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Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN

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Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN Empty Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN

Message  ploumploum Lun 31 Oct - 22:12

Il a l'air diablement intéressant (et rigolo) ce livre Very Happy

Une Vieille Histoire de la merde
Alfredo LOPEZ AUSTIN

En réunissant et en reliant par de savants exposés une centaine d’« histoires » sur le thème de la « mierda », Alfredo López Austin met au jour une histoire obscure du Mexique, depuis la période préhispanique jusqu’à nos jours. Ce recueil, qui se présente comme un mélange d’éléments épars glanés dans la littérature pré-hispanique, les Chroniques espagnoles du XVIe siècle, le folklore, les données ethnographiques, etc., donne naissance à un livre hétéroclite offrant la possibilité de lectures plurielles. Au fil des pages, on se retrouve plongé dans des représentations du monde et du corps, des mythes, des croyances très surprenants qui conduisent à s’interroger sur les puissances de l’imagination et les différences culturelles.

À la fois universel et méprisé, la rhétorique liée à la merde est fréquemment associée à la vulgarité. Pourtant, l’excrémentiel possède une place à part entière au sein de la création et de l’humanité puisqu’il n'y a pas de vie sans perte. Le religieux et l’économique, le taxinomique et le médical, la parémiologie et l’histoire naturelle, il n’est pas un domaine qui ne soit dans ce livre au contact avec cette matière vile. Il faut préciser que la « merde » dont il est ici question fait référence, selon nos critères et nos appellations, à des matières aussi dissemblables que l’excrément, la morve, la transpiration, la fiente, l’urine ou l’or en tant que déjection divine. Il s’agit en somme de tout ce qui est expulsé, de ce qui est de l’ordre du déchet et de la chute.

L'ILLUSTRATEUR : Francisco TOLEDO est né à Juchitan (Mexique) en 1940. Graveur de formation, il débute sa carrière dans les années 1950 et expose, au fil des années, dans diverses galeries au Mexique, aux États-Unis et en France jusqu’à devenir un des peintres mexicains les plus reconnus. Ses œuvres sont conservées dans les musées d’Art moderne de Paris, New York et Philadelphie ainsi qu’à la Tate Gallery et au Kunstnaneshus d’Oslo. Ces dernières années, il s’est consacré à la défense et à la diffusion de la culture indigène dans l’État d'Oaxaca où il a fondé un institut d'Arts graphiques et un musée d’Art moderne.

source : castorastral.com
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Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN Empty Re: Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN

Message  ploumploum Lun 31 Oct - 22:20

Il étudie la merde dans nos têtes

Avec un peintre mexicain Francisco Toledo, l’historien Alfredo Lopez Austin s’est livré à une étonnante exploration anthropologique de la merde dans les civilisations amérindiennes. Universel : dis-moi comment tu chies, et je te raconterai les peurs et les mythes humains sur la mort, les sous-sols, les âmes mauvaises mais aussi, sur le jaune des étoiles.


Anthropologue mexicain des sociétés amérindiennes, parmi les chercheurs les plus stimulants du moment, Alfredo Lopez Austin, voit l’un de ses projets scientifiques et culturels ressurgir de manière inattendue, et qui plus est en France : depuis mars 2009, sa Vieille histoire de la merde est enfin éditée. Il aura fallu patienter plus de vingt années.

En 1986, une star de la peinture mexicaine, Francisco Toledo, proposait à historien, spécialiste des mythes et de l’au-delà dans la Mésoamérique, de travailler ensemble sur un drôle de projet. Quel est le rôle de l’excrément dans la culture amérindienne ? Austin fut emballé. S’ensuivit un travail de collecte d’histoires et d’anecdotes repérées dans la littérature pré-hispanique, les contes populaires, les chroniques espagnoles du XVe siècle, les témoignages et les rapports médicaux, et un fin travail d’analyse. Bref, une matière riche et plaisante qui inspira également le peintre : squelette conchiant, rangée de chieurs vus de dos, femmes-fleuves et petits monstres coliqueux. Faute de financement conséquent, le projet fut oublié. En 2001, une exposition de Toledo au musée de Oaxaca, où figurait ses « Cahiers de la merde », redonna de l’intérêt à ce travail, et une idée à l’éditeur français, Le Castor astral.

