Pavillon Noir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
» narcotests
par ivo Lun 10 Juin - 19:55

» GRAVOS & FRIENDS
par ivo Sam 8 Juin - 10:49

» la police s'étonne qu'on ne l'aime pas
par niouze Ven 12 Avr - 22:09

» étude du fascisme
par ivo Ven 14 Déc - 9:46

» [Toulouse - 07-12-2018] GRAVESITE + ALL BORDERS KILL + VOMI NOIR
par vegan31 Ven 9 Nov - 14:32

» [Toulouse - 02-07-2018] TRAVOLTA + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:28

» [Toulouse - 09-07-2018] KNUR + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:27

» [Toulouse - 18-07-2018] SPEED-NOISE-HELL + OSSERP + MUTILATED JUDGE
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:26

» [Toulouse - 20-08-2018] HIRAX + EVILNESS + VARKODYA + SCORCHED EARTH
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:24

» À la lanterne
par krépite Lun 7 Mai - 22:31

» [Toulouse - 12-05-2018] SICKSIDE + JEANNOT LOU PAYSAN + AHURI
par vegan31 Lun 16 Avr - 0:34

» vite, je vais vomir ...
par niouze Ven 12 Jan - 13:23

» Tunisie >>>>>>>
par ivo Lun 18 Déc - 8:29

» la phrase du jour
par ivo Lun 18 Déc - 8:09

» [中国- Chine] 一般信息- Informations générales
par ivo Sam 16 Déc - 8:38

» les photos d'actus - l'info en résumé
par ivo Sam 16 Déc - 8:34

» macronie
par ivo Sam 16 Déc - 8:23

» enfance ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:27

» démocratie et justice ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:19

» internet , technologie, ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:41

» sexisme ... encore et toujours ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:19

» [Toulouse - 03-01-2018] HASSIG + TROTZ + PESTCONTROL
par vegan31 Ven 8 Déc - 10:42

» flicage total du net
par niouze Lun 4 Déc - 10:06

» état d'urgence et autres restrictions....
par niouze Jeu 30 Nov - 22:32

» pesticides / fongicides
par ivo Mer 22 Nov - 9:02

» contre l'esclavage moderne
par ivo Mer 22 Nov - 8:54

» Sur les rives du Jourdain
par ivo Mer 22 Nov - 8:52

» petits business entre amis
par ivo Mer 22 Nov - 8:41

» No Futur - la terre au 21° siecle
par ivo Mer 22 Nov - 8:36

» blancs comme neige ^^
par ivo Mer 22 Nov - 8:34

» homophobie dans le monde ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:19

» immigration ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:16

» Nucléaire mon amour ...
par ivo Mar 21 Nov - 9:19

» Afrique coloniale belge
par ivo Mar 21 Nov - 8:50

» Révolution russe
par ivo Mar 21 Nov - 8:01

» agriculture
par ivo Dim 19 Nov - 8:26

» <<< Santé >>>
par ivo Dim 19 Nov - 8:21

» droites extremes
par ivo Sam 18 Nov - 11:01

» Birmanie
par ivo Sam 18 Nov - 10:35

» U.E.
par ivo Sam 18 Nov - 10:10

» pologne
par ivo Sam 18 Nov - 8:44

» No Futur - l'espace au 21° siecle
par ivo Ven 17 Nov - 8:36

» Réunionnais de la Creuse
par ivo Ven 17 Nov - 7:56

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Les prisons: questions.

+8
Groucho Marx
Hostyr
ringostare
Lib
GrosMéchant
niouze
spike
ivo
12 participants

Page 3 sur 16 Précédent  1, 2, 3, 4 ... 9 ... 16  Suivant

Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty prisons

Message  ivo Lun 15 Nov - 10:28

Les syndicats pénitentiaires manifestent contre le manque de moyens
France Info - 04:50
Les syndicats dénoncent un manque de moyens alloués à l’administration pénitentiaires. Des blocages, ralentissements d’activité et diverses actions auront lieu aujourd’hui dans la plupart des prisons françaises.

Déçus par leur rencontre avec la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie le 3 novembre dernier, les syndicats avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Leurs revendications restées sans réponse, ils décident donc de passer à l’action avec ce blocage des établissements pénitentiaires.

L’administration pénitentiaire manque de 4.000 personnels "pour pouvoir fonctionner correctement", selon des représentants du collectif Justice, qui regroupe des personnels des différents métiers de la justice. Leur action vise également le budget 2011 du ministère de la Justice, en hausse de 4,5%, mais consacré en grande partie, selon eux, à construire de nouvelles prisons, des "usines carcérales".

Autre point de friction : le transfert de certaines tâches jusque-là assurées par les forces de l’ordre (transfèrement des détenus, sécurité des audiences, etc.) bientôt gérées par le ministère de la Justice. Annoncé dans le budget 2011, ce nouveau partage doit être expérimenté dans deux régions et progressivement généralisé sur trois ans.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Ven 10 Déc - 11:01

L’Etat condamné pour mauvaises conditions de détention à Rouen
FRANCE INFO - HIER, 16:28
La cour d’appel de Douai, dans le nord, a donné raison à 38 détenus de la prison de Rouen qui se plaignaient de cellules trop petites, de la promiscuité et surtout de la proximité des toilettes. L’Etat est donc condamné pour mauvaises conditions de détention.

Des cellules de 10 à 13m2 pour trois détenus. Des toilettes placée dans la cellule et sans ventilation. Telles étaient les conditions de détention dénoncées par les détenus de la prison de Rouen. Le 11 juin, la plainte de 38 d’entre eux est jugée fondée par le tribunal administratif de Rouen. L’Etat est condamné : ces personnes ont été incarcérées "dans des conditions n’assurant pas le respect de la dignité inhérente à la personne humaine". Les juges avaient accordé des indemnités allant de 350 à 4.000 euros à ces détenus ou ex-détenus.

Le ministère de la Justice avait fait appel en indiquant qu’à ses yeux, le tribunal s’était fondé "sur des expertises anciennes" réalisées avant que des travaux de réfection ne soient engagés dans cette prison. Mais cela n’a pas suffi à convaincre la cour administrative d’appel de Douai. Elle a donc confirmé la condamnation de l’Etat.

Une bonne nouvelle pour l’avocat des détenus, Me Etienne Noël. En effet ces dernières années l’Etat a été condamné à plusieurs reprises en première instance et en appel pour de mauvaises conditions de détention dans ses prisons. "Il est intéressant de noter qu’une jurisprudence qui nous est favorable a commencé à se mettre en place dans les cours administratives d’appel", se réjouit Me Noël.

Caroline Caldier, avec agences
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Lun 27 Déc - 10:54

Isère : un détenu mis à nu et battu en cour de promenade
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/12/23/01016-20101223ARTFIG00566-isere-un-detenu-mis-a-nu-et-battu-en-cour-de-promenade.php
Les surveillants n'auraient rien vu ni entendu pendant de longues minutes. Le syndicat UFAP/Unsa-Justice dénonce un manque cruel de personnel. Le détenu a porté plainte contre ses agresseurs.

Déshabillé entièrement, traîné au sol, battu, insulté... Un détenu de la maison d'arrêt de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, a vécu un véritable calvaire mercredi : plusieurs détenus s'en sont violemment pris à lui alors qu'il se trouvait dans la cour de promenade, révèle jeudi le syndicat pénitentiaire UFAP/Unsa-Justice. Vendredi, le détenu a porté plainte et le parquet de Vienne a ouvert une enquête pour «violences aggravées en réunion».

Selon les premiers témoignages recueillis, la scène aurait duré de longues minutes avant que les agents de surveillance ne soient alertés par les cris de détenus, qui étaient en train d'insulter leur victime. Le prisonnier a été retrouvé par le personnel planté devant une grille, nu, le visage en sang et des traces de coups un peu partout sur le corps. Entre cinq à six détenus seraient impliqués dans cette agression. Identifiés, ils seront entendues prochainement, a indiqué le procureur de la République de Vienne.

L'administration pénitentiaire a confirmé l'existence de cet «accident», précisant que le détenu avait pu être soigné à la maison d'arrêt. Il devrait être rapidement transféré pour plus de sécurité dans une autre maison d'arrêt. «Les surveillants ont été alertés par des cris et sont intervenus le plus rapidement possible sur place», a ajouté l'administration, assurant que la surveillance de la cour était assurée.

«Mauvaise orientation du détenu»

«C'est complètement faux !», s'est aussitôt insurgé Alain Chevallier, représentant de l'UFA/Unsa-Justice, affirmant avoir été un des premiers agents à intervenir. «Comme nous sommes en difficulté de personnel, on donne deux missions à l'agent au poste de surveillance en élévation : surveiller la cour mais aussi les entrées dans la cour de promenade, a-t-il expliqué. Et mercredi, le surveillant, tout à sa deuxième mission, n'était pas à son poste de surveillance».

Le syndicat majoritaire a également évoqué une «situation devenue ingérable» qui «met en jeu la sécurité des agents mais aussi celle des détenus» : «Des postes de surveillance sont régulièrement découverts et il devient impossible de prévenir les violences voire d'intervenir pour y mettre un terme». Le syndicat dénonce dans cette lignée un sureffectif de détenus cumulé à un sous-effectif de personnel dans cette maison d'arrêt, qui compte un peu moins de 300 détenus.

Enfin, il a pointé du doigt la «mauvaise orientation du détenu», incarcéré pour viol, qui aurait dû être placé dans un quartier à l'écart afin de lui éviter les traditionnelles brimades des détenus envers les délinquants sexuels. «Il a été affecté à un étage où sont incarcérés des profils de tous horizons qui, de manière générale, ont toujours dans le collimateur les détenus de ce type. Ils sont régulièrement sujets à des règlements de compte», a-t-il rappelé.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty prisons

Message  ivo Sam 5 Fév - 10:24

Retour sur la mutinerie de la maison d’arrêt d’Osny dans le Val d’Oise
FRANCE INFO - 07:02
Deux cents détenus de la maison d’arrêt d’Osny ont refusé hier après-midi de réintégrer leur cellule après la fin de la promenade. Le calme n’est revenu que très progressivement dans la soirée. Le personnel parle de "chaos" et d’une "situation extrême".
Après le refuse de deux cents détenus de retourner dans leur cellule hier en milieu d’après-midi, une trentaine de policiers avaient été dépêchés sur place pour prêter main forte au personnel pénitentiaire et aux Eris (équipes régionales d’intervention de sécurité)(...). “ Ils ont refusé de regagner leur cellule après la promenade. Ils ont arraché plusieurs grillages et se sont regroupés” avait expliqué Jérôme Dehondt, délégué régional de FO Pénitentiaire.

