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Message  Hostyr Mar 23 Aoû - 1:18

Bon, j'ai déjà pas mal la tête pleine de problèmes ces temps-ci pour me prendre le choux avec un mec sur un forum, alors écoute:

Je ne donne de leçons à personne
, c'est pas mon but.

Je fait ce que je peux pour vivre dans un monde que je considère à 90%
composé de cons et de fous, tout en estimant que les 10% restants valent
pas mieux que le reste.


Tu me fais la leçon en m'expliquant qu'agir c'est mieux

Faux, chacun fait ceux qu'il peut. Moi, de là ou je suis, de derrière
mon ordi, discuter, échanger des points de vues et lire les post des
autres, je ne peux rien faire.


et toi finalement est-ce que c'est un sujet qui t'intéresse : ou est-ce
que tu es plus intéressé par le faite d'intervenir, en hors sujet ou
non, pour le plaisir (pour reprendre un de tes termes) de foutre un
grain de sable dans l'engrenage.


Beaucoup de chose m'intéresse. La prison n'en est pas une priorité
absolue, mais oui, je mis intéresse, parce que c'est un sujet grave et
qu'il faut l'aborder. Suis-je la personne à "sonner" pour parler de ce
sujet? certainement pas. Est-ce que je vais me gêner de "mettre mon
grain de sable dans l'engrenage" (pour reprandre un de mes propres
termes) pour autant? Non.

Pourquoi? réponse horrible, je suis comme ça. Ironie.

Je pense que la prison n'est pas une solution viable. point.


mais tes agissements ici mènent à quoi ?

A rien. Pour toi visiblement, à rien. "Notre pseudo-guerre à la con qui
ne sert à rien" n'est pour moi qu'une suite de mal-entendu.

Je suis loin d'imaginer ce qu'est l'enfer carcérale. Mais cela
m'interdit t-il de réagir, même "maladroitement" (encore et encore) à la
question? Non.

edit: effacer tes posts ne sert absolument à rien.

(et j'avais oublier de le remettre : continuer sans moi )


Dernière édition par Hostyr le Mar 23 Aoû - 1:54, édité 1 fois
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Message  Invité Mar 23 Aoû - 1:20

...


Dernière édition par K le Mer 5 Oct - 13:44, édité 2 fois
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Message  spike Mar 23 Aoû - 1:22


edit: effacer tes posts ne sert absolument à rien.

Il a déjà expliqué son attitude par rapport à ça alors respecte le, stp...
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Message  Hostyr Mar 23 Aoû - 2:33

okay.
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Message  spike Mar 23 Aoû - 11:14

K, peux-tu répondre à la question que j'ai posé quelques posts plus haut stp?
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Message  Invité Mar 23 Aoû - 13:07

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Dernière édition par K le Mer 5 Oct - 13:43, édité 1 fois
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Message  Hostyr Mar 23 Aoû - 14:58

http://www.sante-prison.com/web/article.php?story=20100207124153931

Généalogie de la prison moderne








Christian Demonchy, architecte. Année?

Généalogie de la prison moderne


par Christian Demonchy, architecte


Un projet d'architecture délimite toujours un nouvel espace où se
développera un mode de vie particulier par rapport au monde extérieur.
Par exemple, un projet de maison individuelle est avant tout le projet
de vie d'une famille dans un espace domestique clos sur lui-même. Il ya
donc dans tout projet architectural une part d'utopie. Quand la future
construction doit renfermer une population importante, c'est à un
véritable projet de société que nous sommes confrontés. En témoigne la
vie dans les monastères, Kibboutz, phalanstères et autres espaces
communautaires hermétiques, sortes d’utopies réalisées. Plus les
occupants sont nombreux et l’espace étanche, en rupture avec les autres
lieux, et plus la part d'utopie (du latin u-topia, non-lieu) devient
prépondérante.

