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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 Empty Re: la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

Message  ivo Mer 20 Mai - 8:18

Bouna et Zyed: Déni de Justice
http://www.humanite.fr/bouna-et-zyed-deni-de-justice-mjcf-574343
La justice a rendu sa décision, sur la mort de Zyed et Bouna. Mais la Justice on n’en trouve aucune trace dans ce verdict. 10 ans d’attente, 10 ans de procès inéquitable, pour une sentence cruel et brutal.

« S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau », avait- dit l’un des deux policiers sur la radio de la police. Pourtant le juge a estimé que les deux policiers n’ont pas « eu conscience de l’existence d’un péril grave et imminent ». Ils étaient tous les deux poursuivis pour « non assistance à personne en danger ». Difficile dès lors de croire en notre Justice, difficile pour les familles de Bouna et Zyed, qui patientaient et espéraient depuis 10 ans d’accepter le verdict.
Zyed et Bouna sont devenus des symboles, pour toute une France, qui subit au quotidien, les excès la violence policière, et les contrôles aux Faciès. Avec ce verdict, ils deviennent les symboles de l’immunité de notre Police. La reconnaissance de l’implication des deux policiers dans le drame aurait peut être ÉTAIT un signal fort ! Comment voulons-nous réinstaurer un climat sain entre policiers et les jeunes citoyens issues de quartiers populaires, dans ces conditions ?
Les Jeunes communistes du Val de Marne, sont scandalisés de ce déni de Justice. Nous continuerons notre combat contre la violence systémique de la Police. Nous avons lancé une campagne contre le contrôle au faciès, au début de l’année. Car cette pratique illégale est particulièrement violente, pour ceux qui la subissent et illustre un racisme d’Etat qui se banalise .Comment se sentir légitime, sur la voie publique, quand on est contrôlé, arbitrairement, plusieurs fois par mois, voire par jour, dans certains cas. Comment se sentir enfant de la république, quand une des institutions de la République, vous rejette.  Nous voulons réinstaurer un climat de confiance, avec la Police.  La Fin du contrôle au facies et des violences policières seront les premières  pierre à poser à l’édifice d’une société basé sur le vivre ensemble.

Zyed et Bouna "morts pour rien", Clichy est "blasé"
"Difficile de croire aux valeurs de la République quand les nôtres meurent comme ça"
>>>
http://observers.france24.com/fr/content/20150519-ziad-bouna-clichy-sous-bois-relaxe-morts-rien-tribunal-bobigny-rennes-blase-pas-2-quartier
......
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Message  niouze Jeu 28 Mai - 13:14


Deux policiers en état d'ébriété qui circulaient en voiture, en dehors de leurs heures de service, cette nuit, à Paris, ont mortellement percuté un homme, boulevard de Sébastopol. Un des conducteurs du véhicule a été placé en garde à vue.

Selon nos informations, deux policiers, un lieutenant et un brigadier de police en poste à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, qui n'étaient pas en service, ont mortellement percuté une camionnette, dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu'ils revenaient d'une soirée arrosée et conduisaient ivres. La victime, un livreur de pain, était âgée de 40 ans.

Sortie de boîte de nuit

Les faits se sont déroulés boulevard de Sébastopol, en plein Paris, aux alentours de 4h15  du matin. Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux policiers sortaient d'une boîte de nuit du quartier des Champs-Elysées (8e arrondissement de Paris) dans une voiture de police banalisée, et remontaient le boulevard à une vitesse excessive en grillant les feux rouges, d'après les caméras de vidéosurveillance, lorsqu'ils ont percuté la camionnette du livreur de pain, à l'angle du boulevard de Sébastopol et de la rue Reaumur. 

Garde à vue

Agée de 40 ans, la victime, qui a été éjectée du véhicule sous la violence du choc, est morte peu après l'accident. Les policiers, dont la voiture est rentrée dans la vitrine d'un commerce, ont refusé de se soumettre au test d'alcoolémie.
L'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie de l'enquête et l'un des deux occupants du véhicule a été placé en garde à vue. 
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué que "si l'enquête judiciaire confirme les premières constatations et révèle un comportement fautif et inadmissible des policiers, ils feront l'objet de sanctions disciplinaires d'une très grande sévérité, indépendamment des poursuites pénales". "Dans l'attente des conclusions des enquêtes en cours, ils seront immédiatement suspendus", ajoute Bernard Cazeneuve, assurant à la famille de la victime que "toute la lumière sera faite sur cette tragédie".

"C'est une enquête qui débute"

Interrogé sur BFMTV, Luc Poignant, du syndicat SGP Police, a indiqué que des prises de sang ont été effectuées sur les deux policiers. Il y a eu prise de sang. On attend les résultats et on déterminera le taux d’alcool dans le sang", a-t-il fait valoir, reconnaissant qu'un "certain nombre de choses paraissent accablantes".
Le syndicaliste a toutefois tempéré la situation en estimant qu'"à partir du moment où c’est un carrefour qui est muni de feux tricolores, il y en a un des deux qui, manifestement, a grillé le feu. Le tout est de savoir lequel. Et ce n’est pas parce-que mes collègues seraient en état d’ébriété qu’ils auraient grillé le feu". "C’est une enquête qui débute. Il faut faire très attention dans les déclarations qu’on fait", a-t-il ajouté.

http://www.bfmtv.com/societe/paris-deux-policiers-ivres-percutent-mortellement-un-pieton-890433.html

et on continu a défendre ses collegues même si ceux ci sont ivre.... la solidarité de l'uniforme .... bref !
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Message  ivo Sam 30 Mai - 11:07

Une ex-gendarme poursuivie pour le vol de 260.000 euros
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/faits-divers/article/soupconnee-d-avoir-vole-260-000-euros-au-convoyeur-loomis-une-ex-gendarme-est-remise-justice-685893
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Message  ivo Mar 23 Juin - 10:52

.............^^

Deux policiers poursuivis pour exhibition sexuelle devant un monument aux morts
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/justice/article/deux-policiers-poursuivis-pour-exhibition-sexuelle-devant-un-monument-aux-morts-695638
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Message  niouze Mer 24 Juin - 11:59

quand le raid travaille pour l'extreme droite israeliene
incomptence total ? débilité profonde ? ou collusion ? on va dire un peu tout sa non ?

Pierre Stambul : « Une police entre incompétence et collusion »
Le coprésident de l’UJFP raconte l’interpellation brutale et inexpliquée dont il a été victime chez lui il y a trois jours.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 Arton31543-d8ade
Dans la nuit du 8 au 9 juin, le coprésident de l’Union Juive française pour la paix (UJFP), Pierre Stambul, a été victime chez lui d’un assaut toujours inexpliqué du RAID, commando dit d’élite de la police nationale. Trois jours plus tard, il n’a toujours reçu ni excuses ni explications de la part des autorités.
Lire > L’incroyable bavure du Raid
Pierre Stambul revient ici pour Politis sur les circonstances de cette agression.
Vous n’avez toujours eu aucune nouvelle des autorités ?
Pierre Stambul : Le préfet prétend avoir téléphoné à l’UJFP, mais à ce jour l’UJFP n’a strictement rien reçu. Mon propriétaire a commencé à recenser tous les dégâts, mais il n’a lui non plus eu aucune nouvelle des autorités.
Comment cela s’est passé ?
Il était 3h50 du matin lorsque les policiers du RAID sont rentrées de force chez la voisine et ont pointé un pistolet sur elle en criant « on cherche M. Stambul ». Mais elle vient d’arriver et elle ne me connaît pas. Elle a fait ce qu’ils n’avaient pas fait, c’est-à-dire qu’elle a pris son ordinateur et cherché mon nom. Ils auraient fait ça, rien ne se serait passé. On peut quand même se poser des questions : c’est la quatrième agression en quelques semaines, et il y en eu une cinquième le lendemain chez Jean-Claude Lefort. Cela, exactement selon le même procédé. Et Jean-Claude Lefort (ancien président de France Palestine Solidarité, Ndlr) a été député pendant dix-huit ans. Il n’était pas difficile de le situer.
Vous pensez que l’agression vient d’Ulcan, alias Grégory Chelly, ce militant d’extrême-droite qui agit depuis Israël où il est réfugié…
Cela ne fait guère de doute. Il s’en était lui-même vanté après l’agression contre un autre responsable de l’UJFP, Jean-Guy Greilsamer, le 31 mars, et contre Pierre Haski, du site Rue 89.
Mais ce n’est tout de même pas Ulcan qui dirige le RAID…
Non, on peut penser à certaines collusions. Est-ce qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Grégory Chelli ? A ma connaissance, aucun. On a affaire à une agression par un psychopathe d’extrême-droite protégé par un Etat voyou, et la France laisse faire.Mais on a en plus une police complètement incompétente. Je peux dire que ce ne sont pas des tendres. Mais pas seulement ça. C’est surtout qu’on m’a mis dans une situation où je n’ai jamais pu parler et où je n’ai jamais eu d’interlocuteur. J’ai immédiatement été plaqué au sol, tutoyé, insulté, menotté avec des menottes qui vous blessent les poignets et se resserrent dès que l’on bouge.
Ma femme, que j’étais censé avoir tuée, était à cinq mètres de moi, retenue dans la chambre par d’autres « Robocop ». Je suis resté comme ça trois quarts d’heure, avec tous les voisins qui arrivaient. Nous allons d’ailleurs déposer une plainte commune avec le propriétaire. Mais lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils s’étaient trompés, ils ne m’ont pas du tout libéré. Ils ont passé la main à la police nationale. On m’a emmené ma compagne et moi, et j’ai été placé en garde à vue alors qu’ils avaient tous les éléments.
J’ai été maintenu dans une cellule pisseuse. A 8 heures moins dix j’ai enfin été interrogé. Mais je ne serai libéré qu’à 11h30, après avoir été remis en garde à vue. Au passage, il faut dire qu’au commissariat, c’était Zola. Les policiers ne comprenaient rien. Une anecdote : le journaliste israélien de Haaretz, Gideon Levy, a téléphoné pour m’apporter son soutien, mais les policiers n’ont pas compris. Pas un seul parlait anglais. Ma déposition est d’ailleurs couverte de fautes.
On a donc affaire à tous les niveaux à une incompétence incroyable. Mais il y a sans doute quelque chose de bien pire qui est une collusion. J’ai tout de suite compris que c’était Ulcan et que j’étais accusé d’avoir tué ma femme, parce que ce sont ses méthodes. En cinq minutes, les policiers ont compris qu’ils s’étaient fait avoir. Le type du raid l’a même dit à ma femme. Il était 3h30 du matin. Je suis sorti à 11h30.
Les dégâts sont importants ?
Ils ont fracturé la porte d’entrée du lotissement et les portes de deux locataires. Ils ont plaqué au sol le fils du propriétaire qui est venu témoigner pour moi. Le propriétaire est d’ailleurs venu pour porter plainte contre la police, et ils ont refusé de prendre la plainte.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 Ujfo-650-7a0b4
MEHDI FEDOUACH / AFP

Pourquoi cette opération aujourd’hui ?
Je pense que l’on a voulu m’empêcher de faire la conférence qui était prévue à Toulouse le soir même. Le site JSS News (extrême droite israélienne. Ndlr) avait lancé un appel au covoiturage pour mobiliser. Sur le site de la Ligue de Défense Juive, il y avait également un appel à empêcher à tout prix la conférence. Mais la conférence a eu lieu. A 20h30, il y avait trois cents personnes.
Et la supposée contre-manifestation nationale a réuni vingt personnes. Ce qui n’a pas empêché le Crif de donner une version selon laquelle il y aurait eu des slogans antisémites. Version évidemment complètement fausse mais qui a été reprise par La dépêche du Midi. En fait, il s’agissait, avec trois membres du bureau national de l’UJFP, de faire entendre une parole juive contre le sionisme.

http://www.politis.fr/Pierre-Stambul-Une-police-entre,31543.html

lire aussi : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1697
http://www.politis.fr/Intervention-policiere-au-domicile,31469.html
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Message  niouze Mar 21 Juil - 12:13


Ado blessé par un flash-ball à Argenteuil : le défenseur des droits se saisit



Un jeune garçon a été touché par un tir policier, dans la nuit de lundi à mardi à Argenteuil, en région parisienne, alors qu'il sortait de la mosquée et lançait des pétards. Le Défenseur des droits s'est saisi du dossier.


