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Message  niouze Mar 16 Fév - 14:12

Arrestations de plusieurs personnes à Paris

Aujourd’hui(en faite avant hier) , à 6h30 du matin, plusieurs arrestations et perquisitions ont eu lieu à différents domiciles par la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres. Nous sommes sûrs que cinq personnes ont été arrêtées (peut-être plus ?) et il semblerait que les flics soient à la recherche d’autres personnes. Ce soir, ils sont toujours en garde à vue.


Sans connaître précisément les chefs d’inculpation, on peut supposer que ces arrestations répondent aux effets d’annonce parus dans les médias il y a de ça trois semaines. Au deuxième jour du procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, certains journaux accusaient «l’ultra-gauche» de dégradations de dizaines de distributeurs de banques notoirement connues pour avoir dénoncé des sans-papiers aux flics. Rappelons qu’un certain nombre d’initiatives ont eu lieu en France autour du procès et contre la machine à expulser : manifestations, sabotages, discussions, repas, tags et projections…

Pendant les perquisitions, les flics ont eu l’air de chercher particulièrement des tracts en rapport avec les luttes de sans-papiers et contre la machine à expulser. Et, ils ont saisi des vêtements, des ordinateurs, et des téléphones portables.
http://juralibertaire.over-blog.com/article-arrestations-de-plusieurs-personnes-a-paris-rassemblement-ce-mardi-45035413.html
temoignage d'une gardée a vue
Témoignage de Hélène, du RESF de Paris Nord-Ouest, qui gère la liste des alertes rafles.


Date : 15 février 2010 23:38
Objet : Hélène; garde à vue

À 6h10, quatre hommes et une femme ont frappé à ma porte, ont dit que c’était la police. J’ai ouvert. Ils portaient des gilets pare-balles. Je ne me souviens plus si ils m’ont montré un papier dès leur arrivée. Je sais que j’en ai signé un après mais ne me rappelle plus quoi. Ils m’ont parlé des «mes engagements politiques de gauche». Tout ce moment reste très flou, j’étais surprise et je me demandais ce qu’il se passait.

Au bout d’un moment ils m’ont dit chercher des bombes de peinture et m’ont parlé de destruction de DAB (distributeurs automatiques de billets). Ils ont cherché de la littérature subversive. Ils ont pris en photos des livres (le dernier de RESF, De la désobéissance civile…). Ils ont fouillé partout. Ils ont voulu voir les photos de mon appareil photos, m’ont demandé si j’avais des photos de manif. Ils ont photographié des notes sur l’occupation des grévistes. Ils ont emmené deux ou trois papiers qu’ils m’ont rendus. Ils ont embarqué mon CV. Ils ont voulu prendre mon ordi mais je leur ai expliqué que je n’avais plus internet depuis deux ans. Ils l’ont fouillé quand même sans l’emporter. Ils m’ont demandé mon portable et mon chargeur, qu’ils ont emporté. Je ne les ai pas récupéré. Ils m’ont dit que je pourrais le récupérer demain. Dans l’appartement ils m’ont parlé du centre de rétention de Vincennes. Ensuite nous sommes descendus dans ma cave. Ils y ont jeté un rapide coup d’œil.

J’ai été emmenée ensuite au 36 quai des Orfèvres. J’y suis arrivée vers 8 heures. Là j’ai eu le droit aux photos anthropométriques, prise d’empreintes et m’ont fait me déshabiller, m’accroupir et tousser. J’ai des marques reconnaissables sur le corps qu’ils ont prises en photos. Je leur ai expliqué que c’était une maladie génétique. Ils ont fait des commentaires se demandant si ce n’était pas contagieux…

Ensuite, vers 11 heures, j’ai été interrogée pour ce qu’ils appellent l’interrogatoire d’identité (je suis plus trop sûre du terme) par un commandant de police. Ils sont remontés de ma scolarité primaire à mon diplôme professionnel, m’ont interrogée sur mes voyages et ensuite sur mes opinions politiques. Ils m’ont questionné sur mes activités militantes.

Je suis remontée en cellule. J’ai été ensuite changée de cellule car j’étouffais dans celle où j’étais (en gros quatre mètres carrés, pas d’aération pas d’ouverture). J’ai demandé à voir un médecin que j’ai vu une heure après environ.