Par leur hermétisme et les populations qu’elles renferment, les prisons
correspondent tout à fait à ce type de situation. La prison avec ses
différents quartiers, ses différentes fonctions, sa population
grouillante et hétérogène, son fonctionnement autarcique, a tout en
effet d’une micro-société. C’est une " crimino-polis ", une Cité
cellulaire. Les prisons pénales (la prison ne devient une peine légale
qu’avec la rédaction du premier code pénal en 1791, avant il ne
s’agissait que d’une mesure de séquestre précédent le jugement. Cela ne
veut pas dire que l’enfermement n’existait pas : il n’avait alors pas le
sens d’une peine légale…) ont dû répondre à une nouvelle problématique
de l'enfermement : le temps passé en prison doit avoir un sens, un
contenu. Cette problématique pourrait se formuler ainsi : quelle vie
instaurer dans la future prison pour que l'infraction à l’origine de
l'incarcération ait le moins de chance possible de se reproduire après
la libération du détenu ? Quelle architecture inventer pour favoriser
cette vie ? La construction d’une prison devrait donc toujours être
guidée par une " utopie ", par un projet de vie sociale. Pourtant si
l’on se réfère aux prisons actuelles et passées, on ne peut être que
frappé par la vacuité de la pensée pénitentiaire, par l’absence d’un
projet de prison digne de ce nom.

Portrait robot

Un projet n'est pas une réforme, on projette de nouvelles prisons ou un
nouveau système pénitentiaire alors qu'on réforme les anciennes prisons
ou l'ancien système. Chaque nouvelle réforme pénitentiaire n’est que le
recyclage des mêmes vieilles recettes. Depuis sa naissance, on n’a
jamais songé qu’à réformer la prison pénale au lieu de l’inventer.
Peut-être est-ce pour cela qu’aucune prison pénale (qui fasse entrer
dans les fait l’objectif de traitement pénal, de réinsertion du
condamné) n’a jamais été construite, mais seulement des prisons
sécuritaires et punitives. " La " réforme " de la prison est à peu près
contemporaine de la prison elle-même. Elle en est comme le programme. La
prison s’est trouvée dès le début engagée dans une série de mécanismes
d’accompagnement, qui doivent en apparence la corriger mais qui semblent
faire partie de son fonctionnement même, tant ils ont été liés à son
existence tout au long de son histoire " (Surveiller et punir, M.
Foucault). D’où l’immobilisme singulier qui caractérise l’histoire de la
prison.

Dans les lignes qui suivent, je vais tenter une esquisse de généalogie
de l’architecture carcérale moderne. Dans cette généalogie de la prison "
moderne ", je ne prendrai en compte que les prisons qui ont été conçues
et construites pour être des prisons pénales. Ces caractères sont les
suivants :

1- Un bâtiment unique, plus ou moins tentaculaire compose la zone où les
détenus peuvent avoir accès. C'est ici que vit la population pénale et
que travaille le personnel. Toutes les liaisons sont intérieures. Ce
premier caractère pourrait aussi bien s'appliquer aux hôpitaux.

2- Chaque espace fonctionnel destiné aux détenus est conçu comme une
prison : cellule, ateliers, salle de classe, cour de promenade sont des
prisons dans la prison.

3- Toutes ces micro-prisons sont reliées entre elles par un réseau de
circulations où travaille le personnel de surveillance. Les détenus n'y
font que passer pour aller d'une prison à l'autre, sous le contrôle des
surveillants.

De ces trois caractères découlent les conséquences suivantes :

- Gardiens et gardés ne vivent pas dans le même espace. Le gardien garde
la micro-prison toujours depuis l'extérieur (alors que dans un hôpital,
les infirmières travaillent très souvent dans la chambre des malades).
Cette situation renforce leur identité relative de gardien et gardé et
donc leur antagonisme.