Le Défenseur des droits a annoncé ce vendredi se saisir d’office suite à la blessure par un tir de flash-ball d'un adolescent de 14 ans dans la nuit de lundi à mardi à Argenteuil, dans le Val-d’Oise. L'affaire, qui pourrait relancer le débat sur cette arme de défense déjà à l’origine de plusieurs bavures policières, et dont la police des polices préconise l’abandon, avait été révélée mardi par le site Islam&Info. 
Après avoir quitté la mosquée lundi soir vers 2 heures du matin, après la prière de la nuit du destin, l’une des plus importantes du jeûne du ramadan, Amine aurait été pris pour cible alors qu’il lançait des pétards avec des amis, à l’occasion du 14-Juillet. La police était alors en intervention contre un groupe de jeunes un peu plus loin, auquel l’adolescent dit ne pas être mêlé.
«Il a vu un policier le mettre en joue avant de recevoir un tir de flash-ball au niveau du bas-ventre. Il a un testicule éclaté», témoigne son père, interrogé par Buzzfeed France. Un rapport médical que le site s’est procuré fait état de plusieurs blessures au niveau du testicule droit. Le jeune garçon a subi une opération chirurgicale en urgence, et a pu éviter l’ablation. Contacté par Libération, le centre hospitalier Victor Dupouy d’Argenteuil confirme l’admission du jeune garçon dans la nuit de lundi à mardi et son opération.
Islam&Info y voit «un acte islamophobe et à une non-assistance à personne mineure en danger», le jeune garçon portant une djellaba blanche bien visible. Le site d’actualité musulman affirme que l'adolescent «a été laissé à terre, agonisant, par la police». Son père se montre plus prudent, et indique simplement qu’il a été transporté blessé chez lui par ses amis, et non par le Samu ou la police.  
Selon lui, Amine «n’a jamais eu de problème avec la police, c’est un garçon sans histoire qui vient d’avoir le brevet des collèges avec mention». «Une confiscation [des pétards] ou un rappel à l’ordre aurait été plus justifié que de tirer un coup de flash-ball», s’est-il ému mercredi sur Beur FM, évoquant «un abus de pouvoir inacceptable». Les parents de la victime ont indiqué à plusieurs médias vouloir porter plainte. Le parquet de Pontoise, contacté par Libération jeudi, a indiqué n'avoir pour l'instant «connaissance d’aucune plainte, ni auprès du procureur de la République, ni auprès d’un commissariat, ni auprès de l'inspection générale de la police nationale».
La surêté départementale du Val d’Oise a été saisie de l’affaire. Selon l’AFP, une enquête a également été confiée par le parquet de Pontoise à l’IGPN, la police des polices, qui devrait procéder à l’identification et l’audition des agents de police en intervention ce soir-là. Le Défenseur des droits Jacques Toubon a également annoncé dans un communiqué publié vendredi avoir ouvert une enquête, «eu égard à la gravité apparente de la blessure, de l’intérêt supérieur de l’enfant, s’agissant d’un mineur âgé de 14 ans, et aux recommandations générales formulées par l’institution». Il a également annoncé avoir envoyé au ministre de l’Intérieur un avis rappelant ses recommandations sur l’utilisation du flash-ball.

http://www.liberation.fr/societe/2015/07/15/un-garcon-de-14-ans-blesse-par-un-tir-de-flash-ball-a-argenteuil_1348451
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Message  niouze Mer 5 Aoû - 0:32


A Paris, un enfant rom fuyant la police meurt sous les roues d'un camion

Rachid LAÏRECHE 4 août 2015 à 18:57


RÉCIT

Alors que les forces de l'ordre intervenaient pour disperser des vendeurs à la sauvette à Ménilmontant, un jeune s'est fait écraser en prenant la fuite.



Un enfant, mort dans sa fuite. La scène se déroule dans le quartier de Ménilmontant à Paris. Ce mardi, les biffins étalent des tas de vêtements à la sortie du métro. Selon des témoins, peu après 14 heures, la police débarque : les biffins se dispersent d’un coup. Rien de nouveau. Mais cette fois, le drame s’invite. Parmi les vendeurs, un enfant de 5 ans. Il traverse la rue en courant. Un camion passe au même moment. Karim, un livreur d’une cinquantaine d’années, qui était à quelques mètres de la scène, raconte la suite : «Comme tout le monde j’ai entendu un bruit. Je me suis approché et j’ai vu un gamin à terre, en sang. Le chauffeur s’est arrêté un peu plus loin, il est descendu. Il a paniqué lorsqu’il a vu l’enfant et la foule qui s’approchait. Il a laissé le camion avant de partir lentement, sans courir. Il avait l’air choqué.»
Parmi les témoins, une dame tente, en attendant les secours, de maintenir l’enfant en vie. Les pompiers et le Samu arrivent quelques minutes plus tard. La police sécurise le secteur, bloque le boulevard de Ménilmontant. Derrière les draps blancs, les secouristes luttent. En vain. Le gamin perd la vie, fauché, juste devant une agence de voyages. Pour le moment, la police confirme l’accident, le décès de l’enfant et la fuite du chauffeur. Par contre elle décrit une autre version des faits.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la patrouille n’était pas présente pour les vendeurs à la sauvette. Mais les biffins prennent la fuite à chaque fois qu’ils aperçoivent une patrouille de près ou de loin. Et toujours selon la police, au moment de traverser, le gamin voulait rejoindre sa mère et sa tante de l’autre côté du trottoir. L’enquête est toujours en cours.

Bout de trottoir

Très vite, la nouvelle tombe. La famille de l’enfant, originaire de Roumanie, s’effondre sous le regard perdu des passants. Elle grimpe dans le camion des pompiers. Des proches de la famille arrivent dans la foulée. Des larmes, des cris. Des habitants du quartier essayent de les réconforter.
D’autres commentent. Dominique, un comédien, explique : «Tous les jours la police et les biffins jouent au chat et à la souris. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne les laisse pas tranquilles. Ils vendent des vêtements pour une petite poignée d’euros. On devrait au moins les autoriser à vendre leurs tas de vêtements une à deux fois par semaine sinon ce type d’accident risque de se reproduire…» Les curieux se multiplient. L’information se propage.
Sarah, une institutrice, regarde la police qui entoure les draps blancs et chuchote, le regard trempé : «On est France, en 2015 et on se retrouve devant le corps d’un enfant qui n’a pas choisi cette vie et qui se met à courir pour ne pas se faire attraper par la police. Franchement c’est dégueulasse.» Au fil des minutes, les passants quittent les lieux, sans un mot. Le quartier est touché. Les proches de la famille, eux, s’installent sur un bout de trottoir, regard au sol, les mains sur la tête pendant que la police scientifique note les derniers indices.
Dans la soirée, la maire de Paris Anne Hidalgo a publié un communiqué disant faire «confiance aux services de police pour que le chauffeur soit rapidement identifié et entendu afin que soient établies au plus vite les circonstances exactes de ce drame». Elle a également présenté ses condoléances à la famille de l’enfant.
Rachid LAÏRECHE
http://www.liberation.fr/societe/2015/08/04/a-paris-un-enfant-rom-fuyant-la-police-meurt-sous-les-roues-d-un-camion_1358757
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Message  ivo Ven 11 Sep - 10:59

“Mets-toi par terre, enculé!”: nouvelles révélations sur la mort suspecte d’Amadou Koumé
>>>
http://www.lesinrocks.com/2015/09/10/actualite/mets-toi-par-terre-encule-nouvelles-revelations-sur-la-mort-suspecte-damadou-koume-11773293/
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Message  ivo Mar 13 Oct - 12:30

TROUVÉ, petit appareillage électronique d’amateurs de communications
>>>
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/trouve-petit-appareillage-electronique-d-amateurs-de-communications/
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Message  niouze Lun 26 Oct - 10:44

today's joke ... quand même les membres du barreau subissent la hargne des pandores ..... police partout justice nul part Very Happy 

À Toulouse, 17 avocats portent plainte contre la police

Les plaignants ont été victimes jeudi de jets de gaz lacrymogène ou de coups lors d'une manifestation contre la réforme de l'Aide juridictionnelle.

Source AFP

Dix-sept avocats ont déposé plainte vendredi à Toulouse contre la police après avoir été victimes jeudi de jets de gaz lacrymogène ou de coups lors d'une manifestation contre la réforme de l'Aide juridictionnelle, a annoncé le bâtonnier Anne Fauré. Le parquet de Toulouse a annoncé qu'il saisissait l'Inspection générale de la police nationale avec en qualification, celle des plaignants : "Violences par personnes dépositaires de l'autorité publique (...)." Quelque 150 membres du barreau ont manifesté et bloqué jeudi les portes du palais de justice pendant trois heures. Selon la police, les incidents ont éclaté lorsqu'elle a voulu mettre en sécurité des fourgons. "Nous avons 20 victimes, dont 4 ont eu besoin de voir un médecin", a affirmé Me Fauré, déplorant l'utilisation de "gaz lacrymogène, coups de matraque, mise à terre avec coups de genou et coups de pieds" contre "des avocats en robe".

"Grève totale" jusqu'à lundi

En civil et accompagnés du bâtonnier, les avocats plaignants sont entrés dans le commissariat sous les applaudissements d'une cinquantaine de leurs confrères en robe avec pour certains une affichette "touche pas à ma robe". Par ailleurs, lors d'une assemblée générale, les avocats toulousains ont décidé de poursuivre "leur grève totale" jusqu'à lundi. Après une semaine de grève des barreaux contre sa réforme de l'AJ, la ministre de la Justice Christiane Taubira a renoncé mercredi à la mesure qui avait mis le feu aux poudres. Cependant, les avocats considèrent qu'ils n'ont pas été entendus. "J'en appelle au Premier ministre et au ministre de la Justice (...) pour qu'enfin (notre) indemnisation à l'AJ soit (...) augmentée de façon très significative", a affirmé Me Fauré.
"Lorsque les policiers manifestent, aucune violence n'est portée à leur encontre et le Premier ministre fait droit à leurs revendications. Lorsque les avocats manifestent (...), on leur envoie les CRS ; il y a deux poids deux mesures et c'est inacceptable", a déploré le bâtonnier. Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police-FO a apporté "son soutien total" aux fonctionnaires engagés dans l'opération de maintien de l'ordre et rappelé que deux policiers avaient été blessés. "Les règles et techniques de maintien de l'ordre sont les mêmes pour tous et la loi s'applique à tous", a souligné le syndicat. À Albi, plus de 50 avocats sur les 93 du barreau de la capitale tarnaise ont également manifesté sur les marches du palais de justice.
http://www.lepoint.fr/justice/a-toulouse-17-avocats-portent-plainte-contre-la-police-23-10-2015-1976341_2386.php
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Message  ivo Ven 30 Oct - 11:07

la blague du jour c'est l'avocat nazillon qu'a voulu butter le batonnier ^^
bon il l'a loupé ...
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Message  ivo Sam 31 Oct - 10:16

Dix ans après les émeutes de 2005 : “La police, c’est de la racaille légale”
>>>
http://www.lesinrocks.com/2015/10/27/actualite/782934-11782934/


edit by niouze l'article en entier sans avoir a etre abonné ici :
http://librejugement.org/2015/11/03/banlieue-dix-ans-apres-les-emeutes-de-2005/
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Message  ivo Mer 4 Nov - 9:44

Chanteloup-les-Vignes: une vidéo accable la version des policiers
>>>
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/03/01016-20151103ARTFIG00310-chanteloup-les-vignes-une-video-accable-la-version-des-policiers.php
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Message  niouze Mar 10 Nov - 15:37

Amal Bentounsi, soeur d’Amine Bentounsi tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012, a été prise à partie samedi soir pour avoir voulu filmer une arrestation policière musclée.
Les faits se sont déroulés à Paris, Canal Saint Martin. Elle aperçoit « des policiers qui bousculent et matraquent violemment des jeunes » et décide de se rapprocher pour filmer la scène. La suite est racontée sur la page facebook du collectif « Urgence notre police assassine » dont elle est à l’origine. 
« Un soir à Paris canal St Martin, alors que je me trouve de l’autre côté de la rive, devant moi des policiers qui bousculent et matraquent violemment des jeunes, je filme de loin mais assez flou, je décide d’aller de l’autre côté de la rive et de m’approcher, à ce moment je me dirige là où il y a foule j’aperçois un jeune à terre maintenu par un policier genou sur le cou à qui on assène coup de matraque et coup de poing, je décide de sortir mon portable et de filmer, comme à son habitude les policiers font un mur de façon à ce que aucune images puissent être prise, je suis bousculée violemment par un policier qui me menace avec sa matraque à la main. Le jeune homme est emmené un peu plus loin entre une voiture et un camion a l’abri des regards pour être mieux tabassé par ces mêmes policiers, mais à ce moment là un riverain passe et assiste aussi à la scène de violence policière contre ce jeune homme noir, réagi contre ce passage à tabac, il est éloigné à son tour. Voila pour ceux qui croient encore que ce qu’on dit est mensonge. L’indifférence peut tuer. Tout ce que j’espère c’est que ce jeune s’en soit sorti et qu’il n’est pas mort entre le trajet de la voiture au commissariat. »

http://www.theprairie.fr/peut-on-filmer-la-police/
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Message  niouze Ven 13 Nov - 21:34

Drancy. Trois policiers visés par une plainte pour viol

Une enquête préliminaire a été ouverte, après la plainte d'un homme de 26 ans qui accuse des policiers de l'avoir violé durant une interpellation à Drancy.


