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médias ? quels médias ??

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médias ? quels médias ?? - Page 5 Empty Re: médias ? quels médias ??

Message  ivo Dim 29 Juin - 8:12

Rapprocher le micro de la fenêtre
Les rebelles de la machine à café le clament : toutes les grandes conquêtes de l’esprit, les grandes émancipations collectives apparaissent d’abord minoritaires et subversives. Dans les idées, en art, en politique. Avec Médiamétrie, pas de Galilée, ni de Vincent Van Gogh, ni d’Albert Einstein ; même pas un Pierre Desproges. Et Edgar Morin, sa flèche monte ou descend ? Le principe des affaires a contaminé les valeurs du service public de la radio et menace de lui faire la peau. Comme à La Poste, comme dans la santé, l’enseignement, la recherche...
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/MERMET/50418

>>>
http://www.la-bas.org/
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Message  ivo Mar 1 Juil - 9:02

Suppression de « Là-bas si j’y suis » et autres sévices publics : le réaction d'Acrimed
>>>
http://www.humanite.fr/suppression-de-la-bas-si-jy-suis-et-autres-sevices-publics-le-reaction-dacrimed-546010
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Message  ivo Jeu 3 Juil - 8:18

La joie de servir
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/RIMBERT/50580
Quiconque résumerait la ligne éditoriale de l’hebdomadaire Le Point par un slogan lapidaire du type « Mon patron est un génie, les grévistes sont des bandits » se perdrait dans l’outrance, car les choses sont toujours plus complexes. Enfin, presque toujours.

Interrogé par Le Figaro (2 juin 2014) sur le propriétaire de son magazine, le jeune directeur de la rédaction Etienne Gernelle entonne l’hymne à la joie : « La politique de la famille Pinault est de garantir et de respecter l’indépendance du journal. Il n’y a pas de meilleur actionnaire possible sur la place de Paris. Je souhaite à tous les journaux et à tous les médias d’avoir un actionnaire comme le nôtre. Nous sommes heureux et nous souhaitons que cela continue. » Hier exceptionnelle, car un peu embarrassante, cette expression de déférence pourrait se banaliser à mesure que le trombinoscope des maîtres de la presse parisienne décalque de plus en plus étroitement le classement des milliardaires français : Les Echos de M. Bernard Arnault (1re fortune française selon Forbes), Le Point de M. François Pinault (3e), Le Figaro de M. Serge Dassault (4e), Libération de M.Patrick Drahi (6e), Le Monde et Le Nouvel Observateur de M. Xavier Niel (7e), Direct Matin de M. Vincent Bolloré (10e)...

Deux semaines après l’ode gernellienne, Le Point (19 juin) consacre un dossier aux « naufrageurs » : « Corporatistes intouchables, tueurs de réformes, lepéno-cégétistes ». L’éditorialiste Nicolas Baverez, porte-plume des notables atterrés, explique : « Les grèves des cheminots, des taxis et des intermittents du spectacle, sur fond de contestation endémique dans les universités et de jacquerie fiscale, sont la face sociale du populisme dont le Front national est l’expression politique. » S’ensuivent dix pages écumantes contre la France « confite de bêtise et de naïveté » qui défila en décembre 1995, les « derniers intouchables de la CGT », le « chantage permanent » des intermittents et les syndicats qui « saccagent l’éducation », conclues par l’irréfutable preuve de l’« idéologie lepéno-cégétiste » : le dirigeant de la Confédération générale du travail (CGT) et la patronne du Front national (FN) ont tous deux critiqué dans les mêmes termes le « pacte de responsabilité ». Si un point d’accord suffit à définir une ligne commune, la succession des couvertures « Burqa, ce qu’on ne dit pas » (21 janvier 2011), « Le spectre islamiste » (3 février 2011), « Cet islam sans gêne » (31 octobre 2012), « Nos ancêtres les Gaulois » (21 février 2013) fait incontestablement du Point un journal lepéniste.

Une pudeur subitement retrouvée a incité les dirigeants de l’hebdomadaire à ne pas se compter au nombre des corporatistes qui plombent les finances publiques. Selon les chiffres publiés par le ministère de la culture en avril dernier, Le Point figurait en 2013 en 14e position des publications les plus aidées par l’Etat (Le Monde diplomatique, en 178e position l’année précédente, a tout bonnement disparu de la liste) : 4 658 889 euros ont donc été offerts par le contribuable aux thuriféraires de M. Pinault, essentiellement sous forme d’aide au transport postal, pour convoyer dans les boîtes aux lettres une fulmination hebdomadaire contre la « pleutrerie bonasse » de l’Etat dépensier.
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médias ? quels médias ?? - Page 5 Empty Re: médias ? quels médias ??

Message  ivo Dim 6 Juil - 8:04

médias ? quels médias ?? - Page 5 Content_710775dormezcitoyens

ACRIMED A BESOIN DE VOUS!
https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2014/07/05/acrimed-a-besoin-de-vous-63504
À la différence de la presse dominante «gavée d’aides publiques distribuées en dépit du bon sens», l’association Acrimed, qui explore depuis bientôt vingt ans - et en toute indépendance - les mécanismes médiatiques d’imposition d’un discours dominant dédié à la glorification du libéralisme économique, ne bénéficie d’aucune subvention. Pour que vive une critique, plus nécessaire que jamais, «des médias et de leurs chiens de garde» : il est urgent de la soutenir. C’est ce qu’expliquent ici deux de ses co-animateurs, Henri Maler et Julien Salingue.



BAKCHICH : Pouvez-vous faire une présentation de l’association : à quelle date a-t-elle été créée ? Par qui ? À quelle(s) fin(s) ?

Acrimed : L’association Acrimed (Action-Critique-Médias) a été créée en 1996 par des chercheurs, des journalistes et des acteurs du mouvement social, suite à un «Appel pour une action démocratique sur le terrain des médias» qui constatait notamment que : « Le mouvement social de novembre et décembre 1995 a donné lieu à des tentatives intolérables d’étouffer la voix des acteurs sociaux (en affectant de leur donner la parole), de dénaturer leurs aspirations, d’effacer leurs propositions en les soumettant au verdict de prétendus experts ». Un constat qui est toujours d’actualité pour quiconque s’est intéressé au traitement médiatique de la récente grève à la SNCF…

Acrimed se propose de se constituer en Observatoire des médias. Simplement énoncés, nos objectifs sont simples : informer, critiquer, proposer, mobiliser. Informer sur l’information et les conditions de sa production. Critiquer la marchandisation de l’information, de la culture et du divertissement et les dérives du journalisme, en mettant ses idéaux – indépendance, pluralisme, objectivité – à l’épreuve de la réalité. Proposer, en fonction d’une critique qui sait être virulente quand il le faut, les transformations indispensables du monde des médias. Et mobiliser pour tenter d’obtenir ces transformations. Si Acrimed est une association, ce n’est pas principalement en raison de son statut juridique, mais parce que nous essayons de nous as-so-cier, c’est-à-dire d’observer collectivement les médias, de porter collectivement nos critiques et de formuler collectivement nos propositions. Et par cette activité collective nous voulons contribuer à faire ou à refaire des médias une question démocratique et donc politique essentielle. À la différence, par exemple, du site Arrêt sur images, qui se propose seulement de décrypter - souvent avec efficacité - l’univers des médias, sans s’efforcer de peser directement sur les conditions de leur transformation.



Vingt ans plus tard, quel bilan tirez-vous de ces deux décennies? Les objectifs que vous vous étiez fixés ont-ils été atteints?

Le bilan est contrasté. La critique des médias que nous pratiquons, avec d’autres – on pourra en reparler – n’a cessé de progresser en audience et en légitimité. Et bien que la crise économique, sociale, écologique… mobilise prioritairement et à juste titre les énergies militantes, nous prenons toute notre place, même si elle est modeste, dans les résistances à la déferlante du libéralisme économique. Nos articles et nos activités sont loin d’être confidentiels. Le site de l’association est plutôt bien fréquenté (une fréquentation qui s’accroit régulièrement), nos initiatives publiques (les « jeudi d’Acrimed ») font en général le plein. Nous publions des articles à un rythme régulier, qui circulent et qui sont lus par un public relativement fidèle et de plus en plus étendu, et depuis 3 ans, nous avons réussi à sortir régulièrement un magazine trimestriel, Médiacritique(s), ce qui dans le contexte actuel de crise du support papier, est plutôt un signe de bonne santé. Et nos relations avec les associations, les syndicats (et en particulier les syndicats de journalistes), sont aussi étroites que possible. Nous avons acquis une reconnaissance et une légitimité certaines vis-à-vis des organisations de la gauche sociale et politique, des syndicats de journalistes et de certains médias.

Mais, comme nous ne sommes pas des «boutiquiers», nous ne pouvons pas être satisfaits seulement par notre audience. Nous n’avons pas été les seuls, loin de là, à porter une critique radicale des médias : des livres (comme ceux de Pierre Bourdieu et Serge Halimi), les films de Pierre Carles, des journaux (comme PLPL, puis Le Plan B), les médias critiques dont l’existence même est une critique en actes des médias dominants participent d’efforts convergents, pour ne rien dire du succès en salles (et en DVD!) du film Les Nouveaux chiens de garde et des nombreux débats qui ont été organisés lors des projections. Mais le compte n’y est pas! Loin d’appartenir au passé, les dynamiques et les pratiques que nous dénoncions lors de notre fondation n’ont pas cessé, et ont même eu, dans une certaine mesure, tendance à se développer. Il suffit, pour s’en convaincre, de s’arrêter sur le traitement médiatique de la récente grève à la SNCF ou sur la complaisance des médias à l'égard du Front national et de ses idées. Or, force est de constater que, trop souvent, les forces qui pourraient relayer notre critique et des propositions semblables aux nôtres se limitent, à de rares exceptions près, à des interventions ponctuelles, quand elles ne se bornent pas à essayer d’occuper quelques créneaux d’expression dans les médias dominants. Pourtant, les sujets ne manquent pas : Que faire du CSA? Comment construire un véritable service public de l’information? Comment refonder le système des aides à la presse? Quel statut pour les sociétés de journalistes au sein des rédactions? Etc.

À nous de tenter, sans relâche, de convaincre les usagers des médias qu’il ne suffit pas de choisir lequel consommer, et de convaincre les forces collectives que la question des médias n’est pas une question marginale. Nous n’y sommes pas parvenus autant qu’il le faudrait. Mais nous ne renonçons pas! «Si un autre monde est possible, d’autres médias le sont aussi, et pour qu’un autre monde soit possible, d’autres médias sont nécessaires» : nous ne cesserons pas de le répéter.



Vous n’êtes plus complètement seuls à pratiquer ce qu’il est convenu d’appeler la critique radicale des médias : comment vous situez-vous dans ce contexte marqué donc, désormais, par une certaine concurrence?

Depuis 1996, date de la constitution de notre association, la critique des médias, n’a cessé de se répandre dans les médias. Pour comprendre comment nous nous situons, le plus simple est encore – en contradiction avec toutes les règles d’un entretien, de reproduire ici ce que nous n'avons pas cessé de dire et d'écrire : «Trop souvent (mais pas toujours) cette critique est devenue un produit médiatique comme un autre. La critique des médias, telle que nous la concevons, doit être une critique radicale (parce qu’elle prend les choses à la racine) et explicative ; une critique intransigeante (parce qu’elle ne se laisse pas intimider) et politique. La critique médiatique des médias se borne généralement à relever des manquements à la « déontologie » : elle décrit des pratiques journalistiques et déplore des fautes professionnelles, mais sans mettre en évidence les contraintes qui les expliquent ; elle dénonce des « pressions », économiques et politiques, mais sans s’attarder sur ce qui les rend possibles et efficaces ; elle pourfend les censures visibles, mais néglige les censures invisibles ; elle concède des « dérapages » propagandistes, mais s’accommode de la pensée de marché ; elle prescrit des corrections à la marge, mais sans mettre en cause l’ordre médiatique existant. Cette critique est insuffisante, surtout quand elle se présente comme autosuffisante. La critique que nous proposons s’efforce de rendre visible ce qui ne l’est pas ou pas totalement. Mais elle n’attribue pas à l’action de quelques acteurs les malfaçons de l’information et les distorsions de l’espace public. Eux-mêmes ne sont, à bien des égards, que des symptômes. Notre critique est une critique des formes d’appropriation des médias, des logiques économiques et sociales qui les gouvernent, de la marchandisation de l’information et de la culture qui en découle : tout ne s’explique pas par elles, mais rien ne s’explique sans elles. Pour ne pas verser dans un économisme à courte vue, notre critique s’étend aux conditions sociales et politiques d’exercice des métiers du journalisme : aux rapports de compétition et de domination qui règnent dans les médias, ainsi qu’aux formes de subordination des médias aux gouvernants et à l’organisation des pouvoirs publics.»

