, une des manifestantes. Quelque 2 000 partisans de l’ex-général étaient réunis dans la salle de spectacles.

« Je viens faire acte de présence, parce que nous nous n’avons pas le droit de parler. Je suis pinochetiste depuis l’âge de 15 ans, quand j’étais étudiante et je ne vais pas changer d’avis, ni mes enfants non plus » martèle ainsi Lucila Ruiz. La cérémonie a été organisée par la Corporation 11 septembre, qui tire son nom de la date du coup d’Etat contre le gouvernement socialiste du président Salvador Allende qui l’a porté au pouvoir le 11 septembre 1973.

« C’est une cérémonie pour honorer l’histoire »

À l’intérieur du théâtre, avant la projection du documentaire, plusieurs partisans de l’ex dictateur ont pris la parole dont son petit-fils, Augusto Pinochet Molina, seul membre de la famille présent. « C’est une cérémonie pour honorer l’histoire » a-t-il ajouté. « J’estime qu’en démocratie, nous avons tous le droit de présenter ce documentaire », a déclaré l’ancien militaire Juan González, président de la Corporation 11 septembre. « Nous nous sommes tus pendant 20 ans et maintenant nous commençons à parler » a-t-il ajouté.

Près de 40 ans après le coup d’Etat contre le président Salvador Allende, le documentaire expose la situation politique ayant précédé le putsch et recense les principales réalisations du régime. À l’époque où le général Pinochet était au pouvoir, 3 225 personnes ont été tuées ou ont disparu et 37 000 cas de tortures et de détentions illégales ont été recensés.

Des autorités qui « respectent le droit de réunion »

L’annonce de cette soirée d’hommage quelques jours avant son déroulement a provoqué une vive polémique entre les défenseurs de la liberté d’expression et les familles des victimes, déterminées à faire interdire l’événement. Le gouvernement a déclaré qu’il ne s’associait pas à l’initiative, mais qu’il respectait le droit de réunion.

Quant à la justice, elle a rejeté le recours déposé par le Groupe des proches de détenus et de disparus pour tenter de l’interdire, estimant qu’il n’était pas dans ses attributions d’interdire un événement dans un lieu privé.

Toutefois dimanche, dans un entretien à la télévision nationale, un ancien membre du régime, actuel porte-parole du gouvernement du président Sebastián Piñera, Andrés Chadwick, a avoué « se repentir profondément » d’avoir soutenu la dictature en raison de la « violation brutale des droits de l’homme durant le gouvernement militaire ».
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Message  ivo Lun 16 Déc - 8:57

Michelle Bachelet remporte la présidentielle chilienne
Au Chili, la socialiste Michelle Bachelet a remporté ce dimanche 15 décembre l’élection présidentielle face à la conservatrice Evelyn Matthei, au terme d’un vote sans grand suspense. La gagnante doit désormais relever le défi de mettre en place les vastes réformes qu’elle a promises pendant sa campagne.
>>>
http://www.rfi.fr/ameriques/20131216-chili-victoire-michelle-bachelet-election-presidentielle-evelyn-matthei
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Message  ivo Ven 10 Oct - 8:21

Nouveau bras-de-fer entre les étudiants et le pouvoir chilien
http://fr.euronews.com/2014/10/10/nouveau-bras-de-fer-entre-les-etudiants-et-le-pouvoir-chilien/
Plusieurs milliers d‘étudiants ont défilé dans les rues de Santiago du Chili pour protester contre la réforme de l‘éducation initiée par Michele Bachelet. C’est l’un des enjeux du second mandat de la présidente socialiste alors que les manifestants réclament depuis 2011 une éducation gratuite et de qualité dans un pays où les inégalités se creusent.
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Message  niouze Ven 13 Nov - 14:00

dans la serie z'auront mis du temps ....
Le Chili reconnaît pour la première fois que Neruda a pu être assassiné sous Pinochet

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/11/06/le-poete-pablo-neruda-a-pu-etre-assassine-selon-le-gouvernement-chilien_4804675_3222.html
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Message  ivo Lun 16 Mai - 8:37

Mer toxique : des pêcheurs chiliens accusent l’industrie poissonnière
>>>
http://observers.france24.com/fr/20160513-chili-chiloe-mer-toxique-pecheurs-chomage-industrie-poissons-contamination-manif
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Message  ivo Mer 8 Juin - 9:49

Le Chili produit tant d'énergie solaire qu'il la distribue gratuitement
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http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/07/energie-solaire-gratuite-chili_n_10333264.html
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Message  ivo Ven 7 Oct - 8:56

Bataille pour le droit d’avorter au Chili
Au Chili, la présidente socialiste Michelle Bachelet s’apprête à dépénaliser l’avortement pour certaines situations dramatiques (viol, malformation, etc.). Mais la loi en préparation renvoie toujours à la clandestinité des dizaines de milliers de femmes.
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/MINANO/53941
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