Retour sur la mutinerie de la maison d’arrêt d’Osny dans le Val d’Oise avec Julie-Marie Leconte (1'09")

Jeudi, plusieurs détenus avaient déjà refusé de réintégrer leur cellule après la promenade, nécessitant l’intervention des Eris. Les détenus réclamaient de meilleures conditions de détention. La maison d’arrêt du Val d’Oise compte 800 détenus pour 600 places. Selon les gardiens, depuis le début de l’année, douze surveillants ont été victimes d’agressions dans cette maison d’arrêt.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Mer 16 Fév - 20:13

Semi-liberté accordée à Rouillan: appel du parquet
http://info.france2.fr/france/semi-liberte-accordee-a-rouillan-appel-du-parquet-67395829.html
Le parquet de Paris a fait appel mercredi soir du régime de semi-liberté accordé plus tôt à Jean-Marc Rouillan
L'ex-leader du groupe armé Action Directe avait bénéficié d'un régime de semi-liberté du 17 décembre 2007 au 2 octobre 2008 qui avait été suspendu "pour éviter tout contact avec la presse" après un entretien publié dans "L'Express".

Ce régime avait ensuite été révoqué, ses propos ayant été jugés comme constituant "une apologie de la lutte armée".


Après plus de deux nouvelles années de détention, M. Rouillan, atteint de problèmes de santé, a fait une nouvelle demande qui a reçu un feu vert mercredi de la part du tribunal d'application des peines.

"La mesure de semi-liberté prendra effet à partir du 7 mars, M.Rouillan fera l'objet d'une surveillance électronique et aura notamment l'obligation de travailler", a indiqué son avocat Me Chalanset.

M. Rouillan purge sa peine au Centre de détention de Muret (Haute-Garonne). Il devrait à nouveau travailler pour les éditions Agone.

Le parquet de Paris peut néanmoins bloquer cette mesure s'il fait appel de la décision.


Arrêté en 1987 avec d'autres membres du groupe Action Directe, il a été condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat en 1985 de René Audran, ingénieur général de l'armement, et du PDG de Renault Georges Besse en 1986.

Les prisons: questions. - Page 3 663206

bande d'ordures !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

facile de dire le parquet !!!
le nom du responsable de cette demande qu'on lui coupe la tete tout de suite !!!!!!!

il faut crever tous les juges et tous les flics tout de suite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Les prisons: questions. - Page 3 47542 Les prisons: questions. - Page 3 47542 Les prisons: questions. - Page 3 47542
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  niouze Jeu 17 Fév - 17:42

une prisons a ciel ouvert casabianda

préambule
avant de commencer je tient a préciser que si ici je vais présenter une alternative a ce que le gouvernement actuel fait de plus en plus c'est a dire des lieux d'enfermement et de punition "entre 4 murs" je ne défend pas pour autant l'enfermement comme solution (qu'il soit plus libre qu'ailleurs ou non )
la prisons reste a mon sens l'echec de toute société a faire cohabité les gens entre eux , elle n'est créer que par cette société toujours plus avides d'argent et poussant a la consommation que la -non solution a ceux qui ne rentre pas dans le rang pour atteindre les buts de cette société mercantile et passe par des solution illégale
elle est aussi que le cheminement logique d'une société toujours plus répressive qui créer des barriere "virtuel" face a ce qu'elle ne controle pas (comme le trafic de drogues par exemple )
elle est aussi et même dans nos "démocratie" un moyen face a ceux qui se rebelle de tenter de les faire taire ( voir affaire dite de tarnac , affaire ivan et bruno ; plus tout ceux embastiller pour avoir oser ce révolter ou participer a des émeutes )

cependant a l'heure ou les prisons sont surpeuplé , a l'heure ou le chef de l'etat cherche a enfermer toujours plus , vision sur une autre type de prisons (et en plus même pas parti a l'etranger pour la trouver )
CASABIANDA

« Parmi les peines et la manière de les infliger, il faut donc choisir celle qui, proportion gardée, doit faire l’impression la plus efficace et la plus durable sur l’esprit des hommes et la moins cruelle sur le criminel. »

Cesare Bonesana Beccaria, Traité des délits et des peines.

Les prisons: questions. - Page 3 13_img11
l'entrée de la prison vu par l'artiste photographe alexandremaubert [note c'est en survolant son travail que j'ai découvert cette prisons hors murs]

« Situé au bord de la mer sur la côte orientale de la Corse, le centre de détention de Casabianda qui accueillait, au 1er janvier 2000, 210 détenus, tous condamnés pour délinquance sexuelle, dont certains à de longues peines, ne ressemble absolument pas, aux dires des membres de la commission qui l'ont visité, à l'idée que l'on se fait d'une prison : pas d'enceinte, cellules ouvertes, pavillon pour accueillir les couples dans la journée. Les détenus y travaillent à des travaux agricoles et sont correctement rémunérés. Il n'y a que peu d'incidents, pas de violence, pas de caïdat, pas d'évasion ; la menace d'être transféré dans un autre centre de détention semble très dissuasive ce qui illustre bien le caractère inégalitaire de la détention, selon l'établissement où l'on se trouve incarcéré.

Assemblée Nationale (2000), Rapport fait au nom de la Commission d'enquête sur la situation dans les prisons françaises. Tome I.

rapide histoire de Casabianda , a l'origine centre pénitencier agricole créer sous napoléon III il fut fermer en 1885 pour cause de malaria, avant de rouvrir ses porte en 1948 (époque ou il accueillait principalement des collabo )

Casabianda une "prison sans mur"

À 70 kilomètres au sud de Bastia, dans la plaine orientale de Corse, s’étend une prison hors normes. Dans cette exploitation agricole sans mur d’enceinte, les détenus, condamnés à 80 % des cas pour de graves affaires de mœurs, sont bien plus qu’un numéro d’écrou
[note si on y accueille aujourd'hui principalement des délinquant sexuel ce n'est pas sans raison , a l'origine la prison cherchait (au environ des années 50) des personnes etant capable de travailler la terre , donc provenant de region agricole hors a cette époque une bonne parti des gens mis en détention l'était pour des affaires d'inceste , de plus et rappelons le les crimes sexuels sont majoritairement intrafamiliale voir plus bas) ]

L’endroit est bien une prison, c’est-à-dire un espace de privation de liberté, la souffrance, la promiscuité et «l’école du crime» en moins. «Propriété du ministère de la justice. Défense d’entrer», disent les panneaux placés sur les chemins de cette grande plaine d’Aléria et aux extrémités de la plage fréquentée par les détenus.
Les surveillants procèdent à plusieurs appels quotidiens des prisonniers, dans la cour. Le jour, la plupart des détenus vivent et travaillent sur ce domaine de 1480 hectares, avec une grande liberté de mouvement. La nuit, chacun regagne sa cellule individuelle (moustiquaire à la fenêtre) ; les bâtiments des détenus sont alors surveillés par des faisceaux de détection, les coursives et les espaces communs étant placés sous vidéo-surveillance.

D’abord l’entrée qui ressemble plus à un poste frontière franco-belge qu’à une prison : pas de portes sécurisées, pas de sas de contrôle, juste une barrière qui permet aux véhicules d’entrer et de sortir. « Impossible de clôturer 1800 hectares traversés par une route nationale. De plus, le domaine s’étend sur sept kilomètres de littoral », indique Thierry Guilbert, directeur de l’établissement (lire l’interview). Et pourtant, Casabianda n’accueille pas des voleurs de carottes. À gauche, le poste où les surveillants contrôlent les allées et venues. Des écrans transmettent les images enregistrées en permanence par les caméras installées sur les trois bâtiments de détention. Dans le même esprit, un système de détection à rayons infrarouges a été mis en place il y a quelques années. « Il arrive qu’il sonne la nuit mais c’est souvent à cause des sangliers », reconnaissent les surveillants.
Avant la barrière, au niveau du parc de stationnement, un bâtiment attire mon attention. « Ce sont les parloirs », montrent négligemment les hommes en tenue. Plus tard, j’apprends qu’il comprend deux chambres réservées aux détenus qui veulent recevoir leur femme ou leur compagne. Eh oui, à Casabianda les parloirs intimes existent depuis 1984 !
Au poste, je présente une pièce d’identité et m’apprête à demander un coffre pour y déposer mon téléphone portable. « Vous pouvez le garder », devance le surveillant. Contrairement aux autres établissements, les visiteurs peuvent donc conserver sur eux leur téléphone portable. « Ici, c’est comme ça. Les détenus ont facilement accès à la cabine téléphonique. Personne n’aurait l’idée de vous voler votre mobile »