Il m’a été demandé de faire un test ADN. Avant j’avais dit que j’avais le droit de refuser. Il m’a été répondu que je pouvais être jugée pour ça et que de le faire était le meilleur moyen de prouver mon innocence. Je l’ai donc fait.

Vers 16h30 j’ai été vue à nouveau «pour les besoins de l’enquête». Mon téléphone portable a été évoqué à nouveau. Il m’a été dit qu’effectivement c’était pour cela que j’étais là. On m’a demandé si j’avais participé à des actes de violences (destruction de DAB, investir la préfecture ou la CAF), m’ont interrogé sur mes connexions internet, les sites que je visite, mes moyens d’informations et si je connaissais des gens qui avaient commis des actes de violence (ai répondu pas à ma connaissance) ou entendu parler d’actes de violence. Ils ont beaucoup insisté pour savoir ce que savais des banques qui dénoncent les sans-papiers, ce que j’en pensais et ce que je pensais des actes violents.

La fin de ma garde à vue a été prononcée à 19h35. Je suis sortie après 13 heures 20 de garde à vue.


et aussi
22 v’là la SDAT

Publié mardi 16 février 2010



Alors que de nombreuses arrestations de militants pour la liberté de circulation ont eu lieu lundi 15 février à l’aube à Paris, les services "antiterroristes" sont à la manoeuvre à Lyon depuis quelques jours.

Fin janvier, quelques jours après l’ouverture du Grand Lyeu deux personnes se font contrôler devant la porte. « Contrôle de routine » par la BAC. Les flics repartent avec un numéro de téléphone portable et deux identités.

Deux semaines plus tard un coup de fil : « bonjour, police du huitième, on aimerait bien discuter avec vous… ». Convocation informelle à Marius Berliet sans plus d’explications. C’est en fait un flic de la Sous Direction AntiTerroriste qui le reçoit, très détendu. Un flic sympa, qui dit du mal des bourrins de la BAC, qui joue au papa bienveillant dans le cours de la discussion. N’empêche il en profite pour interroger pêlemêle sur l’affaire de Chambéry, les tags et les actions en soutien aux inculpés de Vincennes et puis il aimerait bien savoir ce qui se passe dans les squats en ce moment. « Ce "grand lieu" il y a des gens dangereux à l’intérieur ? Des gens violents ? Est ce que vous discutez des black blocs ? Qui organise l’autodéfense le dimanche, les projections-débat, etc. ». Lui, c’est un super flic. Il court après les poseurs de bombe, pas les « gamins qui jettent des pierres sur la police ». Sous entendu « tu peux me raconter toutes ces broutilles que je donne l’impression de connaitre : et en balançant un maximum de nom si possible ».

A la différence de la DCRI, la SDAT n’est pas censée faire de la surveillance générale. Elle débarque parce qu’elle est saisie dans le cadre d’une enquête bien précise. Là ça peut être plusieurs choses : les suites de l’affaire de Chambéry, l’enquête en cours sur les actions de soutien aux inculpés de Vincennes, une enquête au long cours sur les ramifications des réseaux d’ultra-gauche. Dans tous les cas ces flics cherchent à établir des connexions, identifier les réseaux, voir qui traine avec qui… Et ce qui bloque le travail de la police jusque-là c’est que les gens se tiennent plutôt bien : d’où l’idée de recruter des sources d’information. Ça peut être une militante proche de RUSF à qui on dit, au cours de son audition déjà par la SDAT, que sa démarche est juste mais qu’il faut se méfier des extrémistes violents qui pourraient profiter de la situation. Pourquoi pas les balancer ? En échange les flics se disent prêt à régulariser certains dossiers de sans-papiers… Là c’est un peu la même : « je te passe un coup de fil dans deux semaines, on pourra rediscuter de où ça en est, le grand lieu, s’il se passe des choses ». Tentative un peu grossière pour recruter un indic… même s’il suffit souvent de se pointer à la convocation pour devenir indic malgré soi : on en dit toujours un peu plus, des noms sont évoqués, on confirme les soupçons de la police à demi mots, par des silences alors que jusque là on bavardait gentiment. Il n’y a pas de conversation anodine avec la police.