- La prison est une cité sans urbanisme. Pour les surveillants, la
prison est un lieu unique de travail. Pour les détenus qui y vivent 24 H
sur 24 la position relative des différents lieux de vie leur est
indifférente puisqu’elle n'a de sens que par rapport aux commodités de
travail des surveillants. Les couloirs ne sont pas des lieux de
promenade. Celle-ci est prévue dans une cour spécifique sans arbre, sans
nature, contrôlée depuis un poste de surveillant surélevé et extérieur.

Prisons salles d’attente

Munis de ce portrait-robot des nouvelles prisons pénales qui vont voir le jour au 19ème
siècle, nous pouvons remonter le temps en commençant par le programme
4000 (programme de construction de 4000 cellules) en cours de
réalisation, puis le programme 13000 (1987-1992), Fleury Mérogis (1968),
Les Baumettes (1940), Fresnes (1898), La Santé (1869), Mazas (1850), La
Petite Roquette (1836). Au delà, il n’y a pratiquement aucune
réalisation.

Tous les caractères spécifiques de notre architecture carcérale actuelle
étaient présents dès les premières réalisations. Les premières prisons
qui correspondent à notre portrait-robot sont des prisons
départementales. La fonction de ces établissements correspond presque
exactement à celle de nos actuelles maisons d'arrêt. Les prisons
départementales, comme d'ailleurs les prisons ordinaires de l'Anciens
Régime dont elles sont issues, accueillent des prévenus et des très
courtes peines. Les condamnés à des peines moyennes sont envoyés en
maison centrale. Les maisons centrales sont des manufactures gérées par
un entrepreneur privé auquel l'Etat vend la main-d’œuvre pénale (lire
l’analyse de Christian Carlier). Les condamnés à des peines plus lourdes
sont envoyés au bagne, aux travaux forcés ou à la guillotine.

Dans les nouvelles prisons départementales construites à partir de 1836,
le principe de sécurité réglant la garde des prisonniers ne change pas.
Il s’agit toujours, comme sous la royauté, d’enfermer un ou plusieurs
prisonniers dans un cachot, une geôle ou une cellule, trois termes
différents pour désigner en fait le même dispositif : un local
suffisamment sûr (épaisseur des murs, barreaux à la fenêtre, porte et
serrure) pour permettre au " geôlier gardien surveillant " de ne pas
avoir à assurer une surveillance constante.

Le travail pénal, si cher aux doctrinaires du 19ème siècle car censé
combattre l'oisiveté mère de tous les vices, a été développé à outrance,
sous forme d'esclavage, dans les maisons centrales, mais n'a existé que
très accessoirement dans les prisons départementales. Il s'effectuait
alors en cellule (en tout cas jusqu'en 1855) et ne demandait pas de
contrôle vu la nature des travaux. Les prisons départementales ancêtres
de nos maisons d’arrêt étaient donc des " prisons-salles d'attente " :
les prévenus y vivaient, comme aujourd’hui encore, dans l’attente
angoissée d’un jugement, les condamnés dans celle d’une libération ou
d’un transfert.

Il n’y a que très peu d’innovations dans les prisons " modernes "
comparées à celles de l’Ancien Régime. Toutes les innovations que
recèlent les prisons départementales sont liées à des contraintes de
gestion et à des objectifs administratifs.

La taille imposante des nouveaux établissements répond à une
préoccupation administrative : meilleur contrôle, constitution d'une
hiérarchie, économie de gestion. Il s’agit de réduire progressivement le
nombre des prisons par rapport à la situation de l'Ancien Régime
(plusieurs milliers).

Quant à la cellule individuelle elle n'est rien d'autre qu'une geôle ou
un cachot individuel. Ce n'est pas une invention mais une variante qui
présente pour les fonctionnaires de l'administration les avantages
suivants :

- moins de surveillance à effectuer lorsque le prisonnier est isolé, à
part le risque de suicide. De plus l'isolement cellulaire apparaît comme
la seule alternative à la promiscuité.

-.possibilité de mieux respecter la législation sur la séparation des différentes catégories pénales.

- moins de risque, pense-t-on, de propagation des épidémies.

L'isolement cellulaire a trouvé chez certains doctrinaires un argument
pour le moins étonnant : il devait conduire le prisonnier au repentir
dans le face-à-face avec sa conscience, valeur inestimable qu'on n'avait
jamais pensé à attribuer au cachot.

Un projet paradoxal : supprimer la vie sociale en prison

L’emprisonnement individuel dans des établissements de capacité
importante a généré des contraintes de gestion qui ont été résolues par
une nouvelle organisation architecturale. Il a fallu rationalisé les
deux tâches essentielles requises par la garde de détenus maintenus en
complète dépendance dans leur cellule : le service en cellule pour
apporter aux détenus ce qui est nécessaire à les maintenir en vie et le
contrôle de tous leurs déplacements à l'extérieur des cellules.
L'architecture carcérale, dans sa spécificité, devient une architecture
de couloirs. En résumé, le programme des nouvelles prisons
départementales, l'ancêtre de nos actuelles prisons, est une "
prison-salle d'attente " pour les détenus et une " prison-couloir de
service " pour les gardiens. C'est la prison ordinaire de l'Ancien
Régime, réétudiée pour prendre en compte la capacité des nouveaux
établissements et les impératifs de gestion et d'organisation
administrative. L'architecture a traduit les exigences de garde des
détenus dans un réseau de circulations qui a découpé l'espace carcéral
en ensembles et sous-ensembles.

Aucune vie sociale n'est envisagée dans ce programme. A sa place, des
règles, des normes, le code de procédure pénale, toute une gamme de
mesures qui définissent ce que l'administration appelle " le régime de
détention ".

Si, comme on le disait plus haut, un projet de prison doit
nécessairement comprendre un projet de société carcérale, il est clair
que les nouvelles prisons départementales n'ont fait l'objet d'aucun
projet. La prison pénale, en tant que nouveau principe juridique, est
bel et bien née. Mais les prisons pénales, en tant que réalisations
concrètes étudiées pour cette nouvelle peine, n'ont jamais vu le jour.

A l’origine donc de la prison moderne il y a le projet paradoxal de supprimer la vie sociale en prison.La
société carcérale, composée de gardiens et de détenus, a toujours
existé et existera toujours. Pour s'en convaincre, il suffit de
constater l'acharnement avec lequel depuis plus de deux siècles nous
nous efforçons de la combattre ou de l'ignorer. Pour les hommes libres,
la vie sociale en prison a toujours été à la limite de l'impensable.
Nous préférons l'idée de son inexistence : les prisons ne doivent pas
être des lieux de vie mais des lieux de traitement ou d'attente. Depuis
la règle du silence, imposée aux détenus dès 1839 et abrogée seulement
en 1972 (mais encore en vigueur à Fresnes), jusqu'au port du capuchon,
nous avons laissé l'administration déployer toute une panoplie de
mesures inhumaines, grotesques et inutiles afin d'empêcher la
communication entre détenus et creuser le fossé entre gardiens et
gardés. La seule alternative à la promiscuité est devenue très tôt
l'isolement. La prison idéale, (lire sur le même sujet notre analyse sur
l’utopie carcérale) est la prison individuelle et individualisante. Ce
n’est pas l’individu que la prison brise. Au contraire, elle le fabrique
en rompant tous les liens de la personne concrète (du Breton, du Corse
ou du père de famille) et en travaillant à l’isoler de ses co-détenus. "
L’isolement des condamnés garantit qu’on peut exercer sur eux, avec le
maximum d’intensité, un pouvoir qui ne sera balancé par aucune autre
influence ; la solitude est la condition première de la soumission
totale. " (Surveiller et punir, M. Foucault). Urbanisme et sociabilité
sont interdits intra-muros.