D'après les premiers éléments de l'enquête, le 26 octobre, trois policiers municipaux procèdent à un contrôle d'identité dans le hall d'un immeuble de la cité Paul-Vaillant Couturier, dans cette commune à l'est de Paris. L'homme contrôlé, décrit comme « très costaud », « se rebelle et insulte » les policiers, qui « décident de le conduire au commissariat », a relaté une source policière.
Selon un proche de la victime, qui souhaite garder l'anonymat, l'homme affirme avoir été violé lorsqu'ils étaient dans le véhicule de police, sur le parking du commissariat de Drancy, avec la matraque d'un des policiers. Conduit à l'hôpital, il s'est vu prescrire dix jours d'ITT. Selon le proche, il souffre d'une lésion interne, constatée par un médecin.
La police dément
Une version démentie par la source policière, qui estime qu'il « y a eu sans doute des violences illégitimes mais pas de viol ». D'après elle, c'est en montant dans la voiture que la victime, qui se débattait, a reçu plusieurs coups de matraque, dont l'un « au niveau des fesses ».
Après le dépôt de plainte « pour viol », « les trois policiers ont été placés en garde à vue et leurs gardes à vue ont été levées » rapidement, a précisé le secrétaire général du parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête.
« Les investigations se poursuivent et nous sommes dans l'attente des résultats des actes techniques », notamment d'analyses des prélèvements ADN réalisés sur les matraques utilisées par les policiers, a-t-il ajouté. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis a été saisie des investigations.

http://www.ouest-france.fr/drancy-trois-policiers-vises-par-une-plainte-pour-viol-3838048

qu'est ce qu'il disait l'autre cazeneuve a oui:
sans jamais rendre compte de celle exprimée au quotidien à l’encontre des forces de sécurité.(...)
Si on suit ce raisonnement, le problème n’est pas la violence, c’est la police. Comme si l’Etat était toujours suspect, comme s’il devait être a priori condamné.
sur que violer des gens a l'aide de matraque c'est a cause de la violence des gens envers la police .....
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Message  niouze Lun 16 Nov - 19:00


Bonjour à tous,
Nous venons d'apprendre le non lieu de la part du procureur sur l'affaire Amadou Koumé.
Il s'agit là d'une énième injustice dans le traitement judiciaire. Nous continuerons à demander vérité et justice aussi longtemps que nécessaire.
Nous appelons tous nos soutiens à redoubler d'efforts aujourd'hui comme demain, ensemble.
Cordialement,
La famille Koumé

via urgence notre police assassine

rappel de l'histoire : http://www.liberation.fr/societe/2015/05/10/amadou-koume-autopsie-d-une-mort-suspecte_1304857
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Message  niouze Ven 20 Nov - 20:22

lié a l'etat "d'urgence" mais poste ici :
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une famille résidant dans un village à proximité d'Alès a été la cible d'une perquisition. Les forces de l'ordre ont agi sur ordre du préfet du Gard, dans le cadre de l'état d'urgence et de la menace terroriste qui pèse sur le territoire national. Au lendemain de cette intervention et après plusieurs heures de fouilles, ces habitants de confession musulmane sont choqués.
(...)
 Il était un peu plus d'une heure du matin. Un bruit nous a réveillés, ma femme, moi et mes enfants de 16 et 12 ans. Sur le coup, je pensais que c'était des jeunes qui défonçaient mon portail. En ouvrant ma fenêtre, j'ai vu que c'était des gendarmes. Ils étaient au moins une cinquantaine, certains cagoulés, d'autres avec des casques. Ils avaient bouclé tout le quartier. La fenêtre de la chambre de ma fille a reçu un impact. Je l'ai entendu dire : 'Papa, papa, on m'a tiré dessus'.

Quand ils sont rentrés dans la cour, ils m'ont plaqué contre la porte, m'ont menotté et donné deux coups de poing dans le dos. C'était l'assaut de Saint-Denis chez moi. Ils ont demandé à mes enfants et à ma femme de se mettre à plat ventre. Puis une trentaine de gendarmes a fouillé de partout, en foutant tout en l'air. Ils m'ont traité comme si j'étais un terroriste. A plusieurs reprises, j'ai demandé ce qu'il se passait mais personne ne m'a répondu. Vers 3h45, ils sont partis. Ils devaient avoir honte, car ils se sont excusés. Sauf que c'est trop tard, le mal est fait. Ils ont horrifié les enfants, qui ne sont pas allés à l'école aujourd'hui. Ils sont chez le médecin car mon fils aussi a pris un coup. Ce qui s'est passé, c'est pire qu'un amalgame. Est-ce que c'est ma barbe qui les a amené ici ? La barbe ne fait pas le musulman. Et le musulman ne fait pas le terroriste. Ça fait très mal au cœur ».

http://www.objectifgard.com/2015/11/19/exclusif-pres-dales-temoignage-cetait-lassaut-de-saint-denis-chez-moi/

Une famille arrêtée par erreur lors des perquisitions à Molenbeek

http://www.rtbf.be/info/dossier/attaques-terroristes-a-paris/detail_une-famille-arretee-par-erreur-lors-des-perquisitions-a-molenbeek?id=9136822&utm_source=rtbfinfo&utm_campaign=social_share&utm_medium=twitter_share

et un brin plus drole
Nantes: Les policiers saisissent une kalachnikov… en plastique
FAITS DIVERS Une perquisition a eu lieu jeudi soir au domicile d'un homme habitant route de Vannes...

http://www.20minutes.fr/nantes/1734811-20151120-nantes-policiers-saisissent-kalachnikov-plastique

sa ne fait que commencer ....
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Message  niouze Mar 24 Nov - 9:59

Un policier lui demande d'aller à la fenêtre, tout en levant les bras en l'air. « Là, il a dit à ses collègues : Ne tirez pas ! Mais j'ai à peine eu le temps de bouger que j'ai ressenti une vive douleur dans le bras gauche. Ensuite, j'ai vu du sang autour de moi. J'ai compris que j'avais été touché par la police. » Il est finalement évacué vers l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris XIIIe). Mais le même homme est ensuite placé en garde à vue, quelques heures après les faits. « J'ai expliqué aux enquêteurs que trois hommes et une femme, avec des cheveux châtains et longs jusqu'aux hanches, étaient venus frapper à ma porte le mardi soir vers 21 heures, indique-t-il. Ils parlaient en français. Ils s'étaient trompés de porte. Quand j'ai ouvert, ils se sont précipités dans un autre appartement. J'ai eu l'impression qu'ils ne voulaient pas montrer leur visage. Ils portaient des chapeaux, des manteaux et ils avaient les mains dans les poches. Je les ai salués en arabe mais ils n'ont pas répondu. »

Terrible ironie du sort : à l'issue de son audition, Ahmed, qui a tout perdu dans l'assaut donné par la police, s'est vu remettre une obligation de quitter le territoire français...

http://www.leparisien.fr/faits-divers/saint-denis-le-recit-d-ahmed-blesse-dans-l-assaut-23-11-2015-5304079.php
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Message  niouze Mer 25 Nov - 13:22

lié a "l'état d'urgence " mais c'est bien la police tel qu'elle est et a été qui font que je le poste la :

Assailli, blessé, gardé à vue, placé en rétention... Nordine Touil, 31 ans, sans-papier marocain qui habitait au dessus de l'appartement visé par le Raid mercredi dernier à Saint-Denis, raconte, depuis le centre de rétention de Vincennes où il a été placé, sa semaine de « cauchemar ».
Nordine Touil, marocain de 31 ans, vit en France depuis douze ans. Il a une petite fille de sept ans, française comme sa mère, dont il est séparé. Jusqu'à mercredi dernier, il habitait avec deux amis, marocains eux aussi, dans l'immeuble de la rue du Corbillon, à Saint-Denis, où le Raid est intervenu pour déloger Abdelhamid Abaaoud et ses acolytes. Joint hier à l'intérieur du centre de rétention administrative de Vincennes, il raconte l'assaut des forces de police, le déluge de feu, cette balle qui l'atteint au bras gauche, l'arrestation musclée, la garde à vue à Levallois et, pour solde de tout compte administratif, l'obligation de quitter le territoire notifiée par la police. « Tu vas prendre 30 ans, pas parce que t'es terroriste, mais parce que t'es con », lui aurait même lancé un policier vendredi dernier, à quelques heures de la fin de la garde à vue. Choqué et inquiet, il se confie.

L'assaut à Saint-Denis

« C'était un cauchemar. Il était quatre heures du matin, on était en train de dormir. On a entendu un grand boum. Je suis sorti de mon lit pour voir ce qui se passait, je suis allé à la fenêtre, et c'est là qu'on m'a tiré dessus. J'ai été touché au bras gauche. Ensuite, les policiers ont cassé la porte et sont rentrés dans mon appartement; ils ont crié: "Déshabillez vous! Déshabillez vous!" Ils nous ont embarqués, à poil, en nous mettant des tartes, des claques, des coups de matraque. On est resté comme ça deux heures, dans le froid, au bas de l'immeuble. Evidemment, on n'a rien pu prendre, aucune affaire, aucun papier, pas d'argent. Tous les documents que j'avais et qui prouvaient ma présence en France depuis douze ans, ils sont restés là-bas, dans l'appartement. Je ne sais pas s'il en reste grand chose. Ensuite, ils nous ont donné des pantalons trop grands, des chaussures trop serrées. Quelle vie de chien...! »

La garde à vue à Levallois

"Ensuite, les policiers m'ont emmené à l'hôpital pour soigner mon bras. J'ai été opéré pendant plusieurs heures, je ne sais plus combien exactement. Le mercredi midi, je suis sorti de l'hôpital et ils m'ont emmené au commissariat de Levallois (sans doute au siège de la sous-direction antiterroriste, situé dans cette ville des Hauts-de-Seine - NDLR). Avec mes amis, on a été transféré avec des bandeaux sur les yeux. Ils nous les mettaient aussi quand on passait de la cellule à la salle d'interrogatoire. On nous a dit qu'on avait le droit de voir un médecin et d'avoir un avocat. J'ai demandé les deux, ils ont amené le médecin, mais pas l'avocat. Là-bas, ils ne nous ont pas frappés, mais ils nous ont posé tellement de questions, c'était terrible. "Est-ce que vous êtes musulman? Est-ce que vous faites la prière?" J'ai dit 'oui, je suis musulman, mais pas pratiquant'. "Est-ce que vous connaissez Daech?" Oui, parce que je regarde la télévision, et qu'ils en parlent souvent à la télé. "Est-ce que vous savez ce qu'est le Takfir (l'anathème jeté par certains extrémistes islamistes contre ceux présentés comme de 'mauvais musulmans' - NDLR)?" J'ai dit non, que je ne connaissais rien à tout ça. Ils m'ont demandé qui venait chez moi, qui je connaissais, où j'étais le 13 novembre, si j'allais en Belgique... J'ai dit oui, une fois, en 2008. Plein de questions que j'ai oubliées... Au bout de deux jours, ils ont fini par nous amener un avocat. Mais il nous a à peine parlé, ne nous a rien expliqué. Je dirai qu'au bout de 24 heures, ils avaient compris qu'on n'avait rien à voir avec les terroristes. Mais ils nous ont quand même gardé presque quatre jours! Résultat, je dors mal, je me réveille au milieu de la nuit, je fais des cauchemars."