. De fait, quelques coups d’œil par ci par là me démontrent que j’ai bien à faire à une réalité carcérale exceptionnelle : pas de barreaux aux cellules mais des moustiquaires, des bâtiments de détention qui sont fermés de 21 heures le soir (20 heures l’hiver) à 6 heures le matin ou encore des détenus qui ont jour et nuit la clé de leur cellule. Pour autant, les fouilles existent. « Nous sommes également dans le symbolique puisque par exemple, quasiment tous les détenus portent leur couteau dans leur poche. Mais la visite de la cellule est l’occasion pour le surveillant de parler au détenu, d’avoir des indications sur la façon dont la sphère privée est tenue et aussi de vérifier l’état du matériel électrique », développe le directeur. Quant aux rondes sur le domaine, elles ont lieu toutes les heures et demie. Surveillance des détenus mais aussi occasion de dissuader les intrus : les indépendantistes corses ont à plusieurs reprises plastiqué le site.
Voilà pour les aspects matériels. Mais si Casabianda est un centre de détention qui ne ressemble à aucun autre – « Il est unique en Europe », s’enorgueillit le directeur –, c’est aussi parce que l’ambiance y est très différente des autres prisons.
Extrêmement rigoureux sur l’observation du règlement intérieur et notamment la présence aux trois appels quotidiens, les personnels de Casabianda – tant les surveillants que les travailleurs sociaux – utilisent la menace de Borgo (ndlr, la prison de Bastia) pour rappeler aux détenus qu’il est des limites à ne pas dépasser. « Bien souvent, dans les parcours de détention, du fait de leur statut de « pointeur », certains sont victimes de brimades, voire pire. Avant de venir ici, la plupart d’entre eux étaient d’ailleurs à l’isolement afin d’être « protégés » des autres détenus. Arrivés ici, la perspective de retourner dans une prison classique suffit souvent à calmer les esprits », constate Jean-Baptiste Paoli, professeur des écoles au centre de détention depuis dix ans. Et de raconter comment dans sa classe, deux détenus qui en venaient aux mains, se sont immédiatement calmés en entendant leur prof prononcer « Borgo, Borgo ».
On a affaire à «un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus» , indique le ministère de la justice, sur son site. «L’incarcération à Casabianda, bien que dans certains aspects moins pénibles que dans d’autres lieux de détention, n’en reste pas moins une période de privation de liberté et d’éloignement de son environnement, avec tout ce que cela entraîne de pertes pour l’individu (perte familiale, perte d’une situation sociale, perte de revenus…)» , note l’universitaire Paul- Roger Gondard, dans sa monographie qui précise la singularité du lieu.

La dernière fois qu'un détenu s'est évadé de Casabianda, c'était il y a une vingtaine d'années, et il est revenu au bout de quelques heures. « On pourrait prendre un tracteur et filer, mais on ne le fait pas. Parce que c'est une chance d'être ici », explique Jacques.

Extrêmement efficace, cette épée de Damoclès se traduit dans les statistiques de l’établissement. Plus précisément, le rapport d’activités de l’année 2006 ne mentionne ni incident collectif ou individuel tel que tentatives de suicide, mutineries, rixes, grèves de la faim ou encore agressions du personnel. Quant aux infractions à la discipline, elles sont rares : aucune ne relevant du premier degré et onze des deuxième et troisième degrés. Correspondant à cela, les sanctions tombent. Pour l’année 2006, cinq avertissements, cinq peines de cellule disciplinaire avec sursis, une cellule disciplinaire. « Dans ce dernier cas, cela signifie le transfert à Borgo », commente un surveillant.

suite a venir
note une parti de ce qui est mis ici est extrait de
http://www.lepoint.fr/archives/article.php/212250
http://www.lien-social.com/spip.php?article1901&id_groupe=12
http://www.corsematin.com/article/corse/detention-casabianda-cette-prison-ouverte-dou-lon-ne-sevade-pas
http://www.apcars.org/la-%C2%ABprison-sans-les-murs%C2%BB-de-casabianda-60-ans-et-toujours-pas-d%E2%80%99enfant
http://www.memoireonline.com/08/08/1463/m_le-centre-de-detention-de-casabianda-emblematique-prison-de-paradoxes.html




niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Jeu 17 Fév - 18:08

Un grand merci Niouze! Vivement la suite Wink!
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Lun 21 Fév - 1:39



[note si on y accueille aujourd'hui principalement des délinquant sexuel ce n'est pas sans raison , a l'origine la prison cherchait (au environ des années 50) des personnes etant capable de travailler la terre , donc provenant de region agricole hors a cette époque une bonne parti des gens mis en détention l'était pour des affaires d'inceste , de plus et rappelons le les crimes sexuels sont majoritairement intrafamiliale voir plus bas) ]

oui et on rappellera jamais assez que les délinquants sexuels ont le plus petit taux de récidive, qui est de 2% en france alors qu'on ne fait rien pour les aider et qu'au canada ou des dizaine de programmes sont mise en place, seul 0,2% récidivent.
Donc on peut les aider, encore une fois nous avons l'exemple sous les yeux, mais nous ne voulons rien faire! Et pas besoin de leur couper les couilles ou de les castrer chimiquement (ce qui ne marche pas d'ailleurs, ceci ayant des résultats positifs sur environ 15% de cette population carcérale....) et de réveiller les sentiments les plus bas de l'Homme comme le voudraient nos gouvernants.
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Sam 26 Fév - 19:49

Enquête sur le coût de la vie en prison
http://www.lexpansion.com/economie/enquete-sur-le-cout-de-la-vie-en-prison_249294.html
Les prisons: questions. - Page 3 42348_view-of-the-newly-constructed-men-s-building-in-the-fleury-merogis-prison-near-paris
Grâce à la location de téléviseurs, l'association socioculturelle de la prison de Fleury-Mérogis s'est constitué un magot de 800 000 euros.
REUTERS/Bertrand Guay/Pool

Logés, blanchis, nourris, les prisonniers? En réalité, la vie derrière les barreaux coûte très cher aux plus démunis: tout est facturé à un prix exorbitant. Et trop peu d'entre eux peuvent travailler, pour un salaire dérisoire. Enquête exclusive.

Milieu de matinée au centre pénitentiaire de Rennes. Le travail vient de reprendre dans les ateliers. Penchées sur leur ouvrage, dans le cliquetis des machines à coudre, plusieurs dizaines de détenues s'appliquent à piquer les coutures des uniformes qu'elles confectionnent, sous l'oeil vigilant de leur supérieur. "En prison non plus, le salarié ne peut se permettre de perdre son job. Car si dehors on se plaint de la vie chère, derrière les murs, elle est exorbitante", s'emporte François Korber, la tignasse blanchie par treize années sous les verrous, président de l'association de défense des prisonniers Robin des lois. La réalité carcérale, très loin de la vision populaire du "logé, nourri, blanchi", est bien celle-là : la vie en prison coûte cher aux détenus, et l'argent, dedans plus encore que dehors, est le nerf de la guerre.

Le train de vie derrière les barreaux se joue déjà à l'épicerie - le "cantinage", dans la langue pénitentiaire. Chaque établissement assure évidemment un service gratuit de restauration à l'attention des prisonniers, mais il héberge en plus un véritable supermarché très tentant pour chacun d'eux. Le détenu ne flâne pas dans les rayons pour comparer les prix, non : il coche les produits souhaités sur un catalogue. Officiellement, l'inventaire de la supérette ne doit pas sortir de la prison, mais L'Expansion s'en est procuré plusieurs exemplaires. Surprise : les biens de première nécessité sont facturés au prix fort. En 2009, à la maison d'arrêt de Saint-Malo, le rouleau de papier toilette revenait à 39 centimes, un surcoût de 77 % par rapport au premier prix pratiqué aujourd'hui sur le site Internet de Carrefour. Le centre de détention de Muret (Haute-Garonne), quant à lui, surfacture le pot de Nutella de 31 % par rapport à l'Intermarché de Toulouse. Une étude réalisée en mai 2010 par les équipes de Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, et portée à la connaissance de L'Expansion,pointe les marges bénéficiaires du prestataire privé Avenance (Groupe Elior) dans une prison de Picardie : "Certains articles valent le double de ce qu'ils coûtent dans la grande surface voisine", résume le document.

En théorie, les prix des denrées devraient être très encadrés
"Le passage du public au privé fait augmenter les prix de 25 % en moyenne", estime Jean-Marie Delarue. En théorie, l'épicier du privé ne peut pourtant pas faire valser les étiquettes à loisir, l'administration veillant au respect d'engagements écrits. En pratique, il en va tout autrement. "Sur 30 produits étudiés en février 2010 dans une prison de Haute-Normandie, 25, facturés trop cher, dépassaient largement les limites de prix fixées par la convention", accuse un contrôleur. "Dans les établissements en gestion déléguée, les prix sont fixés dans des conditions insuffisamment définies par les conventions actuelles", renchérit la Cour des comptes. "L'administration impose des conditions de prix extrêmement draconiennes. Les tarifs doivent être proches de ceux pratiqués par la grande distribution voisine", se défend Eric Roussel, directeur général des opérations d'Avenance, le seul prestataire qui a bien voulu évoquer ces questions épineuses.

Mais, au-delà des prix pratiqués, les supérettes carcérales s'imposent aux détenus comme un point de passage obligé si l'on veut s'assurer un supplément alimentaire. "Pour un sportif, les repas servis en barquette par le prestataire privé ne suffisent pas. Certains détenus disposent de seulement 1 700 calories par jour, à peine plus de la moitié de leurs besoins", estime Jean-Marie Delarue. Alors, question embarrassante : une pénurie serait-elle organisée dans la gamelle pour conduire les détenus à devenir de bons clients de l'épicerie ? "Faux. Des diététiciens surveillent scrupuleusement l'équilibre alimentaire des repas. Mais il n'est pas facile de constituer un menu avec les contraintes de prix très serrées de l'administration", répond Eric Roussel. De fait, il lui faut servir trois repas avec une somme allant de 6 à 10 euros par jour et par détenu. Mission quasi impossible. Et l'administration pénitentiaire, très - trop ? - près de ses sous, fait le jeu de l'épicier. Avec notamment une distribution parcimonieuse de produits d'hygiène. Dans certains établissements, c'est par nécessité absolue que les détenus surpaient leur papier toilette, leur dentifrice et leur eau de Javel. Si l'on en croit un rapport de visite au centre pénitentiaire de Lannemezan publié en septembre 2009, les détenus doivent acheter eux-mêmes leurs sacs-poubelle s'ils veulent garder leurs cellules à peu près présentables.