Telle est la singularité de notre critique, qui explique l’espace particulier que nous occupons aujourd’hui. Elle tend à nous distinguer, sans que nous cherchions systématiquement à le faire, d’une critique des médias qui se tient dans les limites que se fixe par exemple, comme on l’a dit, Arrêt sur image. Elle s’oppose en outre frontalement à ces contestations venues de l’extrême droite qui ressemblent davantage à une dénonciation démagogique des «élites», du «système», voire même «des» journalistes en général, sans aucune nuance, sans observation précise et sans jamais poser la question des conditions d’appropriation et de production de l’information.



Comment fonctionne Acrimed? Quels sont vos besoins? Comment vous aider?

Plus qu’un site internet ou un magazine papier, Acrimed est une association, qui essaie au maximum de fonctionner de manière collective, avec l’organisation de réunions et d’assemblées générales de ses adhérent-e-s, destinées à fixer les « grandes orientations » de l’association. Pour nous, la critique des médias n’est pas un travail réservé à des experts, et chacun doit pouvoir, à la mesure de ses envies et de ses disponibilités, y contribuer. Ainsi, nos adhérents et nos sympathisants nous « signalent » régulièrement des séquences ou des pratiques médiatiques qui mériteraient d’être analysés et critiqués, d’autres opèrent un précieux travail de retranscription (par exemple lors de débats télévisés), d’autres nous proposent des idées d’articles, ou des articles, etc.

Nous pouvons compter sur un socle de contributeurs et de rédacteurs réguliers, mais toutes les bonnes volontés sont toujours les bienvenues car le champ de la critique des médias est tellement étendu qu’il nous arrive régulièrement, faute de temps ou d’attention, de « passer à côté » d’un sujet. Il ne faut donc pas hésiter à signaler, proposer… grâce au formulaire de contact disponible sur le site.

En ce qui concerne le financement de l’association, alors que la presse dominante est gavée d’aides publiques distribuées en dépit du bon sens, nous ne pouvons compter que sur les dons de celles et ceux qui nous soutiennent et sur les cotisations de nos adhérent-e-s. Nous ne recevons aucune subvention ; les mécènes et autres philanthropes ne goûtent vraisemblablement pas notre critique. Nous refusons toute forme de publicité, et la consultation de notre site, enrichi presque quotidiennement, demeure entièrement gratuite. Quant à notre magazine trimestriel, Médiacritique(s), il offre, espérons-le, un agrément de lecture à ses acheteurs, mais ne rapporte qu’un bénéfice symbolique à l’association…

Acrimed emploie deux salariés, un secrétaire administratif et un secrétaire de rédaction : sans le premier, l’association ne peut fonctionner au jour le jour et, à défaut d’un secrétaire de rédaction à plein temps pour coordonner l’observation des médias, la rédaction des articles pour le site, l’enrichissement de son contenu, la préparation du magazine, etc., la rédaction elle-même, composée de contributeurs bénévoles et, par conséquent intermittents, ne peut pas fonctionner.

C’est pour préserver ce modèle et pour le développer que nous avons décidé, il y a un peu plus d’un mois, de lancer une souscription de 40.000 euros, destinés à pérenniser les deux emplois salariés et à contribuer au développement de l’association et de son site internet. Notre autonomie financière et la possibilité de nous appuyer sur ces deux emplois salariés sont en effet la garantie de notre capacité à fournir une critique des médias intransigeante et indépendante, sans être dépendants de subventions qui deviennent souvent des fils à la patte.

Nous invitons donc celles et ceux qui apprécient et soutiennent notre travail ou, tout simplement, le jugent utile, à contribuer, à la hauteur de leurs moyens, en versant quelques dizaines… ou quelques milliers d’euros! Signalons que celles et ceux qui ont la chance de payer des impôts pourront bénéficier d’une exonération de 66%. Alors, pourquoi se priver de faire un geste qui aidera à vivre et à faire vivre la critique des médias et de leurs chiens de garde? Pour faire un donc, c'est ici!
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Message  niouze Mar 8 Juil - 14:34


20 Minutes vous informe : pour ne pas être violées, évitez les « comportements à risque »
par Vincent Bollenot, le 8 juillet 2014
À la suite d’un viol collectif à Argelès-sur-Mer, 20 Minutes a décidé de présenter son analyse de la criminalité sexuelle estivale. Un article mis en ligne le 4 juillet demande ainsi pourquoi les agressions sexuelles sont plus nombreuses en été. On y apprend que les femmes violées sont bien souvent coupables d’avoir trop bu et d’être trop court-vêtues : « Ce n’est pas vraiment que les agresseurs sont plus nombreux durant l’été. C’est surtout que les victimes potentielles adoptent plus facilement des comportements dits "à risque" ». Plus loin, un expert ès criminologie et bikini (Stéphane Bourgoin) « liste facilement les éléments qui favorisent l’agression sexuelle durant les vacances : "On consomme plus d’alcool, on sort plus tard et avec la chaleur, on est vêtu de façon plus légère", tranche-t-il ». Les causes des viols et agressions ne seraient donc pas les pulsions des criminels ni les comportements sexistes et masculinistes…
Pour démontrer que les victimes de viols et d’agressions sont aussi quand même un peu coupables, l’expert éclaire nos lanternes en assénant que « [qu’]en fait, les vacanciers considèrent toujours que c’est [les vacances d’été] le moment où rien ne peut arriver et lèvent peut-être un peu la garde ». Non seulement cette affirmation est absolument invérifiable, mais elle nous apprend que les victimes sont décidément très étourdies, et que les individus devraient non pas agir pour un espace public sain mais se contenter d’être sur leurs gardes. Puis, l’article évoque le fait que les victimes d’Argelès-sur-Mer « auraient rejoint en boîte de nuit un groupe de jeunes hommes rencontrés par hasard sur la plage durant l’après-midi. En sortant de discothèque, elles auraient accepté d’aller se promener seules sur la plage avec leurs agresseurs ». La citation suivante de l’expert proclame que « L’été, la majorité des agressions sexuelles se produisent dans la nuit », ce qui semble suggérer que ces femmes n’auraient pas dû sortir, et insinuer qu’accepter une promenade avec des inconnus est une incitation au viol.
Si l’expert en question n’hésite pas à répéter ses thèses tout au long de ses interviews [1], 20 Minutes n’en est pas à ses premières analyses farfelues d’agressions sexuelles. Ainsi, dans ce précédent article, le même journal ouvrait ses colonnes à une experte qui affirmait que les joggeuses sont des cibles privilégiées de viol car « les victimes ont souvent un casque sur les oreilles pour écouter leur musique, ce qui les empêche d’entendre leur agresseur approcher ». Et la tenue qu’elles portent « est volontiers près du corps, ce qui permet de discerner leurs formes et sexualise la victime aux yeux de l’agresseur ». Le problème ne serait donc pas que des femmes soient violées et agressées par des hommes dans un espace public, mais que les femmes n’aient pas encore compris combien cet espace commun l’est beaucoup plus aux hommes qu’à elles. Pire, elles peuvent rendre fou des hommes qui perdent le contrôle d’eux-mêmes, victimes de « flashs amoureux monstrueux » (c’est se faire une idée bien étrange de l’amour).
Ainsi ces articles reconduisent la vision selon laquelle les victimes de viols et d’agressions sexuelles ont une part de responsabilité dans leur malheur. Ils reconduisent aussi l’idée qui veut que l’espace public est inégalement accessible et qu’il faut composer avec cette inégalité et non lutter contre. On notera qu’à la toute fin de l’article consacré au viol collectif d’Argelès, l’expert Stéphane Bourgoin, interrogé à propos d’une proposition faite à Goa, en Inde, à savoir interdire les bikinis pour limiter les agressions sexuelles, estime « [qu’]il serait tout de même préférable de renforcer la surveillance des agresseurs potentiels ». On respire un peu, et on en vient à se demander comment il est possible que le reste de l’article adopte un « angle » aussi scandaleux. Mais peut-être le journaliste de 20 Minutes, accablé par la chaleur, a-t-il un peu trop bu pour écrire raisonnablement.
Vincent Bollenot
http://www.acrimed.org/article4398.html
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Message  niouze Jeu 17 Juil - 13:07

info avec un peu de recul mais que c'est il vraiment passé rue de la roquette ?......
pour les media mainstream
Valls : « La France ne tolèrera jamais que l’on essaie d’importer le conflit israélo-palestinien »
Mathieu Deslandes | Rédacteur en chef adjoint Rue89

   
À CHAUD

Ce dimanche, vers 18 heures, des heurts ont éclaté dans le quartier de la place de la Bastille à Paris, au moment de la dispersion d’une manifestation de soutien aux Palestiniens et à la population de Gaza.

Auparavant, ces milliers de personnes, parties de la station de métro Barbès, avaient défilé dans le calme une bonne partie de l’après-midi.

    #Gaza énorme manif de soutien à #Palestiniens en ce moment à Paris entre Barbes et Bastille ! pic.twitter.com/BYujnqy306

    — JeF Pellissier (@JFPellissier) 13 Juillet 2014

La principale banderole affichait un « soutien total à la lutte du peuple palestinien ». Les slogans étaient ceux qu’on entend habituellement dans ce genre de manif : « Israël assassin », « Nous sommes tous des Palestiniens », « Halte au massacre », « Non au blocus de Gaza », « Palestine vivra, Palestine vaincra », etc.

C’est en arrivant à proximité de Bastille que les choses ont dégénéré.
« Plus de la colère que de la solidarité »

Sur le boulevard Beaumarchais, à l’initiative d’un petit groupe, des projectiles ont volé en direction des forces de l’ordre, qui ont répliqué à coup de grenades lacrymogènes.

Ici et là, les slogans sont devenus plus haineux.

    Manifestation terrifiante à Bastille, on y crie mort aux Juifs, explosions, haine. #consternation

    — Valérie Zenatti (@ValrieZenatti) 13 Juillet 2014

Un témoin raconte :

    « J’ai vu des jeunes courir en criant “Allah Ouakbar !”, “Mort aux ashkénazes !”. Certains ont saisi des chaises des terrasses et ont fait mine de les jeter sur les passants. Puis ils ont repris leur course vers la manif en hurlant des slogans pro-Hamas. »

    Manif à Bastille, Paris. Le public scande « Hamas résistance, Jihad résistance. » Ambiance tendue. #Palestine pic.twitter.com/VC3wT64zHU

    — Jean-Baptiste G. (@jnbptst) 13 Juillet 2014

Un Parisien qui se trouvait là « par hasard » estime que « l’ambiance tenait plus de la colère que de la solidarité » :

    « Ça n’a pas montré les pro-Palestiniens sous leur meilleur jour. »

Dans les rues adjacentes, des « casseurs » sont entrés en action. Notamment rue de la Roquette – où se trouve une synagogue.

Plusieurs personnes ont tenté de pénétrer dans la synagogue. Elles se sont donc affrontées aux forces de l’ordre. Mais pas seulement. La Ligue de défense juive (LDJ) avait en effet appelé à un rassemblement de « soutien à Israël » devant cette synagogue ce dimanche à 17h30. Sur Twitter, depuis la veille, certains de ses membres se préparaient avec un certain enthousiasme à une confrontation musclée contre « les palos », comme ils disent.

Quelques minutes plus tard, la LDJ a affirmé que des fidèles étaient « retenus en otage » à l’intérieur du lieu de culte.

    Les juifs toujours retenus en otage dans la synagogue de la Roquette... Les musulmans de France ne s’attaquent pas à Israël mais aux Juifs !

    — LDJ Paris (@LDJ_France) 13 Juillet 2014

En réalité, il leur avait été conseillé de ne pas quitter les lieux et de rester sous la protection de CRS tant que le quartier n’avait pas retrouvé son calme.

    À la #synagogue de #LaRoquette où la sortie a été bloquée par les CRS pendant 1h30. L’accès est ouvert à présent. pic.twitter.com/8oLubdnkAI

    — Avi Nahum (@AviNahum1) 13 Juillet 2014

Dans la soirée, Manuel Valls a condamné « avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu [aux abords] des synagogues de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette ».