La rétention à Vincennes

"Le vendredi soir, un flic est venu me voir pour me dire: 'Toi, t'es dans la merde. Tes potes, ils vont sortir, mais toi, tu vas rester ici, tu vas prendre 30 ans. Pas parce que t'es un terroriste, mais parce que t'es con.' C'était pour me faire peur. Mais ça a marché! Toute la nuit, j'ai pas arrêté de penser à ça. Trente ans... Alors que je n'ai rien fait. Le samedi, la garde à vue était terminée, et ils nous ont dit qu'on devait quitter le territoire. On a été amené au centre de rétention de Vincennes. Là, les choses se sont un peu calmé. On a pu voir une association, qui va nous mettre en relation avec un avocat. Et on doit voir le juge jeudi, c'est lui qui doit décider si on doit rester ici ou si on est libéré.
Au moment où je vous parle, j'ai mal à mon bras, j'ai trop mal. Ils ont changé le médicament, je crois. Ma main est gonflée 'grave'! J'ai pas encore réalisé ce qui m'arrive. Je suis encore sous le choc. J'ai maigri. Je faisais 80 kilos, j'en fais plus que 66. Vous vous rendez compte, j'ai perdu 14 kilos en une semaine! Et si je parle aujourd'hui, c'est parce que je veux que tout le monde sache que je n'ai rien à voir avec les terroristes et que je suis une victime."

http://www.humanite.fr/saint-denis-le-flic-ma-dit-tu-vas-prendre-trente-ans-590602
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Message  niouze Mar 8 Déc - 14:34


Nantes, les policiers roulent sur un manifestant menotté

État d’urgence, j’écris ton nom.


Le 4 décembre à Nantes, une manifestation prétendait s’opposer à l’état d’urgence et à la COP21. La police municipale, la police nationale et M. le Préfet en avaient décidé autrement. Un lecteur nous a transmis ce récit des évènements.

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 1-3-691db
Une manifestation « contre l’État d’Urgence et la COP 21 » était organisée vendredi 4 décembre au soir à Nantes. Il s’agissait avant tout de ne pas abandonner la rue après l’interdiction de la manifestation parisienne, et de protester contre les assignations à résidences de militants et les perquisitions administratives qui ciblent ouvertement des personnes de confession musulmane. Le rassemblement devait également permettre un temps d’échange, afin de rompre l’isolement et la peur.
Peu après 18H, le petit rassemblement prend forme, une banderole « ni COP 21 ni État d’Urgence, Résistance » est déployée. Quelques prises de paroles se succèdent, pour faire le point sur le climat sécuritaire actuel. La police n’est pas visible, l’ambiance est calme.
Autour de 18H45, le petit cortège d’environ 150 personnes s’élance en craquant quelques fumigènes. Des gens de tous ages sont présents dans la manifestation. Pour certains, c’est la première manif. Les visages ne sont pas masqués, l’ambiance n’est clairement pas à l’offensive, ni au conflit. Le slogan « État d’Urgence, État policier, ils ne nous enlèveront pas, le droit de manifester » est repris en cœur.
Au bout d’une centaine de mètre à peine, le cortège croise une voiture et des motos de la police municipale. Suit un échange confus. Hués, les policiers municipaux font très vite et massivement usage de bombonnes de gaz lacrymogènes et de matraques sur une partie des manifestants.
La scène qui suit est ahurissante. C’est un véritable déchainement de violences policières. Tout se passe en moins de 5 minutes.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 4-medium-f209f
Une brigade de la BAC surgit au cœur du cortège, matraques en avant. Ces policiers en civil étaient donc cachés à l’arrière du groupe depuis le début. Un manifestant est plaqué au sol et tabassé, alors qu’une femme cinquantenaire qui crie « pas de violence ! » est elle aussi jetée au sol par les policiers et projetée contre une vitre des galeries Lafayette. Elles reçoit quelques coups. Le manifestant interpellé est copieusement frappé au sol. Il est jeté dans la voiture de police municipale, le visage brulé par les gaz et tordu de douleur.
Les flics continuent à vider en l’air leurs gazeuses lacrymogènes pour saturer la rue de spray irritant, alors mêmes que les manifestants sont à plus de dix mètres d’eux. L’air est irrespirable.
Des camions de police arrivent immédiatement. Le grand chef de la police – le Directeur Départemental de la Sécurité Publique – est présent au milieu de ses hommes. L’attaque était donc préméditée. Il lâche la charge. Hallucinante. Des policier en armures, casques et bouclier courent à toute vitesse, hurlant, dans une confusion totale, frappant tout-e-s celles et ceux qui passent à leur portée. Un couple de passants reçoit des coups, des client attablés à une terrasse sont effrayés.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 5-efb0c
Une manifestante qui tenait la banderole témoigne :
« Je tenais la banderole, un flic en uniforme s’est avancé matraque levée en criant. J’ai reculé toujours en tenant la banderole mais sans lui tourner le dos. Il a envoyé des coups de matraque qui ne m’ont pas atteint grâce à la banderole. Comme il s’avançait toujours en donnant des coups, j’ai lâché la banderole et je lui ai tourné le dos. Là, il m’a mis un coup de matraque sur la tête. Je suis tombée. Il a mis d’autres coups quand j’étais au sol. Des gens sont vite arrivés, j’ai pu me relever et là j’ai vu que ça saignait beaucoup. »
Cette manifestante est évacuée à l’hôpital, avec une large plaie sur le crane.
Des passants scandalisés interviennent. Un monsieur habillé en costume, sortant du magasin Decré, s’interpose devant un policier qui s’acharne à coups de matraque contre la jeune femme à terre.
Tout va très vite. Au même moment, un véhicule de la police municipale fonce à pleine vitesse dans un groupe de manifestants qui s’écartent au dernier moment, évitant de justesse de se faire écraser. En démarrant, la voiture avait déjà roulé sur une personne menottée allongée au sol. Le blessé sera évacué vers l’hôpital, inanimé.
La manifestation est explosée en plusieurs petits groupes. Certains retourneront sur la Place du Bouffay avant de se disperser. Bilan de la manifestation : au moins 2 blessés hospitalisés, des dizaines de personnes gazées, et 2 voire 3 personne interpellées. L’absence de journaliste explique probablement un tel défoulement.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 6-medium-880c3
Le défilé aura duré 10 minutes, et parcouru une centaine de mètres, avant de subir un déchainement de violence tout simplement hallucinant et inattendu. Personne n’avait anticipé la possibilité d’une telle agression policière.
Les effectifs policiers, commandés directement sur le terrain par le patron de la police nantaise, avaient clairement pour mission de briser toute bribe de résistance à l’État d’Urgence à Nantes.
Soyons nombreux et nombreuses samedi 12 décembre, Place du Bouffay, à 15H, contre la COP 21, l’Etat d’Urgence et les violences policières !
 

https://lundi.am/Nantes-les-policiers-roulent-sur-un-manifestant-menotte-268
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Message  niouze Mar 5 Jan - 9:45

bac ne veut pas dire bac(calauréat) mais brigade affreusement criminel ....
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La photo de son visage tuméfié et ensanglanté est impressionnante. Michel Ratombozafy dit être encore sous le choc de ce qui lui est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche. Il a accepté de parler au Bondy Blog. Interview.
Comme beaucoup de monde ce soir-là, Michel Ratombozafy , 19 ans, se trouvait avec des amis dans un bar situé au port des Sables d’Olonne. Vers une heure du matin, un ami à lui est interpellé par une patrouille de police juste en face du bar.  « J’ai couru jusqu’à leur voiture pour tenter de convaincre les agents de ne pas l’embarquer, mais ils ne voulaient rien entendre », raconte le jeune homme, qui dit ignorer pour quelle raison exactement son ami a été arrêté. « Je crois qu’il a insulté un policier mais je n’en suis pas sûr ». En revanche, il est catégorique : « à aucun moment, je n’ai touché le véhicule », se défend-il en réponse aux allégations de la police diffusées dans la presse.
« Quelques secondes après, une voiture de la BAC (Brigade anti-criminalité, NDLR), une Ford bleue nuit, arrive vers moi. Trois policiers se trouvent à l’intérieur du véhicule. Deux sortent de la voiture. Je suis seul mais il y avait beaucoup de monde autour. Les deux policiers me mettent à terre, j’essaye de me débattre, je leur dis que je n’ai rien fait de mal. Ils forcent. L’un d’eux me menace avec une clé portée à ma gorge, puis me tire par le cou. Il me force à entrer dans le véhicule. Il coince et bloque alors ma tête entre le siège conducteur et le siège passager avec son pied. Alors que la voiture roule, il m’assène de coups de poings au visage, surtout à la bouche et au nez. Il m’a mis une dizaine de coups au moins », raconte-t-il.
« Je sentais mon visage complètement ensanglanté. C’était des vrais coups de poing. Cela a duré je crois 5 minutes, le temps du trajet entre le port et le commissariat ». « Je lui disais ‘arrêtez, arrêtez’ mais il continuait de me frapper. Il avait vraiment la haine dans les yeux ; il ne voulait que frapper, frapper, frapper. Je n’arrivais pas à bouger. J’étais obligé de cracher mon sang dans la voiture ». Il affirme également que les deux autres policiers présents dans le véhicule, le conducteur et le passager, ne sont jamais intervenus pour faire cesser les coups. « Ils n’ont rien dit de tout le trajet », précise-t-il.
Le jeune homme réfute catégoriquement les allégations de la police selon laquelle il s’en serait pris physiquement à l’un des policiers, le blessant à l’épaule comme rapporté par le site Buzzfeed. « Je ne pouvais même pas bouger, ils m’ont plaqué au sol et dans la voiture, j’étais complètement bloqué ».
Michel assure par ailleurs n’avoir jamais eu à faire à la police auparavant. « J’ai déjà été contrôlé dans la rue mais rien de plus ». Il affirme aussi qu’il ne portait aucune arme ou objet qui pouvait être dangereux aux yeux des policiers. « Je n’avais que mon portefeuille et mon téléphone sur moi », nous raconte-t-il.
« Arrivé au commissariat, l’agent qui m’a roué de coups, m’a fait sortir du véhicule.  À l’intérieur, on m’a fait asseoir, menotté à un banc. J’ai attendu pendant près d’une heure. Je n’ai pas refusé de souffler dans un éthylomètre comme j’ai pu le lire. Les policiers de la BAC ne me l’ont jamais demandé. On m’a dirigé vers une machine mais c’est à ce moment-là qu’ils m’ont dit qu’ils m’amenaient à l’hôpital. On m’a alors emmené aux urgences. Un médecin m’a ausculté et m’a délivré un certificat médical ».
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 Certificat-m%C3%A9dical-222x300Le certificat en question, nous l’avons consulté. Il a été établi par les urgences du Centre Hospitalier des Sables d’Olonne à 3h26 dans la nuit de samedi à dimanche. Le document indique plusieurs lésions : une hémorragie au niveau de l’œil gauche, un saignement du nez et un oedème au niveau des lèvres.
« De retour au commissariat, j’ai été placé en garde à vue. C’est une dame qui m’a entendu. Elle m’a indiqué que j’avais été placé en garde à vue parce que le rapport des agents de la BAC mentionnait les délits suivants : outrage à agents et acte de rébellion ».
Le jeune homme reconnaît avoir insulté l’agent de la BAC : « je lui ai dit ‘’espèce de pd, pourquoi vous me frappez ?’’. Mais je l’ai insulté parce qu’il était en train de me tabasser dans le véhicule de police ! ».
Le jeune homme quitte alors le commissariat le visage encore tuméfié.  Il y retournera quelques heures plus tard avec sa mère à la recherche d’explications. « Les agents sur place nous répondent qu’ils ne savent rien car ils n’étaient pas présents sur place au moment des faits ».
Dimanche, selon le jeune homme, une agent de la police des Sables d’Olonne a appelé au domicile familial et a demandé la suppression d’une publication Facebook. Rédigée par une amie de Michel, elle est accompagnée d’un appel à témoins et de la photo du visage du jeune homme ensanglanté. « Ils nous ont demandé de retirer la publication me menaçant d’être embarqué une nouvelle fois ».
Michel affirme avoir déposé plainte ce lundi pour coups et blessures contre le policier de la BAC et pour non assistance à personne en danger contre ses deux collègues. La plainte a été déposée à la gendarmerie de La Mothe-Achard en Vendée. Une information confirmée au Bondy Blog par la gendarmerie.
Contacté à plusieurs reprises, le commissariat des Sables d’Olonne n’a jamais répondu à nos demandes d’interview.
Nassira El Moaddem
http://bondyblog.liberation.fr/201601050001/ce-policier-avait-vraiment-la-haine-dans-les-yeux/#.Vor_-Vn45_m
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Message  niouze Jeu 7 Jan - 0:13