Louer une télé, un véritable "impôt carcéral"
"Le privé surfacture, mais la pénitentiaire prend aussi sa part du butin carcéral en louant les téléviseurs à des prix scandaleux", s'étrangle François Korber. Cet avocat de la coursive connaît presque de tête tous les tarifs télé des prisons françaises : 42 euros par mois à Nice, 40 euros aux Baumettes (Marseille), 36 euros à Aix-Luynes... Des établissements comme celui de Lons-le-Saunier ne facturent pas la location par téléviseur, mais par détenu. Pour deux reclus dans la même cellule, le bailleur encaisse deux fois. A ce tarif, les télés dégagent des marges bénéficiaires à faire pâlir de jalousie les poids lourds du CAC 40. Selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2010, la maison d'arrêt de Montbéliard affiche 39 % d'excédent. Un calcul financier donne même 78 % de rentabilité à la prison de Lons-le-Saunier (voir illustration page 62).

Mais cet "impôt carcéral", comme les détenus l'appellent, ne tombe pas exactement dans les caisses de l'administration. Il vient gonfler celles des associations socioculturelles, le plus souvent gérées par les surveillants de prison. Avec 800 000 euros en caisse fin 2009, l'association de Fleury-Mérogis s'impose comme la plus riche (voir encadré page 64). Sur tout le territoire, le magot de la garderie se monterait à environ 10 millions d'euros, gérés "dans des conditions opaques", selon la Cour des comptes. Naturellement, dans cet univers clos, les suspicions sur l'emploi d'un tel pécule fermentent. En 2010, un surveillant du centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, en Bourgogne, a été condamné pour avoir confondu la caisse et son compte en banque pour un montant de 90 000 euros. Mais pas d'amalgame : l'argent des télés sert à financer des activités culturelles (théâtre, musique, spectacles...), sportives (équipements, leçons) et sociales (aide aux plus démunis, ceux qu'on appelle "les indigents"). "Autrement dit, avec ce régime, les détenus financent eux-mêmes leurs activités et leur réinsertion, s'insurge Marie Crétenot, de l'Observatoire international des prisons (OIP). Ce genre de mission devrait relever du ministère de la Justice." Plus choquant : la caisse des associations sert parfois à boucler les fins de mois du centre de détention. Selon la Cour des comptes, des "associations" ont acheté du matériel, et même embauché des agents en contrat à durée déterminée dans l'établissement. Mais cette gestion un peu baroque vit ses derniers mois. La chancellerie vient de promettre aux détenus la télévision à 8 euros par mois à partir de 2012 dans les prisons publiques, et un an plus tard dans les établissements en gestion déléguée.

"Les gens se battent derrière les murs pour travailler"
Entre l'épicerie hors de prix et la télé surfacturée, les détenus n'ont guère le choix : pour survivre derrière les barreaux, il leur faut trouver un emploi. Comme dehors. Mais, comme dehors, il y a du chômage. L'administration pénitentiaire a donc pour mission de tout mettre en oeuvre afin de fournir du travail aux personnes incarcérées. On est loin du compte. "Les gens se battent derrière les murs pour travailler", témoigne un ancien détenu. Tout le monde s'accorde à dire que la vie sans ressources en détention est impossible. Revenu de solidarité active, allocations de chômage, etc., les droits sociaux s'arrêtent aux portes des cellules. "Il ne s'agit pas de donner du caviar aux reclus, mais de leur permettre de vivre dignement, d'indemniser les victimes et de bénéficier d'un aménagement de peine", remarque un ancien détenu.

A la prison pour femmes de Rennes, le travail participe de la gestion apaisée du centre pénitentiaire. Chacune a son histoire à raconter. Il y a cette femme blonde et élégante qui est affectée aux ateliers de restauration des films de l'Institut national de l'audiovisuel. Elle vient d'obtenir une autorisation de sortie, après dix années de détention, et rêve de poursuivre l'aventure hors les murs, sans même imaginer que la révolution numérique a déjà tout balayé sur son chemin. Et puis il y a Marianne, mise en plis impeccable, opératrice au centre d'appels Webhelp, incarcérée depuis quatre ans. "Mes 700 euros net mensuels me permettent d'indemniser les victimes sans dépendre des autres. Déjà qu'on a commis une erreur...", dit-elle avec un sourire triste. Avec un taux d'emploi frisant les 80 %, Rennes est un centre pénitentiaire exemplaire, de ceux que l'on montre pour effacer l'image d'une prison surpeuplée et oisive. Car, en moyenne, dans l'Hexagone, seulement 36 % des détenus exercent un emploi, selon l'administration (25 %, selon l'OIP). La crise économique est passée par là : un emploi sur trois a été supprimé. "Produire en prison, des solutions adaptées à vos besoins" : à coups de plaquettes, l'administration ne ménage pourtant pas sa peine pour inviter les entreprises à recourir à la main-d'oeuvre carcérale. Principal argument : un coût défiant toute concurrence, l'équivalent d'une délocalisation industrielle en Pologne.

Le droit des salariés n'a pas sa place en prison
A Rennes, le salaire brut horaire varie de 2,55 à 7,29 euros, avant retenues pour l'indemnisation des victimes (de 20 à 30 % du salaire) et la constitution d'un pécule en vue de la sortie (5 %). Les disparités sont fortes : le salaire mensuel moyen équivalent temps plein en prison s'élève à 314 euros, toujours selon l'OIP. Mais, à Poissy, les détenus affectés à l'assemblage d'automobiles peuvent en gagner jusqu'à 1 000. A la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, on a vu des aides auxiliaires bénéficier d'une liberté de circulation supplémentaire en guise de rémunération ! Du travail noir, ni plus ni moins. De toute façon, le droit du travail n'entre pas dans le pénitencier : pas de salaire minimal, pas d'assurance-chômage, pas de congés de maladie, un système de cotisation de retraite spécifique... Avec trente ans d'administration pénitentiaire au compteur, Jean-Yves Dalmar joue aujourd'hui les VRP pour convaincre les entreprises du grand Ouest de créer de la valeur derrière les barreaux. "Chercher du boulot pour les voyous, ça ne vous dérange pas ?" entend-il souvent.

Mais le principal problème est pratique plus que moral. Les entreprises doivent en effet jongler avec les contraintes de sécurité de l'administration, avec l'absentéisme des détenus (parloir, visite médicale, extraction judiciaire, etc.), avec une productivité moindre, avec des prisons pas toujours conçues pour accueillir des marchandises, et enfin - surtout ? - avec le qu'en-dira-t-on. Rarement un sujet a été à ce point tabou. Interdiction absolue de révéler le nom du client historique de Webhelp à Rennes (que L'Expansion utilise comme centre d'appels).

Et une fois la peine purgée ou une liberté conditionnelle accordée ? François Korber appelle les chefs d'entreprise à embaucher ces personnes : "Elles donneraient ainsi l'exemple à l'Etat, archaïque sur cette question, qui n'embauche aucun condamné." Le 1er février dernier, l'institut Montaigne a réuni quelques dirigeants pour jeter les bases d'une charte, à l'instar de ce qu'il a déjà fait pour la diversité dans l'entreprise. Objectif : développer le travail des détenus hors les murs. La meilleure façon, selon nombre d'experts, de lutter contre la récidive.

Culture du secret à Fleury-Mérogis
Les successeurs des gardiens de cachot feraient-ils des cachotteries ? L'association socioculturelle de la prison de Fleury-Mérogis dort sur un tas d'or patiemment constitué grâce à la location de téléviseurs aux prisonniers. A la fin de 2009, l'Assodas (Association de soutien et de développement de l'action socioculturelle) revendiquait une trésorerie de 894 735 euros, placée pour l'essentiel en sicav monétaires. Dans les comptes que L'Expansion s'est procurés, certaines lignes mériteraient des explications. Comme les 20 000 euros pour "frais de réception", ou les dépenses d'environ 10 000 euros pour déplacements, voyages et réceptions diverses. Contacté par notre magazine, le nouveau trésorier ne veut pas s'exprimer et renvoie la balle à l'administration pénitentiaire. Réponse de celle-ci, par la voix de l'adjoint au sous-directeur, Paul-Marie Claudon : "Les comptes de l'association ont été certifiés par un commissaire aux comptes. L'administration n'a pas à s'immiscer." Le secret est lui aussi bien gardé...

Des salaires au rabais
Service Général (cuisine, ménage, distribution des repas):
233 euros/mois

Concessionnaires (sous-traitants, entreprises, etc.):
370 euros/mois

Régie industrielle (fabrication d'uniformes pour les surveillants, de mobilier pour l'administration, archives de l'INA, imprimerie pour les documents administratifs):
525 euros/mois

Source : Observatoire international des prisons


Des tarifs de haut vol
Bouteille d'eau: + 102%

Badoit 1,5 l : 1,21 euros dans une prison de Picardie, contre 60 centimes dans une grande surface voisine

Céréales: + 38%

Chocapic blé et chocolat : 2,70 euros à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 1,96 e sur le site Auchandirect

Chocolat: + 129%

Tablette Crunch au lait : 1,83 euros dans une prison de Picardie, contre 80 centimes dans une grande surface voisine

Sucre: + 85%

1 kilo : 1,74 euros dans une prison de Picardie, contre 94 centimes dans une grande surface voisine

Réfrigérateur, Plaque de cuisson, Télévision: 78%

C'est la rentabilité annuelle à Lons-le-Saunier pour la location (198 euros par détenu et par an) de ces trois appareils (valeur à l'achat : 252 euros).

Pot de Nutella: + 31%

400 g : 3,04 euros au centre de détention de Muret, contre 2,32 euros à l'Intermarché de Toulouse

Kiri : + 142%

8 portions, 160 g : 3,83 euros dans une prison de Picardie, contre 1,58 euros dans une grande surface voisine

Thé: + 62%

Lipton 25 sachets : 2,04 euros à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 1,26 euros sur le site Auchandirect

Coca-Cola: + 22%

Boîte 33 cl : 50 centimes à la maison d'arrêt de Laval (en 2009), contre 41 centimes sur le site Auchandirect

Dentifrice: + 55%

Signal 75 ml : 1,04 euros dans une prison de la région Centre, contre 1,61 euros au Carrefour voisin

Crème Nivea: + 17%

Tube 100 ml : 2,60 euros dans une prison de la région Centre, contre 2,22 euros au Carrefour voisin

Papier toilette: + 77%

39 centimes en septembre 2009 à la maison d'arrêt de Saint-Malo, contre 22 centimes comme premier prix actuel sur le site Carrefour.fr



...................................


