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la crise ..........
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Re: la crise ..........
d'habitude j'aime pas trop les prédictions mais dans l'attente je vous fait part de celle ci
http://www.rue89.com/yeti-voyageur/2011/05/08/leap-une-crise-systemique-globale-en-automne-2011-202708
Leap : une crise systémique globale en automne 2011 ?
Par Le Yéti | yetiblog.org | 08/05/2011 | 14H42
Comment ? Vous ne connaissez pas le Leap/Europe 2020 (Laboratoire européen d'anticipation politique) ? Normal, il s'agit d'un think tank, un honorable groupement de gens hautement qualifiés qui pensent au secret de leurs officines et essaient d'anticiper notre avenir.
Chaque trimestre, le Leap publie une sorte d'état de santé du monde dans un bulletin intitulé GEAB (Global Europe anticipation bulletin). Le dernier est paru à la mi-avril. Sa conclusion est sans appel : Le monde va connaître sa crise systémique globale, sa « Très Grande Panne du système économique, financier et monétaire mondial », à l'automne 2011.
Le Leap ne s'adresse pas à quelque groupement d'altermondialistes fiévreux, mais aux élites qui suivent ses travaux avec autant d'intérêt que d'effarement. Il est dirigé par un monsieur très sérieux, Franck Biancheri, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne partage guère l'optimisme évaporé de notre ministre Lagarde.
Une plongée meurtrière des Etats-Unis dans l'austérité
A l'appui de ces prédictions, le Leap fournit une multitude de données chiffrées et d'analyses savantes que nous vous épargnerons ici. Contentons-nous d'en présenter les grandes conclusions basées sur l'entrée sévère en austérité des Etats-Unis au printemps 2011 :
« Les Etats-Unis plongent de gré ou de force dans cette austérité sans précédent et vont y entraîner des pans entiers de l'économie et de la finance mondiale. » (GEAB n° 54, 15 avril 2011)
Selon le Leap, toutes les manœuvres auxquelles les maîtres du monde se sont livrés depuis 2008 n'ont servi à rien. Aujourd'hui, les Etats-Unis se retrouvent brutalement avec un passif de 20 000 milliards d'actifs toxiques à solder de toute urgence sous la pression d'une triple crise :
* une crise budgétaire avec des coupes sanglantes dans les dépenses qui entraîneront d'inexorables mouvements sociaux (cf. les émeutes du Wisconsin) ;
* une crise des bons du Trésor qui conduit la Réserve fédérale américaine à une inévitable faillite et le pays au défaut de paiement ;
* une crise du dollar, qui aboutira à sa dévaluation d'environ 30% et propulsera le monde entier dans une nouvelle tourmente financière à côté de laquelle la crise de l'automne 2008 apparaîtra comme un aimable « détonateur ».
L'absence d'alternative politique immédiate
« Cette triple crise US marquera la vraie sortie du “monde d'après 1945” qui a vu les Etats-Unis jouer le rôle d'Atlas et sera donc marquée par des chocs et des répliques multiples au cours des trimestres qui suivront. »
Le Leap fixe le dénouement critique de la Grande Crise au second semestre 2011. Mais il ne ne se traduira pas par une révolution systémique immédiate, plutôt par « une succession de crises sociales et politiques au cours de la décennie à venir ». Deux raisons :
* « Imaginer que les tenants du pouvoir américain (classes favorisées,
banquiers, grandes industries et militaires) se prêtent docilement à un
exercice de réduction des déficits qui se traduirait par une perte
brutale de leur pouvoir et de leur richesse serait d'une totale naïveté. »
* « Les groupes qui veulent changer le système politique américain ne possèdent pas les moyens de forcer le changement. »
Un processus diabolique à très court terme
On peut bien sûr chipoter sur les dates indiquées. L'important est de saisir que le processus diabolique se joue désormais à très court terme. Rappelons que le Leap avait aussi annoncé la crise de 2008, et anticipé dès juin 2008 les récentes révolutions arabes.
Le Leap ne livre pas des divinations à la Nostradamus sur plusieurs siècles, mais des prévisions sur quelques années, voire quelques mois, ce qui les rend facilement vérifiables ou amendables. Ses erreurs d'appréciation depuis sa création en 1997 sont d'ailleurs négligeables. Notons une « faiblesse » à l'égard de la situation dans la zone euro dont le Leap mesure mal la gravité malgré l'endémie grecque.
Si les travaux du Leap sont si suivis par les grands de ce monde, pourquoi alors cette absence de réactions de leur part, cette incapacité à prendre les décisions qui s'imposent ? On atteint là, je pense, la limite de l'être humain : sa négation obstinée des réalités inacceptables, sa paralysie devant les catastrophes annoncées, sa fuite éperdue dans des rêves à la logique obsolète.
Le G20 est comme le lapin pris dans les phares d'un bolide lancé à toute allure. Et la ministre Lagarde de poursuivre son extravagante danse d'optimisme béat au pied d'un barrage en cours d'effondrement.
http://www.rue89.com/yeti-voyageur/2011/05/08/leap-une-crise-systemique-globale-en-automne-2011-202708
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: la crise ..........
La Grèce balaye d’un revers de la main une nouvelle dégradation de sa note
france-info
france-info
Après une nouvelle dégradation de sa note souveraine par l’agence Standard & Poors (passée de BB- à B), Athènes juge cette décision "sans validité".
Les autorités grecques estiment que cette dégradation ne découle d’aucune "nouvelle information ou décision aggravant la situation de la Grèce".
Pour la Grèce, il s’agit de la deuxième dégradation de sa note souveraine en moins d’une semaine. Elle intervient alors que la zone euro multiplie ses efforts pour sauver ce pays surrendetté de la faillite.
Re: la crise ..........
La Grèce pourrait recevoir bientôt une aide supplémentaire
http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5is1zGdftb1l92W9TL1NkJ3OewcEw?docId=6808536
http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5is1zGdftb1l92W9TL1NkJ3OewcEw?docId=6808536
ATHÈNES, Grèce — Face aux difficultés persistantes de la Grèce, les Européens envisagent de lui accorder une aide supplémentaire, en contrepartie de nouvelles réformes et mesures d'austérité, a-t-on appris mardi auprès de responsables européens.
Un an après avoir bénéficié d'un plan de sauvetage de 152 milliards $ (110 milliards d'euros), de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI), la Grèce, enlisée dans une grave crise économique et budgétaire, a toujours du mal à rembourser ses emprunts et les investisseurs doutent qu'elle puisse se sortir de cette situation sans une restructuration de sa dette.
Pour relâcher un peu la pression, les responsables européens envisagent de nouvelles mesures d'aide pour Athènes. Un responsable d'un pays de la zone euro expliquait que les ministres européens des Finances qui se réunissent lundi prochain à Bruxelles pourraient annoncer un nouveau soutien pour Athènes, mais il a souligné qu'aucune mesure concrète ne sera prise avant que ne soient connus les résultats de l'inspection du programme d'ajustement économique de la Grèce.
Les délégations de la Banque centrale européenne (BCE), du FMI et de la Commission européenne entament mardi en Grèce leur inspection trimestrielle à Athènes et doivent terminer leur évaluation des efforts d'austérité grecs d'ici une semaine ou deux. Un rapport doit être rendu en juin.
La même source précisait que toute nouvelle aide potentielle «serait évidemment assortie de nouvelles conditions». «Rien n'est gratuit», ajoutait-on.
Un second responsable européen précisait que les gouvernements de la zone euro veulent voir davantage de preuves concrètes que les mesures promises par Athènes, comme la lutte contre la fraude fiscale et la privatisation d'avoirs publics, sont effectivement mises en oeuvre.
La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays est le plus gros contributeur au plan de sauvetage, a déjà dit qu'elle attendrait l'évaluation des inspecteurs avant de prendre une décision.
«Ce n'est qu'alors que je pourrai décider si quelque chose doit être fait et quoi», a-t-elle dit à des journalistes étrangers à Berlin. «Je suis quelqu'un qui ne tire de conclusions qu'après avoir vu et analysé les résultats et rien ne me détournera de ça. Je ne crois pas que nous rendrions service à la Grèce en nous livrant à des spéculations désordonnées et je ne crois pas que cela nous rendrait service non plus.»
Ces dernières semaines, la crise grecque a donné lieu à moult rumeurs et spéculations. Vendredi, le site du magazine allemand «Der Spiegel» affirmait qu'Athènes souhaitait sortir de la zone euro, ce qui a provoqué l'effondrement de la monnaie avant des démentis véhéments des responsables grecs et européens.
Une réunion a bien eu lieu vendredi à Luxembourg entre les ministres des Finances grec, français et italien, le premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le commissaire européen aux affaires monétaires Olli Rehn et le président de la BCE Jean-Claude Trichet.
Mardi, un responsable du ministère grec des Finances a démenti que la Grèce attende un nouveau plan de 60 millions d'euros. «La discussion qui a lieu vise à trouver une solution qui soit crédible et qui permette qu'il n'y ait pas de problème pour couvrir les besoins de financement de la Grèce en 2012», précisait cette source.
Re: la crise ..........
Rigueur : la Grèce se prépare à nouveau à résister
http://humanite.fr/10_05_2011-rigueur-la-gr%C3%A8ce-se-pr%C3%A9pare-%C3%A0-nouveau-%C3%A0-r%C3%A9sister-471827
http://humanite.fr/10_05_2011-rigueur-la-gr%C3%A8ce-se-pr%C3%A9pare-%C3%A0-nouveau-%C3%A0-r%C3%A9sister-471827
Une nouvelle grève générale s’annonce en Grèce, alors que le Premier ministre Papandréou se dit déterminé à "poursuivre les grands changements nécessaires", pour résorber la dette publique.
Les experts de l'Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne se penchent actuellement sur les comptes du pays. Il semblerait que la situation soit vraiment mal engagée pour les Grecs. Et si aucun chiffre concernant un prêt supplémentaire n’est confirmé, quelques signes ne laissent pas planer le soupçon. Du Premier ministre Grec qui affirme que la rigueur va redoubler, à Christine Lagarde qui assure au nom de la communauté internationale "nous avons secouru la Grèce pendant un an et nous allons continuer", les Grecs ont toutes les raisons de se préparer au pire. Car si le gouvernement a réduit les dépenses de près d'1 milliard d'euros au premier semestre, les recettes fiscales se sont effrondrées d'avantage, accroissant le déficit de l'Etat. Le premier plan de sauvetage a échoué (voir notre papier : la Grèce guettée par une nouvelle cure d'austérité), ce qui démontre une fois encore l'absurdité d'une rigueur qui ne fait qu'aggraver la récession.
Une journée de grève générale est donc annoncée ce mercredi. Comme les sept journées d'actions de 2010, le mot d’ordre est de lutter contre l’étau de la rigueur. Le trafic aérien devrait être très perturbé, voire stoppé complètement en début d’après midi. Le transport maritime et ferroviaire s'annonce tout autant paralysé. La grève devrait également gagner les hôpitaux, l’administration et l’ensemble du secteur public. Les journalistes ont aussi annoncé qu’ils se joindraient au mouvement. Ce sont les centrales syndicales GSEE (privé) Adedy (secteur public) qui sont à l’origine du mouvement. D’importantes manifestations sont prévues à la mi-journée à Athènes et à Salonique, après des rassemblements du Front syndical communiste Pame.
Une mobilisation qui annonce le 12e congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) sur le thème "Se mobiliser pour l’Europe sociale" qui se tiendra du 16 au 19 mai à Athènes.
Re: la crise ..........
La Grèce paralysée par une grève générale contre l’austérité et les privatisations
FRANCE INFO - 14:33
FRANCE INFO - 14:33
Services publics et transports à l’arrêt, des milliers de manifestants dans le centre d’Athènes, repoussés par des tirs de gaz lacrymogènes : la Grèce est secouée par une nouvelle grève générale. Mouvement de protestation contre le plan d’austérité visant à réduire la dette, et les privatisations massives annoncées par le gouvernement Papandréou.
Avec cette nouvelle grève de 24 heures, les trafics ferroviaire et maritime sont à l’arrêt, ainsi qu’une grande partie des transports publics à travers tout le pays. De nombreux vols ont été annulés à Athènes, aucun journal n’est paru, radio et télévision publiques sont en grève.
Près de 10.000 manifestants ont défilé ce matin dans les rues de Thessalonique, deuxième ville du pays, et au moins autant à Athènes, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes. Un autre défilé est prévu plus tard dans les rues de la capitale.
Les Grecs sont de nouveau dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement Papandréou dans le cadre du plan de sauvetage du FMI et de l’Union européenne, mis en place fin 2010.
La réduction de la dette, abyssale, de la Grèce, passe par une réduction des pensions et retraites, une augmentation des impôts et un relèvement de l’âge de départ à la retraite.
Grève générale en Grèce contre les mesures d’austérité et les privatisations - Marina Drousta, professeure de français à Athènes, traduit le sentiment de nombre de ses compatriotes (1'44")
Privatisations à tour de bras
Courant mai, un nouveau train de mesures doit être voté par le Parlement, qui doit se traduire par 23 milliards d’euros d’économies.
Le gouvernement Papandréou s’apprête également à privatiser à tour de bras, contrepartie d’une aide supplémentaire qu’il tente de décrocher, sous forme de 50 à 60 milliards d’euros de prêts additionnels.
"Nous intensifions la lutte", préviennent les syndicats.
Cette grève générale traduit la colère d’un peuple face à une politique "injuste et cruelle qui a provoqué un bond du chômage, enfreint les droits des travailleurs, dilapidé les ressources publiques, sans permettre de sortir de la récession", accuse la GSEE, principale centrale syndicale grecque.
Dans ce contexte, des inspecteurs de l’Union européenne et du FMI ont entamé une inspection des mesures mises en place, préalable au déblocage de la cinquième tranche du plan de sauvetage de 110 milliards d’euros.
Re: la crise ..........
Dette, austérité, racisme, violences : Athènes dans une spirale infernale
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=9cf4f7e94d72c197bc911bf862e6a264
Grèce : la crise devient sociale
http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=actu&id=20957
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=9cf4f7e94d72c197bc911bf862e6a264
La Grèce, qui tente désespérement de trouver une issue au problème de son énorme dette, se trouve au défi de contenir la colère de la rue aggravée par une montée des tensions xénophobes sur fond de crise sociale.
Vendredi, un militant de gauche de 31 ans était toujours hospitalisé à Athènes dans un état grave, après des brutalités policières commises mercredi lors d'une manifestation contre la cure d'austérité administrée au pays pour tenter de réduire sa dette et ses déficits.
Ces bavures interviennent dans un contexte social dégradé par la profonde récession qui frappe la Grèce.
Malgré une bonne nouvelle vendredi, avec un premier timide retour de la croissance au premier trimestre (+0,8%), pour la première fois depuis 9 trimestres consécutifs, la crise économique reste très forte.
Elle est amplifiée par les mesures de restriction budgétaire et des hausses de taxes destinées à prouver aux pays créanciers que la Grèce est capable de se gérer et d'éviter une dévastatrice restructuration de la dette qui atteindra plus de 150% du PIB du pays à la fin de l'année.
Traduction sociale: la hausse très rapide du chômage. En février, dernier chiffre connu, annoncé jeudi, le taux s'est élevé à 15,9% contre 12,1% un an auparavant.
La crise coïncide avec un regain de violences xénophobes dans des quartiers populaires du centre d'Athènes, transformés en véritables ghettos à la suite de l'afflux migratoire massif connu par le pays, devenu la principale porte d'entrée de l'immigration illégale en Union européenne.
Selon une estimation de Médecins du Monde (MDM), quelque 30.000 migrants irréguliers et en transit s'entassent dans cette zone, où ils cohabitent avec toxicomanes et prostituées, et subissent les violences de "milices" du groupuscule néo-nazi Aube d'or.
Dans le centre de la capitale grecque, où se tiennent des manifestations quasi-quotidiennes depuis des mois contre l'austérité, la police est pourtant omniprésente et très bien équipée.
Mais cela n'a pas empêché les statistiques de la criminalité de s'envoler depuis le début de l'année, souligne Théodore Papatheodorou, professeur de politique criminelle et président de l'université du Péloponnèse.
"Il y a une montée de la colère sociale en Grèce", dit-il, craignant l'instauration d'une "sorte de guerre des pauvres", dans les quartiers défavorisés et transformés en ghettos.