À Pantin, une famille agressée par la police réagit
Publié le 3 janvier 2016 | Maj le 5 janvier
Pantin | violences policières
Compte-rendu d’une conférence de presse suite aux violences policières subies par la famille Kraiker, le 14 et 26 décembre, dans le quartier Hoche de Pantin.
« Les gens ont vu des choses et on [la police] essaye de discréditer leur parole » avance une personne venue entendre Zohra et ses deux fils témoigner des agressions dont ils ont été les victimes par la Police à Pantin, le 26 décembre dernier.
Une conférence de presse a été organisée le mercredi 30 décembre, à Pantin, quartier Hoche, aux pieds des immeubles où se sont déroulés les événements.
On arrive sur le lieu et vite deux jeunes, assis sur une barre de fer qui entoure ces tours d’immeubles à 20 étages, nous demandent « Vous êtes du Parisien ? ». Consternés, on leur dit que non. Ils insistent « Non, parce que on aurait pas mal de choses à dire au Parisien ! ». Plusieurs fois pendant la conférence de presse on entendra dans le public les remarques des habitants qui reprochent au Parisien de ne pas avoir laissé de place à leur parole. C’est pour ça aussi que cette conférence de presse a été organisée : « Si on tient à faire cette conférence de presse c’est aussi pour refuser les intimidations qui ont lieu ici même pour empêcher les gens d’avoir à dire ce qu’ils ont à dire et la vérité qu’ils ont vue », dira un militant au début de cette conférence.
Symbole des conflits qui traversent la ville de Pantin, le somptueux bâtiment d’Hermès a vu le jour récemment, juste en face de l’immeuble où se tiendra la conférence. "Le luxe et la misère", crie une femme du quartier, qui n’arrêtera jamais de hurler son indignation envers les violences subies par Bilal et sa mère tout au long de la conférence de presse. "Ils ont des vigiles privés, les habitants ont à peine le droit de se garer !" affirme Nadia, une habitante.
Entre temps, une vingtaine de personnes s’est réunie très vite, le groupe qui entoure la famille est de plus en plus massif. Nombreux surtout les jeunes, entre 10 et 18 ans. Au moment du début de la conférence de presse, nous sommes au moins une cinquantaine.

Vivre dans la peur

La famille Kraiker a été agressée à plusieurs reprises par les Brigades Spécialisées de Terrain (BST [1]), d’abord le 14 décembre, puis le 26 décembre. Zohra témoigne :
Messieurs, Dames, bonjour.
Merci déjà pour être venus, pour me soutenir...
Sachez que je vis cette souffrance depuis le 14 décembre où Bilal de 18 ans s’est fait agresser à 14h de l’après-midi par la BST. Depuis ce jour, je vis dans la peur des représailles. Ensuite, samedi 26 décembre à 16h30, j’ai entendu une grosse intonation. J’ai ouvert les fenêtres et demandé des explications...Les enfants m’ont dit que Bilal avait été arrêté.
[...] Quand je suis descendue en courant j’ai demandé des explications poliment à cette police qui m’a agressivement poussée, humiliée, en m’insultant, en me disant clairement « Ta gueule ! ». C’est en se moment que mon fils [le petit frère de Bilal] est intervenu pour me défendre…
[...] Je me suis fait frapper, je suis tombée, je me suis relevée à nouveau. J’ai été matraquée, j’ai reçu des coups, des coups de poings ! On m’a encore insultée…à ce jour je suis encore traumatisée pour ce qu’ils viennent de me faire, de faire subir à mes enfants. J’ai tout fait pour les protéger…Je ne fais confiance en aucun cas à cette BST…je l’appellerais même pas une police ! On a impression de faire face à une milice !
[...] Et oui, j’ai porté plainte ! Oui, Bilal a porté plainte !
Oui, il y a eu une première plainte à la police des polices, qui s’est faite le mardi 15 décembre. Oui, j’ai porté plainte hier contre la police des polices. Et c’est que le début.
Pour elle, « c’est intolérable de vivre ça dans un état de droit ». Elle n’a reçu aucun secours, aucun signe de la mairie de Pantin.
Elle remercie ensuite ses avocats, puis continue :
[...] Alors le quartier dans lequel je vis, on pourrait croire qu’il se passe des choses, mais c’est pas vrai ! Il y fait bon vivre !
Depuis le mois de septembre la BST fait vivre la terreur ici ! Tous les jours c’est contrôles d’identité, tous les jours de la semaine. Ce n’est pas un contrôle d’identité, c’est : j’arrive, je frappe, je gaze, j’insulte…c’est du harcèlement ! Mes enfants sont constamment harcelés.
Bilal, moi j’ai peur pour sa vie, je vous le dis honnêtement… 
Cet état d’urgence n’a fait qu’accentuer les choses !
Que l’État fasse ce qu’il doit pour arrêter que ces policiers abusent de leur pouvoir ! J’espère que justice sera faite ! J’y crois ! Je le fais pour mes gamins, pour moi !
Et je vais rien lâcher, mais rien du tout ! »
Le micro passe à Bilal. Il raconte :
Une équipe de police est venue, m’a frappé. J’ai été blessé, je me suis retrouvé à l’hôpital. Le 26 décembre, ils ont frappé des copains, ma mère...
Il essaye de parler, très ému. Il est très choqué par ce qu’il a vécu. Ses mots n’arrivent pas au microphone qu’il tient dans les mains. Son père prend la parole, pour la repasser ensuite à son petit frère.
Lui-même se dit choqué par la police. Le 26 décembre après un contrôle d’identité, ils sont revenus, ils ont frappé et gazé sa mère. Il s’est alors interposé entre le flic et sa mère et s’est fait frapper, puis menotter. Il a tout de même passé 72h en GAV, ensuite a été déferré au dépôt de Bobigny pour avoir protégé sa mère.
La brigade de la BST est sur Pantin seulement depuis septembre. Ils viennent ici, ils nous font peur, ils viennent presque pour nous frapper. Des fois, ils viennent même pas nous contrôler !
Alors le 26 décembre, ils sont venus, ils ont fait au début ce qu’il parait un simple contrôle...ils ont contrôlé tout le monde et lorsqu’ils repartaient, d’un coup ils sont revenus et ils sont rattrapé Issam...
Ils l’ont cogné contre le mur, ils l’ont plaqué au sol…et là mon frère est venu et il leur a dit « Pourquoi vous le frappez ? C’est pas bien… » et ils l’ont embarqué sans aucune raison, alors qu’il venait juste de sortir de chez moi…
Il pleure. Les personnes présentes venues les écouter applaudissent. Puis il retrouve ses forces et en sanglots continue :
Ils ont frappé ma maman. Ils l’ont gazée. C’est normal ça ? Et personne doit réagir ?
Imaginez s’ils faisaient ça à votre maman, à celle qui vous a donné la vie…on vient, on la frappe, on la gaze et vous êtes censés regarder ?
Bah non, désolé ! Moi je me suis mis entre ma mère et le policier pour éviter qu’elle se prenne des coups…
Et c’est à ce moment là qu’il s’est vraiment déchaîné sur moi…
Il montre les traces des blessures qu’il porte sur le visage. Il précise, il a été tabassé par des coups de poings qui visaient essentiellement le visage. Même lorsque il a été menotté.
...ensuite ils m’ont mis en GAV 72 heures, j’étais déféré au dépôt de Bobigny, mis devant un juge d’instruction parce que j’ai voulu protéger ma mère…Voilà on m’a jugé, j’ai 15 ans. Franchement, au-delà de ma mère, ça aurait été n’importe qui, j’aurais réagi de la même façon.
Issam, un copain à eux qui était agressé aussi par la police le même jour, enchaîne avec son témoignage :
Je jouais au foot. J’étais avec mon neveu de 5 ans. Après le contrôle policier, les flics sont revenus m’accusant d’avoir jeté un gros pavé sur eux [ce qui, bien sûr, est complètement faux]. Puis les flics ont porté plainte contre nous, alors qu’on a rien fait.
Avant d’être embarqué, Issam s’est inquiété pour son neveu, mais les flics l’ont empêché de trouver une solution pour qu’il soit gardé.
Au poste, les humiliations ont continué, raconte Issam :
Je ne faisais aucune résistance, pourtant ils ont dit des choses sur moi au commissariat…
Au poste, on a pas été mieux traité qu’ici…ils nous ont humiliés.
Un moment je parlais avec Bilal, la police est venue et sans que je lui aie parlé, il m’a dit « Tu sais ce que je vais faire à ton Dieu ? je lui pisse à la raie ! ». La première nuit au commissariat, ils ont refusé de me donner à manger, de nous amener aux toilettes…
Bilal et lui ont été jugés pour affaire criminelle [ce qui n’a pas de sens] et l’officier de police judiciaire a continué à les menacer, même devant leur avocat.
Ensuite la parole est au père de Bilal. Il raconte comment son fils Bilal s’est fait agresser, l’opération d’urgence qu’il a subi la nuit du 14 décembre. Une opération au testicule, écrasé pendant les affrontements avec la BST. Il conclut : « Nous vivons dans la terreur. La République est censée nous protéger, comme la police. Qu’est-ce que je peux dire à mes enfants maintenant ? »
Nordine, le frère de Zohra est un ancien militant du MIB. Il prend la parole, s’indignant notamment contre la BST :
C’est dur de voir ces images [du 26 décembre, jour de l’agression]…
Quand j’ai vu ma sœur se faire frapper de cette manière là, alors qu’on milite depuis des années pour que ces choses-là ne continuent pas…
La BST sont des vrais sportifs, hein ! Souvent à des hauts niveau ! Et ils pensent qu’ils peuvent se permettre de venir frapper nos enfants, nos sœurs, nos mères, sans qu’on réagisse !
[...] Je voulais saluer du fond du cœur celle qui a osé prendre les images de ce qui s’est passé. Parce que c’est elle qui a permis ce qui se passe aujourd’hui... Parce que sans images notre parole elle a pas d’honneur ! Sans ces images, qu’est-ce qu’ils nous auraient raconté ? Aujourd’hui, on va pas se taire ! C’est pas possible ! On n’est pas dans un no man’s land ici, dans une zone où on peut se permettre de faire tout en n’importe quoi ! A 20 ans, au commissariat, on s’est fait gazer dans les cellules par la police, et personne voulait nous croire !
Et bah la vérité elle est là, c’est que aujourd’hui vous avez des images !
Il y a quelques années, avec le mouvement des banlieues (MIB), on disait « Police partout, justice nulle part » : c’est la preuve ! »
Ensuite, il évoque 1991, quand un jeune meurt suite à l’interpellation par un vigile dans un supermarché à Mantes-la-Jolie. 25 mai 1991, Cité du Val Fourré, après une semaine d’émeutes et d’affrontements entre jeunes et policiers, il y a le saccage d’un centre commercial. Cinq d’entre eux sont interpellés et placés en garde à vue, dont Aissa Ihich qui sera violemment tabassé. Le 27 mai il décède d’une « crise d’asthme » selon la version officielle à l’issue d’une garde à vue de deux nuits. La famille porte plainte. Le parquet de Versailles ouvre une instruction pour « non assistance à personne en danger et « homicide involontaire ». Le docteur qui avait examiné Aissa et déclaré son état de santé compatible avec son maintien en garde à vue est inculpé « d’homicide involontaire ». Les deux policiers sont condamnés à huit mois de prison avec sursis.
Ainsi Nordine, oncle de Bilal, rappelle les conditions de santé de son neveu lorsque il s’est fait agresser, puis mis en GAV, le 14 et le 26 décembre.
Le débat continue avec un tour de questions-réponses.
Une voisine rappelle aussi l’histoire de Zyed et Bouna, deux jeunes qui ont trouvé la mort en 2005 dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois, suite à une course poursuite avec les flics. Le 18 mai dernier, le tribunal correctionnel de Rennes a relaxé les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger, affirmant que les flics n’étaient pas en mesure de savoir si les jeunes étaient en danger. Pour autant, la phrase prononcée par le flic quelques instants avant la mort de Zyed et Bouna « S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau » résonne encore avec force dans nos oreilles…
Une autre femme témoigne de l’agression subie. Elle se promenait avec son fils, quand il lui a été arraché sans raison par les policiers. Ils sortaient juste de la maison de son père, dit elle. Son fils était dans ses bras.
Au même temps, une autre habitante rejoint la conférence, juste à côté de nous. Elle dit à une femme à sa droite qu’elle vient de déménager dans le quartier et qu’elle veut faire tout le possible pour soutenir cette famille. Entre temps, Zohra Kraiker rappelle devant les caméras des journalistes venus sur place que depuis un comité de soutien s’est formé pour soutenir leur combat, pour rassembler les voix qui encore aujourd’hui réagissent avec détermination aux violences policières. Elle invite les jeunes du quartier à défendre leurs droits, tout simplement.
Il est 17h30 et un militant prend également la parole. Il adresse des paroles de soutien à toutes les familles qui subissent des violences policières. Il rappelle que nous subissons déjà l’état d’urgence dont l’État se fait le protecteur en ce moment… Il appelle à réagir, à prendre les choses en main, à ne plus rien subir. « On sera obligés à monter des comités de vigilance pour contrôler le comportement des policiers, par exemple ». Il parle d’autodéfense, s’adressant surtout à la jeunesse. Entre temps, il invite aussi les jeunes à ne pas tomber dans le piège des provocations policières.
Les prises de parole s’enchaînent, certains insistent encore sur l’importance de faire de l’information, d’employer les moyens à disposition pour prouver et dénoncer les violences policières. D’autres interviennent se présentant tout simplement comme des mamans, choquées et déterminées à apporter leur soutien.
Le message résonne fort et clair : le combat contre les violences policières continue !