La SDAT à Lyon, c’est bien cohérent avec la note de 2008 qui enjoignait aux parquets locaux de faire remonter tous les faits intéressants à la juridiction antiterroriste de Paris(tags anti-prison, actions anti-carcérales ou de soutien aux sans-papiers) .

Récemment des tentatives pour recruter des indics ont eu lieu dans les mouvements des défense des animaux, dans les luttes lycéennes ou étudiantes. Au delà de ces convocations au premier abord farfelues ce contexte peut impliquer un niveau de surveillance accru : surveillance des téléphones (écoutes, géolocalisation, analyse des répertoires), des ordinateurs, des lieux (squats, appartements grillés) et des personnes (filatures par exemple à partir d’un lieu grillé, photos…).

Les bavardages dans le milieu ou au téléphone facilitent le travail des flics. Ils parlent de terrorisme, c’est des grands mots mais là ils en sont à faire leur boulot un peu chiant de ratissage super large. Donc ça en passe plutôt par de la discussion « informelle » et pas par une montée directe à Levallois avec garde à vue de 96 heures.

Le minimum, et le plus sûr, c’est de ne pas se rendre aux convocations qu’elles soient formelles ou non. Rien légalement ne nous y oblige. Au pire les flics viennent nous chercher. Au mieux ils lâchent l’affaire. A Paris, dans une affaire d’antiterrorisme visant la « Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne » la décision a été prise collectivement, par des séries de discussions, de ne pas aller aux convocations. Ça facilite la vie aux gens qui se sentent en danger ou qui ont peur de ce qu’ils pourraient lâcher, à celles et à ceux qui ne veulent pas filer leur ADN ni tailler le bout de gras avec les flics. Et c’est le b.a-b.a pour leur griller le terrain, défendre nos solidarités et nos pratiques de lutte.

http://rebellyon.info/22-v-la-la-SDAT.html
niouze
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Message  niouze Mer 17 Fév - 23:36


Arrestations à Paris : des nouvelles
Arrestations à Paris : des nouvelles

Hier après-midi mardi 16 février, une nouvelle personne a été arrêtée chez elle vers 15 heures, son domicile a été perquisitionné dans la foulée et elle a ensuite été placée en garde à vue au 36 quai des Orfèvres, avec les autres arrêtées le jour précedent.


Une autre personne aurait été arrêtée dans la soirée mais on n’a pas eu de confirmations, prudence donc sur cette info.

Plusieurs personnes sont sorties de garde à vue sans aucune charge contre elles. L’une, Hélène, est sortie dès le lundi soir, elle a publié son témoignage.

Deux autres personnes arrêtées le lundi matin ont été libérées le mardi dans la soirée, également sans charges retenues.

On a appris aussi que plusieurs domiciles de parents de gens arrêtés lundi matin avaient également été perquisitionnés le lundi dans la foulée.

Au cours des perquisitions, les flics ont embarqué des ordinateurs, des tracts et semblaient rechercher des habits particuliers.

En garde à vue, les questions concernaient surtout les actions de solidarité qui ont eu lieu depuis deux mois en lien avec le procès de l’incendie du centre de rétention de Vincennes : balades, occupations d’entreprises participant à la machine à expulser (Air France, Carlson Wagonlits), sabotages de distributeurs de billets…

Devant le refus de plusieurs personnes de donner leur ADN, les flics ont essayé de le prélever sur des mégots de cigarettes et sur des habits. Il semble que le refus ADN ne soit pas retenu comme charge, au moins contre ceux qui ont été libérés.

Donc pour faire un récapitulatif (qui n’est peut être pas exhaustif) : six personnes et autant de domiciles ont été perquisitionnés lundi matin plus une personne arrêtée mardi et son domicile perquisitionné. Sur ces sept personnes arrêtées, trois ont été libérées (une lundi soir et deux mardi soir).

D’après une dépêche de l’AFP de ce matin : quatre personnes seraient déférées devant le parquet ce mercredi matin en vue d’être éventuellement mises en examen pour «dégradations et destructions de biens en réunion» et «destructions de biens par substance explosive et incendie». Le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire. On en saura sans doute plus bientôt.