Selon lui, cette évolution ne se manifeste pas tant dans les manifestations que "dans le cadre de vie du quotidien des grandes villes".
Ainsi un vol à l'arraché, cette semaine également, a coûté la vie à un père de famille de 44 ans poignardé à mort, par des étrangers selon des témoins, alors qu'il s'apprêtait à monter en voiture pour conduire son épouse à la maternité.
Le lendemain, dans le même quartier, un Bangladeshi de 21 ans était tué à coups de couteaux par deux motards. La police n'exclut pas la piste d'un crime raciste. Selon MDM, au moins deux autres morts suspectes de migrants ont été enregistrées ces derniers mois dans le centre d'Athènes.
Affrontements violents entre police et manifestants à Athènes le 12 mai 2011
© AFP Aris Messinis
"Si certains prennent la loi en main et commencent à tuer des migrants au hasard, nous faisons face à un phénomène totalement inacceptable", s'est ému le vice-Premier ministre grec, Théodore Pangalos, en "espérant" que l'assassinat du Bangladeshi "n'a aucun rapport" avec celui du père de famille.
Tout cela ne traduit pas un problème de criminalité, selon M. Papatheodorou, "mais plutôt un symptôme, marquant la conjonction de problèmes sociaux, économiques et politiques en Grèce".
Dans ce climat délétère, deux manifestations radicales ont eu lieu à Athènes jeudi. L'une d'extrême droite réclamant le départ des immigrés, qui a dégénéré en chasse à l'étranger et fait 15 blessés au total. L'autre organisée par les mouvements anarchistes et l'extrême gauche dénonçait le "gouvernement assassin" et les violences policières.
Grèce : la crise devient sociale
http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=actu&id=20957
Pour protester contre le durcissement des mesures d’austérité et l’engagement des privatisations, une grève générale a bloqué le pays mercredi. Des policiers ont été sanctionnés jeudi pour des violences commises contre un manifestant.
Environ 10 000 personnes ont manifesté, à Athènes, leur opposition aux mesures imposées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Une opération interministérielle consistant à surveiller l’application d’un volet de réformes adopté, il y a un an, notamment par des recoupements entre déclarations et train de vie, vise à récupérer 11,8 milliards d'euros, d’ici à 2013.
Dans un rapport publié mardi, le bureau d’études Oddo Securities, juge le premier plan de 110 milliards d'euros adopté en juin 2010 « irréaliste ». Il préconise l’attribution d’un second plan (58,5 milliards d'euros sur deux ans).
Quatre policiers ont été sanctionnés jeudi en Grèce à la suite de brutalités sur un manifestant mercredi dévoilées sur Internet, qui ont provoqué jeudi soir une manifestation à Athènes contre les violences policières, à l'appel d'organisations de gauche.
Les hommes mis en disponibilité, dont un officier, membres des forces anti-émeutes (MAT) ont été identifiés sur une vidéo postée sur youtube, montrant au moins quatre d'entre eux s'acharnant à coups de matraque et de pieds sur la tête d'un manifestant à terre, a précisé la police
Re: la crise ..........
Grèce : chronologie d'une crise
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/05/12/2009-2011-chronologie-de-la-crise-grecque_1520780_3214.html
Grèce : privatisations, "une priorité"
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/05/14/97002-20110514FILWWW00421-grece-privatisations-une-priorite.php
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http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/05/12/2009-2011-chronologie-de-la-crise-grecque_1520780_3214.html
2009
Octobre : A peine élu, le gouvernement socialiste grec découvre la réalité des finances publiques. Alors que la droite affichait un déficit officiel à 6 % du PIB, le premier ministre Georges Papandréou révèle qu'il est en fait de 12,7 %. La Commission européenne exige une "enquête approfondie" pour expliquer ce décalage. Malgré ces chiffres alarmants, les socialistes maintiennent leur plan de relance de 2,5 milliards d'euros et renvoient à 2011 la lutte contre les déficits.
Décembre : Les agences de notation internationales baissent successivement leur note de la dette grecque, ce qui renchérit automatiquement les intérêts auxquels Athènes peut emprunter. Déjà, une différence de 2,3 points séparent la Grèce de l'Allemagne. Georges Papandréou présente un plan de rigueur qui doit aboutir à un retour sous les 3 % de déficit avant 2013. Il promet de baisser de 10 % les frais de fonctionnement de l'Etat, de geler les recrutements et les salaires des fonctionnaires et d'augmenter la fiscalité. "Il faut prendre en trois mois des décisions qui n'ont pas été prises depuis dix ans."
2010
Janvier : La Grèce demande au Fonds monétaire international (FMI) une "assistance technique pour évaluer les besoins en matière d'administration fiscale et de budget" mais il n'est pas encore question d'une aide financière. L'euro baisse.
Février : Le 2, la Commission européenne valide le plan de rigueur et place la Grèce sous étroite surveillance. L'euro continue sa chute, Athènes et Madrid dénoncent les spéculateurs financiers. Plusieurs experts confirment que certains fonds parient massivement sur une dégradation des finances publiques grecques, faisant craindre une "prophétie auto-réalisatrice". Lors d'un sommet sur le sujet, le 11, les chefs d'Etat et de gouvernement européens assurent officiellement qu'ils aideront Athènes en cas de besoin.
25 mars : Après plusieurs jours d'âpres négociations, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se mettent d'accord sur un plan d'aide financière à la Grèce, appuyé par des prêts du FMI.
23 avril : Athènes se résout à demander l'aide de l'UE et du FMI. Cinq jours plus tard, elle annonce ne plus pouvoir emprunter sur les marchés après que l'agence de notation Standard & Poor's a dégradé ses obligations au rang "des obligations pourries".
2 mai : L'UE donne son feu vert à un plan de sauvetage de 110 milliards d'euros en contrepartie d'un plan d'économies de 30 milliards d'euros, comprenant des coupes salariales de 10 % dans la fonction publique et une réforme de retraites. Trois jours plus tard, lors d'une manifestation contre la rigueur, trois personnes meurent dans l'incendie d'une banque déclenché par un cocktail Molotov. Comme l'aide à la Grèce n'a pas suffi à rassurer les marchés, les Vingt-Sept négocient, le 9 mai, un plan de sauvetage des pays menacés par une éventuelle extension de la crise financière grecque, d'un montant de 750 milliards d'euros.
Lire également, en édition abonnés, "L'année où l'euro a failli mourir".
2011
11 mars : Lors de la réunion des dirigeants de la zone euro, Athènes promet d'accélérer son programme de privatisations (50 milliards d'euros) et obtient en retour la baisse d'un point du taux d'intérêt versé à ses bailleurs européens (à 4,2 %). La durée des prêts financés par les Etats de la zone euro est allongée, passant de 4,5 à 7,5 ans, ce qui évitera au pays de s'épuiser à les rembourser trop tôt.
15 avril : Georges Papandréou présente un nouveau plan de rigueur pour économiser 26 milliards d'euros d'ici à 2015. Le pays dément de nouvelles rumeurs selon lesquelles il envisage, en accord avec l'UE et le FMI, de restructurer sa dette, qui dépasse désormais 150 % du PIB. Mais Athènes semble avoir perdu toute la confiance des investisseurs alors que les taux des obligations grecques à dix ans dépasse les 14 %. Un record inédit.
11 mai : Le pays vit sa neuvième grève générale depuis de la début de la crise. Voir notre portfolio sonore "En Grèce, les manifestations contre l'austérité s'essoufflent".
Grèce : privatisations, "une priorité"
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/05/14/97002-20110514FILWWW00421-grece-privatisations-une-priorite.php
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a assuré que les privatisations destinées à faciliter la sortie du pays de la crise était désormais "une priorité" pour son gouvernement, dans une interview pubiée samedi par le quotidien italien Corriere della Sera.
"Au début, les privatisations n'étaient pas une priorité", a déclaré M. Papandréou, évoquant le lancement du plan de redressement des finances grecques il y a un an.
"Maintenant les privatisations occupent la première place sur la liste (de nos priorités). Nous allons prouver que nous sommes capables de respecter nos obligations en ce qui concerne la dette à travers une série de projets de développement. Il y a un large consensus dans ce sens tant dans l'opinion publique que dans l'opposition. C'est pourquoi, le plan de privatisation sera approuvé très bientôt".
M. Papandréou a également qualifié d'"insulte" l'idée de demander à la Grèce comme garantie d'un éventuel nouveau prêt "une île ou un monument" historique. "Je veux dire une chose à laquelle nous sommes très sensibles: nous demander une île ou un monument comme garantie est pratiquement une insulte". "Les gens s'attendent à ce que notre parole et nos actions soient une garantie suffisante", a-t-il dit. La Grèce, qui ploie sous une dette considérable, éprouve des difficultés à se financer sur les marchés en raison des doutes pesant sur ses capacités à rembourser ses emprunts à l'avenir.
Signe de ces inquiétudes, les taux grecs à 10 ans restent supérieurs à 15%, beaucoup plus que les taux d'emprunt pour les économies européennes plus solides. "Nous avons obtenu des résultats importants mais (...) nous devons continuer avec une volonté inébranlable, non seulement pour réduire le déficit (...) mais pour éliminer la corruption, réduire l'évasion fiscale et rendre le système plus équitable", a conclu M. Papandréou.
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Re: la crise ..........
La Grèce divise l'Eurogroupe, éclipsé par l'affaire Strauss-Kahn
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110517.REU9946/la-grece-divise-l-eurogroupe-eclipse-par-l-affaire-strauss-kahn.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110517.REU9946/la-grece-divise-l-eurogroupe-eclipse-par-l-affaire-strauss-kahn.html
BRUXELLES (Reuters) - Le plan de soutien au Portugal a été entériné lundi par les ministres des Finances de la zone euro, qui ont également obtenu de la Grèce qu'elle accélère et approfondisse les réformes, en dépit des remous provoqués par l'affaire Dominique Strauss-Kahn.
L'agenda de la réunion mensuelle de l'Eurogroupe a été largement éclipsé par l'inculpation aux Etats-Unis du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui devait y participer et y a été remplacé par l'un des directeurs généraux adjoints du Fonds, Nemat Shafik.
Les responsables européens avaient assuré avant la réunion que les plans de soutien à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal ainsi que les discussions en cours sur l'économie européenne ne seraient pas affectés.
Ils ont comme prévu donné leur feu vert au plan d'aide de 78 milliards d'euros au Portugal, dont la première tranche sera débloqué fin mai, à temps pour les échéances de refinancement du mois de juin, a dit le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn.
A la demande de la Finlande, les autorités portugaises se sont engagées à faire leur possible pour que les privatisations envisagées soient les plus ambitieuses possibles et à insister auprès des créanciers privés pour que ceux-ci maintiennent leur exposition à la dette portugaise.
Il ont également désigné à l'unanimité le président de la Banque d'Italie, Mario Draghi, pour succéder à Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne à la fin de son mandat le 31 octobre prochain.
DIFFÉRENCE LAGARDE-JUNCKER
Sur le plat de résistance de la réunion, la situation financière de la Grèce, ils ont en revanche eu plus de mal à serrer les rangs.
Comme le porte-parole d'Olli Rehn plus tôt dans la journée, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a pour la première fois admis ne pas exclure un reprofilage de la dette grecque, même si une restructuration en tant que telle restait totalement exclue.
"Une restructuration profonde n'est pas une option (...) Mais je ne peux pas exclure de manière claire un reprofilage", a-t-il dit lors de la conférence de presse postérieure à la réunion de l'Eurogroupe.
Une perspective immédiatement écartée par la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, qui a indiqué que toute restructuration ou rééchelonnement de la dette grecque était exclu.
"Toute restructuration ou rééchelonnement qui constitueraient un défaut sur un événement de crédit est hors de question", a-t-elle dit en réponse à une question sur un possible reprofilage de la dette grecque.
Le Premier ministre luxembourgeois a toutefois ensuite nuancé ses propos en précisant qu'un tel reprofilage ne pourrait pas intervenir avant que le plan actuel d'aide dont bénéficie la Grèce ne soit mis en oeuvre, de même que le programme de privatisation de 50 milliards d'euros annoncé en début d'année.
MESURES SUPPLÉMENTAIRES
Il a également indiqué qu'Athènes s'était engagé à prendre de nouvelles mesures d'ajustement afin de tenir les engagements budgétaires pris dans le cadre du plan d'aide internationale qui lui a été octroyé en mai dernier.
La Commission anticipe un déficit grec de 9,5% du PIB en 2011 et de 9,3% en 2012, soit largement au dessus des objectifs de 7,6 et 6,5% définis par le programme d'aide octroyé par l'UE et le FMI, alors que la dette devrait bondir à plus de 166% du PIB d'ici l'an prochain.
L'Eurogroupe, qui a écarté pour le moment un second programme d'aide pour couvrir des besoins de financement de 65 milliards d'euros sur 2012 et 2013, a reporté toute décision au mois de juin, lorsque les résultats de la mission commune UE-FMI en cours auront pu être évalués dans le détail.
D'ici là, les ministres des Finances de la zone euro ont dit espérer qu'un large accord se dessine entre les partis politiques grecs sur les mesures à prendre, comme cela est le cas en Irlande ou au Portugal.
"Si la Grèce remplit ses objectifs budgétaires 2011, si la Grèce parvient à un large accord entre les partis (...) et si la Grèce met en oeuvre des réformes structurelles supplémentaires, je pense que les choses sont faisables", a dit Jean-Claude Juncker. "Je n'ai pas dit qu'elles étaient faciles mais elles sont faisables".
Re: la crise ..........
Espagne: La “jeunesse sans avenir” dans la rue
http://www.courrierinternational.com/chronique/2011/05/16/la-jeunesse-sans-avenir-dans-la-rue
http://www.courrierinternational.com/chronique/2011/05/16/la-jeunesse-sans-avenir-dans-la-rue
"Les indignés investissent la rue", titre le quotidien El País, au lendemain des manifestations qui se sont déroulées dans une cinquantaine de villes et auxquelles ont participé plusieurs milliers de personnes.
Elles avaient été convoqués à travers les reseaux sociaux par la plateforme Democracia Real Ya, pour protester contre les réformes économiques, jugées "antisociales", et mises en oeuvre par un gouvernement "aux mains des banquiers", raconte le quotidien. Né au mois d'avril au sein de l'université, Democracia Real Ya "est parvenue a rallier de nombreux jeunes sous le mot d'ordre 'sans foyer, sans boulot, sans pensions, sans peur'", explique El País, qui ajoute que le mouvement a publié un manifeste dans lequel il fait part de "l'inquiétude et l'indignation des citoyens face aux conséquences de la crise économique et à la réponse politique à celle-ci". El Mundo met quant à lui en avant les similitudes entre la protestation espagnole et le "printemps arabe", car "les gens, préoccupés par la corruption politique et l'inaction face à la crise économique et sociale" se révoltent, "au cri de 'ne les votez pas'". "Cette vigueur de la société civile doit servir à ce qu'une classe politique de plus en plus repliée sur soi même réagisse", conclut El Mundo.
Re: la crise ..........
Lagarde : "La Grèce est menacée de faillite"
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/lagarde-la-grece-est-menacee-de-faillite-6495847.html
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/lagarde-la-grece-est-menacee-de-faillite-6495847.html
Favorite de l'Europe pour succéder à DSK au FMI (et engluée dans l'affaire tapie ... ), Christine Lagarde estime que le pays risque la faillite si son programme de privatisations n'avance pas.
"La Grèce est menacée de faillite". Ces propos sont peut-être ceux de la prochaine directrice générale du FMI. Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie, favorite de l'Europe pour succéder à DSK, ne mâche pas ses mots dans le journal autrichien Der Standard. Dans un entretien à paraître samedi, elle déclare qu'il n'y aura pas de rééchelonnement de la dette grecque, tout en disant que le pays risque la faillite si son programme de privatisations n'avance pas. La ministre française de l'Economie ajoute qu'elle accepterait toute concession volontaire de la part de banques détenant des obligations grecques.