Notes

[1] Les BST ont été créées en 2008 pour remplacer les Unités Territoriales de Quartier (UTEQ). En 2015, il existe une vingtaine de ces brigades en France dont la grande majorité, 15, sont déployées en région parisienne (à savoir : 3 dans les Hauts-de-Seine, 6 en Seine-Saint-Denis et 2 dans le Val-de-Marne) sous l’autorité de la préfecture de Police de Paris.
On ne peut que citer ce qu’en dit la préfecture avec toute son hypocrisie habituelle :
« les Brigades spécialisées de terrain (BST) ont été conçues, dans une logique de mobilité et de proximité, comme un outil opérationnel de lutte contre la délinquance de voie publique et les violences urbaines, mais aussi comme le moyen de créer des liens de proximité renforcés avec les habitants des quartiers concernés par leur déploiement. »
Dans le même rapport du préfet, on en apprend beaucoup aussi sur les buts de propreté des cibles de cette glorieuse lutte policière : « les vendeurs à la sauvette » et « les phénomènes de bandes ».
https://paris-luttes.info/a-pantin-une-famille-agressee-par-4633
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Message  niouze Ven 8 Jan - 2:24


http://www.streetpress.com/sujet/1452093280-baston-avec-la-police-maternite-saint-quentin
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Message  niouze Dim 10 Jan - 23:04

c'est long mais instructif ...
Collectif urgence notre police assassine
5 janvier, 15:04 ·
Le procès du policier qui a tué Amine Bentounsi d'une balle dans le dos se tiendra du 11 au 15 janvier 2016 devant les assises du tribunal de Bobigny.
Meurtre à Noisy-le-Sec: un policier est renvoyé devant les assises du tribunal de Bobigny du 11 au 15 janvier 2016 à 9h00.
*Le gardien de la paix qui a tué Amine Bentounsi le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, est renvoyé devant les assises pour /«violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner»./ L'enquête détaille l'ampleur des solidarités policières et politiques mises en place.*
Le 25 avril 2012, sa mise en examen pour homicide volontaire avait provoqué la colère de ses collègues policiers. À dix jours du second tour de la présidentielle, plusieurs centaines de policiers de Seine-Saint-Denis avaient défilé en armes sur les Champs-Élysées, gyrophares allumés et deux-tons hurlants. Dès le lendemain, le candidat Nicolas Sarkozy (UMP) leur avait promis /« une présomption de légitime défense, car dans un État de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant dans l'exercice de ses fonctions à lui »/.
Le 19 septembre 2014, au terme d’une minutieuse enquête, Nicolas Aubertin, vice-président chargé de l’instruction au tribunal de Bobigny, a renvoyé le gardien de la paix Damien Saboundjian, âgé de 35 ans, devant les assises pour/ « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique »/. Co-saisi de l'affaire avec sa collègue Vanessa Lepeu, le juge d’instruction a décidé de requalifier les faits un grade en dessous car /« l’information n’a pas permis de démontrer formellement que Damien Saboundjian avait voulu tuer Amine Bentounsi en tirant volontairement à quatre reprises dans sa direction »/, précise-t-il dans son ordonnance de mise en accusation.
Nicolas Aubertin écarte l’état de légitime défense. Selon lui, le policier, très bon tireur, /« cherchait manifestement à interpeller coûte que coûte Amine Bentounsi, sans veiller à assurer sa protection. Enfin, rien n’établit que le fuyard l’ait à un quelconque moment réellement menacé, si ce n’est ses seules affirmations, difficilement corroborées par les versions multiples de G. B. (son collègue, ndlr) et aucunement confirmée par les témoins de la scène »./
Le 21 avril 2012, vers 20 h 30, un appel anonyme prévenait le centre de commandement de la police de Seine-Saint-Denis de la présence d’un individu nommé « Amine », recherché devant un bar de Noisy-le-Sec. Repéré par un équipage de Police secours, Amine Bentounsi, 28 ans, s’enfuit. Les trois policiers qui s’engagent à ses trousses ignorent alors ses antécédents judiciaires. Ils pensaient partir sur un contrôle de routine.
Dans sa course, le fuyard lâche une grenade, qui se révélera factice, puis sa ceinture, ses gants et un étui d’arme de poing. Un des policiers chute, ils sont distancés. Leur quatrième coéquipier Damien Saboudjian, resté au volant du véhicule, contourne le pâté de maisons et tombe nez avec nez avec Amine Bentounsi. Le policier affirme alors avoir été braqué une première fois, s’être recroquevillé dans la voiture, puis s’être engagé à pied à la poursuite du jeune homme. /« Quand je suis sorti de la voiture après avoir été braqué, j'ai entendu mon collègue G. B. crier "attention, il a un gun" »/, ajoute-t-il lors de sa première audition à 2 heures du matin le 22 avril.
Dix à quinze secondes plus tard, plusieurs coups de feu retentissaient et Amine Bentounsi tombait face contre terre, touché par une balle au bas du dos. Quatre douilles seront retrouvées au sol sur le trottoir d’en face.
Courant derrière lui, son coéquipier G.B. est le premier à arriver sur les lieux. Le gardien de la paix découvre un revolver au sol à côté du fuyard qu’il écarte. Puis il s’aperçoit, en voulant le menotter, que le jeune homme saigne abondamment dans le dos. Il le place alors en position latérale de sécurité. À 20 h 39, leur chef de bord demande l’intervention des sapeurs-pompiers. Évacué par hélicoptère, Amine Bentounsi décède d’une hémorragie interne à 5 h 10 à l'hôpital Pompidou.
Quant au policier tireur, en pleurs, il est pris en charge par un agent de la brigade anticriminalité, puis par une cellule psychologique avant d’être interrogé par l’IGS vers 2 heures du matin. Il sera placé en garde à vue le 23 avril à 17 heures, près de deux jours après les faits. /« Je calmais mon collègue qui répétait qu'il avait tiré, et touché la personne,/ a dit l’agent de la Bac interrogé par l’inspection générale de services (Police des polices parisienne, ndlr). /Il disait "Je l'ai touché, je crois qu'il est mort, il ne m'a pas laissé le choix, il m'a braqué et j'ai tiré". »/
Interrogé par l’IGS, Damien Saboundjian a affirmé avoir été à nouveau braqué par Amine Bentounsi et avoir effectué en/ « panique »/ un /« tir de riposte » « pour le neutraliser, pour mettre fin au danger car j'allais mourir »/. Selon lui, Amine Bentounsi l’/« attendait sur le trottoir en face avec le revolver. Tant que je ne sortais pas, il restait sur le trottoir à m'attendre »/. Comment alors explique-t-il l’avoir touché dans le dos ? Amine Bentounsi se serait retourné au moment où il a ouvert le feu, suggère le gardien de la paix. /« À aucun moment je n'ai voulu le tuer, c'était pour me défendre »/, insiste-t-il devant le juge le 10 octobre 2012.
Son coéquipier G.B. a d’abord confirmé sa version avec force détails. /« J’ai aperçu cette personne se retourner plusieurs fois et soudainement il a pointé son arme en direction de mon collègue,/ a-t-il affirmé le 22 avril à l’IGS./ Je veux préciser qu'il s'est figé, il ne fuyait plus, il était bien campé sur ses pieds. Il tenait l'arme d'une main, il avait le bras devant lui semi-fléchi le canon dirigé vers mon collègue. »/
Mais ses propos ont considérablement changé au fil des auditions. Au point que les enquêteurs de l’IGS ont fini par lui demander s’il ne mentait pas /« pour couvrir (son) collègue »/. Devant la police des polices puis le juge d’instruction, G.B. a reconnu qu’il n’avait pas vu la scène et n’avait fait que répéter /« par déduction »/ ce que lui avait dit son coéquipier. Le commissaire de permanence cette nuit-là pour la Seine-Saint-Denis a d’ailleurs déclaré à l’IGS en août 2012 qu’à son arrivée sur les lieux, les trois collègues de Damien Saboundjian/« étaient formels, ils n'avaient pas vu la scène au cours de laquelle les tirs avaient eu lieu »./
L’expertise et la contre-expertise effectuées ne permettent pas de trancher. Les deux rapports concluent qu’au début de la fusillade, Amine Bentounsi pouvait se trouver de face comme de dos. /« Rien ne s’oppose à ce que la version du mis en examen soit exacte,/ affirment le balisticien et le médecin légiste dans leur contre-expertise du 2 janvier 2014. /Il faut moins d’une seconde pour qu’un homme fasse un demi-tour sur lui-même. Il faut environ une seconde pour qu’un tireur (…) tire quatre coups de feu. »/
*« Paris, ils sont plus cools avec les flics »*
Les témoignages des six voisins et automobilistes, qui ont entendu les coups de feu et vu une partie de la scène, sont plus gênants pour le fonctionnaire mis en examen. Aucun n’a vu Amine Bentounsi le braquer. Deux ont en revanche vu le fuyard chuter puis se relever juste avant les coups de feu, ce que n’évoquent jamais les policiers. Quatre occupantes d’une Peugeot 306 affirment même avoir été braquées un court instant par un Damien Saboundjian /« complètement paniqué »./ Un autre automobiliste a d’abord cru assister à un règlement de comptes entre malfaiteurs. Le bas de caisse de sa voiture a été atteint par une balle à 30 centimètres du sol, /« ce qui semble démontrer qu’au moins ce coup de feu était dirigé du haut en bas »/, observe le juge d’instruction Nicolas Aubertin.
Le juge estime que le policier /« est allé sciemment au contact d’Amine Bentounsi, sachant qu’il était armé (…) alors qu’il avait la possibilité de se mettre à l’abri derrière un fourgon Renault Master stationné à proximité immédiate »./ Mais Damien Saboundjian assure qu’il est sorti pour localiser le jeune homme qu'il avait perdu de vue et craignait de le voir surgir dans son dos. /« Je regardais toujours derrière moi, devant moi, car j'avais peur qu'il arrive derrière moi pour me tirer dessus »/, a-t-il déclaré en garde à vue. Marié et père de deux enfants, le fonctionnaire est rentré dans la police en 2002 /« un peu par hasard »/, après un CAP de pâtissier et plusieurs emplois précaires.
De façon inhabituelle en matière de violences policières, l’enquête n’a rien laissé au hasard. L’IGS a entendu la soixantaine de fonctionnaires (policiers et pompiers) qui étaient passés par la scène de l’homicide. La police des polices a épluché l’ensemble du trafic radio, la géolocalisation des véhicules, ainsi que les factures détaillées (fadettes) de téléphone portable de plusieurs policiers. Elle a mené une réelle enquête de voisinage, ce qui a permis de retrouver plusieurs témoins. Une reconstitution a eu lieu. G.B. et Damien Saboundjian ont été entendus à de nombreuses reprises, sans ménagement, par l’IGS puis par les juges d'instruction qui ont pointé les incohérences dans leurs versions. Soupçonnés de s’être concertés, les deux hommes ont même été placés sur écoute de mai à juillet 2012.
Ces écoutes, dont Damien Saboundjian semble avoir été averti – il met en garde ses interlocuteurs à plusieurs reprises –, sont de peu d’utilité pour l’enquête elle-même. On découvre des policiers /« sous cachets »/, marqués, qui ne dorment plus et se disent /« traumatisés »/ à l'idée même de revenir à Noisy-le-Sec sur les lieux de la fusillade. Mais les écoutes éclairent surtout de façon inédite les dessous de l'impressionnante solidarité policière qui se met en place autour du fonctionnaire mis en examen. Les bœufs-carottes de l’IGS et les juges de Bobigny, réputés anti-flics, en prennent pour leur grade. /« J'aurais préféré être jugé sur Paris (…) parce que Paris, ils sont plus cools avec les flics »/, glisse Damien Saboundjian à un de ses amis policiers le 5 mai 2012.
Persuadé qu’il obtiendra un non-lieu, le policier, délégué syndical au sein du commissariat de Noisy, se vante d’avoir obtenu l’éviction d’un officier de l’IGS qui lui a /« mis la pression »/durant une audition et dont il a /« balancé »/ le nom /« au préfet et au syndicat ». « Nathalie Orioli/ (ex-secrétaire nationale d’Unité SGP Police FO, ndlr),/ elle a une audience avec l'IGS, le directeur/, explique le policier à sa sœur le 5 mai. /Elle leur a remis les pendules à l'heure. Elle a dit : écoutez, vous avez deux solutions. Soit moi je vais casser votre service, soit le lieutenant vous le foutez ailleurs. »/ Le même jour, le policier mis en examen affirme à son chef de bord que /« le lieutenant qui m'a auditionné, qui m'a mis la pression, à mon avis il va changer de service »./
Le 9 mai, c’est la syndicaliste elle-même qui appelle le policier mis en examen : /« On est monté à l'IGS, on a mis un coup dans la fourmilière. L'officier, il va manger et ils vont être très soft. » « Attends, ils ont touché, non seulement ils ont touché à un flic mais ils ont touché à un syndicaliste, attends, un truc qu'y faut jamais faire ça »/, s’exclame Damien Saboundjian le 12 mai à autre ami. Contactée par Mediapart, Nathalie Orioli nous répond que/ « tout s’est réglé »/ et refuse de commenter plus avant. Le nom du lieutenant en question continue en tout cas d'apparaître dans la procédure.
Ses ex-collègues tiennent Damien Saboundjian régulièrement au courant des auditions à l’IGS, à l’exception de G.B. avec lequel son contrôle judiciaire lui interdit tout contact. S’il ne fait pas confiance au tribunal de Bobigny, le policier peut en revanche compter sur le ministère de l’intérieur. Il est reçu par /« un pote à Sarkozy »/ et ex-flic Christian Lambert, préfet de Seine-Saint-Denis, ainsi que par le directeur départemental de la sécurité publique.
/« Il (le préfet Lambert, ndlr) m'a dit, l'administration est avec vous,/ raconte Damien Saboundjian le 5 mai 2012 à un ami policier. /Il m'a dit, on vous soutient jusqu'au bout. Les frais de justice c'est nous qui vont (sic) les payer, c'est nous qui payons tout, il m'a dit. Il m'a dit, on vous mute où vous voulez et on vous garde votre salaire. »/ Dix jours plus tard, il confie à un autre ami que /« le préfet a parlé avec Sarkozy et Guéant pour le faire muter »/ à Grenoble, sa région d’origine où vit sa famille. Le 26 avril, le père de famille a en effet été suspendu avec maintien du traitement et affecté à Grenoble.
Il ajoute, selon le résumé en style indirect des enquêteurs, que/ « dans la situation où il est il claque des doigts pour obtenir ce qu'il veut »./ Il espère même /« avec cette affaire »/ prendre/« le grade de brigadier ou des échelons ». « La DRCPN (direction des ressources et des compétences de la police nationale, ndlr) dit amen à tout »,/ précise-t-il le 1er juillet 2013. Une syndicaliste lui propose également d’accélérer les demandes de mutation de ses coéquipiers. Ses trois coéquipiers obtiennent de fait leur mutation pour Toulon, Bordeaux et la brigade équestre. /« C'est jackpot pour eux/, constate un brin amer Damien Saboundjian le 29 juin 2012. /Et moi toute la merde, c'est moi qui l'ai bouffée. »/ Il dit aussi qu'il passe pour un /« héros »/à Grenoble mais que lui a /« honte »./
Le 17 mai 2012, le premier déplacement du tout nouveau ministre de l’intérieur socialiste Manuel Valls est pour le commissariat de Noisy-le-Sec. Tout un symbole./ « Apparemment tout le monde il est avec, même le ministre, le nouveau ministre il est passé nous voir »/, réconforte le 24 mai un ami policier au téléphone son collègue mis en examen. Le même jour, son chef de bord lui précise qu’à Noisy-le-Sec, le ministre n’a pas voulu parler à la famille d’Amine Bentounsi qui l’attendait devant le commissariat. /« Putain... bien ... je suis bien content »/, réagit le policier.
Un de ses supérieurs, officier, lui fait part six jours plus tard du soutien du maire (centriste) de Noisy-le-Sec. Un autre, commissaire, lui propose via un syndicaliste de renforcer sa défense face à la famille qui vient de prendre pour deuxième avocat un cador du barreau, M^e Dupont-Moretti.
M^e Daniel Merchat, l'avocat du policier, indique ne pas avoir fait appel de l’ordonnance de mise en accusation. /« Nous en prenons acte et ne souhaitons pas commenter »/, dit l'avocat. Pas d’appel non plus du côté de la famille d’Amine Bentounsi, même si M^e Michel Konitz, l’un des deux avocats de la famille, regrette la requalification des faits. /« Les juges ont eu un certain courage, ils n’ont pas enterré le dossier et l’ont instruit dans un temps normal : le policier est quand même renvoyé pour avoir tué quelqu’un »/, réagit-il.
/« Les enquêteurs ont fait un véritable travail de fourmi/, reconnaît Amal Bentounsi, la sœur d’Amine. /Mais ça reste un fait exceptionnel, dans toutes les autres affaires de familles faisant partie du collectif, ce n’est pas le cas. Le justiciable policier reste au-dessus du justiciable ordinaire. »/ Amal Bentounsi appelle à un rass
Meurtre à Noisy-le-Sec: un policier est renvoyé devant les assises du tribunal de Bobigny du 11 au 15 janvier 2016 à 9h00.