Le Premier ministre a ajouté :

    « La France ne tolèrera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien. »


http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/13/heurts-a-paris-apres-manif-pro-palestinienne-253694
une vidéo qui au vue de ce qui est dit dans l'article semble bien etrange en effet on voit plutot les membre de la ldj (mouvement d'extreme droite israelite si si sa existe sa appel même a voté fn )
http://www.citizenside.com/fr/videos/politique/2014-07-13/97421/video-paris-violents-affrontements-entre-pro.html
pour la presse international en tout cas sa semble pas aussi trancher que dans les media français

Shocking scenes as 150 Jewish men go on rampage in Paris streets and clash with pro-Palestinian demonstrators

    About 150 men took to the streets armed with metal bars and sticks
    None were arrested despite going on the rampage in front of police
    Six pro-Palestinian demonstrators arrested over synagogue break in 

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2693423/Jewish-vigilantes-rampage-Paris-attack-pro-Palestinian-demonstrators.html

et enfin un communiquer de ufjp (union française juive pour la paix donc on peut pas vraiment les traiter d'antisemite ('fin si la ldj le fait ) )
Intox mensonge et presse écrite
lundi 14 juillet 2014 par Michèle Sibony   

Adresse publique au « Rédacteur en chef adjoint de Rue 89 » Mathieu Deslandes pour sa couverture de la manifestation du 13 juillet

Monsieur,

Comme je viens de lire votre traitement de la manifestation de cet après midi et que j’y étais j’ai envie de témoigner ici de ce que j’ai vécu. La manifestation en soutien à Gaza qui s’est tenue cet après midi était FOR-MI-DABLE.

Environs 15000 personnes, 8000 selon la police, une foule dans l’ensemble très jeune, beaucoup de femmes, et d’hommes, de tous horizons, déjà dans le métro sur la ligne 4 les rames se remplissaient de jeunes gens déterminés et heureux de trouver enfin un cadre pour exprimer leur soutien, leur solidarité avec « Gaza la courageuse » comme le disait un des slogans en arabe, et leur colère devant le scandale de la désinformation organisée. Et j’avoue avoir été aussi emportée par l’émotion à la sortie du métro en plongeant dans cette foule bigarrée venue comme moi dire : arrêtez le massacre. J’ai en une seconde cessé de me sentir seule , comme toute cette dernière semaine devant les écrans les radios et les journaux...

J’ai rejoint le petit cortège de l’Union Juive Française pour la Paix calé bien à sa place derrière celui de la campagne BDS France, et j’ai assisté à de nombreuses scènes émouvantes : une de nos adhérentes, jolie dame rousse qui a connu la déportation et qui milite entre autres très activement pour les droits des étrangers en France a attiré à cause du badge UJFP qu’elle portait de nombreuses personnes qui voulaient la prendre en photo, l’embrasser. Madame , vous ne pouvez pas savoir le bien que vous nous faites, c’est si important que vous soyez là. Vous êtes pour nous un symbole, celui de la paix. Cette histoire n’a rien de religieux, il ne s’agit pas de juifs et de musulmans...
Pas un mot vu lu entendu contre les juifs, pas une affiche, pas un slogan, rien... Et j’ai arpenté la manif à plusieurs reprises à mon habitude, pour chercher des amis, prendre la température... Mais vous le « journaliste » il faut vraiment trouver un autre nom aux gens qui prétendent faire ce beau métier de cette façon, de rue 89 avez vu et entendu ce qu’il vous fallait voir et entendre . Vous rapportez des témoignages ciblés et calibrés, curieusement tous à charge, parce que nous savons bien qui sont les accusés ici, n’est ce pas ? J’ai adoré celui qui a entendu mort aux ashkenazes !! ce devait être un groupe sépharade infiltré.. Ah non pardon, les mêmes criaient « Allah hou akbar » Ah là (elle est facile celle là) attention le grand mot est lâché.. il y avait effectivement un cortège religieux , et les gens criaient Allah houakbar, et aussi Lâ ilâha illâ Allâh... Une dame un peu effarouchée m’a demandé de traduire : mais oui madame avec plaisir : Dieu est grand, il n’y a de Dieu que Dieu. La profession de foi monothéiste un vrai crime dans ce pays. Parfois j’ai envie de traduire : mort aux fachos mais je me retiens... Bon sang (ça aussi c’est religieux comme expression d’ailleurs, le savez-vous ? c’est le sang du Christ auquel cela fait allusion) le bourrage de crâne a marché à fond dans ce pays. Mais si des gens croyants ont besoin de se référer à leur foi pour protester contre un crime, cela absout le crime ? Est ce en soit si insupportable ? Si dangereux ? Des amis musulmans m’ont expliqué qu’il y a dans l’Islam l’idée que l’on ne doit se soumettre qu’à Dieu, ce qui libère l’homme de toute autre sujétion. N’est ce pas une belle idée ? Que des hommes et des femmes, si souvent écrasés et dominés par tant de pouvoirs humains détestables rappellent leur seule soumission , celle qu’il doivent à Dieu. Je trouve cela émouvant et beau. C’est une affirmation de leur liberté ici bas et de leur insoumission justement.

Oui bien sûr il y a eu comme vous le rapportez en tant que xxx (il faudra vraiment trouver un nom pour ça) les slogans : Hamas résistance, Djihad résistance, j’aurais adoré qu’on y ajoute FPLP résistance. Mais ce n’est pas vrai peut-être ? Ils résistent tous les jours et ils résistent avec des moyens dérisoires contre une armée puissante et violente qui assiège leurs villes et leurs camps (les 2/3 de la population de Gaza sont réfugiés déjà chassés de chez eux en 1948 et encore pourchassés aujourd’hui...) depuis 7 ans, 7 ans, 7 ans, les bombardements tuent leurs familles, occupent et volent leurs terres, et ils refusent de se soumettre, et ils luttent pour leur liberté, pour la libération nationale et l’indépendance de la Palestine, et même contre l’éradication pure et simple décrétée par Israël, si c’est pas de la résistance ça ! Oui, les militants du Hamas ou du Djihad sont des résistants à l’occupation comme tous les groupes politiques palestiniens, et même si mon cœur est à gauche je les respecte. Surtout lorsque le programme est leur déshumanisation leur diabolisation, et leur éradication à n’importe quel prix . N’y aurait -il que les blancs chrétiens et athées de gauche ou de droite du Limousin qui auraient droit à ce beau titre de résistants ? Mais pour qui vous prenez-vous monsieur le xxx !! Vous croyez vous sorti de la cuisse de Jupiter (encore un Dieu tiens mais blanc celui là tout de même...) Raciste n’étant plus une insulte dans ce pays mais une norme insufflée aujourd’hui depuis les plus hauts niveaux de l’Etat, je ne peux même pas utiliser le terme... pauvre type peut-être...

Et la meilleure pour la fin : les casseurs de la manifestation auraient tenté d’attaquer la synagogue de la Roquette ? Et vous citez sans sourciller ce « témoignage de la LDJ ». Voici l’annonce du rassemblement que vous évoquez, appelé par la LDJ en soutien à Israël devant la synagogue de la Roquette, sur leur site, avec ce titre éloquent : Keep calm and kill Hamas  [1]. Curieusement quand c’est devant, voire dans, une synagogue qu’on appelle à soutenir des crimes de guerre, l’incursion du religieux dans le politique ne vous choque pas, ni ne vous crève les yeux ? Elle n’appelle aucun commentaire de votre part, il suffisait d’insinuer que la manifestation était antisémite, ce dont vous aviez besoin pour les besoins de votre cause : celle du silence sur les crimes de Gaza dont vous ne dites rien.

Alors je vais vous dire ce que j’ai vu, moi, pauvre juive infidèle (mais il n’y a de Dieu que Dieu) dans cette manif : sur le boulevard Beaumarchais à peu près à la hauteur de Chemin vert, 4 ou 5 types de la Ligue de Défense Juive [2] montés sur un banc, complètement entourés et protégés par deux rangs serrés de CRS qui jetaient projectiles et insultes sur la foule, et les services d’ordre, et les responsables calmant les manifestants, ne vous énervez pas ne répondez pas aux provocations, c’est ce qu’ils attendent... et bien sûr lors de la dispersion il y a eu des courses et des bagarres à l’entrée de la rue de la Roquette... comme prévu si j’ose dire.

Et surtout j’ai aussi entendu la foule des manifestants crier depuis Barbès jusqu’à la Bastille :
« médias français montrez la vérité. »
« le peuple français veut la vérité. »
Et j’étais fière aujourd’hui de ce peuple là, de mon peuple.

Michèle Sibony
13 juillet 2014

http://www.ujfp.org/spip.php?article3321

plus quelques twitt de membre de la ldj
médias ? quels médias ?? - Page 5 Ldj-palestine
médias ? quels médias ?? - Page 5 Propalos-197x350
médias ? quels médias ?? - Page 5 Ldj-provoc21
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Message  niouze Ven 18 Juil - 12:34


Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique
par Julien Salingue, le 18 juillet 2014
Depuis le 8 juillet 2014, une offensive militaire israélienne est en cours contre la bande de Gaza. Au moment où nous écrivons, plus de 240 Palestiniens sont morts sous les bombes israéliennes, tandis qu’un Israélien a été tué par un tir de roquette. Ces événements donnent lieu à une large couverture médiatique, et nous ne prétendons pas fournir ici un article traitant de manière exhaustive de cette couverture. Dans la presse écrite comme à la radio et à la télévision, certains journalistes font au mieux leur travail et produisent, comme nous le rappellerons parfois, exemples à l’appui, une information de qualité.

Force est toutefois de constater que le traitement médiatique dominant de cette nouvelle séquence du conflit opposant Israël aux Palestiniens demeure prisonnier de bien des travers que nous avons déjà eu l’occasion d’identifier. Il existe ainsi un « bruit médiatique » largement critiquable, qui ne résume pas l’ensemble du travail journalistique mais qui malheureusement l’étouffe ou le fait quasiment disparaître. C’est à ce bruit médiatique et à la tonalité générale qu’il donne à la couverture des événements que nous nous intéresserons ici, en nous concentrant notamment sur les titres de presse écrite et leurs sites internet, tout en allant également parfois chercher des exemples du côté des télévisions.

Nous l’avions déjà souligné dans un précédent article traitant de l’information concernant le Proche-Orient : l’un des principaux biais du traitement médiatique du conflit opposant Israël aux Palestiniens est l’injonction permanente à un traitement « équilibré ». Or cette recherche d’un improbable « équilibre » entre Israël et les Palestiniens, quels que soient les intentions des uns ou des autres, conduit nécessairement à la production d’une information biaisée, incomplète, dépolitisée et, volontairement ou non, orientée.
Une information biaisée
Le biais principal, qui en conditionne bien d’autres, consiste à traiter sur un pied d’égalité, d’une part, un État doté d’institutions stables, d’une économie moderne et comparable à celle des pays occidentaux, d’une armée parmi les plus puissantes et les plus équipées au monde et, d’autre part, un peuple qui ne possède ni État, ni économie viable, ni armée régulière. Ce pseudo-équilibre entretient l’illusion d’un « conflit » entre deux entités qui seraient quasi-équivalentes, alors que ce n’est évidemment pas le cas.
Information biaisée car traiter sur un pied d’égalité un État qui, au regard du droit international, est une puissance occupante – et est régulièrement condamnée comme telle – et un peuple en lutte depuis des décennies pour la satisfaction de ses droits nationaux – consacrés par les résolutions de l’ONU – entretient l’illusion d’un « conflit » entre deux « parties » dont la légitimité, du point de vue du droit, serait quasi-équivalente, alors que ce n’est évidemment pas le cas.
On en arrive ainsi à placer sur un pied d’égalité « Israël » et « Palestine » (parfois « Gaza », ou « le Hamas », nous y reviendrons »), et à oublier totalement le déséquilibre des forces et des légitimités :
médias ? quels médias ?? - Page 5 FigaroGuerrepourRien-8f014
médias ? quels médias ?? - Page 5 LeMondemalgreeux-09fb6
médias ? quels médias ?? - Page 5 MatchMediation-10489
Ou encore, dans cet éditorial du directeur délégué de la rédaction de L’Express, Christian Makarian, sobrement titré : « Israël-Palestine : l’enracinement de la haine » : « On mesure à quel point le naufrage des négociations israélo-palestiniennes aboutit à une absence dramatique de perspective : cela donne toute latitude aux énervés du "contre", tandis que les tenants du "pour" n’ont plus de parole. Lorsque la rhétorique du dialogue disparaît, les ultras de chaque bord transgressent toute logique de vie commune et renvoient les dirigeants respectifs à leur impuissance ».
Plus grave encore, l’information est biaisée car, à vouloir à tout prix maintenir un traitement « équilibré », on se concentre quasi-exclusivement sur les éléments et événements dont on peut trouver, ou construire, un équivalent dans chacun des deux « camps ». On se focalise donc sur les « tirs » des uns et des autres, sur les « dommages » provoqués par les tirs, sur la « panique » ou la « terreur » des populations civiles, en essayant d’entretenir l’illusion d’une équivalence de situation qui passe parfois par des constructions rhétoriques absurdes, voire révoltantes. En témoignent ces différents titres, qui ont tous été publiés alors que, à l’exception des trois jeunes Israéliens assassinés en Cisjordanie, seuls des Palestiniens de Gaza avaient été tués depuis le déclenchement de l’offensive israélienne [1] :
médias ? quels médias ?? - Page 5 MondeUneGuerresanfin-9ef7a
médias ? quels médias ?? - Page 5 Expressjourneemeurtriere-4a70f
médias ? quels médias ?? - Page 5 Pointaffrontementsmeurtriers-0a0ff
médias ? quels médias ?? - Page 5 JDDplusde100morts-f4032
médias ? quels médias ?? - Page 5 ExpressCivilsBombes-5c83b
Et il est quasiment impossible de compter les reportages télévisés, notamment dans les JT, qui tentent de démontrer que « les deux populations » vivraient dans des situations équivalentes, à l’instar de celui proposé par le 20h de France 2 du 16 juillet, dont le lancement par le présentateur Julian Bugier est un modèle du genre : « Les bombes continuent de pleuvoir des deux côtés et au milieu, les populations civiles, familles, enfants, ce sont eux les premières victimes. Alors comment vivent-elles le conflit, à quoi ressemble leur quotidien ? Nos équipes sont allées sur le terrain, à leur rencontre, à Shuja’Iyya dans la bande de Gaza et à Nir Am, côté israélien. Seulement 8 kilomètres entre les deux villes mais la même peur et la même angoisse ».
On vous le dit : « les mêmes ».