Un rassemblement en solidarité avec les personnes arrêtées et avec les actes qui leur sont reprochés a eu lieu hier à 17h30 à Château-Rouge, regroupant 80 personnes. Devant le gros dispositif de flics qui semblaient prêts à encercler dès qu’un tract ou une banderole surgiraient, les gens ont préféré se disperser et se retrouver quelques minutes plus tard à Strasbourg-Saint-Denis. Ensuite, un peu moins nombreux, on est tous partis en manif sauvage vers Château-d’Eau et République aux cris de «Liberté pour tous, avec ou sans papiers» et «Flics, porcs, assassins», avant de se disperser, lorsque le dispositif de flics nous avait retrouvés et tentait de nous rejoindre en courant. Il n’y a eu aucune arrestation.

On lâche rien, espérons qu’il y aura d’autres initiatives dans les jours qui viennent en solidarité avec les personnes arrêtées et avec les idées qu’on défend, en discours et en actes.

Liberté pour tous, avec ou sans papiers.
Destruction des centres de rétention.


Indymedia Nantes, 17 février 2010 - 14h49.



Suite arrestations à Paris le 15 février

Sur les huit personnes interrogés depuis lundi matin 6 heures (en fait mardi après-midi et soir pour deux d’entre eux) dans les locaux de la Brigade criminelle à Paris : les trois filles seraient sorties ; un des cinq garçons sortirait aujourd’hui, et les quatre autres seraient renvoyés devant un juge d’instruction.

Infozone, 17 février - 13h56
Liste d’information pour la France sauvage.


Paris, compte-rendu de la manif de solidarité avec les présumés saboteurs de ces pauvres DAB

Alors vite fait : mardi 16 février au métro Château-Rouge, la flicaille était en nombre dès 17 heures, beaucoup de civils visibles, et des cars planqués plus loin. Lentement, on est une petite centaine, des tracts «Liberté pour tous, avec ou sans papiers» sont distribués, puis on décolle par petits groupes vers une direction où nous aurions plus de marges pour manifester sauvagement.


Départ de la manif quelques stations de métro plus loin (même si on a perdu du monde en route), banderole déployée contre la machine à expulser, «Liberté pour tous, avec ou sans papiers» et «Ni rafles, ni expulsions, détruisons les centres de rétention» gueulés en chœur dans les rues où nous prenons la place des voitures. Après dix minutes, la nuit tombée reflète pas bien loin les casques et boucliers des gendarmes mobiles à nos trousses, descendus de leur bétaillère.

On accélère, trottine, on les a toujours au cul. Dispersion donc, et v’là les gendarmes sans plus rien à se mettre sous la dent. Des dizaines de BAC en civil ratisseront le quartier (République, Strasbourg-saintDenis) en vain. Des observateurs ont pu constater les trois cars blancs qui attendaient de se remplir d’interpellés, la centaine de flics et gendarmes mobiles, le car rempli de civils tabasseurs et tous les autres, ceux du renseignement (une trentaine ?).

Bref, comme à chaque fois lorsqu’un rassemblement est annoncé publiquement, on touche le gros lot. Mais cette fois, vu les circonstances (du jour au lendemain) et la situation (manifester publiquement notre solidarité avec les — alors — six présumés saboteurs interrogés et perquisitionnés, ils seront huit en tout), on a réussi à ne rien lâcher, à prendre la rue, à n’avoir pas d’interpellés et… on a même su que les camarades enfermés au 36 quai des Orfèvres l’ont appris avec joie.

On lâche rien, tout continue.

Sabotons la machine à expulser.
Liberté pour tous, avec ou sans-papiers.