« La merde a ses histoires ; nombreuses assurément, décrit Alfredo Lopez Austin. Elles trouvent leurs origines dans les différentes pratiques, représentations et jugements de valeurs associés à une fonction vitale et son produit. » Ces crottes-là que l’on suit à la trace constituent un fascinant jeu d’indices anthropologiques, entre les sépultures, les nuits de terreur, les monstres intérieurs, mais aussi une entrée dans l’éblouissante création du monde.

Selon Austin, « les anciens Mexicains concevaient le corps humain comme l’union de deux moitiés opposées et complémentaires. » A la noblesse de la partie supérieure, siège de la pensée et de l’assimilation des meilleurs aliments, sans oublier lien privilégié avec les forces divines du destin, toute la bassesse de pulsions et d’impulsions de la partie inférieure. La merde, elle, conservée dans le ventre, donc en zone froide, est le reflet de la personnalité, et de qualité ambivalente. Elle peut rétablir comme anéantir de ses pestilences l’individu.

Ainsi, un homme qui n’aurait pas honoré un contrat, ou bien été esclave ou condamné, pouvait se racheter et recouvrer sa liberté, en se rendant au marché et en écrasant une merde. Une fois l’acte accompli, il avait le droit de demander à être nettoyé et pouvait retrouver sa position sociale d’homme libre : la nature froide de la merde avait permis de contrebalancer la passion chaude -et mauvaise- de l’individu. De même pour se repentir d’un péché sexuel qui formait en vous des humeurs malsaines, on allait voir le prêtre, ministre de la déesse Tlazoteolt (« Déesse des ordures »), aussi appelée Tlaelcuani (« La mangeuse d’excréments »). Encore aujourd’hui, pour forcer le trait d’une situation détestable, les Nahua interjettent un « tlaello, cuitlayo » (« plein d’excréments, plein de caca »).

Le cosmos lui aussi est de conception antagonique et complémentaire. Les forces du ciel sont chaudes, celles de l’inframonde, froides. Mais les déchets, enfouis dans l’inframonde et qui se décomposent, produisent paradoxalement la vie, et toutes les richesses comme l’or, l’étain et l’argent, appelées par les Mayas, « excréments du Soleil ou de la Lune ». Sans oublier dans la cosmogonie mésoaméricaine, le jaune des étoiles. « La Terre, c’est la mort accouchant de la vie » résume Austin. Ambivalence toujours : ces minerais font l’objet d’un commerce forcément merdique parce que cadavérique, et l’accumulation de ces richesses pour le simple fait d’accumuler est considérée comme diabolique.

« C’est une de ces histoires qui parviennent jusqu’à nous, une de ces vieilles histoires de merde, chargée d’universalité mais également riche de singularités », s’enthousiasme encore l’historien devant ce caca chargé de symboles contradictoires. Pied droit, pied gauche, peut importe : on saute à pieds joints sur cet essai, pour notre bonheur de lecture et de gamberge devant une telle matière universelle.

source : lesinfluences.fr
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Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN Empty Re: Une Vieille Histoire de la merde - Alfredo LOPEZ AUSTIN

Message  ploumploum Lun 31 Oct - 22:33

La merde, dans tous ses états

par Jean-François Bert [08-10-2009]

« Là où ça sent la merde, ça sent l’être ». Cette maxime d’Antonin Artaud annonce à merveille le propos de l’anthropologue mexicain Alfredo López Austin dont les essais de scatologie constituent une véritable histoire de l’humanité. Qu’il s’agisse de médecine, d’économie, voire de gastronomie, les domaines de l’homme n’échappent pas à la merde.