Une information incomplète
Le deuxième biais du traitement du conflit opposant Israël aux Palestiniens est lui aussi le produit de l’injonction permanente à l’équilibre : à vouloir traiter de manière symétrique les situations respectives des Palestiniens et d’Israël, on est conduit à oublier, ou à occulter des informations essentielles, sous prétexte qu’elles n’ont pas d’équivalent dans « l’autre camp ». Comme nous l’écrivions il y a deux ans, « un tel traitement médiatique occulte presque totalement ce qui est pourtant l’essentiel de la vie quotidienne des Palestiniens et l’un des nœuds du conflit : l’occupation civile (colonies) et militaire (armée) des territoires palestiniens. Les camps militaires israéliens et les colonies n’ont pas d’équivalent en Israël, pas plus que les centaines de checkpoints qui morcellent les territoires palestiniens, le mur érigé par Israël, les réquisitions de terres et les expulsions, les campagnes d’arrestations, les attaques menées par les colons, les périodes de couvre-feu, les routes interdites sur critère national, etc ».
Dans le cas présent, on relèvera notamment le silence assourdissant concernant le blocus de Gaza, officiellement en cours depuis 2007, et sur la perpétuation de l’occupation et de la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem. Divers titres de presses et « experts » s’entêtent ainsi à vouloir identifier le « moment déclencheur » d’une « nouvelle crise » et, à de rares exceptions près, chacun semble considérer que c’est la disparition et la mort de trois jeunes Israéliens à proximité d’une colonie de Cisjordanie qui permettraient à elles seules de comprendre les ressorts de « l’affrontement » actuel. Comme si, soudain, un coup de tonnerre avait éclaté dans un ciel serein…
Premier exemple, les « infographies » qui prétendent expliquer en « quelques dates » ou « quelques faits », la tragédie actuelle, à l’instar de celle publiée le 8 juillet sur le site de Métro :
médias ? quels médias ?? - Page 5 20Minutescomprendre-01679
« Six dates », donc… Arrêtons-nous sur les trois premières :
médias ? quels médias ?? - Page 5 20Minutes3dates-586de
Tout aurait donc commencé, le 12 juin, avec la disparition des trois jeunes Israéliens. Ne s’était-il donc rien passé avant ? La situation était-elle « calme » ? C’est ce que cette « chronologie » laisse entendre. Alors qu’évidemment, non. De la grève de la faim des prisonniers palestiniens (avril-juin 2014) à la mort de deux jeunes Palestiniens, tués par l’armée israélienne devant des caméras le 15 mai dernier, lors d’un rassemblement commémorant, comme chaque année, l’expulsion des Palestiniens en 1948, en passant par l’appel d’offre d’Israël, le 5 juin, pour la construction de 1500 logements dans les colonies , les « dates » sont nombreuses. Mais il était sans doute compliqué de les intégrer à la « chronologie », car ces trois événements auraient rappelé que le conflit entre Israël et les Palestiniens a des racines profondes, mais aussi et surtout de tels rappels auraient peut-être imposé de parler des colonies israéliennes, des réfugiés palestiniens et des prisonniers politiques. Or ceux-ci n’ont pas d’équivalent du côté israélien. Il aurait donc fallu rompre avec la logique de l’« équilibre » qui caractérise ces chronologies mutilées.
La deuxième date proposée (le 30 juin, date de la découverte des corps des 3 jeunes Israéliens en Cisjordanie) est elle aussi parlante, non pour ce qu’elle dit mais pour ce qu’elle ne dit pas. Si l’on en croit la chronologie, il ne se serait en effet rien passé de significatif entre le 12 et le 30 juin. Et pourtant, durant cette période, ce sont quatre jeunes Palestiniens qui sont morts sous les balles israéliennes, et plus de 600 Palestiniens, dont 11 députés (parmi lesquels le président du Parlement), qui ont été arrêtés lors d’une vaste opération de l’armée israélienne en Cisjordanie. Pourquoi ne pas le mentionner ? Un simple oubli ou une occultation destinée à éviter de parler d’un sujet sans équivalent possible dans l’autre camp (une campagne massive d’arrestations), qui aurait risqué de rompre le schéma préconçu (mort-représailles-mort-représailles) qui guide cette chronologie sélective ? La réponse est dans la question…
Un exemple exemplaire de l’occultation d’une partie significative, pour ne pas dire essentielle, de la réalité, qui décontextualise totalement les événements en cours et sous-entend que ces derniers se seraient produits dans une période sans « violence » et sans « tension », comme on pourrait également le déduire de la présentation de la « chronologie » proposée par le site francetvinfo : « Va-t-on vers un nouveau conflit ouvert entre Israël et la Palestine, et une occupation de la bande de Gaza ? C’est la crainte des observateurs de la région après la vague de violences et de tensions qui a débuté le 12 juin avec le meurtre de 3 jeunes Israéliens. Mardi 8 juillet, de nouvelles frappes israéliennes ont fait un mort palestinien dans la bande de Gaza. L’armée israélienne se dit prête à toutes les options, y compris une offensive terrestre ».
Ni l’occupation et la colonisation de la Cisjordanie, ni la répression permanente que subissent les Palestiniens, ni le blocus de Gaza ne semblent retenir l’attention des « observateurs ». Et pourtant, les informations sont ou devraient être connues de tous puisqu’elles sont largement disponibles. Qui plus est, de longues pages ou de longues minutes ne sont pas nécessaires pour les mentionner. En témoigne, exemple malheureusement trop rare, un article publié par Benjamin Barthe dans Le Monde, qui rappelle, en quelques lignes, que « l’occupation de la bande de Gaza, contrairement à ce qu’affirme Israël, n’a pas pris fin avec le départ du dernier de ses soldats, le 11 septembre 2005. Comme le rappelle opportunément l’ONG israélienne Gisha sur son site Internet, l’Etat hébreu continue de contrôler des pans entiers de la vie des Gazaouis : le registre d’état civil, les eaux territoriales, l’espace aérien et l’unique terminal commercial. (…) De cet état de fait, la plupart des experts en droit international ont conclu que la bande de Gaza est toujours sous occupation. C’est la position officielle des Nations unies. Un tel statut requiert de l’occupant qu’il assure le « bien-être » de la population occupée. Mais à ces obligations, Israël s’est constamment soustrait. Grâce au renfort de l’Egypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, farouchement hostile au Hamas, et à l’apathie de la communauté internationale, le bouclage de Gaza s’est même aggravé. Selon le bureau des statistiques palestinien, le taux de chômage pour les jeunes de 15 à 29 ans y a atteint 58 % durant le premier semestre de cette année. 70 % de la population dépend des distributions d’aide humanitaire pour sa survie ».
Ce contexte, chacun en conviendra, éclaire sous un autre jour les récents « événements » (entre autres les discussions autour des conditions d’une « trêve », nous y reviendrons) et permet d’éviter les fâcheuses conséquences, en ce qui concerne la qualité de l’information, de l’improbable équilibrisme. Un moyen aussi d’éviter le troisième écueil de l’injonction à la symétrie : la dépolitisation du conflit opposant Israël aux Palestiniens, que nous avions caractérisée dans l’article déjà cité plus haut comme le « syndrome de Tom et Jerry ».

Une information dépolitisée
Nous écrivions alors : « Tom et Jerry, célèbres personnages de dessins animés, sont en conflit permanent. Ils se courent après, se donnent des coups, construisent des pièges, se tirent parfois dessus et, quand ils semblent se réconcilier, sont en réalité en train d’élaborer de nouveaux subterfuges pour faire souffrir l’adversaire. Le spectateur rit de bon cœur, mais il reste dans l’ignorance : il ne sait pas pourquoi ces deux-là se détestent, on ne lui a jamais expliqué pourquoi Tom et Jerry ne peuvent pas parvenir à une trêve durable, voire une paix définitive ».
Dans le traitement médiatique dominant, Israël et les Palestiniens ressemblent, à bien des égards, à Tom et Jerry, accumulant les « attaques », les « ripostes » et autres « représailles », sans que l’on sache trop pourquoi. La couverture se focalise sur l’enchaînement des événements « spectaculaires », sans questionner et expliciter les causes profondes ou les dynamiques à long ou moyen terme. L’information est ainsi décontextualisée, déshistoricisée et dépolitisée. On évoque ainsi, à la une du Monde (voir plus haut), une « guerre sans fin » (et donc sans cause ?). Autre version avec Libération, où l’on apprend que tout ceci ne serait qu’une histoire de vengeance :
médias ? quels médias ?? - Page 5 LibeTalion-0c4e4
Jean Guisnel, dans un éditorial du Télégramme publié le 12 juillet , assume qu’il est vain d’essayer d’y comprendre quoi que ce soit : « Dans cet effroyable cycle de la provocation et de la répression, la question n’est même plus de savoir qui a allumé la mèche. Que trois jeunes Israéliens soient assassinés froidement, c’est abominable. Qu’un jeune Palestinien soit, en rétorsion, contraint d’avaler de l’essence à laquelle ses ravisseurs, en kippa, ont mis le feu, cela dépasse l’entendement ! À ce niveau de haine, les deux peuples acteurs de cette guerre sans fin n’ont besoin que de dialogue et de calme ».
Est-il venu à l’esprit de l’éditorialiste du Télégramme (et de nombre de ses confrères qui tiennent peu ou prou les mêmes propos), que si la solution résidait simplement dans le « dialogue et le calme », il y aurait bien longtemps que le conflit entre Israël et les Palestiniens serait résolu ? Ne pense-t-il pas qu’il existe des causes profondes et que les appels au « calme » et au « dialogue », quand bien même ils seraient sincères et généreux, n’auront de sens que si l’on s’attaque aux racines du conflit, à savoir l’occupation et la colonisation de la Palestine, sans quoi ils seront vains ? Jean Guisnel et ses confrères croient-ils réellement que « les violences » sont irrationnelles et qu’il suffit de dire « stop » pour qu’elles cessent ? Peut-être ne le croient-ils pas, mais c’est en tout cas ce qu’ils laissent entendre à leurs lecteurs, ce qui est, au mieux, de l’incompétence et, au pire, de la malhonnêteté.
Certains vont même encore plus loin dans la dépolitisation en y ajoutant une dose de mépris qui n’aide pas, lui non plus, le lecteur. Ainsi en va-t-il de ce courageux éditorialiste anonyme du Monde qui, le 10 juillet, « explique » : « Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou promet de maintenir son opération tant que des roquettes seront tirées sur Israël ; le Hamas jure qu’il y aura des tirs tant que Gaza est bombardée par Israël… Si l’affaire n’était pas aussi grave, on parlerait de stratégie de cour de récréation ». « Une stratégie de cour de récréation ». Une fois de plus, Tom et Jerry ne sont pas loin.
Et on s’épargnera de commenter ce titre trouvé sur le site de BFMTV, symptôme de la dépolitisation du conflit entre Israël et les Palestiniens et de l’indécence de certains médias :
médias ? quels médias ?? - Page 5 IsrPalBFM-258fa
Le mot indécence étant peut-être faible lorsque l’on sait que deux jours plus tard, c’est ce titre que l’on découvrait sur le même site internet :
médias ? quels médias ?? - Page 5 CDMBFM-f4853
Misère….