Indymedia Nantes, 17 février - 14h47.


d'autre info ici http://juralibertaire.over-blog.com/article-paris-degradations-de-distributeurs-quatre-camarades-deferes-devant-un-juge-45123146.html
niouze
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Message  niouze Mar 2 Mar - 1:10

Le 15 février dernier à 6h du matin, 7 personnes ont été placées en garde à vue et leurs domiciles perquisitionnés à Paris dans le cadre d’une enquête sur l’agitation autour du procès de la révolte du centre de rétention de Vincennes et contre la machine à expulser.
Quelques précisions sur ces arrestations et leurs suites immédiates…

Perquisitions et réveil à 6h du matin

Aucune porte n’a été défoncée et la plupart du temps il a été possible de gagner quelques minutes avant l’entrée des flics (et avant qu’ils ne menacent d’utiliser leurs béliers). Au total, 50 keufs de la Section Antiterroriste (SAT) de la Brigade Criminelle (accompagnés de la DCRI, de la Brigade Financière, de spécialistes en informatique…) ont été mobilisés pour cette vague d’arrestations. Principalement, ils cherchaient des vêtements particuliers (écharpes, bonnets, blousons, sweat-shirt, chaussures), mais aussi des tracts, brochures et affiches sur tous les sujets, et notamment ceux contre la machine à expulser.
Ils ont saisis évidemment des ordinateurs, des téléphones portables, des agendas et autres calepins, ainsi que des aérosols de peinture, des banderoles (« Novembre 2005- décembre 2008, l’incendie se propage » et « Ni OTAN ni Talibans, désertons les guerres des puissants »). La flicaille a pris plein de photos de documents divers et variés et des titres de livres…). Enfin, des mégots et des brosses à dent ont été emportés en vue de prélèvements ADN ; à certains leurs sous-vêtements ont été « demandés », mais en vain ; et par excès de zèle un coton-tige « ADN » a été passé sur des draps de lit.

Suite à cela, les personnes ont été emmenées pour être interrogées. Des auditions ont également eu lieu pour d’autres personnes présentes lors des perquisitions. Rappelons au passage qu’il est possible de ne pas s’y rendre.

Interrogatoires.

Le fait de n’avoir « rien à déclarer », de refuser de répondre aux keufs et de ne signer aucun de leurs papiers lors de la garde à vue n’est pas tant une position de principe qu’une évidence pratique. La réalité de la GAV, c’est le temps des flics, où tout est fait pour obtenir des aveux, et où toute parole peut être retenue à charge. [On peut lire à ce sujet le texte Techniques d’interrogatoires dans le dossier Mauvaises Intentions sur infokiosques.net/mauvaises_intentions].
Et malgré les coups de pression, nous savons que les keufs n’ont pas le pouvoir direct de prolonger la garde à vue, ni d’infliger une quelconque condamnation.
En l’occurrence, les personnes gardées à vue n’ont rien déclaré ni signé.

DAB, balades et occupations

Au début des gardes à vue, les chefs d’inculpation retenus sont « dégradations ou destructions volontaires graves en réunion », « dégradations ou destructions en réunion par incendie ou substance explosive » et « association de malfaiteurs ».
En fait, les personnes arrêtées sont soupçonnées de participer à l’agitation autour du procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, et plus largement aux luttes contre la machine à expulser [Voir la brochure A chacun le sien : infokiosques.net/spip.php?article763] ; lutte qui s’est manifestée notamment par des occupations d’agences Air France et Carlson WagnonLits, des balades sauvages [Cf. la brochure Balades : infokiosques.net/spip.php?article778] des collages et des tagages, des sabotages de distributeurs de billets de banques notoirement connues pour balancer les sans-papiers aux flics, à l’aide de colle, d’acide, d’incendie et de coups de marteaux, des banderoles accrochées notamment sur la petite ceinture parisienne [Pour un aperçu des actions de solidarité : cettesemaine.free.fr/spip/rubrique.php3?id_rubrique=113]
Ca c’est de l’enquête !

Alors que la procédure était, selon les différentes dépêches de presse, classée en instruction antiterroriste, au cours des gardes à vue le parquet a décidé de requalifier l’instruction de criminelle en correctionnelle, puis de retirer la mention « antiterrorisme ».

Ce qui est visé c’est la lutte contre la machine à expulser (et contre le monde qui va avec), ainsi que les pratiques d’auto-organisation et d’actions directes et anonymes.

L’utilisation de la vidéosurveillance par les flics.

Lors des auditions des vidéos ont été présentées aux mis en examen. Notons que la plupart du temps les images des caméras (« boules » placées au dessus des distributeurs) sont plutôt de bonne qualité : haute définition, couleur, possibilité de zoomer…Une soixantaine de bandes vidéo sont déjà versées au dossier. Elles ne concernent bien sûr par que les distributeurs de billet endommagés, mais aussi les collages et les tags réalisés lors des manifs (sur des Hôtels Ibis, des agences postales, des BNP, LCL, Société Générales, Air France…). Qu’est-ce que ce sera quand les 1300 caméras qu’on promet pour les rues parisiennes seront installées ?!

Sur les prélèvements ADN

Tous les inculpés ont refusé le prélèvement ADN (ainsi que les empreintes digitales et les photos), mais la flicaille s’est évertuée à récupérer tout ce qui avait pu être touché par chacun-e : gobelets et couverts en plastique, pailles, mégots…et, la grande classe, un porc a même pensé à mettre sous scellés une serviette hygiénique pour analyse…
Il est possible de ne pas porter à la bouche (et donc de ne pas laisser trop de salive) les différents ustensiles ou de les frotter au sol pour tenter de mêler les multiples traces ADN qui traînent toujours dans les cellules de garde à vue.
Pour plus de précisions sur le refus de prélèvement et l’utilisation judiciaire de l’ADN, on peut consulter le site http:/adn.internetdown.org.

Passage devant le juge et contrôle judiciaire.

Après 48h de garde à vue et 10h au dépôt, le juge est vu individuellement en présence d’un avocat. Trois alternatives sont laissées : se taire, faire une déclaration initiale, ou répondre aux questions du juge.
Le contrôle judiciaire consiste pour les 4 personnes finalement mises en examen en une interdiction de se voir et d’entrer en contact, une obligation de répondre aux convocations de l’APPé (Association d’Aide Pénale), et l’interdiction de quitter le territoire national sans en demander la permission à la juge auparavant. [voir la brochure La prison à la maison infokiosques.net/spip.php?article717]

Au final, 4 personnes sont donc mises en examen pour « dégradations ou destructions en réunion », 2 parmi elles sont également inculpés de « dégradations ou destructions par incendie ou par substance explosive ». Une cinquième personne est toujours recherchée pour les mêmes faits.

Casser la lutte.

La principale fonction de ces arrestations et du contrôle judiciaire qui s’en suit est de séparer et d’isoler toujours plus ceux qui luttent. Il s’agit aussi de tenter d’éradiquer certaines formes de lutte aussi banales que les collages, les tags et les manifestations sauvages.
Condamner certains modes d’action sous prétexte qu’ils sont directement visés par la répression ne fait que renforcer les séparations que l’Etat tente d’imposer. [Voir le texte Un pavé dans les rouages sur nantes.indymedia.org/attachments/feb2010/pave4pages.pdf]
Cette série d’arrestations, de perquisitions et de mises en examen, mis à part le travail de renseignement effectué, n’est qu’un énième coup de pression contre toute velléité d’agir et de détruire ce qui nous détruit.
Tout continue !

Luttes et révoltes en Europe.

Le contexte n’est pas spécialement cantonné à la France, étant donné qu’en Europe, les révoltes sont nombreuses, dans les centres de rétention comme autour.
Pour en savoir un peu plus sur les diverses luttes actuellement en cours, on peut consulter les brochures suivantes :

- Brûlons les frontières [nantes.indymedia.org/attachments/jan2010/brulons_les_frontieres.pdf]

- Histoire de révoltes dans les centres de rétention en Europe [infokiosques.net/spip.php?article758]

En Italie, le même type de répression a visé, quelques jours après les arrestations à Paris, des personnes soupçonnées de participer à des luttes contre les CIE, à Turin, Lecce, Rovereto…Plusieurs d’entre elles ont été mises en détention et assignées à résidence, d’autres placées sous « surveillance spéciale ».

Mais la solidarité non plus ne connaît pas de frontières, aussi c’est avec joie que nous avons appris les récentes attaques contre des DAB en Belgique [www.cemab.be/news/2010/02/8682.php] et en Espagne.

ON VA PAS PLEURER SUR DES DAB BOUZILLES
LA LUTTE CONTINUE, COMME DAB
SOLIDARITE ACTIVE
LIBERTE POUR TOUS AVEC OU SANS PAPIERS.

http://nantes.indymedia.org/article/19857
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