La vie en détention occultée par l’idée de " réinsertion "

La société carcérale s'est constituée par défaut, dans le vide
ménagé par le refus obstiné d'élaborer à l'intérieur des murs de la
prison un projet de société. Un refus qui a fait l'objet d'un consensus
national encore d'actualité : pas question pour les uns d'offrir une vie
sociale à ceux qui ont rompu le contrat social, pas question pour les
autres d'instaurer en prison une vie sociale spécifique qui ne ferait
que renforcer l'exclusion occasionnée par I’enfermement ; un projet de
société ne serait légitime que pour le monde libre, là où, à travers le
débat démocratique, se conduit la politique pénale. La prison ne serait
donc qu'une parenthèse dont la durée est à ce point surdéterminée par
des justifications antérieure (l'infraction), postérieure (la
réinsertion) et extérieures (la réparation et la neutralisation) que la
vie au présent en détention est dénuée de toute réalité officielle.
C'est donc une société totalement clandestine qui s'est créée en prison,
une société que l'administration a dû apprendre à gérer officieusement,
en opposant régulièrement aux critiques éventuelles les impératifs de
sécurité, le manque de moyens, la surpopulation etc.

On a pu croire au cours de ce dernier quart de siècle que la société
libre s'apprêtait à accorder à la société carcérale une sorte de
reconnaissance, à défaut d'une autonomie seule susceptible de la faire
sortir de la clandestinité. De nombreuses mesures disciplinaires,
instaurées pour isoler au maximum le détenu, ont été adoucies, voire
supprimées (par exemple la règle du silence). Des droits ont été
accordés aux détenus. La prison devait cesser de les " infantiliser ",
mais les inciter à se " responsabiliser ", à participer à la gestion de
leur vie en détention. Une certaine liberté de mouvement a été imaginée :
le système des unités de vie de 15 à 20 détenus a vu le jour (1974). Il
est vrai que ces initiatives se sont surtout concrétisées dans les
établissements pour peines et dans des structures existantes peu
adaptées à ces innovations. Celles-ci, d'ailleurs, ne se sont pas
intégrées dans un projet global qui aurait, dans la cohérence,
transformé le système pénitentiaire, la formation du personnel et le
code de procédure pénale. S'en suivirent des résultats mitigés et des
résistances. Cette tendance aurait cependant pu se développer plus
pleinement dans les projets des nouveaux établissements. Ce fut le cas
de Mauzac, centre de détention de 252 places réalisé entre 1984 et 1986
mais qui restera l'exception et sera très vite marginalisé. Le programme
13000 (places en détention) lancé en 1987 a marqué un point d'arrêt à
la volonté de changer la vie en détention. Ce programme a renoué avec le
système pénitentiaire traditionnel tout en détournant le débat sur la
vie carcérale au profit de celui sur la privatisation de certains
services pénitentiaires. Nous sommes entrés dans l'ère des " services ".
Dans les discours de l’administration et même dans ceux des ONG, la vie
sociale carcérale est toujours envisagée en terme d’ouverture de la
prison sur l’extérieur ( interventions d’acteurs extérieurs, de
bénévoles, enseignants, travailleurs sociaux), de maintien des liens
sociaux (visites, unités de vie familiale…) ce qui est une manière
détournée de nier la vie sociale interne de la prison. C’est oublier que
les liens avec l’extérieur sont ponctuels voire pour certains détenus
quasi-inexistant (en quartier d’isolement notamment).

Illusion ou fuite en avant ?

L'idée de la réinsertion n’est pas nouvelle (même si elle ne figure
dans le code que depuis peu en tant que mission de l'administration ),
son utilité publique est apparue dès l'origine de la prison pénale. Ce
qui est nouveau, c'est qu'elle parvient presque à nous faire oublier la
vie en détention, tant l'objectif de réinsertion, dans sa projection sur
la vie future extra-muros, l'emporte sur la vie présente intra-muros.

Dans les discours officiels la réinsertion se formule ainsi :

- Un programme prometteur : la préparation à la sortie.

- Une action, commencée dès le milieu des années 70 : ouvrir la prison
sur le monde extérieur par des partenariats avec d'autres institutions
(éducation, santé) et des intervenants extérieurs (dont de nombreux
bénévoles)

- La vie sociale du détenu : autonomie en cellule individuelle (toutes
les commodités y compris la douche), facilité d'accès à tous les
services sociaux du programme : conseiller d'insertion, conseiller en
droit, spécialistes de la santé, de la formation professionnelle etc.

- Une architecture dite " moderne " : la prison individuelle reliée à
ses dépendances sociales par des couloirs propres, spacieux et clairs.
Un tel programme a de quoi désarmer les plus farouches pourfendeurs de "
l'institution totalitaire ", telle qu'elle était décrite dans les
années 60 et 70 par de brillants intellectuels (Goffman, Foucault…). Si
telle est effectivement la perspective, n'est-ce pas le signe que la vie
carcérale, avec tous ses dangers, est en bonne voie de disparaître, que
la prison est en train de se fondre dans la " Cité " ?

Illusion ou fuite en avant ? Il suffit de regarder l'architecture d'une
cour de promenade et son mode de surveillance dans les prisons modernes
ou en construction (programme 4000) pour réaliser que les discours sur
la réinsertion n'ont aucunement ébranlé le système pénitentiaire et la
vie en détention qu'il impose. Il faut admettre que la coupure
architecturale occasionnée par l'enceinte de la prison en fait une
société particulière. Il faut admettre la coupure " utopique " opérée
par la prison pénale ou refuser cette prison pénale, ce cadeau
empoisonné que nous ont légué les juristes du 18ème siècle - la vie y sera toujours différente de la vie libre, même si elle peut s'en rapprocher.

Paradoxalement, c'est en inversant la problématique actuelle de la
réinsertion que la vie en prison a le plus de chance d’être rapprochée
de la vie libre. En effet, se donner comme objectif premier d'insérer ou
réinsérer un détenu dans la société libre, c'est oublier que la mission
première de l'institution pénitentiaire est d'insérer ou de réinsérer (
dans le cas d'un récidiviste), un homme libre, prévenu ou condamné,
dans la société carcérale. Mission tellement incontournable que personne
n'a cru utile jusqu’à présent de l'énoncer. Il est pourtant indéniable
que cette insertion ou réinsertion joue un rôle beaucoup plus important
dans la vie et la transformation du détenu que l'insertion ou la
réinsertion dont on a coutume de parler. Celles-ci consistent souvent en
grande partie à désinsérer le détenu de la vie carcérale plus qu'à
l'insérer dans la vie libre.

L'insertion du détenu dans la société libre implique une phase de
préparation à la sortie qui se situe en fin de détention (surtout pour
les longues peines). L'insertion de l'homme libre dans la société
carcérale s'effectue dès l'entrée en prison. La seule question qui doit
alors se poser est la suivante : dans quelle société carcérale voulons
nous l'insérer ou le réinsérer? Cette question concerne tout
particulièrement les maisons d'arrêt d'où sortent plus de 90% des
détenus libérés et qui " forment " les moins de 10% restant envoyés en
établissements pour peine.

Le fait qu'on n'ait jamais voulu former ce projet de société a abouti à
cette situation aberrante : nous avons la prétention de resocialiser des
individus en leur imposant la pire des vies sociales qu'on puisse
imaginer. Combattre l'existence de la vie sociale carcérale ou la
tolérer comme un mal nécessaire, c'est refuser d'établir un véritable
projet de prison. Un tel projet entraînerait de profonds changements
dans les modes de gestion de la sécurité, la formation du personnel, le
code de procédure pénal et la carte pénitentiaire. Dans l’état actuel
des choses l’architecture " carcérale " se limite à la conception de
couloirs et à l’amélioration du confort de la cellule. Se contenter
d’améliorer la fonctionnalité, l’hygiène et le confort de la prison
c’est conforter un système carcéral dont l’échec et la réforme sont,
comme le souligne Foucault (cf. Surveiller et punir), contemporain de sa
naissance.

Je ne sais pas si ce texte pourra faire avancer le débat, mais je le rajoute.
Hostyr
Hostyr

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Message  Lib Mar 23 Aoû - 15:58

Un peu le binz ce topic, non?

>>K

Si tu n'assumes pas tes posts, il ne faut pas les écrire, c'est vrai qu'ici tu as la possibilité d'éditer ceux ci, mais évites de saper l'embryon de débat. Donnes nous ce qui est pour toi la solution, puisque le prison te hante encore, qu'est ce que tu aurais aimé avoir comme peine pour ne pas être incarcéré, mais payer ta dette pour les erreurs ou l'erreur commise et passible de cette sanction?

Ce n'est peut être pas clair, OK, le débat ne doit pas se tourner sur toi, OK. Mais a priori tu sais ce que c'est et pas moi, je suis curieux d'en savoir un peu plus sur ta solution miracle, s'en pour autant faire étalage de choses qui ne nous regardes absolument pas.
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Message  Invité Mar 23 Aoû - 16:02

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Message  Lib Mar 23 Aoû - 16:09

Ce n'est pas une question de s'abstenir, c'est d'assumer.

J'avoue ne pas avoir tout lu du topic, parce que c'est le genre de détail qui me gave vite.
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Message  Invité Mar 23 Aoû - 16:14

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Message  Captain Mer 24 Aoû - 18:32

Les messages qui suivaient ont été supprimés. Ils étaient HS.

Préférez les MP pour régler vos conflits.
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Message  Invité Jeu 25 Aoû - 15:35

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Message  spike Jeu 25 Aoû - 18:28

K a écrit:Deux ans et demi...... et finalement qu'est-ce que tu entends dire sur la zon ?
A peu près les même choses que tu dis toi-même.
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Message  spike Sam 27 Aoû - 1:32

Un article sur les prisons pour mineurs ici:

http://www.cnt-f.org/sante-social.rp/la-sociale12.pdf
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Message  spike Ven 2 Sep - 12:00

K, j'ai vu que tu as effacé la réponse que tu avais faites sur les clichés de ma liste sur ce qu'est la prison.
Personnellement j'en ai besoin pour ma réflexion, donc pourrais-tu la refaire stp? Merci.
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Message  Invité Ven 2 Sep - 14:33

ok.


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Message  spike Ven 2 Sep - 14:57

K a écrit:La prison c'est :

-l'enfermement 23h/24
C'est variable selon les structures : l'encellulement n'est pas le même selon que tu es en MA, en CD ou en MC.


-prendre une douche par semaine
Cela a beaucoup changé, les nouveaux hotels estampillés AP offrent des douches en cellule.

-vivre dans 9 m2 à 2/" ou 4
Idem que plus haut, c'est variable selon la structure, variable selon le profil, et variable selon le statut (détenu - condamné - arrivant - LP)

-la frustration sexuelle
Même si c'est pas légalement admis : pas mal de matons ferment les yeux et la frustration c'est bien plus d'avoir à considérer ta régulière comme une pute qui s'agenouille pendant les 30 minutes accordées gracieusement par l'AP, pendant que les matons détournent gentiment la tête ou au contraire matent bien tranquillement la scène.

-Attendre des mois pour se faire soigner une dent ou autre
Même principe : cela dépend des structures et des statuts. Dans certains endroits, paradoxalement, l'attente est moins longue. C'est variable d'une zon à une autre, comme pour absolument tout d'ailleurs.

-la drogue pour oublier sa condition
Tous les détenus tapent pas dans la came. Même la came "légale" offerte.

Je crois que c'est a peu près ce que j'avais initialement répondu.

Merci K!
Tu peux me donner plus de renseignements sur ce que j'ai mis en rouge, selon les différents lieux de détention stp?
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Message  Invité Ven 2 Sep - 15:58

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Message  spike Ven 2 Sep - 18:35

K a écrit:Je me suis engagé à pas virer mes posts sans arrêt, alors te sens pas obligé de les citer intégralement... en principe je tiens parole.