"Lundi, nous (les ministres des Finances de la zone euro) avons exprimé nos vives inquiétudes au sujet de la lenteur du processus (des privatisations)", dit-elle. "Ceci devrait suffire, pour l'instant, à inciter le gouvernement grec à mettre en œuvre les privatisations". Christine Lagarde se dit également "flattée" dans cet entretien des déclarations de certains dirigeants européens disant qu'elle est la meilleure candidate en Europe pour prendre la direction générale du Fonds monétaire international, tout en ajoutant qu'elle ne veut faire aucun commentaire à ce sujet.
"Quasiment intronisée" par l'UE
La Française Christine Lagarde est "quasiment intronisée" comme candidate de l'UE pour prendre la tête du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, a indiqué vendredi une source européenne, tablant sur un "signal" en ce sens lors d'une réunion du G8 la semaine prochaine.
Les Etats membres du Fonds monétaire international, qui recherchent un successeur à Dominique Strauss-Kahn, doivent d'abord s'accorder sur la procédure de sélection du directeur général, y compris son calendrier, et les critères à remplir pour les candidats. Les statuts du FMI sont très succincts sur la question, se contentant de confier cette sélection au conseil d'administration. Et jusqu'ici, la coutume a voulu de nommer un Européen par "consensus".
Re: la crise ..........
Le FMI accorde un prêt de 26 milliards d'euros au Portugal
http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&urlAction=news.hts%3Fmenu%3Dnews_actualites&idnews=RTR110520_0074J0Z1&numligne=0&date=110520
http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&urlAction=news.hts%3Fmenu%3Dnews_actualites&idnews=RTR110520_0074J0Z1&numligne=0&date=110520
WASHINGTON (Reuters) - Le Fonds monétaire international a accordé vendredi un prêt de 26 milliards d'euros au Portugal et annoncé le débours immédiat d'une tranche de 6,1 milliards d'euros qui devrait apaiser les craintes des investisseurs concernant la dette du pays.
Au total, sur 2011, le financement total du FMI pour le Portugal sera d'environ 12,6 milliards d'euros et celui de l'Union européenne de 25,2 milliards d'euros. Ces financements font partie du plan global de 78 milliards d'euros mis au point pour le pays par l'UE et le FMI.
Le FMI estime que le programme du gouvernement portugais est "bien équilibré du point de vue économique" et qu'il est de nature à créer des emplois et à relancer la croissance.
Il souligne que le soutien des principaux partis politiques du Portugal au programme de l'UE et du FMI montrait la résolution du pays à résoudr e ses problèmes sur la durée.
Re: la crise ..........
Athènes exclut une restructuration, préparerait d'autres mesures
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE74L0C620110522
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE74L0C620110522
ATHENES (Reuters) - La Grèce doit éviter une restructuration de sa dette et persévérer dans son programme d'austérité et de privatisations pour surmonter ses difficultés, ont déclaré ce week-end le Premier ministre George Papandréou et des responsables de la Banque centrale européenne (BCE).
Athènes est sous pression du fait que Fitch a abaissé une nouvelle fois vendredi la note souveraine attachée au pays, l'enfonçant un peu plus dans la catégorie spéculative.
L'agence de notation a en outre déclaré qu'elle assimilerait toute forme de "reprofilage" de la dette grecque à un défaut, alors que des ministres européens ont évoqué pour la première fois une restructuration "douce" en début de semaine, via notamment un allongement de la maturité des titres émis par le pays.
"Une restructuration de la dette ne fait pas l'objet de discussions", a déclaré le Premier ministre grec dans un entretien accordé au journal dominical Ethnos.
Prié de dire si un "reprofilage" était envisagé, George Papandréou a répondu que le gouvernement "n'entr(ait) pas dans des débats publics sur de tels scénarios".
Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a abondé dans son sens en déclarant que la Grèce n'avait d'autres options que de poursuivre son plan d'ajustement budgétaire.
"La position de la BCE est unique et claire: il faut appliquer les engagements pris", a souligné le gouverneur de la banque centrale autrichienne au quotidien grec To Vima.
De son côté, l'Allemand Jürgen Stark, membre du directoire de la BCE, a estimé dans une interview au journal Kathimerini que toute forme de restructuration mettrait en danger le retour de la Grèce sur le marché obligataire et saperait ses efforts de réforme.
"La Grèce risque de ne pas pouvoir revenir sur les marchés pendant une longue période, et, même si elle y parvient, de payer à l'avenir une prime de risque accrue", a-t-il insisté.
"Nous sommes à un moment critique, ce qu'il faut maintenant c'est agir."
NOUVEAU PLAN D'AUSTÉRITÉ
La presse grecque rapportait samedi que le gouvernement envisageait d'appliquer de nouvelles mesures d'austérité pour tenter d'obtenir une aide supplémentaire et qu'il discuterait lundi d'un plan d'ajustement budgétaire et de privatisations à moyen terme.
Le programme pourrait inclure la réduction des primes pour les fonctionnaires et les employés des entreprises publiques, ainsi que des hausses de taxes et impôts sur un certain nombre de produits et de professions, écrivent Ta Nea et Isotimia, qui ne citent pas de sources.
Le gouvernement socialiste pourrait notamment relever les taxes sur les boissons non-alcoolisées et certains types de carburants ou faire passer un éventail de produits à un taux de TVA supérieur, selon d'autres journaux.
George Papandréou s'est engagé ce week-end à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer des financements additionnels à son pays.
"La Grèce doit convaincre tout le monde de sa détermination", a-t-il déclaré.
Dans un entretien publié dimanche par le Bild am Sonntag, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a estimé que des mesures d'aide supplémentaires pourraient être accordées à la Grèce si certains critères sont remplis.
Un soutien additionnel "est uniquement imaginable s'il est confirmé que les créanciers privés, comme les banques, ne se retirent pas de la Grèce en laissant les contribuables européens assumer l'entière responsabilité", a-t-il précisé.
Mais avant qu'une nouvelle aide soit envisagée, il faudra examiner le rapport des inspecteurs du Fonds monétaire international (FMI), de l'Union européenne (UE) et de la BCE actuellement à Athènes, a-t-il dit.
George Papandréou a également promis d'accélérer le programme de privatisations censé permettre à l'Etat grec de dégager 50 milliards d'euros.
Dans cette optique, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a pressé Athènes de mettre en place une institution indépendante pour mener à bien ces opérations, à l'image de celle qui avait privatisé les sociétés est-allemandes après la chute du Mur de Berlin.
Il a aussi indiqué dans les colonnes de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel que la perspective d'une restructuration "douce" devrait seulement être envisagée une fois que la Grèce aura consolidé ses finances.
"C'est seulement à ce moment-là que nous pourrions envisager d'allonger la maturité des prêts publics et privés et d'abaisser les taux d'intérêts", a-t-il jugé.
Re: la crise ..........
La Grèce adopte des mesures pour réduire son déficit
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE74M0KW20110523
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE74M0KW20110523
ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec a annoncé lundi une série de nouvelles mesures budgétaires visant à économiser six milliards d'euros et à ramener le déficit public à 7,5% du produit intérieur brut (PIB) grec en 2011.
Pour atteindre cet objectif, la Grèce va réduire sa participation dans OTE Telecom et dans l'Hellenic Postbank, a fait savoir un porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement procèdera également à la cession des ports du Pirée et de Thessalonique.
Le ministère des Finances a enfin annoncé la création d'un fonds souverain pour accélérer les privatisations et les ventes de biens immobiliers publics.
Ces nouvelles mesures seront dévoilées la semaine prochaine, a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Lefteris Papadimas, Catherine Monin pour le service français, édité par Nicolas Delame
Re: la crise ..........
L'Italie prépare un plan de rigueur de 40 milliards d'euros
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/23/04016-20110523ARTFIG00441-l-italie-prepare-un-plan-de-rigueur-de-40-milliards-d-euros.php
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/23/04016-20110523ARTFIG00441-l-italie-prepare-un-plan-de-rigueur-de-40-milliards-d-euros.php
Silvio Berlusconi semble décidé, sous la pression des marchés, à mener une politique de rigueur. Crédits photo : FILIPPO MONTEFORTE/AFP
Le gouvernement présentera en juin une série de mesures pour réduire son déficit, selon l'agence Reuters. Une décision qui survient après un avertissement de l'agence de notation Standard & Poor's.
Rome n'aura pas tardé à réagir à l'avertissement de l'agence de notation Standard & Poor's. Après que celle-ci a menacé, vendredi soir, de dégrader la note de la dette italienne, le gouvernement a laissé entendre ce lundi qu'il présenterait un plan de rigueur de 35 à 40 milliards d'euros en juin, selon l'agence Reuters qui cite une source gouvernementale. À en croire cette dernière, la date de présentation des mesures a été avancée pour donner «un signal aux marchés», à savoir que l'Italie tient fermement les cordons de son budget.
Le gouvernement Berlusconi, affaibli par des échecs électoraux récents, a donc voulu faire mentir Standard & Poor's. Cette dernière affirmait vendredi que, «selon [son] point de vue, les perspectives de croissance actuelles de l'Italie sont faibles, et la détermination politique pour des réformes améliorant la productivité semble défaillante». En conséquence, l'agence a modifié sa perspective sur la note de l'Italie de stable à négative.
Il existe une chance sur trois pour que cet avertissement soit suivi d'une dégradation de la note italienne, actuellement située à «A+», la 5e meilleure possible. L'Italie est encore loin -6 crans- de la catégorie dite «spéculative» et elle n'aura pas besoin de recourir à l'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international pour résoudre ses problèmes de dette, a précisé Standard & Poor's ce lundi.
Croissance faible
En réaction, le coût de l'assurance contre un défaut de la dette italienne, thermomètre très sensible de l'humeur des marchés, a bondi de 15 points lundi matin, à 176 points de base. «L'Italie se trouve dans le viseur de l'agence de notation car sa croissance a déçu», analyse Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis. Au premier trimestre, l'économie a quasiment stagné, son produit intérieur brut (PIB) ne progressant que de 0,1%, contre +0,8% en Grèce ou encore +1% en France. La croissance italienne a été la plus faible de la zone euro entre 2001 et 2010, a indiqué également ce lundi l'institut de national de la statistique italien, Istat.
Jusqu'à présent, l'Italie a échappé aux foudres des marchés. Son déficit public est resté limité, à 4,5% en 2010, un des plus bas de la zone euro. «Le déficit italien est principalement alimenté par le service de la dette, qui atteint 119% de son PIB», souligne Jean-François Robin. «Ce niveau ne peut pas satisfaire le gouvernement, il doit encore diminuer son déficit.» Rome entend réduire le fossé entre recettes et dépenses publiques à 3% du PIB en 2012 et atteindre l'équilibre en 2014.
Standard & Poor's est la seule agence à exprimer des réserves sur la trajectoire des finances publiques italiennes. Sa consoeur Fitch a estimé lundi matin que Rome avait mieux rempli que prévu ses objectifs en 2010 et que le pays est sur la bonne voie pour à atteindre ceux qu'il s'est fixé pour 2011. Moody's a pour sa part rappelé qu'elle n'envisage pas d'abaisser la note italienne.
Re: la crise ..........
Athènes vend ses entreprises pour faire face au déficit public
FRANCE INFO - 21:46
Grèce, on brade à l’encan
EMMANUEL CUGNY - 08:50
FRANCE INFO - 21:46
La société de télécoms OTE, la banque postale, les ports du Pirée, de Salonique et une société d’eau : le gouvernement grec annonce la vente "immédiate" de plusieurs participations publiques pour éponger la dette du pays. L’Etat espère en retirer 50 milliards d’euros d’ici 2015 et apaiser l’impatience des créanciers et de ses voisins de la zone euro.
Pour éviter une nouvelle crise de la dette, la Grèce privatise à grande échelle A Athènes, les précisions d’Angélique Kourounis (0'52")
Le gouvernement grec met en vente ses participations dans plusieurs entreprises dont le port du Pirée, près d'Athnèes.
@Reuters/ Kostas Tsironis
C’est le début d’un plan de privatisation de grande ampleur que vient d’annoncer le gouvernement grec. "Le conseil des ministres a décidé de procéder immédiatement à la vente de participations dans OTE, la banque postale, les ports d’Athènes et de Salonique, ainsi que la société publique d’eau de Salonique" , annonce le ministère grec des Finances.
Ces premières annonces font partie d’un plan de privatisations qui vise à récolter 50 milliards d’euros d’ici 2015. Objectif : assainir les finances et éponger une partie de la dette abyssale du pays qui devrait atteindre 150% du PIB d’ici la fin de l’année.
Outre les privatisations, le gouvernement grec annonce également de nouvelles mesures d’économies budgétaires drastiques :
Côté social. Durcissement des conditions d’obtention des allocations chômage, une réduction de certaines pensions de retraite complémentaires, ainsi qu’une contribution financière exceptionnelle des pensionnés âgés de moins de 60 ans.
Mesures Fiscales. La Grèce compte abaisser le plafond d’exemption sur l’impôt sur le revenu, d’augmenter les taxes sur les signes extérieurs de richesse, d’augmenter les taxes sur le gaz, les boissons non alcoolisées, ainsi que les cartes grises de véhicules. Par ailleurs, certains produits devraient voir passer leur taux de TVA de 13% à 23%.
Des annonces qui pourraient rassurer l’Eurogroupe. "Soit la Grèce fournit des résultats, ensuite nous pouvons imaginer des aides supplémentaires. Ce que nous ne voulons certainement pas, c’est une faillite d’Etat, un défaut de paiement en Europe", a prévenu Christine Lagarde, la ministre française de l’Economie, en fin de semaine dernière.
Grèce, on brade à l’encan
EMMANUEL CUGNY - 08:50
Les marchés financiers ont sérieusement reculé hier… l’ensemble des places européennes a décroché (la bourse de Paris a perdu plus de 2%, MILAN 3,3, Francfort 2%...)... que s’est-il passé ?
Ecoutez la chronique d’Emmanuel Cugny (2'59")
C’est un véritable miracle si les marchés n’ont pas sombré en enfer ! On a vécu un retour de week-end fou et une journée de lundi tout aussi folle. En moins de 48 heures, l’Europe a été le théâtre d’une véritable scène de torture économique : incertitudes persistantes sur la résolution des crises de la dette en Europe, avec à la clef un nouveau plan d’économie en Grèce (je vais y revenir) ; rétrogradation des perspectives de notation pour les dettes italienne et belge ; cinglante défaite des socialistes au pouvoir en Espagne lors d’élections locales accompagnée d’une vague de contestation… à quoi l’on ajoutera l’éruption du volcan islandais qui pourrait affecter l’activité des compagnies aériennes, voire l’économie européenne (faut-il rappeler que le précédent réveil volcanique – celui de l’Ejyafol – avait coûté l’an dernier 5 milliards de dollars à l’économie mondiale).
Vous parliez de la Grèce… le pays a annoncé des efforts supplémentaires pour réduire sa dette.
En Grèce, on a assisté hier à un véritable vide grenier ou, si vous préférez : une gigantesque braderie. On a mis pratiquement tout sur le trottoir car il faut réaliser d’ici 2015 50 milliards d’euros de privatisations en gage de l’aide financière internationale. Télécoms, banque postale, les Ports du Pirée et de Salonique... tout cela partira bientôt à l’encan. A quoi il faut ajouter un sérieux tour de vis fiscal puisqu’Athènes prévoit d’abaisser le plafond d’exemption sur l’impôt sur le revenu, d’augmenter les taxes sur les signes extérieurs de richesses tels les yachts, piscines et voitures de luxe ; d’augmenter la taxation du gaz, des boissons non alcoolisées et les cartes grises des véhicules… enfin, le gouvernement grec a mis en branle la dérèglementation de 136 professions libérales et indépendantes (de l’esthéticienne au professeur de musique) qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une protection anti concurrentielle. Non seulement, on vend les bijoux de famille, mais, en plus, on racle les fonds de tiroirs. La communauté internationale délivrera la seconde partie des 110 milliards d’aide promise uniquement si la Grèce poursuit et accentue ses réformes.
Les problèmes de dettes en Europe sont donc loin d’être réglés… les marchés financiers ont réagi… monnaies et pétrole également…
Oui car, malgré les nombreux efforts consentis, l’espoir du remboursement de l’argent prêté à la Grèce s’amenuise jour après jour. L’euro est à son plus bas niveau atteint il y a deux mois (il est passé hier brièvement sous 1 dollar 40)... enfin le pétrole... le prix du baril est descendu en dessous de 98 dollars. Alors attention, ce n’est pas la fin du monde mais il est vrai qu’on assiste en ce moment à une conjonction de tensions importantes… au point que ce sont maintenant certains acteurs financiers qui se retrouvent dans le viseur des agences de notation. Standard and Poor’s envisage de baisser la note du banquier franco belge DEXIA en raison, justement, de son exposition à la Grèce.