Les prisons: questions. - Page 3 47542 Les prisons: questions. - Page 3 47542 Les prisons: questions. - Page 3 47542
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Mer 20 Avr - 15:57



A Porcheville, «on encaisse, sinon ce sont les gamins qui trinquent»
REPORTAGE
Insultes, coups, manque de reconnaissance... A la prison pour mineurs de Porcheville (Yvelines), la contestation s'organise.

Par CHLOÉ BOSSARD


«La prise d'otage à Meyzieu, c'est ce qui nous pend au nez si on ne met pas le holà!» Dès l'ouverture de l'assemblée générale mardi matin, Frédéric Velez donne le ton. Il est le représentant CGT de l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Porcheville, dans les Yvelines. Entre la machine à café et la télévision de la cafétéria, ses collègues éducateurs hochent la tête en signe d'acquiescement.

Le jeune qui a agressé une éducatrice la semaine dernière à Meyzieu est un ancien pensionnaire de Porcheville, connu pour sa violence. Ici, les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) ont dû se déplacer plusieurs fois à son sujet. Alors, quand la CGT-Protection judiciaire de la jeunesse a lancé un préavis de grève du 18 au 25 avril, les éducateurs n'ont pas hésité à se mobiliser.

«Je ne me sens pas du tout en sécurité, que ça soit avec les surveillants ou avec les gosses qui sont de plus en plus déglingo», confie Bénédicte, jeune éducatrice, à ses collègues. Cette prise d'otage reflète leurs craintes grandissantes. «Les gamins incarcérés ne sont pas des monstres. 95% d'entre eux ne feront jamais rien, mais il y en a un dans le lot qui peut déraper», s'inquiète à son tour Yohann.

Insultes et menaces quotidiennes

Ce sentiment d'insécurité n'est pas nouveau. Depuis l'ouverture de l'établissement, en avril 2008, les agressions sont récurrentes. «On entend beaucoup "Nique ta mère" ou "Sale enculé"», raconte Frédéric Velez. A cause d'un regard ou d'une remarque, insultes et menaces laissent parfois place à la violence physique. Une bousculade, un coup, parfois plus grave. «C'est notre version de la pénibilité du travail», ironise-t-il.



La prison, située en bordure d'une zone industrielle, accueille 58 détenus âgés de 13 à 18 ans. Souvent récidivistes, la plupart ont été condamnés pour de gros délits, comme un braquage ou une agression. Ils restent incarcérés six semaines en moyenne. La mission des éducateurs: préparer leur réinsertion en leur enseignant des règles de vie en communauté. Ces fonctionnaires travaillent de concert avec les surveillants pénitentiaires, des professeurs de l'éducation nationale, et des équipes médicales. Ils ont tous fait le choix de travailler en milieu carcéral. Mais contrairement aux autres corps de métier, les éducateurs ont l'impression que leur travail n'est pas reconnu.

«On nous en demande toujours plus avec moins de moyens», proteste Frédéric Velez. Sur trente-six éducateurs, quatre sont en congé maladie, ou affectés à d'autres services, et un tiers sont des contractuels sans perspective d'embauche. Dans le même temps, l'établissement est en train de mettre sur pied une nouvelle unité disciplinaire, pour les jeunes les plus perturbants. «L'équipe éducative tourne quand même, mais l'épuisement est là», poursuit-il. Assis contre la porte vitrée, Alexandre confirme: «Cette administration compte sur notre bonne volonté. Et nous, on encaisse parce que sinon ce sont les gamins qui trinquent. C'est révoltant!»

La direction reste immobile

Pour Frédéric Velez, le salaire est «le nerf de la guerre». Avec ses quatorze années d'ancienneté, il touche 2000 euros par mois, prime de risque de 300 euros comprise. Son vœu: que les difficultés du métier soient mieux prises en compte dans la rémunération. «Nous sommes payés comme des éducateurs en milieu ouvert alors que nous travaillons dans un environnement dangereux», justifie-t-il. Emmanuelle, déjà en grève depuis lundi, proteste. Pour elle, «quelques centaines d'euros en plus ne changeront pas la situation au quotidien, la souffrance sera toujours là». Après une heure trente de discussions, les éducateurs décident d'ajouter aux revendications nationales le remplacement des agents absents, et une réduction du temps de travail.

Midi. Le représentant syndical lance un rapide tour de table, car une partie de l'équipe doit retourner auprès des détenus. Le vote est unanime: l'équipe ne viendra pas travailler vendredi, et organisera un piquet de grève devant les portes closes de la prison.

L'après-midi même, le syndicaliste informe sa direction des réclamations du personnel. «Nous ne pouvons rien y changer, il faudra faire avec», lui rétorque-t-on. De quoi attiser encore la colère des éducateurs. Sauf revirement de situation, la totalité de l'équipe sera en grève vendredi.
http://www.liberation.fr/societe/01012332824-a-porcheville-on-encaisse-sinon-ce-sont-les-gamins-qui-trinquent

C'est tellement gerbant que je n'ai même pas tout lu...
La prison n'a jamais réglé aucun problème! Si c'était le cas ça ferai longtemps que les prisons n'existeraient plus. Le nombre de personnes ne cesse d'augmenter chaque année et le taux de récidive est d'environ 70% (voir plus parfois)!
Et ils s'étonnent de se faire insulter...
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  niouze Mer 20 Avr - 23:07

moi j'ai lu et il ne s'agit pas la de maton mais d'educateurs (ou quel vilain mot)
bon je suis entierement d'accord avec toi sur le principe de la prison mais eux justement sont la pour essayer de faire un lien moins violent entre ses jeunes et la société (et pour le coup les matons) je pense que ici ceux ci ne gueule pas spécialement contre les mômes qui serait plus violent; mais surtout contre le manque de moyen qu'il reçoivent pour arriver a leur fin
le but de ses centre fermer devrait etre une réhabilitations de ses jeunes sauf que dans les fait justement il ne sont qu'une succursale a la prisons ....
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  niouze Dim 1 Mai - 14:50

Une quarantaine de détenus de Neuvic (Dordogne) ont refusé de réintégrer les cellules - 29 avril



Le déclencheur de cet événement serait le suicide d'un détenu découvert vendredi matin.



Hier soir, une quarantaine de prisonniers du centre de détention de Neuvic (Dordogne) ont refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. Le déclencheur de cet événement serait le suicide d'un détenu découvert vendredi matin. Les hommes des équipes régionales d'interventions et de sécurité (ERIS) de Bordeaux et Toulouse sont vite intervenues et tout est rentré dans l'ordre un peu avant 21 heures.



Leur presse (Julie Martinez,
Sud-Ouest), 30 avril 2011.





Neuvic-sur-l'Isle : des détenus en rébellion



Un homme s'est pendu vendredi matin dans sa cellule. Des détenus ont refusé de regagner leur cellule en soirée.



Une quarantaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules pendant un peu plus de trois heures vendredi soir au centre de détention de Neuvic où un condamné incarcéré a mis fin à ses jours par pendaison. Le dernier suicide dans cet établissement date de novembre 2009.



Le corps d'un détenu d'une trentaine d'années, dont les tendances suicidaires étaient connues et qui faisait l'objet d'une surveillance «spécifique et continue» en cellule adaptée, a été retrouvé en début de matinée vendredi, a indiqué à l'AFP Benoist Delage, sous-préfet de Périgueux de permanence. Vers 18h00, une quinzaine de détenus se sont enfermés dans leurs cellules pendant qu'une quarantaine d'autres refusaient de réintégrer leurs cellules après leur promenade, a-t-il ajouté.



Ils ont commis des dégradations dans les cours de promenade, arrachant les fils barbelés et lançant des bouteilles et des yaourts sur les gardiens, a précisé Thierry Dumonteil, délégué régional FO pénitentiaire.



Des surveillants des équipes régionales d'intervention spécialement formées pour ce type d'incidents, appelés vendredi soir en renfort de Toulouse et Bordeaux, sont «allés chercher les détenus dans les cours de promenade», a-t-il ajouté. Aucune revendication n'a été formulée, a précisé le syndicaliste, selon lequel le mouvement a cependant été déclenché suite au suicide par pendaison.



Tous les détenus avaient réintégré leurs cellules peu avant 21h30, a indiqué M. Delage. Ceux qui s'étaient enfermés ont été incarcérés dans d'autres cellules et le calme était revenu dans le centre de détention qui abrite quelque 300 condamnés, a-t-il ajouté. L'intervention des gendarmes déployés autour de la prison n'a pas été nécessaire, a précisé le sous-préfet, qui a insisté sur le «comportement antisocial manifeste» des détenus impliqués.



Huit des leaders vont être transférés et huit autres ont été incarcérés en quartier disciplinaire, a précisé le porte-parole syndical.



Ouvert en 1990, ce centre de détention a une capacité de 400 places. Selon le site internet du ministère de la justice, ce type de structure pénitentiaire «accueille les condamnés à un an et plus considérés comme présentant les perspectives de réinsertion les meilleures. À ce titre, les centres de détention ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus.»



Leur presse (France 3 Aquitaine), 30 avril.


http://juralibertaire.over-blog.com/article-une-quarantaine-de-detenus-de-neuvic-dordogne-ont-refuse-de-reintegrer-les-cellules-29-avril-72862007.html
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Jeu 5 Mai - 11:13

Michel Mercier annonce une refonte complète du plan prison
FRANCE INFO - 05:29
C’est une refonte en profondeur de la restructuration des prisons françaises qu’a annoncée aux syndicats le ministre de la Justice hier soir.
Fermetures, ouvertures et rénovations... Michel Mercier, a précisé les contours d’un "nouveau programme immobilier pénitentiaire".
Un plan qui efface complètement celui de Michèle Alliot-Marie.
Michel Mercier annonce une refonte complète du plan prison Les précisons de Xavier Monferran (1'02")

Les prisons: questions. - Page 3 Prison340
Le ministre de la Justice, Michel Mercier annonce un nouveau programme immobilier pour les prisons françaises
© AFP/Miguel Medina

Le ministre de la Justice a fait cette annonce lors d’un déplacement en Charente-Maritime.
Devant les principaux syndicats pénitentiaires, Michel Mercier leur a précisé qu’un nombre important de petites prisons départementales vouées à la fermeture seront finalement maintenues en fonctionnement.
“Sur des critères de vétusté”, et pour permettre la mise en œuvre des dispositions de la loi pénitentiaire de 2009, “nous allons construire 25 prisons et 7 extensions de capacité, en maintenir et en rénover 15, et en fermer 36”, déclare Michel Mercier.