Une information orientée
Information biaisée, information incomplète, information dépolitisée… autant de travers caractéristiques du bruit médiatique dominant, qui conduisent finalement nombre de journalistes et de médias à adopter, au nom souvent de la prétendue recherche d’un « équilibre » et d’une bienveillante « neutralité », une posture résolument orientée du côté du récit israélien. Il ne s’agit pas de dire ici que « les médias » ou « les journalistes » seraient « pro-Israël », ni même d’affirmer que cette posture partisane serait consciente ou volontaire pour la majorité d’entre eux. Il s’agit bien d’affirmer que les travers identifiés ci-dessus conduisent, naturellement, à favoriser Israël dans le traitement médiatique.
Exemple typique avec le traitement dominant de la vraie-fausse « trêve » du 15 juillet, sur proposition égyptienne. Les titres ont été d’une infinie variété :
médias ? quels médias ?? - Page 5 HamasRefuseNouvelObs-e20c8
médias ? quels médias ?? - Page 5 BFMHamasRefuse-7a4b6
médias ? quels médias ?? - Page 5 HamasrefuseFigaro-b0f88
médias ? quels médias ?? - Page 5 HuffPostHamasRefuse-acfa1
médias ? quels médias ?? - Page 5 HamasRefuseExpress-4eba0
Signalons cette amusante variante proposée par Ouest-France :
médias ? quels médias ?? - Page 5 HamasreflechitOuestFrance-4c885
En résumé, chacun aura compris que « le Hamas » a « refusé » la « trêve » alors qu’Israël l’avait « acceptée ». Question : quelles étaient les conditions de la trêve ? Pourquoi le Hamas l’a-t-il refusée ? Pour la plupart des articles dont nous venons de citer les titres, les explications sont plutôt… laconiques. Sur les conditions de la trêve, à peu près rien. Sur les raisons du refus du Hamas, à peu près pas grand chose.
Ainsi, sur le site MyTF1.news : « Au neuvième jour du conflit qui l’oppose à Israël, le mouvement palestinien a, sans surprise, opposé une fin de non-recevoir à un éventuel cessez-le-feu. Sur le terrain, les raids israéliens s’intensifient. Comme mardi, le Hamas a de nouveau officiellement informé l’Egypte mercredi qu’il rejetait sa proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette décision, sans surprise, implique la poursuite du conflit entre Israël et le mouvement islamiste ». C’est tout ? C’est tout.
Notons toutefois qu’une dépêche AFP publiée dans la journée du 15 juillet, et de laquelle semble s’être inspirés la plupart des sites d’information, précise un peu les choses : « Le Hamas exige l’arrêt des bombardements, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l’ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l’Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre de l’accord d’échange du soldat israélien Gilad Shalit en 2011 ».
Dont acte ? Ou pas. Et nous touchons ici aux conséquences du traitement biaisé, incomplet et dépolitisé que nous évoquions plus haut. Que viennent soudain faire le blocus de Gaza et la libération des prisonniers dans cette affaire ? Ne s’agissait-il pas juste d’échanges de tirs et d’une « escalade meurtrière » qui avait débuté le 12 juin avec la disparition des 3 jeunes Israéliens ? Les exigences du Hamas, lorsqu’elles sont (succinctement) exposées, apparaissent comme étant hors de propos, eu égard au récit et au bruit médiatique dominants, et surtout personne ne prend le soin de réellement les expliciter, à l’exception de quelques articles comme celui publié par Pierre Puchot sur Mediapart, qui fournit des éléments de contextualisation et des explications permettant d’aller au-delà de l’idée d’un « refus de la trêve » par le Hamas et de comprendre les raisons qui ont poussé le Hamas à rejeter « cette » trêve.
Dans cette affaire, le Hamas apparaît donc comme celui qui refuse d’arrêter les combats, tandis qu’Israël, que l’on fait apparaître (volontairement ou non) comme étant de « bonne volonté », en sort grandi.
Autre exemple de ce parti pris qui est avant tout, rappelons-le, une conséquence ou un « dommage collatéral » des travers identifiés ci-dessus, le glissement sémantique qui s’opère lorsqu’il s’agit de nommer les acteurs des événements en cours. Si l’on tient compte de l’ensemble des coordonnées de la situation, l’offensive israélienne contre la bande de Gaza est un épisode violent du conflit opposant Israël aux Palestiniens. Ce conflit existe en Cisjordanie, à Jérusalem, à Gaza et en Israël même, comme l’ont par exemple récemment montré les épisodes violents qui ont suivi la disparition des trois jeunes Israéliens et, a fortiori, la découverte de leurs corps.
Mais dans le cas qui nous préoccupe, et probablement en raison des mécanismes de dépolitisation, l’offensive israélienne contre Gaza est devenue, souvent, une guerre Israël-Gaza, visiblement déconnectée du conflit « global » qui oppose Israël aux Palestiniens.
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Parfois même, l’offensive israélienne contre Gaza est devenue un affrontement Israël-Hamas :
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La réduction d’un conflit global entre Israël et les Palestiniens à un affrontement entre « Israël » et « Gaza » est déjà problématique en soi. Si demain l’Italie bombardait la Corse, parlerait-on d’un affrontement entre l’Italie et la Corse ou d’un affrontement entre l’Italie et la France ? Cette réduction accompagne en réalité, consciemment ou non, la rhétorique et la politique israéliennes visant à séparer le sort de Gaza de celui de la Cisjordanie et des Palestiniens d’Israël. Il ne s’agit donc pas d’une simple erreur d’appréciation ou d’un mauvais choix dans les termes, mais bel et bien d’un accompagnement des positions israéliennes.
Le glissement consistant à parler d’un affrontement entre « Israël » et « Hamas » est encore plus critiquable. En premier lieu, parce que le Hamas n’est pas la seule force politique présente à Gaza, loin de là, et qu’il n’est pas le seul à avoir, ces derniers jours, lancé des roquettes vers Israël. En deuxième lieu, parce que le Hamas, et ce quelles que soient les critiques que l’on peut formuler à l’égard de sa stratégie ou de ses positions et projets politiques, est le parti qui a obtenu la majorité des suffrages lors des dernières élections législatives, et ne peut en aucun cas être considéré comme un groupe isolé du reste de la population palestinienne. Enfin, la rhétorique du « conflit Israël-Hamas » occulte un pan essentiel de la réalité : le conflit n’oppose pas Israël et le Hamas, un groupe politique avec ses orientations et ses pratiques, mais Israël et les Palestiniens, un peuple avec ses droits nationaux.

***
Que ce soit lors de l’épisode de la première « trêve » ou lorsque l’on s’intéresse à la qualification de l’offensive en cours, on se rend donc compte que les biais et travers médiatiques liés à la volonté revendiquée de traiter de manière « équilibrée » une situation asymétrique débouchent sur une occultation des tenants et aboutissants réels du conflit, assimilable à une malinformation, voire une désinformation. À force de vouloir simplifier à outrance, on gomme en effet les causes profondes du conflit, on « évite » toutes les informations qui pourraient renvoyer à ces causes profondes et on fournit, à l’arrivée, une information qui n’en est pas une et qui n’offre aucune clé de compréhension au lecteur, au téléspectateur ou à l’auditeur.
Le bruit médiatique général donne en réalité à lire, à entendre ou à voir une « guerre sans fin », au sein de laquelle les torts seraient partagés, les populations civiles victimes des mêmes politiques, et les « extrémistes » responsables de tous les maux. Le déséquilibre des forces et des légitimités est largement étouffé au nom d’une prétendue « neutralité » se manifestant par la revendication d’un traitement « équilibré » qui, dans une situation telle que celle du conflit opposant Israël aux Palestiniens, conduit à un accompagnement, voire une légitimation du récit israélien.
On en oublierait presque en effet que Jérusalem, la Cisjordanie et Gaza sont, selon la légalité internationale, sous occupation, que les colonies israéliennes s’étendent chaque jour un peu plus, que plus de 5 000 prisonniers politiques sont détenus par Israël, que plusieurs millions de réfugiés palestiniens vivent toujours dans des camps et que le peuple palestinien continue de revendiquer ses droits, consacrés par la légalité internationale. Ne serait-il pas de la responsabilité des médias de nous en informer, y compris et notamment lors des épisodes comme celui de l’offensive israélienne contre Gaza ?
Julien Salingue
PS : Ce texte a été rédigé avant le début l’offensive terrestre menée par l’armée israélienne dans la nuit du 17 au 18 juillet, dont le traitement médiatique semble malheureusement confirmer les tendances décrites dans cet article.
http://www.acrimed.org/article4407.html
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Message  niouze Mar 22 Juil - 11:20



Manifs pro-Gaza en France: les erreurs des médias

Par Adrien Sénécat, publié le 21/07/2014 à 09:59, mis à jour à 16:41

Faux incendie de synagogue, photo d'Iran présentée comme prise en France... La presse a fait des erreurs dans sa couverture des débordements liés aux manifestations pro-palestiniennes à Sarcelles et Paris ce week-end. 

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Les manifestations pro-palestiniennes n'ont pas seuelement donné lieu à des affrontements et débordements: elles ont aussi fait tourner la tête à certains médias.



AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU

Des approximations et même de fausses informations. Des médias français ont commis plusieurs erreurs en suivant les manifestations pro-palestiniennes interdites en France, qui ont notamment donné lieu à des heurts à Paris et Sarcelles ces derniers jours. Le point sur les fausses informations qui ont circulé. 
>> Lire aussi:comment éviter les intox? 
Une synagogue "en partie incendiée" mais en fait non
"INFO LE FIGARO - Une synagogue en partie incendiée dans le Val d'Oise, un commissariat attaqué". Voilà l'alerte info envoyée par le site du quotidien dimanche à 18h12. La première version de l'article évoque un bâtiment "vraisemblablement à Sarcelles", qui aurait été "en partie incendié", comme le note un journaliste du Monde sur Twitter. 
On en parle de l'alerte du Figaro sur une synagogue incendiée "vraisemblablement" à Sarcelles? pic.twitter.com/foEMgNwD0A
— Matgoa (@Matgoa) July 20, 2014
Problème: la synagogue, bien que prise pour cible par des engins incendiaires, n'a pas brûlé. Le journal a reconnu son erreur en envoyant une deuxième alerte rectificative à 18h53 et en mettant à jour son article. 
Frédéric Haziza voit Sarcelles en Iran
Le journaliste de LCP et Radio J est allé un peu vite en besogne dimanche. Il a raillé, sur Twitter, l'attitude d'un supposé manifestant pro-palestinien face à un policier. Sauf qu'il s'agissait d'une image prise en Iran, comme l'ont noté de nombreux observateurs. 
Aujourd'hui, Frédéric #Haziza t'offre (gratuitement) une leçon de journalisme. pic.twitter.com/sz6LE1Cnht
— Julien Salingue (@juliensalingue) July 20, 2014
Une fois averti de son erreur, l'intéressé a supprimé le tweet incriminé et s'est excusé. Sur sa page Facebook, le journaliste a reconnu avoir fait une erreur, mais estime qu'il n'y a pas eu de désinformation, car "il y a bien eu des heurts entre forces de l'ordre et manifestants à Sarcelles et que la synagogue a bien été visée".  
Europe 1 accusée d'avoir sous-estimé le nombre de manifestants
Autre critique, venue notamment de Henri Maler, d'Action-Critique-Medias: un titre du site d'Europe 1 qui évoque une "centaine de participants" seulement à la manifestation pro-palestinienne à Paris. Un chiffre loin de la fourchette donnée par la police, écrit-il. 
Manifestation de soutien aux palestiniens : 1500 à 2000 selon la police, une centaine selon... Europe1 !!! pic.twitter.com/WWRWtStWJp
— Henri Maler (@HMaler) July 19, 2014
Un petit rappel chronologique relativise cependant cette "bourde": à 15h, samedi, aucun chiffre officiel ne circule et les premières informations rapportées notamment par l'AFP évoquent "des dizaines de militants" qui commencent à affluer. Puis, à 15h41, une nouvelle dépêche de l'AFP fait état de "plusieurs centaines".  
L'estimation de 1500 à 2000 participants à Barbès citée par Henri Maler émane du Monde, qui a contacté la préfecture de police dans l'après-midi samedi. Cette estimation a donc pu échapper à Europe 1 qui a, cependant, été un peu vite en écrivant "une centaine de participants". Le site a corrigé l'information le soir même. Difficile, donc, de l'accuser de mauvaise foi volontaire. 
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En haut, le titre initial de l'article, publié peu après 16 heures samedi. Dessous, l'introduction de l'article mis à jour quelques heures plus tard, qui évoque bien "un ou plusieurs milliers" de pro-palestiniens à Paris.

Capture d'écran

Il arrive que la rédaction de L'Express commette elle aussi des erreurs. Si vous pensez en avoir trouvé une dans un article, vous pouvez utiliser le formulaire de signalement accessible depuis un lien " signaler une erreur sur cet article " situé sur chaque page du site. 
 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/manifs-pro-gaza-en-france-les-erreurs-des-medias_1560762.html
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Message  niouze Mar 22 Juil - 11:24


Les mensonges de BHL (suite, sans fin)
Israël, les juifs et Gaza
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lundi 21 juillet 2014, par Alain Gresh
A chaque offensive israélienne contre Gaza, nous avons droit à un nouvel éditorial de Bernard-Henri Lévy et à une accumulation de mensonges. Ce fut le cas en décembre 2008, quand l’homme rendait compte de l’invasion israélienne sur la tourelle d’un char. Ce fut le cas en novembre 2012. C’est à nouveau le cas avec sa dernière chronique, « Gaza Paris », parue sur le site de la revue qu’il dirige, La Règle du jeu, le 15 juillet dernier. Le discrédit de cet essayiste dont les livres ne se vendent plus n’empêche pas les médias de lui ouvrir leurs colonnes et leurs plateaux à l’envi [1]. Au demeurant, ce texte concentre tous les mensonges proférés sur la Palestine, et largement repris ailleurs.
Premier mensonge, la photo qui illustre l’article et qui prétend montrer la synagogue de la rue de la Roquette assiégée. Une fois de plus BHL se prend les pieds dans le tapis, car selon le rabbin, il n’y eu aucune attaque contre la l’établissement (« Incidents rue de la Roquette : Serge Benhaim dément toute attaque de la synagogue », ITélé, 18 juillet). D’où vient la photo ?
médias ? quels médias ?? - Page 5 Synagogue-rue-de-la-roquette-fe123
« Ainsi donc il s’est trouvé des milliers d’hommes et de femmes pour, ce dimanche, à Paris, sous couvert de “défense de la Palestine”, s’en prendre à nouveau aux juifs. A ces imbéciles doublés de salopards, ou l’inverse, on rappellera, à toutes fins utiles, que confondre juifs et Israéliens dans une même réprobation est le principe même d’un antisémitisme qui, en France, est puni par la loi. »
De s’en prendre aux juifs ? On sait que l’affaire de l’attaque de la synagogue a été montée de toutes pièces, que l’AFP, qui l’a rapportée, n’avait aucun journaliste sur place, et que les médias ont été contraints de rectifier. Les déclarations de Michèle Sibony, secrétaire générale adjointe de l’Union juive française pour la paix (UJFP) sur LCI ont permis de remettre les pendule à l’heure et de rappeler que non seulement il n’y a eu aucun slogan antisémite dans la manifestation, mais que de nombreux juifs y ont participé.
On sait qu’il y a eu quelques affrontements entre des nervis de la Ligue de défense juive (LDJ) — organisation fasciste interdite en Israël et aux Etats-Unis que les autorités françaises refusent de dissoudre — et une centaine de jeunes dont certains ont crié des slogans antisémites répondant aux slogans anti-arabes de leurs adversaires. Il faut les dénoncer avec force et dénoncer tous ceux qui amalgament juif et Israélien.
Car BHL a raison, il faut bannir l’identification juif et Israélien. Mais qui contribue à la créer ? Israël, qui refuse l’existence d’une nationalité israélienne et ne reconnaît que des juifs et des Arabes parmi ses citoyens. Israël, qui affirme être un « Etat juif » et qui parle de son armée comme d’une « armée juive ».
Et quand l’armée israélienne organise en mai 2014 une rencontre à la synagogue de la Victoire pour vanter ses mérites et pour recruter, qui crée l’identification Israélien/juif ? (Devant la “publicité” un peu encombrante, la réunion a été annulée). Quand s’organise à Paris tous les ans un gala de soutien à la police des frontières israéliennes, qui importe le conflit en France ? L’ambassadeur de France à Tel-Aviv ne manque pas de saluer « l’engagement courageux » de jeunes Français dans l’armée israélienne. Que dirait le gouvernement français si de jeunes Français musulmans allaient se battre en Palestine ? Et pourtant il accepte que certains participent aujourd’hui à l’offensive contre Gaza.
« On rappellera qu’aucune indignation, aucune solidarité avec quelque cause que ce soit ne saurait, je ne dis même pas autoriser, mais excuser, ce geste virtuellement pogromiste qu’est la tentative d’intrusion, par la violence, dans une synagogue.
A ces salopards doublés d’imbéciles, ou l’inverse, on redira que se rassembler derrière des Qassam en carton-pâte censés reproduire les obus tirés, à l’aveugle, sur les femmes, les enfants, les vieillards, bref, les civils d’Israël, n’est pas un acte anodin mais un geste de soutien à une entreprise terroriste.
A ceux d’entre eux, s’il y en a, qui avaient réellement à cœur, enfin, la cause de Gaza et qui défilaient sous des banderoles évoquant les dizaines d’innocents tués depuis qu’a commencé la contre-offensive israélienne, on n’aura pas la cruauté de demander pourquoi ils ne sont jamais là, jamais, sur le même pavé parisien, pour pleurer, non les dizaines, mais les dizaines de milliers d’autres innocents tués, depuis trois ans et demi, dans cet autre pays arabe qu’est la Syrie. »
L’argument revient en boucle tout au long des luttes de ces dernières décennies. Vous vous mobilisez pour l’indépendance de l’Algérie, pourquoi vous ne faites rien contre les dictateurs arabes ? Vous vous mobilisez contre l’agression américaine au Vietnam, pourquoi vous ne protestez pas contre le goulag ? Vous dénoncez l’Afrique du Sud de l’apartheid, et le gouvernement de Pretoria rétorquait : regardez plutôt les crimes commis au Congo ou en Ethiopie.
« Etats fantômes au Proche-Orient », dossier du Monde diplomatique de juillet 2014.Je ne sais pas ce qui permet de dire à BHL que les manifestants qui sont descendus dans la rue ces derniers jours ne se mobilisaient pas pour d’autres causes. J’en connais qui ont fait beaucoup pour dénoncer le régime syrien. Mais il est vrai que la cause palestinienne est emblématique, non pas par le nombre de victimes, mais par le fait que c’est le dernier conflit colonial. J’ai longuement expliqué dans De quoi la Palestine est-elle le nom ? pourquoi il était un conflit symbolique, sur la ligne de fracture de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Sud.
« Mais on fera observer que, pour ces tués-ci, pour ces dizaines de femmes, enfants, vieillards, bref, civils, qui, si la fuite en avant criminelle du Hamas n’est pas stoppée, seront, demain, des centaines, il y a, non pas un, mais deux responsables : le pilote qui, visant une rampe de missiles iraniens cachée dans la cour d’un immeuble, touche par erreur l’immeuble voisin ; mais aussi, voire d’abord, ces monstres de cynisme qui, au message du pilote annonçant qu’il va tirer et invitant les voisins à quitter le quartier pour se mettre à l’abri, répondent invariablement : “que personne ne bouge ; que chacun reste à son poste ; que 10, 100 martyrs offrent leur sang à la sainte cause, inscrite dans notre charte, de la destruction de l’Etat des juifs”. »
D’abord il est évident que la citation donnée par BHL « que personne ne bouge, etc. » est une pure fabrication. Il est clair que les Palestiniens hésitent à quitter leur maison de peur qu’elle ne soit pillée et détruite comme chaque fois que l’armée israélienne envahit un territoire. Il est clair aussi que certaines pratiques des groupes armés — et rappelons qu’à Gaza se battent aux côtés du Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et des groupes liés au Fatah — sont condamnables. Mais rappelons également qu’Amnesty International a dénoncé dans son rapport de 2010 (sur l’invasion israélienne de Gaza) l’utilisation de Palestiniens par l’armée israélienne comme boucliers humains. Et que, encore une fois, nous n’avons pas affaire à deux armées qui se battent à armes égales. Il faut toujours rappeler cette formule du dirigeant du Front de libération nationale algérien Larbi Ben M’hidi, arrêté le 23 février 1957 par l’armée française et interrogé par des journalistes à propos du FLN posant des bombes dans des cafés dissimulées dans des couffins : « Donnez-nous vos avions, nous vous donnerons nos couffins. » L’homme sera « suicidé » par Paul Aussaresses quelques jours plus tard.
« Et quant aux autres, quant à ceux qui considèrent ces débordements en songeant que des fièvres partagées en sont probablement la cause, quant aux médias qui ne cessent d’évoquer en boucle l’“agression” israélienne, ou la “prison” qu’est devenue Gaza, ou la “spirale” des “violences” et des “vengeances” censée alimenter cette guerre sans fin, on leur objectera :
1. qu’il n’y a pas agression, mais contre-attaque d’Israël face à la pluie de missiles qui, encore une fois, s’abattaient sur ses villes et qu’aucun Etat au monde n’aurait tolérés si longtemps ; »
Si la France recevait des obus tirés de Suisse ou de Belgique, ne répondrait-elle pas à cette agression ? Seulement la France n’occupe pas la Suisse et la Belgique depuis des décennies et ne risque donc pas de voir s’abattre sur elle des obus.
« 2. que Gaza est, en effet, une sorte de prison mais que, les Israéliens l’ayant évacuée depuis bientôt dix ans, on voit mal comment ils pourraient en être les geôliers — mais quid, par contre, du Hamas qui tient l’enclave sous le joug, qui traite ses habitants comme des otages et qui, alors qu’il lui suffirait d’un mot ou, en tout cas, d’une main tendue pour que cesse le cauchemar, préfère aller au bout de sa folie criminelle ? »
Il n’y a que BHL pour croire qu’il n’y a pas de geôliers à Gaza. Ces geôliers ont beau être à l’extérieur, la bande de Gaza reste un territoire occupé : les Nations unies continuent de la considérer comme tel parce que ses accès terrestres, maritimes et aériens restent dépendant d’Israël — qui interdit l’accès à des franges importantes de Gaza (30% des terres agricoles) ainsi qu’à la mer au-delà de 6 miles (réduites à 3 miles depuis le début de l’opération —, que l’état civil reste aux mains des Israéliens, que le blocus imposé par Israël depuis 2007 reste en vigueur, malgré les condamnations « verbales » unanimes de la communauté internationale, Etats-Unis compris.
« 3. qu’entre les violences et vengeances que l’on nous présente comme “symétriques”, entre le meurtre des trois adolescents juifs kidnappés et retrouvés morts près de Hébron et le meurtre du jeune Palestinien brûlé vif, deux jours plus tard, par un gang de barbares qui fait honte aux idéaux d’Israël, il y a une différence qui ne change, hélas, rien au deuil des quatre familles mais qui, pour ceux qui ont la possibilité et, donc, le devoir de garder la tête froide, change tout : les autorités politiques, judiciaires et morales d’Israël se sont horrifiées du second, l’ont condamné sans réserve et ont fait en sorte que l’on traque et arrête sans tarder ses présumés coupable[s] ; pour le premier, dont les auteurs courent toujours, il fallait avoir l’oreille bien fine pour entendre quelque mot que ce soit dans les rangs palestiniens — si, tout de même, une phrase, celle de Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas, “félicitant” les “mains” qui ont “enlevé” les trois jeunes gens brutalement requalifiés, pour l’occasion, de “colons juifs” »
BHL semble ignorer les campagnes de haine qui déferlent sur Israël depuis des années et qui amène une majorité des habitants à souhaiter l’expulsion des citoyens arabes de l’Etat. Ignorer encore le rôle des colons et des groupuscules d’extrême droite qui disposent, depuis des années, d’une impunité totale, et qui ont multiplié les agressions contre les Arabes.
« Je doute que ces remarques puissent avoir quelque effet sur les djihadistes du dimanche, toujours les mêmes, qui, un jour, déplorent qu’on les empêche de rire avec Dieudonné ; un autre qu’on leur interdise de dire leur respect pour Mohamed Merah ; et, un autre, que la diplomatie française ne se range pas comme un seul homme derrière les “indignés” pro-Hamas. »
C’est ce qu’on appelle un amalgame. Mérite-t-il vraiment une réponse ?
« Le reste de la France, en revanche, les femmes et hommes de bonne volonté, ceux qui n’ont pas renoncé au rêve de voir, un jour, cette terre enfin partagée, on aimerait tellement qu’ils brisent le cercle de la désinformation et de la paresse de la pensée ! Non, entre Israël et Hamas, les torts ne sont pas également distribués. Oui, le Hamas est une organisation fascislamiste dont il est urgent de libérer, aussi, les Gazaouites. Et, quant au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, il en appelle aux Nations unies pour qu’elles fassent “pression” sur Israël : mais ne serait-il pas plus logique, plus digne et surtout plus efficace qu’il en appelle à ces fous de Dieu qui sont redevenus, après tout, depuis quelques semaines, ses partenaires de gouvernement pour exiger et obtenir d’eux qu’ils déposent, sans délai, les armes ? »
Lire « Pourquoi les négociations au Proche-Orient échouent toujours ? », Le Monde diplomatique, juin 2014.Déposer les armes, comme le demande BHL, conduira-t-il à la paix ? Cela fait dix ans environ, depuis la mort de Yasser Arafat, que Mahmoud Abbas négocie avec Israël, poursuit une coopération sécuritaire avec l’armée d’occupation, coopération qu’il a qualifiée de « sacrée ». Le Hamas n’est pas partie prenante des négociations et ne le sera pas dans l’avenir car ce n’est pas le gouvernement palestinien qui négocie mais l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Et quel est le résultat de ces négociations ? Davantage de colonies, davantage de colons, plus de répression, un refus absolu de rendre les territoires occupés en 1967.
Quant au « fascisme » du Hamas, rappelons que siègent au gouvernement israélien des partis qui, s’ils étaient élus dans n’importe quel pays européen, seraient dénoncés par BHL qui refuserait de les recevoir. Un fasciste israélien juif est-il plus acceptable qu’un fasciste néerlandais ou autrichien ?
« Les Gazaouites méritent mieux qu’un destin de boucliers humains. Les peuples de la région, tous ses peuples, sont fatigués de la guerre et de son cortège d’horreurs : donnons une chance à la paix. »
Oui, donnons une chance à la paix. Appliquons des sanctions contre Israël pour qu’il accepte enfin de se conformer aux résolutions de l’ONU, renonce à la colonisation et évacue les territoires occupés.
Notes
[1] Voir le dossier Internet du Monde diplomatique, « L’imposture Bernard-Henri Lévy ».
http://blog.mondediplo.net/2014-07-21-Israel-les-juifs-et-Gaza
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Message  ivo Lun 15 Sep - 7:30

LES AIDES PUBLIQUES À LA PRESSE: UNE TARTUFFERIE EN BANDE ORGANISÉE

la gigantesque hypocrisie des fabricants du consentement.
>>>
https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2014/09/12/les-aides-publiques-a-la-presse-une-tartufferie-en-bande-organisee-63627
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Message  ivo Mar 16 Sep - 5:55

EMBEDDED JUSQU’AU COU
Il faut bien comprendre que, désormais, la démocratie est sans défense face à la médiacratie. Le « tous pourris » qui fait les bonnes ventes la tuera. Car aucune digue ne permet de désarmer ce terrorisme déraisonnable. La déontologie ? Du pipeau ! Le sens des responsabilités ? de la foutaise ! Le fric sert de boussole, et sort gagnant. Il y a bien pire que la modicité des amendes, quand procès il y a. Il y a la lenteur de la justice, qui protège les suspects en diluant leurs « affaires » dans le temps et l’oubli. On tombe à bras raccourcis sur les délires fiscaux de Thévenoud, et l’on a raison : c’est énorme. Mais pendant ce temps, comment avancent les procédures intentées contre Sarkozy et consorts ? Les juges dorment sur leurs dossiers, ou quoi ? Pasqua, Santini, Sylvie Andrieux, combien d’appels encore ? Depuis combien de temps les Guérini ou les Balkany traînent-ils des boulets judiciaires ? Vous voulez du scandale ? En voilà ! Mais ne comptez pas qu’ils fassent la une des magazines, c’est de froid, du rassis, du recuit. Nous vivons dans un pays où les ventes du livre de Trieweiler méritent plus d’écho que les achats de voix supposés de Dassault. Et de loin. Pas de quoi être fiers…
>>>
https://www.bakchich.info/france/2014/09/15/embedded-jusqu-au-cou-63631
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Message  ivo Sam 20 Sep - 11:41

Bien agiter la main et autres petits secrets de la conférence de presse
>>>
http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/18/bien-agiter-main-autres-petits-secrets-conference-presse-254943
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Message  ivo Jeu 25 Sep - 11:26

Images d'otages assassinés à la télévision : que dit le CSA ?
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel donne une réponse: non.
>>>
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2014/09/24/28003-20140924ARTFIG00383-images-d-otages-assassines-a-la-television-que-dit-le-csa.php

commentaire
C'est justement à force de ne pas montrer la vérité toute crue que tout le monde croit qu'on vit au pays des bisounours.
L'horreur fait partie intégrante de notre monde, ce n'est pas en faisant les autruches qu'elle disparaitra.
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Message  ivo Ven 26 Sep - 6:54

CHEZ “LIBÉRATION“, PIERRE MARCELLE DE NOUVEAU CENSURÉ
https://www.bakchich.info/blogs/2014/09/26/chez-liberation-pierre-marcelle-de-nouveau-censure-63655
Une fois de plus : “Libération“ paraît, ce 26 septembre 2014, sans la chronique hebdomadaire de Pierre Marcelle, publiée chaque vendredi depuis 2007 - car son dernier paragraphe a déplu à la direction du quotidien.

Cette censure n’est pas exactement inédite : dans le cours des six derniers mois, la chefferie de Libé a plusieurs fois donné des coups de ciseaux dans la chronique «No Smoking» de Marcelle. Cette fois-ci : c’est la conclusion de son papier qui a été jugée impubliable – car elle égratignait un nouvel actionnaire du journal.

En cause, ces quelques lignes, où le chroniqueur disait, sur le ton discrètement facétieux qui est depuis toujours la marque de sa fabrique, un étonnement : «Le terrorisme, que sans cesse on remet en lois, a bon dos. Et voici qu’en ce douloureux automne, j’apprends que Patrick Drahi, notre nouveau propriétaire, promeut dans sa chaîne de télévision israélienne i24news le «dôme de fer des chaînes infos», en référence au système de défense israélien contre les roquettes palestiniennes de Gaza. Espérons qu’il n’ait pas l’ambition de réduire Libération à une «Bordure protectrice», ou une opération «Plomb durci». Même si, me souffle opportunément un collègue taquin, le plomb fondu des imprimeries «vintage» serait plutôt à l’ordre du jour. (A suivre.)»

Commentaire de Pierre Marcelle – dont on trouvera ci-dessous, dans sa version intégrale, la chronique censurée : «Il n’y aura peut-être pas de clause de non-dénigrement dans les nouveaux contrats de travail que prétend imposer la néo-direction de Libération. Mais les limites à ne pas franchir sont déjà dans toutes les têtes.»

(À suivre?)







Révo’ cul' à Libération (épisode 4)



Ce sera fin octobre fin de partie pour le chroniqueur, qui revisitera d'ici là sa perception d'un quart de siècle de révolutions culturelles à Libération, et les raisons bonnes et mauvaises qui firent et défirent No Smoking.



Ainsi, dans les années 1980, les aspirations révolutionnaires ou crypto-révolutionnaires originellement identitaires du journal furent-elles recyclées dans l’expression d’une revendication démocratique systématique, à défaut d’être radicale. (Encore s’agirait-il bientôt de définir ce que recouvrait ce concept de « démocratie »; l'exercice reste un Work in progress depuis plusieurs années.) Ainsi, rue Béranger, vit-on la pluralité des opinions s’élargir tout doucettement, tout naturellement, au rythme de multiples pas de deux entérinant la fin des Trente glorieuses. Un «réalisme» économique voulut cela. Certes, nous restions tous «de gauche» comme nous étions tous désireux d’une Europe harmonieuse, pacifique et sociale en son avenir radieux. Toutes les gauches pouvaient, dans notre proximité de la (place de la) République, où nous emménageâmes en 1987, cohabiter en leur «union» d’abord, en leur «pluralité» ensuite), mais certaines l’étaient moins que d’autres, de gauche. Et tous nos désirs d’Europe ne sonnaient pas l’Hymne à la joie des fraternités internationalistes et fédéralistes.

Si Alain Duhamel, dont on sait que «les trotskistes» - qu’il est le dernier à pouvoir encore identifier - l’obsèdent, entama sa collaboration régulière dans les pages Rebonds dès octobre 1992, si Nicolas Sarkozy ne formula que durant sa campagne présidentielle de 2007 son appel à «en finir avec l’héritage de Mai 68», cet héritage-là commençait à sentir le pâté. C’est que, sur le modèle de la célèbre comptine «en laisse» des Trois p’tits chats, des mécanismes absurdes et vicieux d’approximations successives brassaient dans d’audacieux raccourcis anti-impérialisme et anti-américanisme, dénonciation de la colonisation de la Cisjordanie et propagande djihadiste, antisionisme et intégrisme islamiste, et, au bout du bout de la boucle, «terrorisme» et «antisémitisme». Les traitements de la seconde intifada déclenchée en 2000, de la deuxième guerre d’Irak où George Bush le jeune prétendit en 2003 solder les comptes du 11-Septembre (2001), de la loi de 2004 interdisant «le port des signes religieux ostensibles à l’école», et même du traité de 2004 «établissant une constitution pour l’Europe», furent autant d’étapes ou de prétextes à leur traque forcenée, partout. C’est au titre de leur refus du traité libéral européen que les «nonistes» de gauche du référendum de 2005 furent dans ces pages mêmes qualifiés de «xénophobes» ; c’est sur fond d’infamant procès en antisémitisme, instruit dans la proximité du président de la République, que Siné fut à l’été 2008 exclu de Charlie-Hebdo ; et c’est au nom de la lutte contre «le terrorisme» que, depuis novembre 2008, restent mis en examen Julien Coupat et ses amis de Tarnac.

L'affaire est assez exemplaire pour qu'on s'y attarde un instant. Michèle Alliot-Marie était alors, sous Sarkozy Imperator, la ministre de l'Intérieur et de la Direction centrale du renseignement intérieur, qu’elle accoucha et qui ourdit cette conspiration (1). La même Alliot-Marie, passée en 2010 au quai d'Orsay, serait sans autre conséquence pour sa carrière contrainte à la démission en 2011, quand furent révélés, en pleine révolution tunisienne, ses trafics dans l’immobilier local, mais ceci est une autre histoire (encore que.) Du 12 novembre 2008 au 2 novembre 2009, Libération consacra à Tarnac quatre événements où furent certes, bien que tardivement, interrogées les «contradictions et incohérences de la version policière». Mais le premier, à chaud, fut meurtrier. Derrière la manchette «L’ultra gauche déraille», le quotidien identifiait, à l’unisson de la Place Beauvau, un gloubi-boulga d’anarcho-syndicalistes, d’autonomes, de rescapés d’Action directe, de Black blocks et d’altermondialistes. Oh, certes, ce n’était pas Guantanamo. Mais c’était déjà, plus ou moins consciemment subi, le consentement à mille mesures «antiterroristes» d’une justice «antiterroriste» dont son intitulé même disait qu’elle ne l’était plus.

Le terrorisme, que sans cesse on remet en lois, a bon dos. Et voici qu’en ce douloureux automne, j’apprends que Patrick Drahi, notre nouveau propriétaire, promeut dans sa chaîne de télévision israélienne I24 le «dôme de fer des chaînes infos», en référence au système de défense israélien contre les roquettes palestiniennes de Gaza. Espérons qu’il n’ait pas l’ambition de réduire Libération une «Bordure protectrice», ou une opération «Plomb durci». Même si, me souffle opportunément un collègue taquin, le plomb fondu des imprimeries «vintage» serait plutôt à l’ordre du jour. (A suivre.)



(1) Sur toute l’affaire, on lira avec bonheur, six ans après son déclenchement, la soufflante enquête de Laurent Borredon, sur son blog du Monde intitulé «Tarnac, une instruction française».
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Message  ivo Mar 30 Sep - 10:40

La Dépêche du Midi très discrète sur la défaite de son propriétaire aux sénatoriales
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Jean-Michel Baylet a perdu dimanche son siège de sénateur du Tarn-et-Garonne. L'information a fait les gros titres de la presse. Seule La Dépêche du Midi, propriété de l'ex-sénateur, est restée discrète sur le sujet.
C'est un cas emblématique, mais ce n'est pas le seul exemple de conflit d'intérêts dans une presse souvent détenue par des actionnaires privés ou des entreprises. Récemment, un article très élogieux sur le Crédit Mutuel avait provoqué la polémique. Il était publié notamment dans le Progrès et l'Est républicain, des quotidiens du groupe EBRA, contrôlé par le Crédit Mutuel. Le SNJ (syndicat national des journalistes) avait dénoncé une opération "d'auto-promotion".
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Message  ivo Dim 12 Oct - 9:37

Prix Bayeux : des images de décapitation en Syrie récompensées par le public
Un reportage photo montrant des décapitations publiques par des jihadistes en Syrie a été récompensé, samedi, par le prix du public au Prix Bayeux-Calvados. Un verdict qui interpelle les médias, qui refusent généralement de publier ce genre d’images.

Les images sont insoutenables. Quatre soldats de l’armée régulière syrienne sont décapités par des jihadistes de l’organisation de l’État islamique lors d’une exécution publique. La plupart des médias ont refusé de publier cette série de photos prises l’année dernière par le photographe turc Emin Ozmen près d’Alep, les jugeant trop sanglantes. La volonté de pas relayer la propagande du groupe jihadiste a également joué dans la décision de ne pas publier cette série de photos.

C’est pourtant le reportage qui a été reçu le prix du public, samedi 11 octobre, lors du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.

"Syrie: la barbarie au quotidien", une série de neuf photos prises par Emin Ozmen dans quatre villages de la région d'Alep le 31 août 2013, a obtenu le prix du public après avoir fait l'objet de vifs débats au sein du jury de professionnels qui avait choisi de ne pas récompenser ce travail.

Ces photos ont été refusées par Sabah, le propre journal d'Emin Ozmen en Turquie, avant d'être vendues par Sipa Presse aux magazines Time et Paris Match.
>>>
http://www.france24.com/fr/20141012-prix-bayeux-images-decapitation-syrie-recompensees-le-public-ei-jihadistes/

no comment ??
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Message  ivo Ven 17 Oct - 9:15

Pour une révolution française du sensible
http://www.liberation.fr/monde/2014/10/16/pour-une-revolution-francaise-du-sensible_1123332?xtor=rss-450
TRIBUNELe dernier livre d'Eric Zemmour, vu des Etats-Unis : un véritable suicide français.
Le chevalier à la triste figure, Eric Zemmour, a encore frappé. Dans son dernier livre, il tire sur ses cibles habituelles avec ardeur et mélancolie. La principale d’entre elle, véritable obsession, est l’immigration maghrébine et africaine qui aurait, selon lui, brisé l’unité de la France. Dans ce livre au succès inquiétant, il continue de vandaliser les tabous avec une belle énergie et de distiller ses phobies dans un corps social français qui n’en manque déjà pas. Le tout au nom d’un combat qu’il livrerait en solitaire ou presque contre la chape de plomb du politiquement correct. Cela ne manque pas de sel.
La place dominante qu’occupe par Zemmour dans l’espace médiatique – RTL, iTélé, Figaro magazine, n’en jetez plus – en dit long sur l’affaiblissement de notre sens moral. Il est désormais possible en France d’insulter des groupes entiers («les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent», RTL, 2014), d’être condamné pour provocation à la haine raciale (Les employeurs «ont le droit» de refuser des Arabes ou des Noirs, France Ô + en 2010) et de continuer pourtant à être au centre du jeu médiatique.


Comment est-ce possible ? La raison est simple, ce n’est pas de trop de politiquement correct dont la France souffre, mais bien de son absence. En l’absence de mécanismes de honte collective, d’une «décence commune» comme pourraient dire les anglo-saxons, il est possible d’insulter comme le fait Zemmour sans pour autant être mis sur la touche.

Ces saillies, qui s’ajoutent à des violences verbales quotidiennes, traduisent au vrai l’extraordinaire insensibilité de la société française vis-à-vis de ses minorités. Loin d’être intellectuellement disqualifiés ou de présenter leurs excuses – ne rêvons pas - les auteurs de propos indélicats ne font l’objet d’aucune sanction, si ce n’est judiciaire, et se voient au contraire tresser des couronnes des lauriers pour leur prétendu «courage» face à une pseudo «bien pensance».

La comparaison avec les Etats-Unis est éclairante. Le très puissant propriétaire de l’équipe de basket des Los Angeles Clippers, Donald Sterling, a cessé d’exister médiatiquement après avoir intimé l’ordre à une amie de ne pas s’afficher avec des Noirs. L’opprobre était tel, la honte si forte, qu’il n’a pu que vendre son équipe et se retirer. (il n' a d’ailleurs pas été pénalement poursuivi pour ses propos). Question de sensibilité.

Pareillement pour le présentateur américain Bill Maher qui a du faire face à un feu roulant de critiques - de la part notamment de l’acteur Ben Affleck - pour avoir affirmé que les musulmans étaient majoritairement des extrémistes. Réaction saine d’une société dans laquelle on ne peut pas tout dire sans en subir les conséquences.

Rien de cela en France, Zemmour peut continuer de jouer sa musique islamophobe sans être inquiété. Idem pour Alain Finkielkraut, toujours aussi virulent dans son costume vert olive d’académicien. Sans parler du magazine Valeurs actuelles qui enchaîne, semaine après semaine, les unes d’une rare obscénité. Soit l’inverse de la société sensible qu’appelle nécessairement une France de plus en plus diverse.
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Message  ivo Ven 17 Oct - 9:20

JEU
https://www.bakchich.info/blogs/2014/09/30/jeu-63662
Sachant, d’une part, que les fraudes aux prestations sociales s’élèveraient, selon un rapport parlementaire, à deux (2) milliards d’euros par an.

Sachant, d’autre part, que les fraudes aux cotisations sociales commises par des patrons s’élèvent, selon la Cour des comptes, à vingt (20) milliards d’euros par an.

(Soit, tout de même : dix fois plus.)


Sauras-tu deviner à laquelle de ces deux réalités l’hebdomadaire décomplexiste Le Point a (courageusement) décidé de ne pas consacrer sa couverture?

(Ci-dessous, un petit indice.)

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Message  ivo Ven 17 Oct - 9:30

ISLAMOPHOBIE ET FOUTAGE DE GUEULE
Après quoi : l’on peut éventuellement conclure qu’il serait temps, maintenant, que certains foutages de gueule prennent enfin fin – ou qu’à tout le moins d’aucun(e)s, chez les journalistes dominants, apprennent enfin ce qu’est la honte, et cessent, un peu vite, s’il vous plaît, de faire semblant de s’offusquer de ce que l’islamophobie qu’ils ont (avec d’autres) plantée dans l’époque ait si bien poussé.

médias ? quels médias ?? - Page 5 Content_Sans_titre
>>>
https://www.bakchich.info/blogs/2014/10/03/islamophobie-et-foutage-de-gueule-63668
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Message  ivo Ven 17 Oct - 10:41

Pourquoi je ne suis pas d’accord avec le choix du public au prix Bayeux des correspondants de guerre
>>>
http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/13/pourquoi-nai-aime-choix-public-prix-bayeux-correspondants-guerre-255449
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Message  ivo Ven 17 Oct - 11:12

de la culture à la branlette nationaliste.
de l'explosion de l'identité fr on tv ...

L'Histoire à la télé, pourquoi ça marche ? 3 questions à... Stéphane Bern
Il y a plusieurs facteurs. D'abord, parce que les gens ont besoin de repères. Ils ont l'impression d'être dans la tempête sans boussole et ils ont besoin d'amarres solides. L'Histoire est cet amarre! Les Français ont besoin de retrouver une identité et ce sentiment d'appartenance. Et l'autre raison: c'est le naufrage de l'éducation nationale dans l'enseignement de l'Histoire.
>>>
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/actu-tele/2014/10/17/28001-20141017ARTFIG00007-l-histoire-a-la-tele-pourquoi-ca-marche-3-questions-a-stephane-bern.php
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Message  ivo Lun 20 Oct - 9:25

"Vu à la télé" ou la France rêvée des chaînes de télévision
fr info
M6 lançait ce week-end sa nouvelle émission, "Vu à la télé". Le principe : filmer des gens en train de regarder la télévision. Un concept venu de Grande-Bretagne, où la télé est montrée comme un loisir fédérateur et inter-générationnel.

En terme de mise en abyme, on peut difficilement aller plus loin. M6 propose à ses téléspectateurs de regarder une émission où l'on voit d'autres téléspectateurs en train de regarder une émission. Pour ce programme intitulé "Vu à la télé", une trentaine de personnes ont été castées par la chaîne pour être filmées chaque soir dans leur salon en train de commenter les programmes de la soirée. Il y a le couple de retraité, la famille recomposée, le couple homosexuel, la famille nombreuse, les copines célibataires... Tout est fait pour que tout le monde s'y reconnaisse. Leurs réactions sont filmées, compilées, pour une émission diffusée désormais tous les samedis après-midi.

Carton d'audience en Grande-Bretagne

Dans le salon des téléspectateurs cobayes, ça papote, ça critique, ça rit, ça pleure... Evidemment, certaines émissions plaisent davantage que d'autres. Celle qui a créé l'enthousiasme cette semaine, c'est la grande finale de "Cousu Main", une émission diffusée sur M6... Les choses sont décidément bien faites.

"Vu à la télé" est une idée que M6 est allée chercher en Grande-Bretagne. Sur Channel 4, "Gogglebox" est un véritable carton d'audience depuis son lancement en mars 2013. Depuis, le programme a été adapté aux Etats-Unis, au Canada, en Chine, en Ukraine et aux Pays-Bas... et donc maintenant en France. Samedi dernier, 825.000 Français ont regardé la première de "Vu à la télé".

La télé qui rapproche les générations

Cette émission, finalement, montre la France telle que la rêvent les chaînes de télé. On y voit des familles qui, le soir venu, après la journée de travail ou l'école s'installent tous ensemble dans le salon devant le même écran pour regarder le même programme. Les jeunes comme les moins jeunes, les hommes comme les femmes. Le rêve de toute chaîne de télé. Ici, pas de téléphone portable, pas d'ordinateur, pas de sorties... la télé est l'unique star de la soirée. Elle rapproche les générations et fait dialoguer les familles. Réseaux sociaux, replay, netflix... tous ces mots n'existent pas dans cette émission qu'on aurait bien envie de rebaptiser "Vu à la télé des années 50".

.......
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Message  niouze Lun 3 Nov - 11:33


Faux clowns M6 : la production a fourni les masques
Par Robin Andraca le 02/11/2014 - 17h51 - suivi
Faux-clowns de Douai, suite. Alors que l'un de ses journalistes est accusé d'avoir bidonné un reportage qui devait être diffusé sur M6, en poussant deux mineurs à se déguiser en clowns, le producteur de l'enquête se justifie sur le site de France 3 Nord Pas-de-Calais.
médias ? quels médias ?? - Page 5 Original.75910.demi
Dans la nuit de mercredi dernier, trois personnes sont interpellées à Douai, dans le Nord. Deux mineurs, grimés en clowns, et un journaliste, qui les filmait en train de faire peur aux passants. Les trois sont emmenés à l'hôtel de police de la ville,où les deux jeunes racontent qu’ils ont été contactés et recrutés par un journaliste de 35 ans sur Twitter. Accusé de bidonnage par la plupart des médias français, le producteur, Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac, raconte à France 3 les coulisses de cette enquête : "L'idée de ce reportage sur les clowns nous est venue le jeudi 23 octobre. Nous avons proposé à M6 un reportage constitué de six séquences sur ce phénomène de société. M6 nous a donné son accord le lundi suivant. Il allait falloir aller vite car nous voulions tourner le soir d'Halloween (ndlr- vendredi dernier )pour une diffusion le dimanche suivant.On savait que c'était un gros travail et on a mis sept journalistes sur cette histoire".
"M6 n'était pas au courant"
>>>>www.arretsurimages.net/breves/2014-11-02/Faux-clowns-M6-la-production-a-fourni-les-masques-id18150
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Message  ivo Mar 4 Nov - 7:53

Aides à la presse, un scandale qui dure
Instaurées en France dès la fin du XVIIIe siècle pour « encourager la libre communication des pensées entre les citoyens », les aides de l’Etat à la presse n’étaient destinées qu’aux publications d’intérêt général. Elles profitent désormais aux groupes puissants, sans que leur contribution au débat démocratique saute aux yeux. Pourtant, les procureurs les plus inflexibles de la réduction des dépenses publiques restent cois…
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/FONTENELLE/50945
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Message  niouze Mer 5 Nov - 10:55


Quand les médias filment la police : « immersions » et compromissions
par Jérôme Thorel, le 4 novembre 2014
L’immersion, ou journalisme embarqué (embedded), est devenue une technique idéale pour couvrir les faits divers et le récit quotidien de la délinquance, avec une touche de réalité que représente la proximité avec les forces de l’ordre. C’est la chaîne américaine Fox, propriété du néoconservateur Rupert Murdoch, qui a inauguré la formule en 1989 avec « COPS », show hybride entre téléréalité et reportages d’immersion, qui suit le travail quotidien des policiers, jusqu’aux interpellations musclées [1]. Les émissions de reportages se sont lentement rapprochées de cette forme de couverture spectaculaire, d’abord en accompagnant les troupes d’intervention dans leurs entraînements pour ensuite les suivre sur le terrain, « en action ».
http://www.acrimed.org/article4492.html
niouze
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