Re: la crise ..........
Grèce: Le gouvernement envisage un référendum sur l'austérité
http://www.20minutes.fr/ledirect/730236/grece-gouvernement-envisage-referendum-austerite
http://www.20minutes.fr/ledirect/730236/grece-gouvernement-envisage-referendum-austerite
Le gouvernement grec, qui n’a pas trouvé de consensus avec l'opposition sur de nouvelles mesures d'austérité, envisage de recourir au référendum, rapporte la presse grecque ce mercredi.
L'opposition a rejeté mardi les nouvelles mesures d'austérité et les privatisations annoncées par le gouvernement pour répondre aux demandes de marchés.
Vote si l'UE, la BCE et le FMI accordent un nouveau prêt?
«Selon nos sources, George Papandréou [le Premier ministre], voyant qu'un consensus est impossible avec le chef de l'opposition et que certains au sein du Pasok (parti au pouvoir) sont vigoureusement opposés (à de nouvelles mesures), a décidé de mettre sur la table l'hypothèse d'un référendum», écrit le journal conservateur Kathimerini.
L'information faisait la une de la plupart des journaux mercredi. Le gouvernement n'a pas souhaité réagir.
Le journal de centre gauche Ta Nea écrit qu'un référendum portant sur de nouvelles mesures d'austérité sera envisagé uniquement si l'Union européenne, le Fonds monétaire internationale et la Banque centrale européenne accordent un nouveau prêt de 60 milliards d'euros.
Les trésoriers de l'Union européenne réclament un large consensus politique sur l'austérité avant de débloquer ces fonds.
Re: la crise ..........
Dangers en vue pour l’Espagne
http://www.contrepoints.org/2011/05/25/26323-dangers-en-vue-pour-lespagne
http://www.contrepoints.org/2011/05/25/26323-dangers-en-vue-pour-lespagne
L’écrasante défaite pour le gouvernement espagnol aux élections régionales du week-end dernier, allant de pair avec la situation qui ne cesse d’empirer en Grèce, a vu les inquiétudes sur l’état de l’économie espagnole montrer de nouveau le bout de leur nez.
Bien que nous soyons généralement beaucoup plus positifs au sujet de l’Espagne que sur certaines autres économies en difficulté de la zone euro, (certaines ont déjà basculé dans le gouffre, donc il n’y a pas besoin d’être un génie), dans notre récent rapport examinant la situation du Portugal, nous avons averti sur le potentiel d’un avis de forte tempête, en cas de combinaison de facteurs économiques défavorables, qui pourrait pousser l’Espagne dans la direction de devoir recourir à un sauvetage.
Malheureusement, il semble qu’une telle tempête pourrait être en train de se former à l’horizon, si les nombreux facteurs qui flottent au dessus de l’économie espagnole se recouvrent ou coïncident.
Premièrement, comme ça a été rapporté la semaine dernière, ces élections pourraient révéler une charrette de nouvelles dettes (le Financial Times a suggéré environ 26,4 milliards €) au fur et à mesure que les nouveaux chefs de gouvernements de régions tentent d’établir exactement les dimensions du problème auquel ils sont confrontés, et de reprocher tous les problèmes qui s’ensuivent aux sortants. Bien que ceci ne soit pas immédiatement dangereux du fait de la taille de l’économie espagnole, cette dette supplémentaire pourrait faire rater au pays son objectif de dette et de déficit pour l’année, une chose qui serait certainement sanctionné par les marchés financiers.
Il y a aussi l’augmentation des troubles politiques, du fait du chômage élevé et de l’austérité, particulièrement chez les jeunes. Si ceci continue de gonfler, le soutien pour le programme de réforme du gouvernement pourrait être en danger malgré les grands progrès déjà accomplis. Là encore, il est probable qu’un relâchement dans les ajustements économiques en cours verrait augmenter le coût de l’emprunt, et comme il est près de 6%, ce n’est pas faire preuve d’une imagination débridée que d’envisager de le voir franchir le seuil des 7% (au-delà duquel la dette est vue comme insoutenable), dans le cas d’un tel scénario de grosse tempête.
Et puis il y a le spectre actuel d’une augmentation des taux de la BCE, ce qui va faire mal à cause des niveaux massifs de dette des ménages, et de la forte proportion d’emprunts hypothécaires à taux variables (ce qui rend les propriétaires de logements hautement vulnérables à des hausses de taux d’intérêts) et aussi un secteur bancaire faible, qui continue à paraître sous capitalisé et reste lourdement exposé à un coup dur dans le secteur immobilier. Ajoutez à cela la contagion potentielle en provenance d’autres parties de la zone euro qui sont toujours en difficultés. Combinez ensuite tous ces facteurs, et il y a une grosse tempête économique qui pourrait être en train de se former sur l’Espagne.
Les plus grosses menaces sur la prospérité à long terme de l’Espagne continuent d’être le secteur bancaire et une augmentation des taux de la BCE, et c’est pourquoi le gouvernement doit accélérer d’un cran le programme de réforme des banques (y compris une augmentation des réserves en capital et un désendettement de tout le secteur) tout en développant une politique pour contrer une augmentation des taux de la BCE. Pousser l’UE à trouver des solutions qui résolvent vraiment la crise de la zone euro au lieu de la prolonger (restructuration de la dette, combinée à des injections de liquidités pour les banques par exemple), ne ferait pas de mal non plus.
En dépit de tout cela, les perspectives pour l’économie espagnole sont raisonnablement bonnes pour le moment, spécialement si on garde à l’esprit comment elle a résisté à la crise portugaise jusqu’ici.
Mais il y a bien trop d’ « inconnues connues » en Espagne et dans toute la zone euro, pour se sentir à l’aise, ce qui suggère qu’une tempête pourrait bien se préparer.
Re: la crise ..........
Grèce, Italie... Les dettes souveraines au bord du gouffre
http://www.atlantico.fr/decryptage/euro-europe-grece-italie-dettes-souveraines-107830.html
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http://www.atlantico.fr/decryptage/euro-europe-grece-italie-dettes-souveraines-107830.html
Il n'y a pas que la Grèce à être surendettée, menaçant de ne pouvoir rembourser. L'Italie donne aussi des signes d"inquiétude, sa note a d'ailleurs été dégradée par Standard & Poors... Les banques européennes, et françaises, sont en première ligne.
Alors que de plus en plus ouvertement, des responsables européens admettent que l’Etat grec se dirige soit vers une sortie de l’Euro, soit vers un défaut partiel de sa dette, S&P en abaissant la note de l’Etat Italien vient de rappeler que le cauchemar grec n’est que l’apéritif de ce qui attend l’Europe dans les prochains trimestres.
L’exposition des banques européennes à la dette Italienne est considérable. Un défaut même partiel de la dette de l’Etat grec pourrait déjà les mettre à genoux, avec l’Etat Italien, nous changeons d’ordre de magnitude. Les obligations de l’Etat italien conservées dans les coffres des banques –en particulier françaises- passent le cap de la centaine de milliards d’euros. La suspension de la cotation de Dexia vendredi 27 mai n’est qu’une première vaguelette de ce qui peut se produire.
Devant ce scénario catastrophe, nous avons droit à deux types de discours.
Les technocrates qui nous proposent de sacrifier notre avenir pour protéger le secteur monétaire et financier tel qu’il est actuellement.
L’extrême gauche et les souverainistes qui nous proposent de sacrifier notre avenir pour protéger l’Etat-nounou tel qu’il est actuellement.
La vérité est que la seule chose que nous devons protéger est notre avenir .
Le protéger contre le système financier ET contre l’Etat-nounou tels qu’ils sont actuellement.
Un système financier contre notre avenir
Il n’y a pas à sauver des entreprises privées avec de l’argent public. Les pertes doivent être encaissées par ceux qui auraient fait des profits. Cette règle simple de l’économie libérale doit être rétablie pour les banques.
La forte pression consistant à vouloir sauver l’Etat grec à tout prix pour permettre à des banques privées de survivre coute que coute est inacceptable.
Si un Etat fait défaut partiellement entrainant des banques avec lui, les fonds propres de ces dernières doivent être restructurés proprement en rinçant les actionnaires et les créanciers. Des solutions existent pour permettre ces redressements & reprises propres qui épargnent les déposants de ces banques et leurs contreparties.
A l’avenir, le système financier et monétaire doit entrer dans la sphère libérale. C’est à dire :
Respect du droit de propriété des déposants. Lorsque vous laissez votre voiture dans un parking privé qui fait faillite durant la nuit, votre voiture vous appartient toujours le lendemain même si le parking est saisi. A contrario, vos dépôts ou les trésoreries sont eux emportés avec la banque en faillite –mise à part une assurance peu fiable. La confusion des droits de propriété entre les déposants et les banques est une anomalie spécifique à ces entreprises qui doit être supprimé.
Respect du droit à la liberté. La protection d’une monnaie saine passe par la liberté de contractualiser, d’épargner, de payer dans une autre monnaie que la monnaie de singe actuellement diluée par la banque centrale et les banques privées. L’Etat de l’Utah vient de rétablir le 28 avril dernier l’autorisation d’utiliser l’or et l’argent comme moyen de paiement pour protéger les citoyens d’une banque centrale au service des banquiers de WallStreet. Treize Etats américains envisagent de faire la même chose.
Cette solution, s’inspirant de la vision de l’Ecole Libérale d’économie Autrichienne (Hayek, Rothbard, Mises), permettra une sortie en douceur d’un système monétaire à l’origine de cette crise comme de l’hypertrophie du secteur financier.
Le système bancaire pourra alors à nouveau jouer son rôle indispensable pour la prospérité : mettre face à face l’épargne réelle et les investissements potentiels les plus utiles pour le public.
Un état nounou contre notre avenir
La social-démocratie est depuis longtemps devenue le social-clientélisme : Un arrosage permanent des groupes électoraux les plus rentables au détriment de l’intérêt général et de celui des plus faibles.
Les Etats nounou qui s’effondrent doucement sous nos yeux ne se sont pas endettés parce qu’ils devaient assurer une couverture de santé ou d’éducation à l’ensemble de la population, mais parce qu’ils ont systématiquement choisi d’arroser les problèmes avec de l’argent public plutôt que de les résoudre.
Protéger l’Etat nounou, bouffi, centralisé, monopolistique, rigidifié dans des statuts datant de l’après guerre, ce n’est pas protéger notre avenir -y compris de ceux qui travaillent pour la sphère publique-, c’est protéger le pouvoir de bureaucrates et d’une classe politique pléthorique et bavarde.
Les peuples Européens ont plus d’avenir que leurs Etats hypertrophiés, la fonte lente ou rapide de ces derniers est une bonne nouvelle et elle ne doit pas être entravée par davantage d’impôts, de dettes ou d’inflation.
La révolution libérale pour notre avenir
Les manifestations des groupes d’extrême gauche sont plus bruyantes mais de même nature que le lobbying feutré des acteurs du système financier : sacrifier notre avenir pour des entités qui ne nous sont ni indispensables, ni irremplaçables dans leur forme actuelle.
L’effondrement progressif du système monétaire et financier actuel, et des Etats nounou, va entrainer des réelles souffrances pour beaucoup de gens et une angoisse pour l’avenir généralisée, mais nous pouvons sortir de cette crise à deux faces par le haut : En restaurant pleinement la liberté et la propriété individuelle, aujourd’hui largement émoussées au profit de ces deux acteurs agonisants.
Cette crise de la dette va rythmer l’actualité en s’amplifiant dans les prochains trimestres, il est temps qu’entre les deux discours convenus se fasse entendre une troisième voix, une voix authentiquement libérale.
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Re: la crise ..........
Crise financière : ce que le public devrait savoir
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/crise-financiere-ce-que-le-public-46204
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/crise-financiere-ce-que-le-public-46204
- Spoiler:
- Les crises financière, économique, alimentaire et climatique ont pris un caractère dramatique à l’échelle mondiale en 2008. Les effets seront de longue durée. Les réponses apportées aux crises en cours par les organisations internationales et la plupart des gouvernements augmentent leur crise de légitimité. En effet une grande partie de l’opinion se rend parfaitement compte qu’on sauve les banquiers sans égard pour les peuples. La conjonction de ces crises montre aux peuples la nécessité de se libérer de la société capitaliste et de son modèle productiviste car ils constituent la racine du problème.
La pensée néo-libérale développe la notion d’inéluctabilité : le système qui est, doit être parce qu’il est ; la mondialisation/globalisation telle qu’elle se déroule est incontournable, tous et toutes doivent s’y plier.
On plonge ainsi dans le mysticisme et le fatalisme. Pourtant, un regard attentif sur l’histoire démontre l’incongruité de l’idée “ d’irréversibilité ”. Prenons l’exemple du domaine financier. Au début du XXe siècle, la liberté des mouvements de capitaux assurée par l’étalon-or, la liberté des changes garantie par les traités sur le commerce et l’investissement, semblaient irréversibles. La première guerre mondiale est venue bouleverser tout cela. Dans les années 1920, la toute-puissance des marchés financiers paraissait tout aussi irréversible qu’elle prétend l’être actuellement. Le krach de 1929 et la longue crise qui a suivi ont obligé les gouvernements à surveiller étroitement les activités bancaires et financières. A la fin de la seconde guerre mondiale, les gouvernements des principaux pays capitalistes vainqueurs se sont mis d’accord pour se doter d’instruments de contrôle financier sur le plan international. Le FMI avait notamment pour objectif de veiller à ce contrôle (son article VI le stipule explicitement). Plusieurs gouvernements d’Europe occidentale ont entrepris à partir de 1945 de vastes programmes de nationalisations, incluant des banques, sous la pression du monde du travail.
Les certitudes théoriques néo-libérales affichées aujourd’hui ne valent guère plus que celles des libéraux ou des conservateurs au pouvoir dans les années 1920 à la veille du krach financier. L’échec économique et le désastre social provoqués par les néo-libéraux d’aujourd’hui pourraient déboucher sur de nouveaux grands changements politiques et sociaux. La mondialisation n’est pas un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage : les forces de résistance sont bel et bien présentes.
Pourquoi dès lors exclure que le mécontentement social s’exprime à nouveau autour de projets émancipateurs ? Il n’y a ni fatalité économique ni situation politique qui résiste à l’action des forces sociales.
La satisfaction des droits humains fondamentaux au Sud
Il serait vain d’attendre de la logique du marché qu’elle satisfasse les besoins essentiels. Les 2,8 milliards de personnes qui vivent avec moins de 2 $ par jour ne disposent pas du pouvoir d’achat suffisant pour que les marchés s’intéressent à elles. Seules des politiques publiques peuvent garantir, à tous et à toutes, la satisfaction des besoins humains fondamentaux. C’est pourquoi il est nécessaire que les dirigeants politiques disposent des moyens politiques et financiers leur permettant d’honorer leurs engagements et leurs devoirs envers leurs concitoyens.
L’application de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte des droits économiques, sociaux et culturels ne pourra être obtenue que par l’action d’un puissant mouvement social et citoyen. Il faut, en premier lieu, mettre fin à l’hémorragie des ressources que constitue le remboursement de la dette.
Il ne faut pas attendre que des institutions internationales prennent d’elles-mêmes la décision d’annuler la dette des PED. C’est l’action résolue d’un Etat ou d’une coalition d’Etats qui pourra conduire à une telle mesure. Les juristes qui se sont réunis à Quito en juillet 2008 ont parfaitement raison d’affirmer : « Nous soutenons les actes souverains des États qui, fondés en droit, déclarent la nullité d’instruments illicites et illégitimes de la dette publique, et avec elle la suspension des paiements |2|. »
Une fois ce premier pas franchi, il est essentiel de substituer à l’économie d’endettement international actuelle un modèle de développement socialement juste et écologiquement soutenable, indépendant des fluctuations des marchés financiers et des conditionnalités des prêts du FMI et de la Banque mondiale.
Pour qu’une annulation de dette soit utile pour le développement humain, il est nécessaire que les sommes destinées jusque-là au paiement de la dette soient utilisées pour le développement humain. Les modalités doivent être déterminées de manière démocratique par chaque pays concerné.