Ce nouveau plan contredit celui de Michèle Alliot-Marie.
En juillet dernier, le projet de l’ancienne ministre de la Justice avait suscité une levée de boucliers des syndicats et des élus locaux. Ils déploraient un manque de concertation.

Satisfaction également pour Jean-François Forget, le secretaire general de l’UFAP, joint par Georges Goujon (0'50")

La réaction de Christophe Marqués, secrétaire général de FO pénitentiaire (0'56")

ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  niouze Ven 6 Mai - 19:56

fiche de paye d'un prisonnier ne 2007
heure travailler 133h
salaire net ...béh voyez par vous même
Les prisons: questions. - Page 3 Fdpjpg

sa fait même pas un euro de l'heure
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Ven 6 Mai - 20:01

pas de cotise secu ou vieillesse mais par contre des charges et c'est "imposable".

on rigole ou on vomi ?
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Lun 9 Mai - 19:28

Une prison pour mineurs du Tarn au bord de la mutinerie
FRANCE INFO - 15:59
Après de multiples incidents au cours du week-end, la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn) est dans un état de quasi-rébellion.
L’unité de maintien de l’ordre de la pénitentiaire a dû intervenir, mais la tension n’est pas redescendue.

La prison pour mineurs de Lavaur (Tarn) en état de quasi-rébellion - témoignage d’une éducatrice de l’établissement (0'39")

A Lavaur (Tarn), le reportage de Frédéric Bourgade (1'56")

Les incidents ont éclaté au cours du week-end par l’agression d’une cuisinière de la prison pour mineurs de Lavaur (Tarn). De jeunes détenus lui ont jeté un seau et l’ont insultée.
Les troubles se sont ensuite étendus à la quasi-totalité de l’établissement : jets de projectiles, insultes, menaces de mort à l’adresse des surveillants, et une dizaine de cellules saccagées : "ils ont tout cassé", explique une éducatrice.

Cette explosion de violence a nécessité dimanche soir le recours à une Equipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS), force d’intervention anti-émeute dans les prisons.
Les jeunes détenus à l’origine des troubles ont été placés en cellule disciplinaire.


Mais la tension n’est pas redescendue. Un représentant syndicat de la CGT-PJJ évoque une "rébellion généralisée".
Dans la nuit, il y a eu sept départs de feu dans l’établissement.
Et ce lundi matin, l’ERIS était toujours déployée à Lavaur.


Les salariés de l’établissement ont décidé d’exercer leur droit de retrait. ils feront grève toute la semaine.


Les premiers Etablissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) ont été ouverts en 2007-2008 à Lyon, Valenciennes, Meaux, Mantes-la-Jolie, Nantes, Marseille et Lavaur dans la région toulousaine.
Destinés à l’incarcération des 13-18 ans, condamnés ou prévenus en attente de leur procès, ils ont vocation à remplacer les quartiers pour mineurs des maisons d’arrêt.
L’EPM de Lavaur accueille actuellement 48 détenus pour 54 places.

pour des projectiles et des insultes d'ados on envoie des robocops ....

et ils s'étonneront le jour où ils perdront leurs tetes ....
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Mar 10 Mai - 18:45

Les prisons pour mineurs au bord de l’implosion
FRANCE INFO - 14:31
La nuit a encore été émaillée d’incidents à la prison pour mineurs de Lavaur dans le Tarn. Les éducateurs ont donc fait valoir leur droit de retrait pour la troisième fois consécutive.
Des incidents à répétition qui témoignent, selon les syndicats de surveillants, du climat de tension grandissant dans ces établissements ouverts en 2007-2008 censés réinsérer les mineurs délinquants. Dans celui de Marseille aussi, les personnels ont manifesté ce matin.


Ils sont une cinquantaine de jeunes de 13 à 18 ans dans ce bâtiment rouge brique, placés sous l’autorité continue de 80 à 90 surveillants et agents de la PJJ et d’enseignants de l’Éducation nationale. L’encadrement semble donc conséquent, et pourtant, le tout a des allures de cocotte-minute depuis trois jours : agression d’une cuisinière dimanche, cellules saccagées, départs de feu et cette nuit, une surveillante ciblée par des projectiles, insultée et menacée.

Mais ces incidents toulousains ne sont pas les premiers. À Meyzieu, dans le Rhône, un détenu de 16 ans avait retenu en otage une éducatrice le 12 avril pendant près de deux heures. Et à Marseille, une surveillante a été agressée il y a une semaine, alors que quatre jeunes tentaient de s’évader. Les personnels y ont donc ce matin marqué le coup, en bloquant l’accès du site, avec des pneus et des palettes. La CGT-PJJ a également déposé un préavis de grève reconductible pour cette semaine. Ils ont obtenu un rendez-vous avec la magistrature le 19 mai.

Le personnel de l’EPM de Marseille manifestait ce matin Reportage de Marie-Christine Lauriol (1'14")

Six établissements de la sorte -EPM comme établissements pénitentiaires pour mineurs- existent en France depuis 2007-2008 [1]. Établissements de réinsertion, mais " les magistrats incarcèrent à tout-va, cela devient un centre pénitentiaire lambda", déplorait ce matin Laurent Germain, secrétaire général de l’Ufap à Marseille. Centre où se côtoient des mineurs jugés ré-insérables, avec d’autres en situation beaucoup plus critiques et très perturbateurs. Un mélange qui commence à devenir explosif...

Les syndicats réclament donc une redéfinition des statut et missions des éducateurs qui travaillent dans ces centres, une revalorisation de leur rémunération tenant compte de "la pénibilité et de la dangerosité" de leur travail. Ils suggèrent enfin que soient réouverts les quartiers pour mineurs dans les prisons classiques.

.............
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  Invité Mar 10 Mai - 20:39

Les prisons ouvertes : un projet plus que possible, nécessaire

Écrit par Lorenzo Uribe Bardon
25 janvier 2011 | 4 commentaires

1500 hectares de champs avec accès à la mer, traversée par une route nationale et… sans aucune barrière matérielle. Casabianda, en Corse, est l’un des endroits où les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire ont la possibilité de passer leurs vacances, mais c’est surtout la seule prison ouverte en France. Peut-on encore appeler cela une prison ? N’est-ce pas une façon de récompenser les délinquants pour les actes qu’ils ont commis ? Alors que des milliers de personnes vivent dans la précarité et luttent pour trouver un travail, il suffirait de commettre un délit et hop ! Les voilà en Corse profitant du soleil tous frais payés! Mais si c’était justement ça la prison, et non pas l’enfermement 22h sur 24 dans 9 m2?

Parce qu’elles permettent de purger sa peine dans des conditions de vie digne, mais aussi parce qu’elles favorisent la réinsertion et limitent la récidive, les prisons ouvertes bien plus qu’un projet utopique constituent une nécessité.

Les premières prisons ouvertes sont apparus dans le premier tiers du XIXème siècle en Espagne puis, dans une petite île britannique, Norfolk Island, entre la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie. Aujourd’hui on retrouve ce système un peu partout en Europe, mais essentiellement en Suisse et dans les pays nordiques où la proportion de détenus dans les prisons ouvertes peut arriver à représenter 1/3 de la totalité des détenus. En France, ce n’est que 0,37% du total de personnes incarcérés qui se trouvent dans une prison ouverte.

Comme son nom l’indique, ces prisons ne disposent d’aucun moyen passif de sécurité: ni murs, ni barreaux, ni miradors. La sécurité y est assurée par un nombre de surveillants réduits mais surtout par des moyens de dissuasion qui jouent sur l’autorégulation des personnes détenus et la menace de retourner dans un centre de détention classique. En effet, étant conscients de l’opportunité qu’ils ont d’être dans une prison de cette nature et sachant que si jamais ils s’évadaient, ils seraient tout de suite envoyés à nouveau dans les prisions « fermés »,peu sont les détenus qui s’évadent. En Corse une seule évasion à été enregistrée depuis sa création en 1944 et au Danemark, pays qui compte le plus grand nombre de détenus dans des prisons ouvertes (1421 sur un total de 4098 personnes incarcérés) 90 évasions ont été recensés en 2008.

Il faut aussi savoir que les détenus envoyés dans les prisons doivent être volontaires et sont présélectionnés selon des critères tels que leur niveau de « dangerosité », leur conduite en détention, la nature de leur délit et les risques de récidive, entre autres, afin de réduire les probabilités d’évasion. Ainsi, si ces critères changent d’un pays à l’autre, en France il apparaît que plus de 70% des détenus à Casabianda sont là pour des viols et autres agressions sexuels (puisque dans les centre de détention fermées ce sont eux qui sont les plus discriminés par les autres détenus).La plupart des détenus en prisons ouvertes sont aussi souvent en fin de peine.

Si l’on considère que les objectifs de la prison sont 1) assurer la réinsertion, 2) permettre l’amendement de la peine (réflexion personnelle du détenu sur le délit commis), 3) protéger la société, 4) dissuader les individus de commettre un délit et 5) assurer la justice vis-à- vis de la victime ; il apparaît que la prison ouverte est le moyen le plus adéquat d’accomplir ces objectifs.

Ainsi, en devant travailler toute la journée essentiellement dans des activités agricoles (les détenus sont rémunérés), mais aussi en ayant la possibilité d’interagir plus facilement avec le monde « extérieur », les détenus sont obligés de suivre des contraintes similaires à celles de tout individu en société (horaires, objectifs, prise de responsabilités…). Ils sortent donc de la prison en ayant développé certaines aptitudes professionnels qui facilitent leur entrée dans le marché du travail, ce qui n’est pas toujours le cas dans les prisons conventionnelles.