Dans une de ses habituelles fulgurances, l’ethnologue et linguiste A. G. Haudricourt (1911-1996) avait remarqué que si l’anthropologie occidentale avait depuis longtemps signalé le rôle des interdits sexuels dans l’évolution humaine, celle-ci avait sciemment laissé de côté les interdits liés à la question des excréments. D’où vient, par exemple, l’interdit qui empêche les enfants de jouer avec leurs crottes ou celui d’utiliser la scatologie pour plaisanter ? Pourquoi, autre exemple savoureux, consomme-t-on dans certaines populations des animaux scatophiles comme le chien ? Consommation attestée très tôt en Amérique précolombienne, par exemple. L’ouvrage de l’anthropologue mexicain Alfredo López Austin, richement illustré par l’artiste peintre Francisco Toledo, porte ce questionnement dans l’univers culturel des indiens de Méso-Amérique – région à cheval sur le nord et le centre du continent. Vingt ans après l’unique édition de l’ouvrage au Mexique, cette traduction française donne à lire un ouvrage hétéroclite, sorte d’histoire obscure du Mexique où les cheveux, les ongles, la salive, la sueur, le lait, l’urine et le sperme, les excréments et en particulier « la mierda » se retrouvent au cœur des cosmogonies, des croyances, des traditions populaires et du folklore de ces populations.

Spécialiste des sociétés Nahuas, Lopez Austin met en scène un mélange d’histoires recueillies depuis la période préhispanique jusqu’à nos jours, issues de sources documentaires éparses et souvent inattendues (chroniques espagnoles du XVIe siècle, données ethnographiques et folkloriques, littérature préhispanique...), qui lui permet de quitter le discours anthropologique convenu et d’observer, à partir de la question de la merde, des pans entiers de l’extrême diversité et complexité de la culture mésoaméricaine. Il ne se contente pas, par exemple, de repérer le poids parfois écrasant de l’histoire coloniale dans le modelage des mentalités indiennes passées et actuelles et préfère faire grand cas des aspects inconscients et collectifs des représentations indigènes qui, pour ce qui concerne la merde, passent d’un peuple à l’autre, d’une langue à l’autre se répétant à l’envi et, précise-t-il, de mille manières différentes. Les variantes d’un même thème, d’une même histoire, sont multiples et offrent au lecteur un véritable kaléidoscope qui, déjà, a le mérite de montrer à quel point tous les domaines de l’activité humaine sont, d’une manière ou d’une autre, touchés par cette substance malodorante. Ce n’est pas un hasard, non plus, si une forte intrication existe dans ces sociétés entre les représentations corporelles et la conception d’un cosmos partagé entre la terre, les cieux et un inframonde nauséabond où l’on peut, à l’occasion et selon son envie, se repaître de tamales farcis aux pets…

Drôle, certainement, inquiétant surtout, puisqu’au delà des anecdotes relevées par l’anthropologue, la merde tient une position centrale dans le domaine scientifique et médical : crotte de mouton séchée contre la chaude pisse, merde fraîche contre les morsures de vipère, caca de dindon mélangé à de l’alcool pour stopper les addictions… Dans cette médecine, comme dans toutes les autres médecines traditionnelles, y compris occidentale, règne le principe du Similis Similibus dans lequel on cherche à remédier à l’homme par l’homme. Un système purement symbolique dans lequel se transmet des recettes, des techniques, mais surtout des images lourdes de symboles. En cherchant à faire une place aux mythes actuels comme source complémentaire pour comprendre le passé mésoaméricain, cette lente « exploration » de López Austin peut parfois manquer de clarté. L’on aurait voulu en savoir plus sur la spécificité de ces religions : quel type d’extase, quel usage des plantes hallucinogènes, de la magie, du sacrifice… Les choix de l’anthropologue expriment surtout sa crainte d’entacher son propos d’un ethnocentrisme ravageur qui, rappelle-t-il, caractérise la plupart des tentatives d’analyses anthropologiques des sociétés mésoaméricaines. La question est simple : comment envisager la « pensée » indienne dans sa dynamique, ses choix et ses inventions, y compris lorsque celles-ci sont difficilement acceptables pour notre vieux monde qui arrêta depuis longtemps de jouer avec ses excréments pour préférer se regarder, parfois de près, d’autres parties du corps ?

source : laviedesidees.fr
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