*Le gardien de la paix qui a tué Amine Bentounsi le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, est renvoyé devant les assises pour /«violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner»./ L'enquête détaille l'ampleur des solidarités policières et politiques mises en place.*
Le 25 avril 2012, sa mise en examen pour homicide volontaire avait provoqué la colère de ses collègues policiers. À dix jours du second tour de la présidentielle, plusieurs centaines de policiers de Seine-Saint-Denis avaient défilé en armes sur les Champs-Élysées, gyrophares allumés et deux-tons hurlants. Dès le lendemain, le candidat Nicolas Sarkozy (UMP) leur avait promis /« une présomption de légitime défense, car dans un État de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant dans l'exercice de ses fonctions à lui »/.
Le 19 septembre 2014, au terme d’une minutieuse enquête, Nicolas Aubertin, vice-président chargé de l’instruction au tribunal de Bobigny, a renvoyé le gardien de la paix Damien Saboundjian, âgé de 35 ans, devant les assises pour/ « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique »/. Co-saisi de l'affaire avec sa collègue Vanessa Lepeu, le juge d’instruction a décidé de requalifier les faits un grade en dessous car /« l’information n’a pas permis de démontrer formellement que Damien Saboundjian avait voulu tuer Amine Bentounsi en tirant volontairement à quatre reprises dans sa direction »/, précise-t-il dans son ordonnance de mise en accusation.
Nicolas Aubertin écarte l’état de légitime défense. Selon lui, le policier, très bon tireur, /« cherchait manifestement à interpeller coûte que coûte Amine Bentounsi, sans veiller à assurer sa protection. Enfin, rien n’établit que le fuyard l’ait à un quelconque moment réellement menacé, si ce n’est ses seules affirmations, difficilement corroborées par les versions multiples de G. B. (son collègue, ndlr) et aucunement confirmée par les témoins de la scène »./
Le 21 avril 2012, vers 20 h 30, un appel anonyme prévenait le centre de commandement de la police de Seine-Saint-Denis de la présence d’un individu nommé « Amine » recherché est devant un bar de Noisy-le-Sec. Repéré par un équipage de Police secours, Amine Bentounsi, 28 ans, s’enfuit. Les trois policiers qui s’engagent à ses trousses ignorent alors ses antécédents judiciaires. Ils pensaient partir sur un contrôle de routine.
Dans sa course, le fuyard lâche une grenade, qui se révélera factice, puis sa ceinture, ses gants et un étui d’arme de poing. Un des policiers chute, ils sont distancés. Leur quatrième coéquipier Damien Saboudjian, resté au volant du véhicule, contourne le pâté de maisons et tombe nez avec nez avec Amine Bentounsi. Le policier affirme alors avoir été braqué une première fois, s’être recroquevillé dans la voiture, puis s’être engagé à pied à la poursuite du jeune homme. /« Quand je suis sorti de la voiture après avoir été braqué, j'ai entendu mon collègue G. B. crier "attention, il a un gun" »/, ajoute-t-il lors de sa première audition à 2 heures du matin le 22 avril.
Dix à quinze secondes plus tard, plusieurs coups de feu retentissaient et Amine Bentounsi tombait face contre terre, touché par une balle au bas du dos. Quatre douilles seront retrouvées au sol sur le trottoir d’en face.
Courant derrière lui, son coéquipier G.B. est le premier à arriver sur les lieux. Le gardien de la paix découvre un revolver au sol à côté du fuyard qu’il écarte. Puis il s’aperçoit, en voulant le menotter, que le jeune homme saigne abondamment dans le dos. Il le place alors en position latérale de sécurité. À 20 h 39, leur chef de bord demande l’intervention des sapeurs-pompiers. Évacué par hélicoptère, Amine Bentounsi décède d’une hémorragie interne à 5 h 10 à l'hôpital Pompidou.
Quant au policier tireur, en pleurs, il est pris en charge par un agent de la brigade anticriminalité, puis par une cellule psychologique avant d’être interrogé par l’IGS vers 2 heures du matin. Il sera placé en garde à vue le 23 avril à 17 heures, près de deux jours après les faits. /« Je calmais mon collègue qui répétait qu'il avait tiré, et touché la personne,/ a dit l’agent de la Bac interrogé par l’inspection générale de services (Police des polices parisienne, ndlr). /Il disait "Je l'ai touché, je crois qu'il est mort, il ne m'a pas laissé le choix, il m'a braqué et j'ai tiré". »/
Interrogé par l’IGS, Damien Saboundjian a affirmé avoir été à nouveau braqué par Amine Bentounsi et avoir effectué en/ « panique »/ un /« tir de riposte » « pour le neutraliser, pour mettre fin au danger car j'allais mourir »/. Selon lui, Amine Bentounsi l’/« attendait sur le trottoir en face avec le revolver. Tant que je ne sortais pas, il restait sur le trottoir à m'attendre »/. Comment alors explique-t-il l’avoir touché dans le dos ? Amine Bentounsi se serait retourné au moment où il a ouvert le feu, suggère le gardien de la paix. /« À aucun moment je n'ai voulu le tuer, c'était pour me défendre »/, insiste-t-il devant le juge le 10 octobre 2012.
Son coéquipier G.B. a d’abord confirmé sa version avec force détails. /« J’ai aperçu cette personne se retourner plusieurs fois et soudainement il a pointé son arme en direction de mon collègue,/ a-t-il affirmé le 22 avril à l’IGS./ Je veux préciser qu'il s'est figé, il ne fuyait plus, il était bien campé sur ses pieds. Il tenait l'arme d'une main, il avait le bras devant lui semi-fléchi le canon dirigé vers mon collègue. »/
Mais ses propos ont considérablement changé au fil des auditions. Au point que les enquêteurs de l’IGS ont fini par lui demander s’il ne mentait pas /« pour couvrir (son) collègue »/. Devant la police des polices puis le juge d’instruction, G.B. a reconnu qu’il n’avait pas vu la scène et n’avait fait que répéter /« par déduction »/ ce que lui avait dit son coéquipier. Le commissaire de permanence cette nuit-là pour la Seine-Saint-Denis a d’ailleurs déclaré à l’IGS en août 2012 qu’à son arrivée sur les lieux, les trois collègues de Damien Saboundjian/« étaient formels, ils n'avaient pas vu la scène au cours de laquelle les tirs avaient eu lieu »./
L’expertise et la contre-expertise effectuées ne permettent pas de trancher. Les deux rapports concluent qu’au début de la fusillade, Amine Bentounsi pouvait se trouver de face comme de dos. /« Rien ne s’oppose à ce que la version du mis en examen soit exacte,/ affirment le balisticien et le médecin légiste dans leur contre-expertise du 2 janvier 2014. /Il faut moins d’une seconde pour qu’un homme fasse un demi-tour sur lui-même. Il faut environ une seconde pour qu’un tireur (…) tire quatre coups de feu. »/
*« Paris, ils sont plus cools avec les flics »*
Les témoignages des six voisins et automobilistes, qui ont entendu les coups de feu et vu une partie de la scène, sont plus gênants pour le fonctionnaire mis en examen. Aucun n’a vu Amine Bentounsi le braquer. Deux ont en revanche vu le fuyard chuter puis se relever juste avant les coups de feu, ce que n’évoquent jamais les policiers. Quatre occupantes d’une Peugeot 306 affirment même avoir été braquées un court instant par un Damien Saboundjian /« complètement paniqué »./ Un autre automobiliste a d’abord cru assister à un règlement de comptes entre malfaiteurs. Le bas de caisse de sa voiture a été atteint par une balle à 30 centimètres du sol, /« ce qui semble démontrer qu’au moins ce coup de feu était dirigé du haut en bas »/, observe le juge d’instruction Nicolas Aubertin.
Le juge estime que le policier /« est allé sciemment au contact d’Amine Bentounsi, sachant qu’il était armé (…) alors qu’il avait la possibilité de se mettre à l’abri derrière un fourgon Renault Master stationné à proximité immédiate »./ Mais Damien Saboundjian assure qu’il est sorti pour localiser le jeune homme qu'il avait perdu de vue et craignait de le voir surgir dans son dos. /« Je regardais toujours derrière moi, devant moi, car j'avais peur qu'il arrive derrière moi pour me tirer dessus »/, a-t-il déclaré en garde à vue. Marié et père de deux enfants, le fonctionnaire est rentré dans la police en 2002 /« un peu par hasard »/, après un CAP de pâtissier et plusieurs emplois précaires.
De façon inhabituelle en matière de violences policières, l’enquête n’a rien laissé au hasard. L’IGS a entendu la soixantaine de fonctionnaires (policiers et pompiers) qui étaient passés par la scène de l’homicide. La police des polices a épluché l’ensemble du trafic radio, la géolocalisation des véhicules, ainsi que les factures détaillées (fadettes) de téléphone portable de plusieurs policiers. Elle a mené une réelle enquête de voisinage, ce qui a permis de retrouver plusieurs témoins. Une reconstitution a eu lieu. G.B. et Damien Saboundjian ont été entendus à de nombreuses reprises, sans ménagement, par l’IGS puis par les juges d'instruction qui ont pointé les incohérences dans leurs versions. Soupçonnés de s’être concertés, les deux hommes ont même été placés sur écoute de mai à juillet 2012.
Ces écoutes, dont Damien Saboundjian semble avoir été averti – il met en garde ses interlocuteurs à plusieurs reprises –, sont de peu d’utilité pour l’enquête elle-même. On découvre des policiers /« sous cachets »/, marqués, qui ne dorment plus et se disent /« traumatisés »/ à l'idée même de revenir à Noisy-le-Sec sur les lieux de la fusillade. Mais les écoutes éclairent surtout de façon inédite les dessous de l'impressionnante solidarité policière qui se met en place autour du fonctionnaire mis en examen. Les bœufs-carottes de l’IGS et les juges de Bobigny, réputés anti-flics, en prennent pour leur grade. /« J'aurais préféré être jugé sur Paris (…) parce que Paris, ils sont plus cools avec les flics »/, glisse Damien Saboundjian à un de ses amis policiers le 5 mai 2012.
Persuadé qu’il obtiendra un non-lieu, le policier, délégué syndical au sein du commissariat de Noisy, se vante d’avoir obtenu l’éviction d’un officier de l’IGS qui lui a /« mis la pression »/durant une audition et dont il a /« balancé »/ le nom /« au préfet et au syndicat ». « Nathalie Orioli/ (ex-secrétaire nationale d’Unité SGP Police FO, ndlr),/ elle a une audience avec l'IGS, le directeur/, explique le policier à sa sœur le 5 mai. /Elle leur a remis les pendules à l'heure. Elle a dit : écoutez, vous avez deux solutions. Soit moi je vais casser votre service, soit le lieutenant vous le foutez ailleurs. »/ Le même jour, le policier mis en examen affirme à son chef de bord que /« le lieutenant qui m'a auditionné, qui m'a mis la pression, à mon avis il va changer de service »./
Le 9 mai, c’est la syndicaliste elle-même qui appelle le policier mis en examen : /« On est monté à l'IGS, on a mis un coup dans la fourmilière. L'officier, il va manger et ils vont être très soft. » « Attends, ils ont touché, non seulement ils ont touché à un flic mais ils ont touché à un syndicaliste, attends, un truc qu'y faut jamais faire ça »/, s’exclame Damien Saboundjian le 12 mai à autre ami. Contactée par Mediapart, Nathalie Orioli nous répond que/ « tout s’est réglé »/ et refuse de commenter plus avant. Le nom du lieutenant en question continue en tout cas d'apparaître dans la procédure.
Ses ex-collègues tiennent Damien Saboundjian régulièrement au courant des auditions à l’IGS, à l’exception de G.B. avec lequel son contrôle judiciaire lui interdit tout contact. S’il ne fait pas confiance au tribunal de Bobigny, le policier peut en revanche compter sur le ministère de l’intérieur. Il est reçu par /« un pote à Sarkozy »/ et ex-flic Christian Lambert, préfet de Seine-Saint-Denis, ainsi que par le directeur départemental de la sécurité publique.
/« Il (le préfet Lambert, ndlr) m'a dit, l'administration est avec vous,/ raconte Damien Saboundjian le 5 mai 2012 à un ami policier. /Il m'a dit, on vous soutient jusqu'au bout. Les frais de justice c'est nous qui vont (sic) les payer, c'est nous qui payons tout, il m'a dit. Il m'a dit, on vous mute où vous voulez et on vous garde votre salaire. »/ Dix jours plus tard, il confie à un autre ami que /« le préfet a parlé avec Sarkozy et Guéant pour le faire muter »/ à Grenoble, sa région d’origine où vit sa famille. Le 26 avril, le père de famille a en effet été suspendu avec maintien du traitement et affecté à Grenoble.
Il ajoute, selon le résumé en style indirect des enquêteurs, que/ « dans la situation où il est il claque des doigts pour obtenir ce qu'il veut »./ Il espère même /« avec cette affaire »/ prendre/« le grade de brigadier ou des échelons ». « La DRCPN (direction des ressources et des compétences de la police nationale, ndlr) dit amen à tout »,/ précise-t-il le 1^er juillet 2013. Une syndicaliste lui propose également d’accélérer les demandes de mutation de ses coéquipiers. Ses trois coéquipiers obtiennent de fait leur mutation pour Toulon, Bordeaux et la brigade équestre. /« C'est jackpot pour eux/, constate un brin amer Damien Saboundjian le 29 juin 2012. /Et moi toute la merde, c'est moi qui l'ai bouffée. »/ Il dit aussi qu'il passe pour un /« héros »/à Grenoble mais que lui a /« honte »./
Le 17 mai 2012, le premier déplacement du tout nouveau ministre de l’intérieur socialiste Manuel Valls est pour le commissariat de Noisy-le-Sec. Tout un symbole./ « Apparemment tout le monde il est avec, même le ministre, le nouveau ministre il est passé nous voir »/, réconforte le 24 mai un ami policier au téléphone son collègue mis en examen. Le même jour, son chef de bord lui précise qu’à Noisy-le-Sec, le ministre n’a pas voulu parler à la famille d’Amine Bentounsi qui l’attendait devant le commissariat. /« Putain... bien ... je suis bien content »/, réagit le policier.
Un de ses supérieurs, officier, lui fait part six jours plus tard du soutien du maire (centriste) de Noisy-le-Sec. Un autre, commissaire, lui propose via un syndicaliste de renforcer sa défense face à la famille qui vient de prendre pour deuxième avocat un cador du barreau, M^e Dupont-Moretti.
M^e Daniel Merchat, l'avocat du policier, indiqu

e ne pas avoir fait appel de l’ordonnance de mise en accusation. /« Nous en prenons acte et ne souhaitons pas commenter »/, dit l'avocat. Pas d’appel non plus du côté de la famille d’Amine Bentounsi, même si M^e Michel Konitz, l’un des deux avocats de la famille, regrette la requalification des faits. /« Les juges ont eu un certain courage, ils n’ont pas enterré le dossier et l’ont instruit dans un temps normal : le policier est quand même renvoyé pour avoir tué quelqu’un »/, réagit-il.
/« Les enquêteurs ont fait un véritable travail de fourmi/, reconnaît Amal Bentounsi, la sœur d’Amine. /Mais ça reste un fait exceptionnel, dans toutes les autres affaires de familles faisant partie du collectif, ce n’est pas le cas. Le justiciable policier reste au-dessus du justiciable ordinaire. »/
*URL source:* http://www.mediapart.fr/…/meurtre-noisy-le-sec-un-policier-…

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niouze
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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 12 Empty Re: la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

Message  ivo Mer 13 Jan - 8:51

PV annulés contre faveurs sexuelles : un CRS renvoyé devant les assises
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ivo
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