Mettre fin aux plans d’ajustement structurel
Les plans d’ajustement structurel, qu’ils portent ce nom ou qu’ils aient été rebaptisés « Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté » par les institutions financières internationales, en prônant la libéralisation totale des économies du Sud, ont pour conséquence d’affaiblir les États en les rendant plus dépendants de fluctuations extérieures (évolution des marchés mondiaux, attaques spéculatives, etc.) et de les soumettre à des conditionnalités inacceptables imposées par le tandem Banque mondiale/FMI et, derrière lui, par les gouvernements des pays créanciers regroupés dans le Club de Paris. Le bilan humain des politiques d’ajustement structurel est tragique. Elles doivent donc être supprimées et remplacées par des politiques visant en priorité absolue la satisfaction des besoins humains fondamentaux, axées sur la souveraineté et la sécurité alimentaires et la recherche de complémentarités régionales.
Les plans d’ajustement structurel vont au-delà « ...de la simple imposition d’un ensemble de mesures macroéconomiques au niveau interne. Elles [sont] l’expression d’un projet politique, d’une stratégie délibérée de transformation sociale à l’échelle mondiale, dont l’objectif principal est de faire de la planète un champ d’action où les sociétés transnationales pourront opérer en toute sécurité. Bref, les programmes d’ajustement structurel (PAS) jouent un rôle de "courroie de transmission" pour faciliter le processus de mondialisation qui passe par la libéralisation, la déréglementation et la réduction du rôle de l’État dans le développement national ».
ONU-CDH, Rapport commun de l’Expert indépendant Fantu Cheru et du Rapporteur spécial, E/CN.4/2000/51, 14 janvier 2000
La Commission des droits de l’homme de l’ONU |3| a adopté de multiples résolutions sur la problématique de la dette et de l’ajustement structurel. Dans l’une d’elles adoptée en 1999, la Commission affirme que « l’exercice des droits fondamentaux de la population des pays endettés à l’alimentation, au logement, à l’habillement, au travail, à l’éducation, aux services de santé et à un environnement sain, ne peut être subordonné à l’application de politiques d’ajustement structurel et à des réformes économiques générées par la dette » (1999, Art. 5).
Rétrocéder aux citoyennes et citoyens des PED ce qui leur a été dérobé
Des richesses considérables, accumulées illicitement par des gouvernants et des capitalistes locaux, ont été placées en sécurité dans les pays les plus industrialisés, avec la complicité des institutions financières privées et la complaisance des gouvernements du Nord. La restitution de ces richesses implique l’aboutissement de procédures judiciaires menées à la fois dans les pays du tiers-monde et dans les pays les plus industrialisés. De telles enquêtes permettraient en outre de ne pas laisser les corrompus et les corrupteurs impunis : c’est la seule manière d’espérer voir un jour la démocratie et la transparence vaincre la corruption. Il s’agit également d’exiger réparation pour le pillage auquel le tiers-monde est soumis depuis cinq siècles. Cela implique notamment la restitution de biens économiques et culturels dérobés aux continents asiatique, africain et sud-américain.
« Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces – qui peuvent comprendre la restitution – mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes. »
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, 2007 |4|
Instaurer un impôt exceptionnel sur le patrimoine des grosses fortunes
Dans son rapport de 1995, la Cnuced propose d’effectuer un prélèvement unique (« one-shot ») sur le patrimoine des grosses fortunes. Un tel impôt, prélevé partout dans le monde, permettrait de mobiliser des fonds considérables. Cet impôt exceptionnel (différent d’un impôt récurrent sur le patrimoine, tel qu’il existe dans quelques pays de la planète) pourrait être prélevé à l’échelle nationale. Un tel impôt exceptionnel de solidarité pourrait générer des ressources tout à fait considérables. Selon le World Wealth Report 2008 |5| publié par les sociétés Merrill Lynch et Capgemini, 10,1 millions de personnes dans le monde détiennent plus de 1 million de dollars d’actifs et leur richesse cumulée atteint 40 700 milliards de dollars, soit 30 fois la dette extérieure publique de tous les pays en développement… Par conséquent, à titre d’exemple, un impôt de 10% exceptionnel sur ce patrimoine apporterait plus de 4 000 milliards de dollars sans pour autant les condamner à la misère…
L’ordre économique dominant « a commencé à s’imposer lorsque la grande majorité des pays en voie de développement étaient encore des pays dépendants et ne pouvaient, par conséquent, participer à sa formation ; il était donc inévitable qu’il soit, dès l’origine, inéquitable et contraire à leurs intérêts. […] L’ordre économique international actuel est certainement injuste, principalement parce que les pays ’en développement’ n’ont pas participé à sa formation et que ce sont eux qui subissent aujourd’hui la majeure partie de ses effets négatifs. Cela impose donc de réparer la situation dans l’intérêt supérieur des droits de l’homme. »
Raúl Ferrero, Rapporteur spécial de l’ONU sur le Nouvel ordre économique international et sur la promotion des droits humains, 1983 |6|
De nombreuses questions subsistent. Quel taux imposer ? Un taux unique ? Un taux progressif ? Quelle part des fonds irait à des projets mondiaux ? A des projets continentaux ? Un fonds pour la reforestation ? Un fonds pour la dénucléarisation complète ? Quelles priorités et quels projets ? Déterminés par qui ? L’Assemblée générale de l’ONU précédée de référendums nationaux ? Continentaux ? Quelle part irait à des projets locaux ? Mais une chose est sûre : il faut s’engager dans cette voie, et instaurer plus généralement un système fiscal réellement redistributif donnant aux pouvoirs publics le moyen de se conformer à leurs obligations à l’égard de leurs citoyen(ne)s en matière de droits économiques, sociaux et culturels.
Redistribuer équitablement les richesses au niveau planétaire
Jamais la richesse n’a été aussi inéquitablement répartie au niveau mondial. Afin de lutter contre cette dramatique montée des inégalités, il est incontournable d’instaurer des taxes internationales qui pourraient prendre plusieurs formes : taxes de type Tobin sur la spéculation financière (comme la recommande le réseau ATTAC), taxe sur les bénéfices des sociétés transnationales (en 2006, Total a réalisé le plus gros bénéfice annuel de l’histoire de l’économie française, à hauteur de 12,585 milliards d’euros, dont plus du tiers a été offert aux actionnaires sous forme de dividende…), taxe sur les industries polluantes, etc. Ces revenus doivent être utilisés dans la lutte contre les inégalités, pour l’éducation, la santé publique, la souveraineté alimentaire, la promotion des biens publics et la protection de l’environnement.
Une taxe sur les billets d’avion ?
Damien Millet
Après la naissance de l’association Attac en 1998, le débat sur la notion de taxe internationale n’a cessé de prendre de l’ampleur. En 2003, une commission a été mise sur pied par le président français Jacques Chirac, dans le but de réfléchir « à la possibilité de nouvelles contributions financières internationales pour réduire la pauvreté, favoriser le développement, et financer les biens publics globaux tels que l’environnement, la santé publique ou les ressources rares |7| ».
Parmi les choix proposés dans le rapport |8| remis en 2004, l’ex-président français a choisi d’instaurer une taxe sur les billets d’avion. En juillet 2006, la France a été la première à concrétiser cette taxe variant entre 1 et 40 euros par billet d’avion, selon la destination et la classe de voyage. De nombreux chefs d’Etat se sont engagés à suivre l’exemple, mais en août 2008, peu de pays appliquaient une telle taxe |9|. Son produit, estimé à 300 millions de dollars par an, alimente Unitaid, une facilité pour l’achat de médicaments contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à destination des PED. Les citoyens sont priés d’applaudir. Mais est-ce si simple ?
L’apport d’Unitaid est la preuve qu’une taxe internationale est parfaitement réalisable, mais c’est là le seul mérite d’Unitaid, qui ne semble pas avoir fait l’objet d’une vraie réflexion sur les buts cherchés et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
Si le but est d’améliorer les systèmes de santé dans les PED, l’annulation de la dette et l’abandon des politiques d’ajustement structurel auraient été des leviers bien plus judicieux puisque les États du Sud ont remboursé 190 milliards de dollars à leurs créanciers en 2007, soit plus de 600 fois le montant qu’Unitaid rapporte. Bien sûr, d’autres mesures sont indispensables pour améliorer la santé publique : la fin des brevets sur les médicaments et la production à large échelle de médicaments génériques de haute qualité fournis gratuitement aux populations qui en ont besoin.
Si le but est d’avancer sur le thème d’une taxe internationale, le choix des billets d’avion est loin d’être le meilleur puisqu’il s’agit finalement d’une taxe sur la consommation, pas d’une taxe qui vise fondamentalement ceux qui accumulent le plus de richesses, comme une taxe sur la spéculation financière ou sur les bénéfices des sociétés transnationales.
Les travailleurs africains ayant migré dans un pays riche dans le but d’envoyer des fonds pour la survie de leur famille restée en Afrique paient cette taxe quand ils retournent dans leur pays.
Se contentant d’agir à la marge de la mondialisation financière, cette contribution sur les billets d’avion évite toute remise en cause des choix macro-économiques |10| qui ont conduit le secteur de la santé dans l’impasse actuelle.
Porter l’aide publique au développement (APD) au minimum à 0,7 % du PIB
L’APD ne remplit pas le rôle qu’elle devrait tenir. Elle ne s’investit pas en tenant compte des besoins au Sud, mais en fonction des intérêts géopolitiques, commerciaux et médiatiques des pays donateurs. L’effet d’annonce est de mise, seuls les projets visibles et rentables sont retenus, les entreprises impliquées sont en général celles du pays d’où vient l’argent, trop de manipulations statistiques ont lieu et le contour de l’APD est flou : elle inclut des prêts à taux réduit qui seront remboursés jusqu’au dernier centime, les remises de dette, les frais d’écolage (frais de scolarité des étudiants du Sud dans les pays concernés), l’accueil des réfugiés (et trop souvent le retour de force dans leur pays d’origine), les frais de missions d’experts aux expertises bien peu utiles, le salaire de coopérants qui profitent rarement aux populations démunies… La partie de l’APD qui arrive sur place et profite aux plus pauvres est dérisoire. Le triplement de l’APD permettrait de dégager des sommes substantielles. Enfin, pour bien faire, l’APD devrait être versée entièrement sous forme de dons et, plutôt que de parler d’aide ou de don, il conviendrait dorénavant d’utiliser le terme « réparation ». Il s’agit en effet de réparer les dommages causés par des siècles de pillage et d’échange inégal.
Dans ce contexte, la Charte des droits et devoirs économiques des Etats adoptée par l’ONU en 1974 |11| est un apport important. Le Chapitre 1 principe (i) prescrit que les relations entre Etats devraient être régies par une série de principes parmi lesquels figure celui de « Réparation des injustices qui ont été imposées par la force et qui privent une nation des moyens naturels nécessaires à son développement normal. » L’article 17 prescrit l’obligation générale des Etats de coopérer pour le développement qui est doublée du devoir de chaque Etat de « coopérer aux efforts des pays en voie de développement pour accélérer leur progrès économique et social en leur assurant des conditions extérieures favorables et en leur apportant une aide active, conforme à leurs besoins et à leurs objectifs en matière de développement, dans le respect rigoureux de l’égalité souveraine des Etats et sans conditions qui portent atteinte à leur souveraineté. » Une obligation similaire, faite à tous les Etats de « répondre aux besoins et objectifs de développement généralement reconnus ou mutuellement acceptés des pays en voie de développement » figure à l’article 22 |12|.
Assurer le retour dans le domaine public des secteurs stratégiques qui ont été privatisés
Les réserves et la distribution d’eau, la production et la distribution électriques, les télécommunications, la poste, les chemins de fer, les entreprises d’extraction et de transformation de biens primaires, le système de crédit, certains secteurs de l’éducation et de la santé... ont été systématiquement privatisés ou sont en voie de l’être. Il convient d’assurer le retour de ces entreprises dans le domaine public.
Article 2/2. « Chaque Etat a le droit de nationaliser, d’exproprier, ou de transférer la propriété des biens étrangers, auquel cas il devrait verser une indemnité adéquate, compte tenu de ses lois et règlements et de toutes les circonstances qu’il juge pertinentes. Dans tous les cas où la question de l’indemnisation donne lieu à différend, celui-ci sera réglé conformément à la législation interne de l’Etat qui prend des mesures de nationalisation et par les tribunaux de cet Etat… »
ONU, Charte des droits et devoirs économiques des Etats, 1974
Adopter des modèles de développement partiellement autocentrés
Ce type de développement suppose la création de zones politiquement et économiquement intégrées, l’émergence de modèles de développement endogènes, un renforcement des marchés intérieurs, la création d’une épargne locale pour des financements locaux (alors que dans bien des pays, les sommes placées à l’étranger par les plus riches dépassent le montant de la dette extérieure du pays), le développement de l’éducation et de la santé publiques et gratuites, la mise en place d’un impôt progressif et de mécanismes de redistribution des richesses, une diversification des exportations, une réforme agraire garantissant un accès universel à la terre aux paysans, une réforme urbaine garantissant un accès universel au logement, etc.
À l’architecture mondiale actuelle, il faut substituer des regroupements économiques régionaux. Seul un tel développement partiellement autocentré permettra l’émergence de relations de complémentarité Sud-Sud, condition sine qua non au développement économique des PED.
Si l’on veut donner un contenu de justice sociale au projet d’intégration Sud-Sud, il faut que les pouvoirs publics récupèrent le contrôle sur les ressources naturelles et sur les grands moyens de production, de crédit et de commercialisation. Il faut niveler vers le haut les acquis sociaux des travailleurs et des petits producteurs tout en réduisant les asymétries entre les économies. Il faut soutenir les petits producteurs privés dans de nombreuses activités : agriculture, artisanat, commerce, services. Le processus d’émancipation sociale que poursuit le projet socialiste du 21e siècle veut libérer la société de la domination capitaliste en soutenant les formes de propriété qui ont une fonction sociale positive : petite propriété privée, propriété publique, propriété coopérative, propriété communale et collective, propriété traditionnelle des peuples indigènes…
Agir sur le commerce
Il faut réformer radicalement les règles du commerce. En ce qui concerne l’agriculture, comme le revendique le mouvement paysan Via Campesina, il convient de reconnaître le droit de chaque pays (ou groupe de pays) à la souveraineté alimentaire et notamment à l’autosuffisance pour les produits de base.
Les règles du commerce mondial doivent en outre être subordonnées à des critères environnementaux, sociaux et culturels stricts. La santé, l’éducation, l’eau ou la culture doivent être exclues du champ du commerce international. Les services publics doivent en être les garants et doivent donc être exclus de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), préparant la libéralisation totale des services publics. Il convient, par ailleurs, d’abolir les Accords sur les droits de propriété intellectuelle relatifs au commerce (ADPIC) qui empêchent les pays du Sud de produire librement des biens (médicaments, par exemple) visant la satisfaction des besoins de leurs populations.
« Article 5. Tous les Etats ont le droit de se grouper en organisations de producteurs de produits de base en vue de développer leur économie nationale. »
Charte des droits et devoirs économiques des Etats, Nations Unies, 1974
Il s’agit de mettre en place des mécanismes garantissant une meilleure rémunération du panier de produits exportés sur le marché mondial par les PED (stabiliser le prix des matières premières à un niveau satisfaisant pour les pays producteurs, garantir les revenus d’exportation, constituer des stocks régulateurs - ce qui implique l’abandon des stocks zéro -, etc.).
Pour aller vers de tels mécanismes concertés, il convient de soutenir les efforts des PED pour constituer des cartels de pays producteurs. L’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP, est trop souvent décriée alors qu’elle joue à plusieurs égards un rôle positif |13|. La réalisation de tels cartels pourrait permettre à la fois une réduction des volumes exportés (ce qui, d’une part, limiterait l’épuisement des ressources naturelles et, d’autre part, permettrait l’augmentation des surfaces utilisées pour les cultures vivrières) et une augmentation des recettes d’exportation à réinvestir dans le développement par les pays bénéficiaires. Pourquoi pas un cartel des producteurs de cuivre (le Chili à lui seul représentait, il n’y a guère, 30% des exportations mondiales) ? Un cartel du café ? Un cartel du thé ? Etc.