De même, face aux difficultés que doivent affronter quotidiennement les détenus dans les prisons classiques (bruit, promiscuité, encellulement, conflits avec d’autres détenus, trafics de toute sorte…), les prisons ouvertes constituent un espace convenable pour assurer l’amendement de la peine (contact avec la nature, liberté de mouvement, possibilité d’isolement…).

Ensuite, parce qu’il a été démontré que la menace de sanction du délit joue un pouvoir de dissuasion deux fois plus important sur les individus que la nature de la sanction, les conditions de rétention dans les prisons ouvertes n’inciteraient pas vraiment à commettre plus de délits qu’auparavant. Ce n’est pas tant la durée de la peine ou les conditions dans lesquelles celle-ci se passerai, mais plutôt l’idée que l’on sera sanctionné si l’on transgresse la loi qui joue un rôle dans la décision de commettre ou pas un délit.

Finalement, l’incarcération n’étant pas vengeance, on ne peut juger de la justesse d’une peine par le degré de souffrance subit par le délinquant. C’est la reconnaissance par la société du dommage causé, d’une part ; et la garantie que l’individu ne violera pas à nouveau la loi, d’autre part, qui assure réellement la réparation et la justice à la victime. C’est pourquoi, que l’individu purge sa peine dans de bonnes conditions ne remet pas en cause le principe de justice. Au contraire, en facilitant la réinsertion, il le renforce.

Les prisons ouvertes semblent donc être bénéfiques tant pour le détenu qui à la possibilité de se réinsérer de façon convenable, que pour la société pour qui la prison ouverte réduit les possibilités de récidive du délinquant ainsi que les coûts liés à l’incarcération des détenus (156 euros contre 265 euros par jour par détenu au Danemark, sans compter les bénéfices tirés par la production des détenus).

Cependant, si la prison ouverte semble être bien plus efficace et respectueuse de la dignité humaine que les prisons fermées, elle n’est pas non plus la solution miracle à touts les problèmes de la prison. Tout d’abord parce que, au fond, les prisons ouvertes ne peuvent exister que si les prisons fermés existent aussi en jouant le rôle de menace, d’épée de Damoclès sur les détenus.

Ensuite, une sélection des détenus étant à priori nécessaire, tous ne peuvent bénéficier des prisons ouvertes. Mais peut être le plus grand problème est qu’en effectuant cette sélection on différencie les détenus en deux catégories : les « bons » et les « mauvais » détenus. Paradoxalement, les prisons ouvertes ne bénéficient que les détenus ayant le plus des probabilités de se réinsérer dans la société, au détriment des détenus qui, parce qu’ils se trouvent dans une situation plus difficile, auraient le plus besoin de mesures favorisant leur réinsertion.

Le projet de construction de 2 à 3 nouvelles prisons ouvertes en France d’ici 2017, correspondant à près de 10% de la population carcérale, constitue une avancée dans ce domaine. Espérons que l’on continuera dans cette direction car, ne l’oublions jamais, la prison ne doit être que la privation de la liberté et rien de plus.

Pour en savoir plus :

Le spécialiste sur la question en France est Paul Roger Gontard, doctorant chercheur sur les prisons ouvertes à Aix-Marseille. Voici :

-son blog : http://gontard.fr/

-une vidéo de lui : http://www.collection-privee.org/public/galerie-video.php?reference=76

-une interview : http://owni.fr/2010/11/23/itw-le-modele-des-prisons-ouvertes/

-son rapport sur la faisabilité de prisons ouvertes en France rendu au ministère de la justice en 2010 :

http://www.justice.gouv.fr/art_pix/rapport_gontard_prisons_ouvertes_2010.pdf

Source : Mural opinions
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Mar 17 Mai - 13:23

dernière minute : Avec plus de 64.500 détenus dans ses prisons, la France atteint en mai un record historique_
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Mar 17 Mai - 18:37

Record historique du nombre de prisonniers en France
FRANCE INFO - 13:58
Les prisons françaises comptent un peu plus de 64.500 détenus au 1er mai, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire. Face à cette augmentation et la "dégradation des conditions de détention", les syndicats réclament plus d’alternatives à l’incarcération.
C’est un record historique. Au 1er mai, 64.584 personnes étaient détenues derrière les barreaux des prisons françaises. Un chiffre en hausse de 6,7% depuis le début de l’année. Un chiffre auquel il faut rajouter les prévenus en attente de jugement. Ils étaient près de 16.000 au début du mois.

De son côté, le taux de surpopulation carcérale plafonne à 115%. C’est moins qu’en 2008 lors du précédent record du nombre de prisonniers. Toujours selon l’administration pénitentiaire, les détenus doivent se partager un peu plus de 56.000 "places opérationnelles". C’est 6.000 de plus qu’il y a 3 ans. Et l’augmentation devrait se poursuivre. Début mai, le ministre de la Justice, Michel Mercier, a annoncé un nouveau plan prévoyant la construction de nouvelles prisons et la rénovation d’autres. Objectif : 70.000 places en 2018.

Mais voilà, si le parc pénitentiaire n’a jamais été aussi grand, "les conditions de travail et de détention vont continuer à se détériorer", déplore Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT-Pénitentiaire.

Pour Céline Verzeletti, il faut "une autre politique pénale" avec des alternatives aux incarcérations. (0'42")
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Lun 23 Mai - 18:39

Les prisons californiennes débordent, la Cour suprême ordonne des milliers de libérations
FRANCE INFO - 17:05
La Cour suprême des Etats-Unis a ordonné aujourd’hui à l’Etat de la Californie la libération de milliers de prisonniers pour pallier la surpopulation chronique de ses prisons.
La population carcérale de cet état déborde. On compte plus de 167 000 détenus.


La population carcérale en Californie, un sujet qui divisent les experts et les magistrats depuis plusieurs années.
Mais aujourd’hui, la plus haute juridiction américaine estime que deux prisonniers qui avaient porté plainte avaient eu raison de saisir un tribunal exceptionnel à trois juges pour demander que le problème de la surpopulation soit résolu.
Ces trois juges fédéraux avaient ordonné en août 2009 la libération de 40.000 prisonniers en deux ans.

“Le choix des moyens pour réduire la surpopulation carcérale est laissée à la discrétion de l’Etat”, explique la Cour dans sa décision.

Parmi les mesures envisagées, construire de nouvelles prisons, transférer des prisonniers dans d’autres états. Les autorités évoquent aussi la remise en liberté anticipée de détenus considérés comme peu dangereux et condamnés à des petites peines.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  ivo Lun 6 Juin - 19:12

Le rapport choc pour durcir l’exécution des peines de prison
FRANCE INFO - 11:31
Suppression des remises automatiques de peine, désaisissement du juge d’application des peines au profit du parquet... Eric Ciotti, député UMP des Alpes Maritimes, formule 50 propositions dans un rapport qu’il remet demain à l’Elysée. Un rapport qui pourrait bien servir, en ces temps de pré-campagne présidentielle...

Eric Ciotti est formel. Depuis le début de l’année, 100.000 peines n’ont toujours pas été exécutées. C’est fort de son constat que le député UMP des Alpes-Maritimes fait 50 propositions choc pour que les peines soient, désormais, exécutées.
Il doit remettre son rapport à l’Elysée demain, mais les grandes lignes en sont désormais connues.

Discours très ferme donc. Finies, les remises automatiques de peine. Deux ans en prison dureront deux ans, selon Eric Ciotti... Il y aurait une “période intangible” de “placement sous main de justice”.
Aujourd’hui, un détenu "gagne" trois mois d’incarcération en moins la première année, deux mois par année suivante.

Cela dit, il propose tout de même que l’incarcération puisse être un peu abrégée : en ce cas, le détenu sortirait, mais devrait continuer à rendre des comptes - il serait suivi.

Le juge d’application des peines dessaisi, ou tout au moins limité dans ses pouvoirs. Le parquet serait pleinement responsable de l’exécution des peines. Le juge n’interviendrait plus que pour arbitrer des différends entre le condamné et le parquet.

Un service civique obligatoire pour les mineurs récidivistes. Eric Ciotti évoque un encadrement militaire...

Eric Ciotti fait 50 propositions choc pour que les peines de prison soient vraiment exécutées. Il répond à Jean Leymarie. (4'06")

Les prisons: questions. - Page 3 Ciotti

.................

ah ça ira ça ira ça ira.....
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Ven 10 Juin - 19:02


Record historique de 65.000 détenus dans les prisons françaises

Les syndicats de surveillants pénitentiaires pointent une augmentation des tensions et des incidents.


Le chiffre de 64.971 personnes incarcérées représente une hausse de 5,4% par rapport au mois de juin 2010 (61.656) et une augmentation de 0,6 % par rapport au 1er mai 2011.

Le nombre de détenus dans les prisons françaises a continué d'augmenter au cours du mois dernier et s'élevait au 1er juin à 64.971, dépassant le pic historique de mai, selon les chiffres mensuels publiés vendredi 10 juin par l'Administration pénitentiaire.

Le chiffre de 64.971 personnes incarcérées représente une hausse de 5,4% par rapport au mois de juin 2010 (61.656) et une augmentation de 0,6 % par rapport au 1er mai 2011. Le nombre de détenus a augmenté de 7,3% depuis le 1er janvier 2011 (60.544). Le 1er mai, il avait dépassé le pic historique de 64.250 atteint en juillet 2008.

Le nombre de prévenus (en détention provisoire, en attente d'un jugement) s'élève à 16.960 pour 48.011 condamnés, représentant donc 26,1% des personnes incarcérées. Au 1er juin 2010, il y avait dans les prisons françaises 15.942 prévenus.

Les mineurs détenus étaient quant à eux 805 au 1er juin 2011, en hausse de 1,6% par rapport au mois précédent (792 au 1er mai). Au 1er janvier, ils étaient 688.