Pour ce qui est de l'encellulement :

en MA c'est un encellulement de 22h sur 24h en général : avec possibilité de sortir en promenade deux fois par jour (pour les plus aventuriers, parfois)

en CD : l'encellulement est normalement assez limité (pour les périodes de nuit) avec une ouverture des cellules en journée. Cela dit l'AP fractionne l'accès à l'ouverture des portes : soit par quartiers (selon que arrivants ou pas) soit par niveau... là encore c'est très variable d'un établissement à un autre.

en MC : c'est un peu plus compliqué parce que cela dépend des individualités et des politiques des tauliers : c'est plus ou moins ouverts selon que les mecs sont dociles ou non.

Merci K pour ces explications! Et je suis heureux d'apprendre que ta "nouvelle résolution". L'échange n'en sera que meilleur Wink!
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Message  spike Lun 5 Sep - 11:47



"Nous sommes privés de liberté et non de vivre" protestent des détenus de la prison de Corbas

PRISON - Plus de 200 détenus de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas ont signé une pétition pour demander l'amélioration de leurs conditions de détention, a indiqué dimanche l'avocat de l'un des détenus, confirmant une information d'Aujourd'hui en France.

Dans un texte en cinq points, rédigé cet été, les 225 signataires (qui indiquent leurs noms, numéro d'écrou et bâtiment) reprochent notamment à l'administration de la prison de les maintenir en cellule jusqu'à 24H/24, de les empêcher de cantiner (acquérir des produits en sus du minimum fourni par la prison) ou de limiter les activités sportives.
"Il n'y a aucune activité pour les détenus à Corbas", affirment-ils. "Ici, il n'y a que la lutte et la boxe. Huit détenus sur 600 y participent (...) et vous en avez 592 qui crèvent en cellule", est-il écrit.

"Comment cette administration peut refuser les PlayStation et autres effets personnels de ceux qui sont transférés à Corbas alors qu'ils ont été autorisés à cantiner ces biens dans d'autres établissement pénitentiaires ?", interrogent également les détenus, qui dénoncent un "abus de pouvoir".

A propos des cantines, "infectes", ils reprochent à l'administration de leur vendre les produits "au prix fort". "Cette prison vous met à la diète", poursuivent-ils.

"Nous sommes privés de liberté, et non pas de vivre", affirment les signataires dans ce texte.
Me David Metaxas, défenseur d'un des détenus à l'origine de la mobilisation - transféré depuis en centrale - a annoncé son intention de saisir dès aujourd'hui le procureur général de Lyon et le garde des Sceaux, Michel Mercier. "Il appartient à l'autorité de tutelle de faire respecter les droits des détenus" sans quoi "nous introduirons un recours administratif", a-t-il ajouté.

"On observe une longue série de dysfonctionnements" dans ce centre de détention, "on a serré la vis au maximum" et certains détenus "ne peuvent pas voir leur avocat" ou avoir des parloirs, selon Me Metaxas, qui accuse entre autres l'architecture de cette nouvelle prison, le manque de surveillants et la surpopulation carcérale.

Deux hommes et une femme ont mis fin à leurs jours à la prison de Lyon-Corbas depuis le début de l'été.


(AFP)
http://www.libelyon.fr/info/2011/09/nous-sommes-privés-de-liberté-et-non-de-vivre-protestent-des-détenus-de-la-prison-de-corbas.html

Et Corbas est une nouvelle prison...
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Message  spike Jeu 8 Sep - 20:03

K, j'ai une question à te poser. Comme elle est assez personnelle t'as le droit de pas répondre.

Je voudrais savoir ce que t'as appris en taule par rapport aux raisons pour lesquelles tu es tombé?
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Message  Invité Ven 9 Sep - 17:53

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