Par ailleurs, les PED doivent pouvoir recourir à des mesures de protection de leurs productions locales, notamment, comme le demande Via Campesina, « l’abolition de tout appui et subside directs ou indirects aux exportations », « l’interdiction de la production et de la commercialisation de semences et d’aliments génétiquement modifiés » et « l’interdiction du brevetage du vivant ainsi que l’appropriation privée du savoir relatif à l’agriculture et à l’alimentation ».
« Pour garantir l’indépendance et la souveraineté alimentaire de tous les peuples du monde, il est crucial que les aliments soient produits dans le cadre de systèmes de production diversifiés, de base paysanne. La souveraineté alimentaire, c’est le droit de chaque peuple de définir ses propres politiques agricoles et, en matière d’alimentation, de protéger et réglementer la production agricole nationale et le marché interne afin d’atteindre des objectifs soutenables, de décider dans quelle mesure ils recherchent l’autosuffisance sans se débarrasser de leurs excédents dans des pays tiers en pratiquant le dumping. […] On ne doit pas donner la primauté au commerce international par rapport aux critères sociaux, environnementaux, culturels ou de développement |14|. »
Via Campesina
Adopter une nouvelle discipline financière
Les crises financières à répétition des années 1990 et la crise financière mondiale qui a éclaté en 2008 ont prouvé par l’absurde qu’aucun développement durable ne pouvait être atteint sans un contrôle strict des mouvements de capitaux et de l’évasion fiscale. Plusieurs mesures sont donc nécessaires afin de soumettre les marchés financiers à la satisfaction des besoins humains fondamentaux : re-réglementer les marchés financiers, contrôler les mouvements de capitaux, supprimer les paradis fiscaux et lever le secret bancaire pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics et la corruption, adopter des règles assurant la protection des pays qui recourent à l’endettement extérieur. C’est donc une architecture financière complètement différente qui est nécessaire, et la mise sur pied en décembre 2007 d’une Banque du Sud est un pas dans ce sens.
Face à la crise financière, les gouvernements devraient prendre le contrôle des banques privées sans indemnisation. Dans le cas de la nationalisation de banques privées au bord de la faillite, il faut que le gouvernement récupère le coût de l’opération de sauvetage des dépôts des épargnants en prélevant une somme égale sur le patrimoine des grands actionnaires et des administrateurs. Au lieu de sauver les banquiers, il faut sauver l’épargne et le crédit populaires.
Supprimer les paradis fiscaux et les centres offshore |15|
Ces paradis fiscaux – et judiciaires - ont pour effet de gonfler la bulle financière et de fragiliser les économies licites (entre 500 et 1 500 milliards de dollars sont blanchis annuellement). Le centre offshore de la City de Londres représente à lui seul 40% du chiffre d’affaire réalisé par les paradis fiscaux. Ensuite, sur la liste des principaux paradis fiscaux viennent quelques pays dont la Suisse, les Pays-Bas, l’Irlande, le Grand Duché de Luxembourg qui représentent environ 30%. Les 30% restants passent par une soixantaine de destinations exotiques comme les Iles Vierges, les Iles Caïmans, les Bermudes… Il est nécessaire de supprimer les paradis fiscaux et les centres offshore tout en levant le secret bancaire pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics et la corruption.
Assurer un contrôle démocratique de la politique d’endettement
La décision des États de contracter des emprunts et les termes dans lesquels ceux-ci sont souscrits doivent être soumis à l’approbation populaire (débat et vote au Parlement, contrôle citoyen). A ce titre, le projet de nouvelle Constitution bolivienne prévoit désormais que c’est l’Assemblée législative plurinationale qui autorise le recours à l’emprunt |16|. De même, la Constitution équatorienne place, de manière transparente, la décision de l’endettement entre les mains des élus du peuple.
« Art. 9.- Les orientations et limites à l’endettement public seront connues et approuvées par l’Assemblée nationale de concert avec l’établissement du budget, conformément à la loi. »
Constitution de l’Equateur, 2008
Garantir aux personnes le droit de circulation et d’établissement
Outre que la liberté de circulation et d’établissement constitue un droit humain élémentaire, il faut tenir compte du fait que les envois des migrants vers leur famille d’origine vivant dans les PED représentent une ressource tout à fait considérable pour des dizaines de millions de familles. Rien qu’en 2007, les envois des migrants ont représenté la somme de 240 milliards de dollars, soit quatre fois plus que la partie « don » de l’ensemble de l’aide publique au développement. Evidemment, sur la base d’une véritable amélioration des conditions de vie qui sera la conséquence de l’application des mesures préconisées plus haut, les pressions migratoires diminueront fortement. C’est par cet angle-là qu’il faut régler le problème, pas par celui de la fermeture des frontières aux êtres humains.
« En Haïti et en Jamaïque, huit diplômés universitaires sur dix partent pour l’étranger. Au Sierra Leone et au Ghana, c’est le cas de cinq diplômés sur dix. De nombreux pays d’Amérique centrale et d’Afrique subsaharienne, ainsi que certains pays insulaires des Caraïbes et du Pacifique, affichent des taux de migration des personnes très qualifiées de plus de 50 %. »
Banque mondiale, Migrations internationales, envois de fonds et exode des compétences”, 24 octobre 2005
Etablir l’égalité homme-femme
Même si l’expression est devenue à la mode, cette égalité est la clé absolument indispensable pour une alternative réelle. Il est important de préciser, à l’heure des mots ambigus, qu’il s’agit bien d’ « égalité » à établir et non d’ « équité ». Ces deux mots sont souvent employés l’un pour l’autre mais ne recouvrent pas la même nécessité ni la même urgence. Celui qui a 6 pommes et décide de les donner à deux personnes peut considérer « équitable » d’en donner 2 à l’une et 4 à l’autre selon des critères qui lui paraissent pertinents. Au mieux, c’est ainsi que les femmes vivent d’équité : selon les possibilités objectives, selon les partis au pouvoir, selon la hiérarchie des urgences… A ce niveau, il est utile d’actualiser les idéologies qui, même progressistes, ont laissé de côté la lutte pour l’émancipation des femmes. Les femmes ne sont pas des êtres humains au rabais et, en tout état de cause, elles doivent bénéficier du même traitement que les hommes dans tous les domaines. D’abord dans la sphère publique : les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels. Chacun et chacune ses 3 pommes ! Et surtout dans la sphère privée : au sein des familles, des ménages, des communautés. Car c’est en dernier ressort là que le patriarcat se réfugie lorsque des avancées sociétales sont acquises. Là que les désirs de pouvoir peuvent subsister, là que les revanches se prennent face aux injustices extérieures. Celui qui se sent esclave exploité au dehors devient potentat chez lui par la grâce du patriarcat ! Le féminisme, en tant qu’instrument de l’émancipation des femmes et de la lutte contre le patriarcat, est donc partie intégrante de l’alternative, ce n’est pas négociable.
« Les Etats doivent prendre, sur le plan national, toutes les mesures nécessaires pour la réalisation du droit au développement et ils doivent assurer notamment l’égalité des chances de tous dans l’accès aux ressources de base, à l’éducation, aux services de santé, à l’alimentation, au logement, à l’emploi et à une répartition équitable du revenu. Des mesures efficaces doivent être prises pour assurer une participation active des femmes au processus de développement. Il faut procéder à des réformes économiques et sociales appropriées en vue d’éliminer toutes les injustices sociales. »
ONU, Déclaration sur le droit au développement |17|
Garantir le droit des peuples indigènes à l’autodétermination
La vision hiérarchisée de l’histoire du monde entraîne très souvent une vision raciste des rapports sociaux. Avec quelle condescendance bien souvent, même dans les textes les mieux intentionnés, aborde-t-on les droits des « communautés indigènes » ! Souvent minoritaires par la « force » des événements historiques, comme les massacres et les pillages des colons, les peuples natifs sont en résistance permanente pour sauvegarder leurs droits. Et même dans les cas où les peuples natifs sont majoritaires par rapport aux descendants des colons blancs, par exemple dans plusieurs pays andins, le racisme renverse la hiérarchie des valeurs et donne tous les droits aux minorités dominantes. L’autonomie constitue donc un moyen politique pour épauler la revendication des droits. Cette autonomie ne peut s’acquérir, une fois de plus, que par la création d’un rapport des forces : c’est ainsi que durant les dernières décennies, partout dans le monde, des peuples indigènes ont rejeté la soumission au modèle dominant et se sont dressés contre les multinationales, contre les gouvernements, contre les institutions internationales pour faire valoir leur droit, leur choix de société. De nouvelles Constitutions en Bolivie, au Venezuela, en Equateur entérinent ces luttes et ouvrent le champ à une juste autonomie des peuples natifs, leur permettant de vivre ou de faire revivre les coutumes, les traditions, le droit, la conception du politique, la conception de la démocratie qui sont les leurs. Est-ce le meilleur moyen, est-ce l’unique voie à suivre ? La réflexion mérite d’être menée dans les rangs des mouvements sociaux. Ce qui est clair, c’est que l’autonomie permettra aux peuples bénéficiaires de tester le bien fondé de leurs choix et aux autres communautés de les rencontrer sur un pied d’égalité.
En septembre 2007, et après plus de vingt ans de négociations, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une « Déclaration sur les droits des peuples autochtones |18| », qui reconnaît notamment aux quelque 370 millions de personnes concernées « le droit à l’autodétermination » et « le droit de définir et d’élaborer des priorités et des stratégies en vue d’exercer leur droit au développement », afin de protéger leurs cultures et l’intégrité de leurs terres, sans aucune forme de discrimination. Des réparations sont même prévues pour les préjudices subis : « Les peuples autochtones privés de leurs moyens de subsistance et de développement ont droit à une indemnité juste et équitable. » Même si cette déclaration n’a pas la valeur juridique et contraignante d’un traité, c’est un pas en avant qu’il faut saluer. Il est à signaler que onze pays, dont la Russie et la Colombie, se sont abstenus, tandis que quatre autres (les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande) ont voté contre |19|.
Protéger les biens communs de l’humanité
La réflexion sur les biens communs de l’humanité est au cœur des débats altermondialistes. Le nom qu’on leur donne varie (biens publics, patrimoine de l’humanité…) et le champ qu’ils couvrent à tendance à s’élargir. Etablir une liste et une classification des biens communs nécessite donc une vaste consultation démocratique où se reflètent des histoires et des cultures différentes.
La notion de « bien commun » recoupe la notion de « droit » à bien des égards. La protection des biens communs veut en effet garantir le droit et l’accès de tous à l’eau, à l’air pur, à l’énergie, à la nourriture, au transport, à l’éducation de base mais aussi à la connaissance au sens large, au droit au développement, à l’égalité, à la liberté, au plaisir, bref, le droit à la vie. Tous ces droits ont été magnifiquement énoncés dans les chartes et pactes des Nations unies.
A l’échelle planétaire, d’autres droits doivent être garantis : le droit universel à un emploi digne par une réduction radicale du temps de travail s’opposant à la logique actuelle qui voit des chômeurs coexister avec des salariés surmenés et rongés par le stress ; le droit universel à un revenu de citoyenneté ; la défense des systèmes de retraite par répartition, par opposition au système de retraite par capitalisation (l’instauration d’un système par répartition là où il n’existe pas) ; la gratuité de l’éducation (niveau universitaire compris) et de la santé ; de vastes programmes de travaux publics socialement utiles et préservant l’environnement (par exemple, construction de logements et aménagement urbain, rénovation de l’habitat existant, infrastructure de transports collectifs par chemin de fer…) ; gratuité des transport publics ; campagnes d’alphabétisation, de vaccination, de soins de santé primaire comme ce fut le cas avec des résultats extraordinaires au Nicaragua entre 1980 et 1983 ou au Venezuela en 2003-2005.
La question de la démocratie politique est évidemment centrale. Sans l’intervention active des citoyen(ne)s à tous les échelons de la décision politique, l’ensemble des propositions présentées ici n’a pas véritablement de sens.
Bâtir une nouvelle architecture internationale
Il faut opter pour des propositions qui redéfinissent radicalement le fondement de l’architecture internationale (missions, fonctionnement…). Reprenons le cas de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale qu’il faut remplacer.
La nouvelle OMC devrait viser dans le domaine du commerce à garantir la réalisation d’une série de pactes internationaux fondamentaux, à commencer par la Déclaration universelle des droits humains et tous les traités fondamentaux en matière de droits humains (individuels ou collectifs) et environnementaux. Sa fonction serait de superviser et de réglementer le commerce de manière à ce qu’il soit rigoureusement conforme aux normes sociales (conventions de l’Organisation internationale du travail – OIT) et environnementales. Cette définition s’oppose de manière frontale aux objectifs actuels de l’OMC. Ceci implique bien évidemment une stricte séparation des pouvoirs : il est hors de question que l’OMC, comme d’ailleurs toute autre organisation, possède en son sein son propre tribunal. Il faut donc supprimer l’Organe de règlement des différends.
L’organisation qui remplacera la Banque mondiale, largement régionalisée (des banques du Sud pourraient y être reliées), aurait pour fonction de fournir des prêts à taux d’intérêt très bas ou nuls et des dons qui ne pourraient être octroyés qu’à condition d’être utilisés dans le respect rigoureux des normes sociales et environnementales et, plus généralement, des droits humains fondamentaux. Contrairement à la Banque mondiale actuelle, la nouvelle banque dont le monde a besoin ne chercherait pas à représenter les intérêts des créanciers et à imposer aux débiteurs un comportement de soumission au marché-roi, elle aurait pour mission prioritaire de défendre les intérêts des peuples qui reçoivent les prêts et les dons.
Le nouveau FMI, quant à lui, devrait retrouver une part de son mandat originel pour garantir la stabilité des monnaies, lutter contre la spéculation, contrôler les mouvements de capitaux, agir pour interdire les paradis fiscaux et la fraude fiscale. Pour atteindre cet objectif, il pourrait contribuer avec les autorités nationales et les fonds monétaires régionaux à la collecte de différentes taxes internationales.
Toutes ces pistes requièrent l’élaboration d’une architecture mondiale cohérente, hiérarchisée et dotée d’une division des pouvoirs. La clef de voûte devrait en être l’ONU, pour autant que son Assemblée générale en devienne la véritable instance de décision - ce qui implique de supprimer le statut de membre permanent du Conseil de Sécurité (et le droit de veto qui lui est lié). L’Assemblée générale pourrait déléguer des missions spécifiques à des organismes ad hoc.
Nous croyons à la nécessité et à la possibilité de la réforme de l’ONU pour trois raisons : sa charte est globalement progressiste et démocratique ; le principe de sa composition est démocratique (un Etat = une Voix) - même s’il devrait être complété comme suggéré plus haut par un système de représentation proportionnelle et directe - ; dans les années 1960 et 1970, l’Assemblée générale a adopté des résolutions et des déclarations nettement progressistes (qui en principe restent d’application) et a mis en place certaines institutions utiles (l’OIT, la CNUCED, l’OMS…).
Une autre question qui n’a pas encore fait suffisamment de chemin est celle d’un dispositif international de droit, d’un pouvoir judiciaire international (indépendant des autres instances de pouvoir international), qui complète le dispositif actuel comportant principalement la Cour internationale de La Haye et la jeune Cour pénale internationale. Avec l’offensive néolibérale des vingt dernières années, la loi du commerce a progressivement dominé le droit public. Des institutions internationales non démocratiques comme l’OMC et la Banque mondiale fonctionnent avec leur propre organe de justice : l’Organe de règlement des différends au sein de l’OMC et le CIRDI [voir Q8] dont le rôle a démesurément augmenté. La charte de l’ONU est régulièrement violée par des membres permanents de son Conseil de Sécurité. Des nouveaux espaces de non droit sont créés (les prisonniers sans droit embastillés à Guantanamo par les Etats-Unis). Les Etats-Unis, après avoir récusé la Cour internationale de La Haye (où ils ont été condamnés en 1985 pour avoir agressé le Nicaragua), refusent la Cour pénale internationale. Tout cela est extrêmement préoccupant et requiert d’urgence des initiatives pour compléter un dispositif international de droit.
En attendant il faut contraindre des institutions comme la Banque mondiale et le FMI de rendre des comptes à la justice. En effet, alors qu’en principe elles sont soumises au droit international et notamment à l’ensemble des traités relatifs aux droits humains, ces deux institutions (auxquelles il faut ajouter les banques régionales de développement) n’en tiennent pas compte.
« L’aggravation de la malnutrition, le recul des taux de scolarisation et la montée du chômage ont été imputés aux politiques d’ajustement structurel. Or, ces mêmes institutions [FMI et Banque mondiale] continuent à prescrire la même thérapie et à en faire une condition pour bénéficier d’un allégement de la dette, niant l’évidence – à savoir que les programmes d’ajustement structurel ont sans conteste accentué la pauvreté. »
Fantu Cheru, Rapporteur spécial de l’ONU |20|
Par ailleurs, ces institutions ont soutenu (et soutiennent encore) activement des régimes dictatoriaux et ont déstabilisé (et déstabilisent encore) des gouvernements démocratiques menant des politiques qui déplaisent à Washington et à d’autres capitales. La liste de leurs méfaits est longue et les délits qu’elles ont commis et commettent encore sont très graves. Il est nécessaire d’entamer des procès à leur encontre devant différentes instances habilitées à le faire, à commencer par des juridictions nationales |21|.
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Notes de bas de page :
|1| Ce texte est une version augmentée et actualisée d’un article d’août 2008 intitulé : « Quelles alternatives pour le développement humain ? »
|2| Voir texte intégral de la déclaration finale : www.cadtm.org/spip.php&n.... Pour une argumentation détaillée du point de vue du droit international en faveur de l’acte souverain unilatéral, voir Hugo Ruiz Diaz Balbuena, « La décision souveraine de déclarer la nullité de la dette ou la décision de non paiement de la dette : un droit de l’Etat », www.cadtm.org/imprimer.php3&...
|3| Se référant aux investigations de rapporteurs spéciaux, de groupes de travail d’experts et du secrétaire général de l’ONU.
|4| Article 11, section 2. Cette déclaration a été adoptée en septembre 2007. Voir plus loin dans cette question.
|5| Disponible sur www.ml.com/media/100472.pdf
|6| Etude sur le nouvel ordre économique international et la protection des droits de l’Homme, E/CN.4/Sub.2/1983/24, par. 10.
|7| Lettre de M. Jacques Chirac Président de la République adressée à M. Jean-Pierre Landau, conseiller financier à l’ambassade de France à Londres et président du groupe de travail sur les nouvelles contributions internationales pour le financement du développement, 7 novembre 2003, www.elysee.fr rubrique Archives.
|8| Les nouvelles contributions financières internationales, Groupe de travail présidé par Jean-Pierre Landau, La Documentation française, 2004.
|9| Voir www.unitaid.eu/index.php/fr/... « Aujourd’hui, la taxe est déjà en place dans les pays suivants : France, Chili, Côte d’Ivoire, Congo, République de Corée, Madagascar, Maurice, Niger. Pour sa part, la Norvège affecte une partie de sa taxe sur le CO2 (kérosène) à UNITAID. »
|10| Sur le site web d’Unitaid, on peut ainsi lire : « En France, la taxe est en place depuis le 1er juillet 2006 et n’a eu aucun impact négatif sur l’industrie du transport aérien. Air France a publié un résultat en hausse de 5% sur un an de son trafic passager en septembre 2007. »
|11| Résolution 3281 (XXIX) de l’Assemblée générale du 12 décembre 1974.
|12| Voir Cetim, Quel développement ? Quelle coopération internationale ?, 2007.
|13| Par exemple, le Venezuela, membre de l’OPEP, a signé des accords avec une quinzaine de pays de la Caraïbe et de l’Amérique latine en vertu desquels il leur vend le pétrole a un prix « d’ami », nettement plus bas que celui qu’il pratique avec les Etats-Unis dont il est un des principaux fournisseurs.
|14| Via Campesina, in Rafael Diaz-Salazar, Justicia Global. Las alternativas de los movimientos del Foro de Porto Alegre, Icaria editorial et Intermón Oxfam, 2002, p.87 et 90
|15| Un centre offshore ou paradis fiscal est un artifice comptable, un espace fictif en fait, présent dans les comptes des entreprises (zinzins, transnationales industrielles et autres), qui permet à une transaction dans un territoire précis d’échapper à toute forme de contrôle et de taxation liée à ce territoire du fait que la transaction est considérée comme se produisant ailleurs sur le plan juridique.
|16| Voir notamment l’article 322 cité dans Q53.
|17| Article 8, section 1. Déclaration adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 41/128 du 4 décembre 1986. Souligné par les auteurs. Texte intégral reproduit dans Eric Toussaint, Banque mondiale, le Coup d’Etat permanent. L’agenda caché du consensus de Washington, CADTM-Syllepse-Cetim, 2006, p. 267-271.
|18| Voir la déclaration complète : www.un.org/french/documents/...
|19| Voir « Les Nations unies reconnaissent les droits des peuples indigènes », Le Monde, 14 septembre 2007.
|20| ONU, Commission des droits de l’homme, E/CN.4/2001/56, 18 janvier 2001, p. 14.
|21| Pour une argumentation détaillée à ce propos, voir Eric Toussaint, Banque mondiale : le Coup d’Etat permanent, CADTM-Syllepse-Cetim, 2006, chapitres 22 à 24.
Re: la crise ..........
La dette de Sarkozy 2
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-dette-de-sarkozy-2-94929
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-dette-de-sarkozy-2-94929
Le 16 Mai 2007 suite à la castastrophe de l'élection de Nicolas Sarkozy, j'avais écrit cet article ici:
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-dette-de-sarkozy-24340
Cet article expliquait que Sarkozy porté par des intérets partisans avait pour but politique l'augmentation de la dette afin de justifier la privatisation du service public, de la destruction des acquis sociaux, de l'assouplissement du code du travail, et d'allègements fiscaux donnés aux entreprises, ainsi qu'aux plus grosses fortunes.
En décembre 2007 les USA rentraient en récession, en 2008 la France et l'Europe également.
Cet article expliquait également que Sarkozy creuserait la dette de la France pour faire le jeu des marchés financiers. A cette époque je ne pensais pas que l'état se servirait de la crise des subprimes pour augmenter la dette. Mon idée était que les allégements fiscaux accordés aux plus grosses entreprises, et aux grosses fortunes obligeraient l'état à rembourser la dette avec encore plus de dettes.
En 2011, l'aide accordée par la France a fait bondir la dette de plus de 25%. Le déficit à 13% permet aujourd'hui de justifier la liquidation de notre service public.
En quatre ans le bilan du président a été désastreux pour le pays. Quels ont été les réformes marquantes du Président durant ces quatre ans :
- La réforme des retraites, malgré plus de trois millions de manifestants, l'âge de départ à la retraite a été augmenté à 65 ans. Des solutions alternatives étaient pourtant possibles, seul ce choix fut pris.
- La fin de la taxe professionnelle, pour un artisan ce choix n'eut aucune conséquence car le Président inventa tout un tas de taxes contrebalancant la supression. Les grands groupes eux par contre ont vu leur résultats bondir dès le premier trimestre d'application de cette loi.
- La privatisation, enfin la "unprivatisation" de la Poste comme dirait un certain ministre. Le statut de service public de la Poste a été modifié en société anonyme malgré un non massif des citoyens. Ce statut permettrait soi disant une augmentation de capital.
- le Bouclier fiscal, ce montage fiscal tellement absurde permettait aux 10% des plus riches des Français de payer de moins en moins d'impôts voir d'être remboursés. Ces derniers mois ce dispositif a été supprimé pour finalement abaissé le taux d'imposition de l'ISF, ainsi que le nombre de personnes soumises à cet impôt. Certains agents du fisc expliquent que cette réforme serait encore plus intéressante que le bouclier fiscal.
- Le travailler plus, pour gagner plus. Le président a décidé que les gens qui travailleraient obtiendrait plus d'argent. Effectivement avec une inflation galopante des prix, et surtout des loyers. Inflation entretenue par différentes mesures comme le crédit d'impôts. Les français avaient besoin d'augmenter leur salaire. Au final les défiscalisations d'heures supplémentaires ont été supprimées, et avec une inflation des loyers à 160% pour une hausse des salaires de 40% en dix ans beaucoup de français ont le sentiment de travailler plus, pour payer plus.
- La réforme des droits de succession. De réforme ne retenez qu'un mot abattement, cette réforme permet à travers des donations/successions d'être éxonérés de droits de succession. Formidables me diriez vous ! Mais à partir du moment où vous savez que 70% des grosses fortunes de France sont composés d'héritiers bien nés, l'escroquerie se révèle.
Je pense que je m'étais pas trompé sur la politique de notre président. Toutes ces réformes étaient annoncées dans son programme, il m'avait suffit de le lire pour comprendre ce qu'il voulait faire.
Aujourd'hui j'aimerais lancer ma petite bouteille à la mer pour vous expliquer que "la dette de Sarkozy" va devenir "l'arme de Sarkozy". On a tendance à croire que la dette est un mal dans notre système économique. On part d'un principe qui est très à la mode chez les néolibéraux que "tout ce qui est en bas, et en haut". Balayant des années de théories keynesiennes qui pronaient que la macroéconomie doit absolument être différenciée de la microéconomie : "un état n'est pas un ménage".
D'un point de vu pratique, ce sont deux politiques qui s'affrontent, celles d'investissements massifs dans l'économie pour créer plus d'emplois, de croissance. Et la deuxième qui consiste en plan d'austérité, de réduction d'impôts pour que comme le budget d'un ménage les dépenses baissent, et les recettes augmentent. Problème c'est que si monsieur et madame tout le monde n'arrivent plus à rembourser le crédit de la voiture, ils la vendent. Quand un état ne peut plus rembourser sa dette, il doit vendre ses services publics les plus rentables.
On comprend tout de suite l'avantage d'une telle situation, des sociétés publiques qui ont été financées pendant des années, des siècles parfois par les contribuables qui ont connu un essor, un développement important, avec un réseau, des employés qualifiés se retrouvent bradés sur l'autel de la dette. Un exemple simple est celui de La Poste, personne ne réalise mais quelque soit le pays La Poste belge, turque, française a construit au fil des années des agences nombreuses sur leur territoire. La poste française possède 17000 agences sur le territoire national, son activité bancaire peut donc se faire sur 17000 endroits en France par exemple. Une banque généraliste possède en moyenne 3000 à 4000 agences. Demain la poste est vendue n'importe quel homme d'affaire comprendra rapidement l'intéret d'acheter ce service public. Il faudrait même être fou pour passer à coté.
Comprennez que l'objectif de la crise, de la dette, et de la cure d'austérité n'est pas de régler le problème de la dette. Demain on verra que la dette française sera toujours aussi importante voire même plus élevée, et ce sera comme ça dans tous les pays du monde. L'objectif est clairement de privatiser, de permettre d'appliquer une politique libérale totale sur la société. La Grèce, en deux ans va devenir le premier pays "propriété privée" avec un peuple souverain... Là où soixante ans de lutte anti-communiste n'ont pas permis aux libéraux de s'imposer, une crise aura suffi.
Le lobbyisme, et les inégalités croissantes n'aideront pas dans les choix politiques de demain. Le fossile sera toujours choisi à l'énergie renouvelable. La supression de l'ISF à un revenu citoyen. La privatisation à la création d'un secteur public performant.
En 2007, je débattais déjà de ces problèmes, lorsque j'évoquais la possibilité d'une crise financière aux USA, on me sortait les performances de ce pays en 2006, 2005, 2004. Un peu comme un champion sous stéroide se vantant de ses médailles. Les bénéfices des entreprises battaient tous les records, le chomage était au plus bas, il y avait comme un aveuglement ostiné, une foi aveugle dans la doxa économique, et pourtant...
Il y a des signes qui ne trompent pas en économie, l'économie c'est quelque chose de simple, c'est la science des imbéciles. Lorsque votre intuition vous dit quelque chose ne va pas dans le système, généralement vous avez raison.
Vous avez toutes les réponses : vous constatez bien un décalage entre la politique catastrophiste de l'état, et la réforme de l'ISF. Pourquoi réduire des recettes indispensables si les caisses sont vides ? Cette réforme aurait couté de 2 à 3 milliards d'euros. D'un coté je vous fais travailler plus, de l'autre je fais de la France un paradis fiscal pour grosses fortunes, où est l'erreur ? Et ne parlons pas de l'aide accordée aux entreprises françaises durant la crise qui n'en avaient pas besoin...
La dette, paradoxalement, dans notre système économique actuel est indispensable. Privatiser pour rembourser des intérets qui permettent à l'économie de fonctionner est une escroquerie. Le problème de la dette est exclusivement politique aujourd'hui, et son utilisation l'est également.
Ne vous laissez pas avoir !
Re: la crise ..........
Athènes : opération débarras
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/athenes-operation-debarras-94993
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/athenes-operation-debarras-94993
Il doit bien rester dans les soutes de l'Acropole, le vaisseau amiral, dans la vasque du Pirée, quelques bibelots, quelques chandeliers dorés, quelques porte-clés qui pourront être revendus aux enchères pour combler le déficit du budget de l'État et de manière subsidiaire pour calmer l'angoise des marchés financiers, des créanciers de la Grèce. Ces créanciers qui se trouvent être quelques fortunés actionnaires de banques allemandes et françaises qui verraient d'un mauvais oeil la première faillite d'une nation à l'image de ce qui existe pour les entreprises privées.
Les banquiers du nord se font donc un souci monstre sur la capacité de la Grèce à rembourser à terme une dette en réalité totalement insupportable. Car le noeud de l'affaire se situe dans cette incroyable contradiction qui existe à vouloir demander à un débiteur exsangue de rembourser en lui administrant du venin pur, des taux d'intérêts impossibles à tenir.
Tout le monde est conscient de cette contradiction, mais il ne faut pas le dire officiellement. Alors on fait mine de croire que la Grèce va finalement rembourser, comme le Portugal va rembourser, comme l'Italie va rembourser, comme les États-unis vont rembourser. Comme dans un jeu de domino, c'est la chute du premier qui conditionne toute l'hécatombe.
En fait la cure d'austérité engagée depuis deux ans en Grèce a évidemment empiré la situation au lieu de l'améliorer, le pays qui n'allait déjà pas si bien est carrément rentré dans le mur et la population n'est pas prête à continuer de subir cette simagrée.
La fièvre imposée est un vaccin contaminé, une coupe claire dans les dépenses de l'état, une baisse des effectifs dans la fonction publique, une baisse des prestations sociales, ce qui a inévitablement mené le pays dans la spirale infernale de la récession, ce qui a produit une explosion du chômage, un appauvrissement généralisé accompagné de moindres recettes fiscales. Ce qui a grevé sur les comptes publics et conduit à cet état végétatif, cette banqueroute.
Tout cela n'a surtout pas calmé les velléités de la BCE qui souhaite insister et même durcir ce régime amaigrissant, cette fumisterie, qui ressemble de plus en plus à une anémie programmée.
On a trouvé pour ce faire, la méthode miracle : les soldes. Pour se désendetter, il faut solder. Voilà, la Grèce doit vendre tout ce qui reste , les téléphones, les plages, les murs, l'Acropole, et pourquoi pas, après tout, il aura bien un Bill Gates pour se farcir une vieille dame. Il y en a beaucoup en Grèce des temples, et des arênes et d'anciens trésors, pour les économistes européens, cela a encore de la valeur, et il faut vendre pour que les banquiers du nord, les usuriers de la BCE, qui se sont goinfrés durant trente ans sur le dos des Grecs puissent encore s'empiffrer grâce à des taux d'intérêts prohibitifs.
La désertification industrielle, la dynamique économique alimentée par la dette ont fait tourner les usines du nord et enrichi les banques allemandes et françaises. Tout comme les foyers frappés de sur-endettement sont les pourvoyeurs des usuriers, les meilleurs clients en définitive. Et c'est eux qui sont punis, les parias, les pauvres, qui n'ont que le droit d'enrichir les riches, car les pauvres sont punis d'avoir trop rapporté, d'avoir trop mordu à l'hameçon de la consommation, dans des magasins Carrefour, Intermarché, Auchan, Metro ou Lidl, leaders désormais en Hellénie, appartenant aux familles des grands pays, ceux qui ont le droit de s'enrichir.
On le voit ce cercle vicieux a avant tout bénéficié au nord et cette ferraille pèse surtout sur les épaules des pays du sud qu'on appelle avec un brin de mépris les pays du “club méditerranée”.
On appelle cela l'”Union”européenne, avec ce sobriquet (union) impropre dorénavant, cette Europe qui devrait au contraire de ce qui se fait, (c'est ce qu'on nous a vendu) protéger les plus faibles, pas les écraser. Et il y a les faibles du sud, et les faibles du nord, qu'on protège, ceux-ci, en exigeant pas qu'ils harmonisent la fiscalité des entreprises sur celle des autres pays membres. (Cas de l'Irlande qui grâce à des taux réduits d'impôts sur les sociétés attire les capitaux au détriment des autres états.)
Cet avantage là, on ne l'accorde pas à la Grèce qui a le droit d'acheter des BMW à crédit, en empruntant à une banque, grecque, qui appartient à une banque allemande. Et puis après avoir vendu des BMW à gogo, on explique que les Grecs ne foutent rien, qu'ils l'ont bien cherché, et qu'avec de tels salaires, on ne roule pas en BMW.
Re: la crise ..........
la blague du jour ....
Dette publique: la France devra convaincre en 2012
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/31/04016-20110531ARTFIG00663-dette-publique-la-france-devra-convaincre-en-2012.php
Dette publique: la France devra convaincre en 2012
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/05/31/04016-20110531ARTFIG00663-dette-publique-la-france-devra-convaincre-en-2012.php
L'agence de notation Fitch a confirmé le «triple A» de la France. Elle estime toutefois qu'un éventuel dérapage budgétaire durant l'année électorale mettrait la note sous pression.
Bon élève, mais doit continuer ses efforts. C'est, en résumé, le message délivré par l'agence de notation Fitch à la France. Elle a confirmé la note de la dette «triple A», la meilleure possible, avec perspective stable. Le gouvernement français a pris «une série de mesures», se félicite l'agence, «qui ont amélioré les perspectives des finances publiques». Et de citer la réforme des retraites, ou encore le projet de fixation dans la loi du principe d'équilibre des finances publiques.
«Toutefois, ces efforts doivent être prolongés pour stabiliser, puis réduire le niveau d'endettement de la France, qui s'élevait fin 2010 à 81,7% du produit intérieur brut (PIB)», prévient Maria Malas-Mroueh, responsable de la notation des pays chez Fitch. Un certain nombre de risques plane en effet encore sur la santé financière de l'État. À commencer par 2012, année électorale majeure. Il ne faudrait pas, avertit Fitch, que le budget dérape sur fond d'élection présidentielle. Surtout que les prévisions de croissance de Bercy à moyen terme (+2,5% par an) sont jugées «optimistes».
Il ne faudrait pas non plus, ajoute l'agence, que les nouveaux élus lâchent la bride aux finances publiques en 2013. Au contraire, l'agence ne laisse guère de choix au gouvernement qui sortira des urnes: «Nous prévoyons que le budget 2011 respectera ses objectifs (un déficit de 5,7%, NDLR), mais que des efforts supplémentaires seront nécessaires pour réduire le déficit à 3% du PIB en 2013, comme convenu». Le niveau d'endettement se stabilisera ensuite à un niveau supérieur à celui d'avant crise, réduisant d'autant la marge de manoeuvre pour faire face aux crises futures.
Note «sous pression»
À moyen terme, Fitch ajoute que «la note de la France pourrait être sous pression (comprendre: être révisée à la baisse, NDLR) si la compétitivité de la France se détériorait encore et si la position extérieure de la France s'affaiblissait». L'agence prévoit ainsi que la balance des comptes courants, c'est-à-dire la différence entre l'argent qui entre et celui qui sort du territoire, restera négative en 2011 et 2012, à environ 2% du PIB. Fitch pousse donc la France à réduire encore ses «rigidités structurelles».
Malgré ces points noirs, l'Hexagone reste pour l'instant, rappelle l'agence, une «économie saine et diversifiée», équipée «d'institutions sociales, civiles et politiques efficaces». Et d'ajouter : «sa souplesse financière témoignent de son statut de grand émetteur souverain de référence dans la zone euro». En clair, les marchés aiment, jusqu'à ce jour, prêter à la France.
Re: la crise ..........
Grèce : appel à la grève le 9 juin
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/01/97002-20110601FILWWW00559-grece-appel-a-la-greve-le-9-juin.php
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/01/97002-20110601FILWWW00559-grece-appel-a-la-greve-le-9-juin.php
Le grand syndicat grec du secteur privé GSEE a appelé mercredi à une grève le jeudi 9 juin dans une série d'entreprises publiques promises à la privatisation par le gouvernement afin de réduire l'endettement de la Grèce.
"La GSEE propose également une grève générale le 15 juin", a ajouté le président de la centrale syndicale, Yannis Panagopoulos, dans un communiqué. Le programme de privatisations table sur des revenus de 50 milliards d'euros d'ici à 2015.
Il prévoit des ventes immédiates, notamment de la part de 10% que détient encore l'Etat grec dans la compagnie téléphonique OTE à Deutsche Telekom qui a une option d'achat dessus, mais aussi des ports d'Athènes et de Salonique, et de la banque postale. La société de jeux OPAP et le groupe d'énergie DEI-PPC (Electricité de Grèce) font aussi partie de la liste des cessions prévues jusqu'en 2013.
Deux grèves générales ont déjà eu lieu depuis le début de l'année pour s'opposer aux différentes mesures d'austérité (en matière budgétaire et de privatisation) prises par le gouvernement sous la pression de ses créanciers afin de rétablir la viabilité financière du pays en état de quasi-faillite.
LIRE AUSSI :
» DOSSIER SPECIAL : Dette de la Grèce, un défi pour l'Europe
Re: la crise ..........
Un nouveau plan de rigueur de 6,4 milliards d'euros en Grèce
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/02/04016-20110602ARTFIG00480-un-nouveau-plan-de-rigueur-de-64-milliards-d-euros-en-grece.php
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/02/04016-20110602ARTFIG00480-un-nouveau-plan-de-rigueur-de-64-milliards-d-euros-en-grece.php
Des employés d'OTE Telecom manifestent contre le programme de privatisations lancé en Grèce. Crédits photo : YIORGOS KARAHALIS/REUTERS
La Grèce et la «troïka» dévoileront vendredi les détails d'un prochain tour de vis buggétaire. L'idée d'une nouvelle aide financière monte, un an après l'octroi d'un prêt de 110 milliards d'euros. L'euro grimpe.
L'idée d'une restructuration de la dette grecque s'éloigne. Non pas que les finances grecques se portent mieux, mais la thèse de la mise en place d'un nouveau plan d'aide financière pour éviter à nouveau la faillite du pays est privilégiée. Un an après l'octroi d'un prêt de 110 milliards d'euros, les Européens devraient ainsi remettre de l'argent sur la table... à conditions que la Grèce elle-même consente à de nouveaux efforts.
D'après les dernières informations, cette aide serait chiffrée entre 60 et 70 milliards d'euros. Le FMI débourserait 10 milliards d'euros, et l'Union européenne, 20 milliards. La Grèce, elle, devra trouver 25 à 30 milliards. Comment ? De plus en plus pointe l'idée de faire participer le secteur privé à ces efforts. L'idée de base serait que les banques maintiennent leur exposition à la dette grecque de façon volontaire, afin d'éviter une fuite des capitaux. C'est ce que plaide l'Allemagne : «Il est important que le secteur privé assume ses responsabilités», estime-t-on au ministère allemand des Finances. Et la BCE semble pencher pour cette solution. En tout cas, ce jeudi, Jürgen Stark, membre du directoire de la BCE connu pour ses positions orthodoxes, a indiqué que l'institution n'écartait pas cette hypothèse.
Rigueur budgétaire et privatisations
La Grèce et une délégation de la «troïka» (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) discutent toujours. Ils ont promis qu'un communiqué serait publié vendredi après-midi. Le premier ministre grec George Papandreou livrera alors les grandes lignes du nouveau programme d'austérité qu'ils auront mis au point. Selon des sources, son montant s'élèvera à 6,4 milliards d'euros, au prix d'une hausse des impôts ainsi qu'une révision des exonérations de l'impôt sur le revenu.
En revanche, rien ne sera dit sur la nouvelle aide. Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, a assuré qu'aucune réunion de crise entre les ministres des Finances de l'Union européenne n'était prévue. Une décision sera prise «d'ici la fin juin».
Paralèllement, le pays, au pied du mur, a engagé un processus de privatisations, qui permettra d'engranger 50 milliards d'euros. Les ports, les aéroports, les chemins de fer, l'eau de Thessalonique et d'Athènes, les hippodromes, les télécoms et la Banque postale constituent la première vague d'entreprises grecques à vendre. Un appel à la grève a été lancé pour le 9 juin pour protester contre cette vague de privatisations.
L'euro, «fort et crédible»
Si les marchés d'actions accusent encore lourdement le choc de la dégradation de la note de la Grèce hier (mercredi), l'euro, lui, continue sa route vers la hausse, s'installant confortablement au-dessus de 1,44 dollar (1,4472 au plus haut ce jeudi). Ainsi, dans la tendance de fond, l'inquiétude sur la planète finance domine alors que le dossier grec rebondit - et inquiète - quasiment tous les jours : aujourd'hui à la Bourse de Paris, le Cac 40 plongeait de plus de 1,4% vers 16 heures et Wall Street peine à se reprendre après avoir signé sa plus mauvaise séance depuis août 2010. Hier, le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung a confirmé l'hypothèse d'un nouveau programme d'assistance à la Grèce, auquel le FMI participerait, à défaut de payer la dernière part de l'aide initiale.
Mais, sur le marché plus volatil des changes, les annonces du jour jouent en faveur de l'euro... et en défaveur du dollar. La monnaie européenne est notamment portée par des propos rassurants de la part de Jean-Claude Trichet, qui a estimé ce jeudi en Allemagne, qu'il «n'y a pas de crise de l'euro», et qualifié la devise de «forte et crédible». Le président de la BCE a alimenté la perspective dune prochaine hausse des taux directeurs. Il a en outre suggéré la création d'un ministère des Finances européen et imagine que «les autorités européennes aient le droit d'opposer leur veto à certaines décisions de politique économique nationale». Côté américain, une série de mauvais chiffres économiques ont polmbé le dollar, tirant mécaniquement l'euro à la hausse.
LIRE AUSSI :
» DOSSIER SPÉCIAL - La Grèce : un défi pour l'Europe
Re: la crise ..........
Plongée dans une Grèce en crise
FRANCE INFO - 05:18
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FRANCE INFO - 05:18
Depuis plus d’une semaine maintenant, les manifestations se succèdent devant le parlement grec à Athènes. Chaque soir, des milliers de manifestants viennent crier leur opposition aux mesures de rigueur. Une nouvelle aide financière internationale se profile pour la Grèce, afin d’éviter la faillite du pays. Mais en contrepartie le gouvernement grec va devoir encore durcir son plan d’austérité déjà très mal ressenti par la population. France Info a enquêté sur les conséquences concrètes de ces mesures de rigueur sur la vie quotidienne des Grecs.
Plongée dans une Grèce en crise L’enquête de Florent Guyotat (4'44")
Manifestation devant le parlement grec
©RF/F.Guyotat
Un an après le début de l’application des premières grosses mesures d’austérité, beaucoup d’Athéniens constatent une réduction très nette de leur train de vie. Un exemple marquant, parmi d’autres : celui des retraités.
Pour faire des économies, le gouvernement a dû baisser le niveau des pensions. D’où la colère d’Hélène qui vient tout juste de prendre sa retraite et qui vient manifester tous les soirs devant le parlement grec avec le mouvement des indignés : “je devais toucher 800 euros par mois, mais finalement ce n’est que 500 euros. Expliquez-moi comment faire pour vivre avec une telle somme, quand on a un mari malade à la maison”.
Et il n’y a pas que les retraités qui sont touchés par les coupes budgétaires. Parmi les manifestants réunis chaque soir, Thémistoclès fait partie des plus assidus. Il est cadre dans le secteur public, et il affirme avoir perdu 400 euros par mois. Car le gouvernement a supprimé plusieurs primes qui étaient versées aux agents du public. Thémistoclès enrage, car parallèlement, le coût de la vie ne cesse d’augmenter, avec la hausse des taxes sur de nombreux produits : “on nous annonce par exemple un prélèvement sur les boissons gazeuses que nous consommons tous les jours.”
Banderoles près du parlement grec
©RF/F.Guyotat
Évidemment, avec la baisse des salaires et l’augmentation du coût de la vie, les Grecs consomment moins. Ce n’est pas bon pour l’économie du pays qui est toujours en récession (le montant du PIB devrait à nouveau baisser cette année, de presque 3%). Tout cela a des conséquences sur la vie des entreprises grecques. “Elles sont de plus en plus nombreuses à fermer”, raconte Julia Papatanasiou, responsable du syndicat des petites entreprises d’Athènes. Un magasin athénien sur cinq aurait fermé depuis un an d’après les chiffres collectés par cette organisation. Effectivement, dans la rue, on voit beaucoup de commerces au rideau baissé. “Nous souffrons de la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, surtout les fonctionnaires, dont le salaire a diminué. C’est autant d’argent qu’ils ne dépensent plus chez nous”, ajoute Julia Papatanasiou.
Avec la récession, le chômage continue d’augmenter. Il touche désormais plus de 15 % de la population active grecque. Chez les jeunes, le taux est beaucoup plus élevé et dépasse les 30 %. Katerina, une autre manifestante athénienne, s’inquiète pour sa famille : “mon fils a quatre enfants et vient de perdre son travail. Il était mécanicien en CDD sur des bateaux. Mais son contrat n’a pas été reconduit avec la crise. Il a même été obligé d’aller à l’église pour se nourrir”.
Toute une partie de la population glisse donc vers la pauvreté. C’est ce que constate le service social de Médecins du Monde à Athènes : “Nous avons un dispensaire où les soins sont gratuits, pour les personnes qui n’ont pas de sécurité sociale. Avant c’étaient surtout des étrangers et des demandeurs d’asile qui venaient chez nous. Mais désormais, on voit aussi des Grecs qui n’ont plus les moyens de se soigner. Entre 11 et 13 % de nos patients sont des Grecs, et pas des étrangers.”
La crise grecque profite au crime organisé
Conséquences de la grave crise économique qui secoue la Grèce depuis plus d’un an, la délinquance explose, dans tout le pays. C’est ce qui ressort d’un rapport rédigé notamment par Europol, l’office européen de police criminelle.
Europol démontre notamment comment les organisations criminelles ont largement profité de la crise.
L’année dernière en Grèce, les vols à main armée ont augmenté de plus de 42% par rapport à 2009. Du jamais vu ! En mars 2010, la police grecque a enregistré 145 vols à main armée à Athènes. Il y en avait 80 dans toute la Grèce en 1980 !
Le trafic d’armes illégales explose. La police grecque estime que plus de 300 gangs impliqués dans le trafic d’armes opèrent dans tout le pays. Des armes que l’on trouve facilement sur le marché noir. Avec la crise économique, cela représente une très bonne source de revenu pour les délinquants.
Le crime organisé a su aussi tirer profit du climat anxiogène dans lequel vivent les Grecs. Les groupes terroristes se sont multipliés. Il est plus facile pour eux de recruter des grecs, au chômage, angoissés pour leur avenir.
Le rapport d’Europol montre que ces criminels débauchent même les étudiants, à la sortie des cours.
L’immigration clandestine dans le pays incite les patrons d’entreprises à embaucher une main d’œuvre moins chère, mais elle permet également aux trafiquants de drogue de faire circuler plus facilement l’héroïne vers l’Europe occidentale. Onze mille clandestins sont arrivés en Grèce, notamment par le nord du pays, par le fleuve Evros. L’immigration clandestine a fait également monté en flèche le nombre d’extrémistes musulmans. Quatre-vingt-cinq mosquées illégales ont été recensées, la plupart dans des appartements.
Enfin les vols de pièces d’identité représentent “une industrie en forte croissance” expliquent les policiers. Les principaux groupes terroristes comme Al Qaïda s’en servent pour voyager plus facilement à travers le monde.
Pour tenter de lutter contre le crime organisé, le gouvernement grec envisage d’utiliser des drones. Des avions sans pilote, pour surveiller la capitale.
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