En juillet 2008, le taux de surpopulation carcérale était de plus de 126%. Il est actuellement de 115,7%, le parc pénitentiaire comptant 56.109 "places opérationnelles", du fait de l'ouverture de nouveaux établissements entre 2008 et 2010.

Restructuration du parc pénitentiaire

Le mois dernier, le ministre de la Justice, Michel Mercier, avait expliqué cette hausse du nombre de détenus par le fait que "les peines sont mieux et plus rapidement exécutées". "Cela dément l'accusation de laxisme qui pèse à tort sur la justice", avait-il estimé.

Les syndicats de surveillants pénitentiaires ont pour leur part relevé, parallèlement à cette promiscuité renforcée, une augmentation des tensions et des incidents, des bagarres entre détenus, des agressions de surveillants.

Une restructuration du parc pénitentiaire va être menée au cours des prochaines années avec la construction de nouvelles prisons et la rénovation d'autres établissements, visant à obtenir plus de 70.000 places en 2018.

Le Nouvel Observateur - AFP
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20110610.OBS4924/record-historique-de-65-000-detenus-dans-les-prisons-francaises.html

Les prisons, ça marche tellement bien qu'on y enferme de plus en plus de monde...
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Mar 14 Juin - 19:48


Guéant évoque «l'idée d'une castration chimique» pour les «prédateurs sexuels»

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a estimé, mardi lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, que la société se devait de "protéger contre les prédateurs sexuels", après le viol de la petite Maëlle, 5 ans, dimanche dans l'Ain.

"Face à de tels actes, notre société se doit effectivement de réagir (...) elle doit protéger contre les prédateurs sexuels", a affirmé le ministre, interrogé par trois députés de l'Ain.

Selon Claude Guéant, "c'est ce que nous faisons depuis 2007". "La loi de 2008 a établi la rétention de sûreté, vis-à-vis des criminels les plus dangereux", a-t-il rappelé.

"Vous avez voté contre", a lancé le ministre de l'Intérieur à l'adresse de l'opposition.

Il a également évoqué "l'idée d'une castration chimique". Pour le ministre, "ce dispositif est efficace (...) l'Inserm le confirme et la loi du 10 mars 2010 sur la récidive criminelle a multiplié les cas dans lesquels il est proposé un traitement anti hormonal aux délinquants sexuels", a souligné M. Guéant.

Il a en outre rappelé que l'homme, soupçonné de l'agression de la fillette avait été "condamné en novembre 2009 à un suivi judiciaire de six ans pour détention et diffusion d'images pédopornographiques".

A cet égard, "des obligations de peine lui ont été notifiées, un médecin coordonnateur a été désigné", a relevé le ministre.

Puis, "à la suite du déménagement du condamné, le juge de Bourg-en-Bresse, après avoir fait vérifier la nouvelle adresse par les gendarmes, s'est désisté au profit de son collègue de Vienne et du service de probation de l'Isère, c'était en août 2010", a-t-il poursuivi.

"Le condamné a fait l'objet d'un suivi régulier et a respecté ses obligations jusqu'à une date récente: c'est le 30 mai que le service de probation a indiqué au juge qu'il ne répondait plus aux convocations et c'est le 7 juin que le médecin coordonnateur a signalé au même juge qu'il ne se soumettait plus à ses soins", a ajouté M. Guéant.

"C'est dans ces conditions que le juge d'application des peines de Vienne, le 9 juin, a délivré aux gendarmes un mandat d'amener qui devait être exécuté le 14", a rappelé le ministre.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/societe/01012343263-gueant-la-societe-doit-proteger-les-enfants-contre-les-predateurs-sexuels

C'EST FAUX!!!

La castration chimique ne marche pas! Sur l'ensemble des cas traités, cela a été efficace à 15%.
Rappellons aussi que les "criminel sexuels" sont la plus petite population carcérale (5% si je me rappelle bien) et que leur taux de récidive en France, où rien est fait pour eux est de 2%.
Au Canada, ou des traitements existent le pourcentage de récidive est de 0,002%.
Les criminels sexuels peuvent être soignés avec une thérapie bifocale.
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  spike Mar 21 Juin - 18:25

Les prisons Belges:



Prisons: La poudrière

9065 places pour une population carcérale avoisinant les 10.771 détenus , un taux de surpopulation atteignant quasiment 20 % : pas de mystère, les conditions d'enfermement, pour les détenus, sont déplorables. Parallèlement, les conditions de travail des agents pénitentiaires sont affligeantes. Détenus dormant à même le sol, enfermés 23 heures sur 24 à trois en cellule, linge et vêtements en quantité insuffisante, douche dispensée une à deux fois par semaine ... La tension monte et la colère gronde, tant du côté des reclus que de leurs geôliers. La marmite à pression que représente la prison résulte d'une politique pénale et pénitentiaire incohérente : de 1980 à nos jours, la population carcérale a augmenté de 80%, sans accroissement de la criminalité. S'il est compréhensible, le ras-le-bol des agents pénitentiaires engendre des conséquences désastreuses pour les personnes enfermées prises en charge par l'Etat Belge. Absence de visites et de contacts téléphoniques, privation de préau – seule heure passée en dehors de la cellule -, droits de la défense niés (avocats privés de visite à leur client en prison, empêchement de comparution au Palais de Justice), accès aux douches davantage restreints, distribution des repas et des médicaments à horaires chaotiques, détenus privés d'hospitalisation prévue de longue date ou de traitement chimio-thérapeutique, etc. Ces faits sont à nouveau avérés en ce qui concerne l'actuelle grève à la prison de Lantin. Lors de celle-ci, les agents qui travaillent malgré tout sont soumis à d'énormes pressions, voire des insultes, de la part de leurs collègues grévistes qui exigent qu'aucune faveur ne soit accordée aux détenus. De nombreux observateurs craignent que la reprise du travail n'engendre de sérieux conflits entre agents et détenus, confinés pendant plus de 15 jours en cellule, dans une insécurité la plus profonde, alors que la période des fêtes est propice au désespoir accru des reclus. Le problème est certes complexe mais la dignité et les droits humains élémentaires des détenus ne peuvent en aucun cas être bafoués de la sorte. Seules la Belgique et l'Albanie ne bénéficient pas d'un service garanti en cas de grève dans les prisons. Le cadre effectif des agents pénitentiaires est, à 98 ou 99% complet. Par ailleurs, le journal Le Soir nous apprenait en mars 2010 que 120 agents sur 340 étaient malades à la prison de Saint-Gilles . Lors de l'actuelle grève à Lantin, un délégué syndical déclarait que seuls 60 à 70% du personnel travaillait au sein de l'établissement. Ces absences, que l'on sait prolongées, révèlent tant le malaise des salariés que la détresse des détenus. Si les agents sont malades, les prisonniers, eux, ne cessent pas pour autant d'éprouver souffrance et désespoir – au contraire. L'Observatoire International des Prisons – section belge a relevé, ne fût-ce que pour l'année 2010, 15 grèves au sein d'établissements pénitentiaires ainsi que deux grèves nationales. Conséquences ? Des arrêts de travail jusqu'à 15 jours, sans douche pour certains détenus, en pleine période de Noël et Nouvel An, sans contacts familiaux (Lantin) ; un suicide (Andenne) ; une tentative de suicide (Bruges) ; un incendie (Tournai). Ces grèves sont parfois sauvages, qualifiées par le Comité de Prévention contre la Torture et les traitements inhumains et dégradants du Conseil de l'Europe (CPT) d'abandons « spontanés, immédiats et massifs » des postes de travail par les surveillants pénitentiaires. Lors d'années précédentes, le CPT avait relevé, en temps de grève, des traitements inhumains et dégradants ainsi que des décès pour défaut de surveillance. Et pourtant, lors du 14/05/2009, le Ministre De Clerck avait signé, avec les organisations syndicales, un Protocole rehaussant de grade (et donc de rémunération) chaque niveau de poste d'agent pénitentiaire. Et depuis, d'innombrables concertations entre l'administration pénitentiaire, le cabinet du Ministre de la Justice et les organisations syndicales ont eu lieu. Le 10 janvier prochain, une réévaluation du cadre, prison par prison, fera l'objet d'une négociation nationale entre syndicats et cabinet du Ministre de la Justice. Mais cela ne semble pas suffire. Les agents d'Andenne se plaignaient, lors de leur grève en janvier 2010 du « déséquilibre entre les droits des agents et les droits des détenus ». Rappelons que si la loi Dupont, accordant pour la première fois des droits aux détenus, existe depuis 2005, trois quart de son contenu n'est pas entré en vigueur et que son application effective ne semble pas à l'ordre du jour. Lors de ces dernières années, une pratique étrange a été observée à l'intérieur des prisons. En cas de manque de personnel ou de surpopulation, les agents estiment que l'ouverture des portes de cellules doivent être minimales : absence de préau, visites familiales limitées, restriction du travail des détenus, privation de culte et d'activités sportives ou socioculturelles, ou encore, interdiction d'entrée en prison pour les services sociaux extérieurs, etc. Ces pratiques de « service minimal informel » auraient déjà été d'application à Bruges, Lantin, Jamioulx, Saint-Gilles ainsi qu'Anvers. Dans certaines prisons, les agents se concerteraient à l'avance pour travailler en effectif réduit afin d'éviter l'ouverture des portes des cellules et par là-même les possibilités de reconstruction des personnes enfermées. Plusieurs de ces mesures sont en contradiction flagrante avec l'ensemble des textes internationaux ratifiés par la Belgique quant au régime pénitentiaire des détenus. En conséquence, et en accord avec le CPT, l'Observatoire International des prisons – section belge exige :  l'instauration immédiate d'un service garanti en cas de grève  l'arrêt immédiat de la grève du zèle pratiquée dans certaines prisons et l'annulation des Protocoles qui l'institutionnalisent  le respect du droit de grève des agents pénitentiaires  une politique réductrice en matière d'enfermement  une application générale de la Loi Dupont

http://www.oipbelgique.be/biblio.php?type=articles
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Les prisons: questions. - Page 3 Empty Re: Les prisons: questions.

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 3 sur 16 Précédent  1, 2, 3, 4 ... 9 ... 16  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum