Exclusif - Le Free-Wheels des bikers se déclare en faillite

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Dans un mail adressé à plusieurs clients, la société organisatrice du Free Wheels indique implicitement être en cessation de paiement. Elle va déposer le bilan au tribunal de commerce de Clermont-Ferrand.

Cet hôtelier de l’agglomération clermontoise devrait se souvenir longtemps du passage de Joe Cocker dans son établissement. Non pour la qualité de ses échanges avec le chanteur américain ; mais pour l’ardoise laissée par l’organisateur du Free Wheels de Courpière, qui avait choisi cet hôtel de prestige pour loger Joe Cocker et sa dizaine d’accompagnateurs, début août : 3.089 euros.

Le Free Wheels ne peut pas payer
Mardi, l’hôtelier, qui souhaite garder l’anonymat, a reçu un mail signé Marc Grincourt, alias Marcus, gérant de la société Free Wheels, organisatrice du plus grand regroupement de bikers de France : « suite à des difficultés financières intervenues à l’issue de la manifestation Free Wheels, nous avons demandé l’intervention du tribunal de commerce de Clermont-Ferrand, lequel se prononcera sur notre dossier le vendredi 23 septembre ». Autrement dit, la société ne peut pas payer ce qu’elle doit à l’hôtel.

Pas assez de spectateurs
L’hôtelier n’a pas été le seul récipiendaire du mail. Plusieurs fournisseurs du Free Wheels ont reçu le même mardi matin. Depuis, Marcus ne répond plus au téléphone.

La raison de cette cessation de paiement ? Tout simplement l’échec (relatif) de la manifestation. Elle a réussi à attirer 13.000 personnes, aux dires des organisateurs dès le lendemain de la manifestation. C’était trop peu pour combler les coûts de l’organisation.

A Courpière, le maire n’est « pas surpris »
Deux phénomènes ont abouti à cette situation : les organisateurs ont d’abord vu plus grand que l’année passée, année de la résurrection du Free-Wheels à Courpière ; ensuite, les mauvaises prévisions de Météo France. La pluie était annoncée, alors qu’il a fait relativement beau durant tout le week-end. Mais le mal était fait, beaucoup de bikers ont renoncé à venir à Courpière. D’après nos informations, les créanciers du Free Wheels seraient en majorité extérieurs à la région Auvergne.

« Pour être franc, je ne peux pas dire que cette nouvelle me surprend », admet Jean-Noël Serin, le maire de Courpière. Le nombre de spectateurs était inférieur aux espérances de l’organisation. Cette année, le site du Free-Wheels a été porté à 32 hectares. Mais une partie, du côté du camping notamment, n’était pas occupé ».

Le tribunal de commerce doit maintenant dire si l’entreprise est effectivement en situation de cessation de paiement, puis décider de la placer en redressement ou en liquidation judiciaire.

Laurent BERNARD

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