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Message  niouze Sam 12 Nov - 19:17

burp

en tout cas face au crises on voit avec qui ils sont prêt a s'associer...
niouze
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Message  ivo Lun 14 Nov - 11:06

La délation fiscale en plein essor en Grèce ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111113.OBS4411/la-delation-fiscale-en-plein-essor-en-grece.html
Les bons comptes font les bons amis en Grèce encore plus qu'ailleurs. Il était d’usage dans la Grèce d'avant crise -la population grecque le reconnaît elle-même- de ne pas fournir tous les reçus ou les tickets de caisse afin d'échapper à une partie des taxes sur les services ou les biens de consommation vendus. Désormais à Athènes, un ouzo pris en terrasse, un sac de tomates acheté à l'épicerie, et même un paquet de cigarettes est systématiquement accompagné d'un justificatif.

Certes l'ex-gouvernement socialiste de Georges Papandréou, sous la pression des bailleurs de fonds, a essayé d'engager une offensive censée lutter contre la fraude fiscale, restée impunie des décennies. Mais surtout il a mis en place tout un système de dénonciation, voire de délation pourraient-dire certains, au sein même des citoyens.

Serge, 59 ans, employé dans une multinationale de transport en Grèce depuis 30 ans, rit déjà avant de montrer une carte blanche où est indiqué un numéro, "une sorte de matricule" individuel. Comme les services concernés lui ont enjoint à faire, il est allé chercher, il y a quelques semaines, sa carte à la banque nationale grecque. Appelé "bon de caisse", elle lui permet d'enregistrer auprès des commerçants tous les achats qu'il effectue au quotidien.

Il suffira ensuite au trésor public de comparer ce que le commerçant a déclaré à ce que Serge a acheté et déceler ainsi les éventuelles irrégularités. En échange, la population grecque reçoit un petit pourcentage de compensation sur l'impôt pour l'effort fourni.

Simplifier la dénonciation

"Le système a été mis en place il y a quelques mois. Mais il n'y avait pas de carte. Je devais demander et garder toutes les factures à la maison au moins pendant cinq ans. J'en avais des petites, des grandes, des carrés, des rectangulaires par centaines qui s'amassaient ! Cela devenait franchement ingérable", explique Serge. Ce procédé à carte a alors été créé pour simplifier les choses et devrait être mis en service le 1er janvier. Charge ensuite à Serge de faire son "devoir de citoyen" et demander à son commerçant, même le plus intime, un reçu…

Hausse de la dénonciation

En août 2011, le quotidien libéral "Kathimérini", révélait que les signalements par téléphone et courrier électronique, de fraudeurs présumés (souvent des commerçants, des médecins, des avocats et d'autres professions libérales) auprès de la police financière en 2010 avaient été multipliés par quatre. La brigade anti-fraude, Sdoe, a reçu 18.500 signalements en 2010 contre 4.500 l’année précédente. Au premier semestre 2011, 7.500 dénonciations ont déjà été enregistrés.

Prise de conscience dans un pays où la fraude généralisée a entamé les finances publiques ou montée des aigreurs dans une société touchée par les plans d'austérité successifs ? "C'est un système qui est voué à l'échec", estime Serge. "Comment assurer le contrôle total d'une telle masse de données ? Et puis je suis allé voir deux grands chaînes de distribution pour savoir si elles étaient au courant de la mise en place de nouveau procédé électronique et elle m'ont répondu : non."


Notre Grèce en ruine
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/12/notre-grece-en-ruine_1602916_3232.html?google_editors_picks=true
Les symptômes du malaise ont fait leur apparition bien avant l'aveu de la faillite. En décembre 2008, le centre d'Athènes a été incendié après le meurtre d'un adolescent de 16 ans par un policier dans le quartier étudiant de la capitale. Alors que la police suivait le spectacle sans vouloir intervenir, les médias parlaient d'une jeunesse révoltée contre un système qui la condamnait à la précarité et à la misère des 700 euros mensuels.
On n'a pas signalé que, sous les cagoules des lycéens qui lançaient les cocktails Molotov se cachaient les enfants d'une classe moyenne grecque qui fut la clientèle privilégiée de la classe politique. Dans une certaine mesure, ils faisaient ce que leurs parents auraient bien voulu, mais ne pouvaient faire : s'attaquer à un système dont ils avaient joui et qui ne pouvait plus les satisfaire. Après les dépenses mégalomaniaques des Jeux olympiques de 2004, l'argent manquait, les ménages étaient accablés par les prêts et les cartes de crédit offerts par les banques sur un simple coup de téléphone, l'avenir semblait court et peu tentant. Les jeunes, eux, avaient une raison de plus pour se révolter. Ils sentaient que l'éducation qui leur était offerte les trahissait.

Les émeutes de 2008 ont légué à la société grecque un capital de violence qui est loin d'être dépensé. C'est cette violence qui a coûté le 1,5 million d'euros que la mairie d'Athènes, en faillite, doit verser pour réparer les dégâts des manifestations de cet été. C'est la même violence qui se libère dans le quotidien par les groupes qui bloquent les artères du centre-ville en scandant des mots d'ordre contre le "traître" Papandréou, la "nazie" Merkel, et les "forces d'occupation" de la troïka. Le lyrisme n'est pas très original, mais il est caractéristique des spasmes provoqués par un corps social déprimé qui se retrouve devant une situation inédite.

Le syndicaliste du secteur public qui a vécu pendant trente ans sous la tutelle de la classe politique se sent orphelin quand cette même classe politique l'abandonne aux sables mouvants des privatisations nécessaires pour payer les dettes du pays. C'est la même chose pour le propriétaire de taxi ou de la pharmacie du coin qui a vécu pendant trente ans sous la protection d'un système qui lui permettait de contrôler la distribution des licences.

Le vandalisme dans les lycées occupés, les menaces et les violences physiques contre les professeurs qui insistent pour assurer leurs cours dans les universités fermées depuis le début de l'année ne sont que les symptômes de la banalisation de cette violence endémique. Mélangée à un nationalisme primaire, souvent récupérée par quelques laudateurs de l'Eglise orthodoxe, attisée par la rhétorique d'une partie de la gauche parlementaire, elle menace d'implosion une société déjà à genoux et indignée. C'est la peur des vandalismes et des rixes sanglantes qui n'a pas permis jusqu'à présent la mobilisation d'une grande partie de la population.

Vu les commerces fermés, les 900 000 chômeurs de la dernière statistique officielle et la baisse dramatique des salaires au mois de septembre, quand il y a eu l'appel à la grève générale, on aurait dû s'attendre à une manifestation aussi massive que celle qui a eu lieu à Lisbonne en mars.

Mais à la différence de Lisbonne, à Athènes, il n'y avait que 100 000 personnes dans la rue, qui se sont précipitées hors de la place de la Constitution quand les jeunes encagoulés ont commencé à lancer des pierres contre les militants du Parti communiste. La guerre de tous contre tous n'est plus une menace. Elle est une réalité.

Si M. Papandréou, en lançant l'idée d'un référendum qui aboutirait à un oui ou un non à l'Europe, avait voulu détendre, ne serait-ce que provisoirement, la situation explosive qui mine le quotidien dans la capitale et les grandes villes, nous devons admettre qu'il a réussi son coup. La population, prise d'une peur panique devant le gouffre que représentent le retour à la drachme et, par conséquent, l'abandon de l'Europe, abasourdie, accrochée à son poste de télévision, suivait le déroulement des négociations à Bruxelles et au G20.

Sous l'emprise d'un sentimentalisme tout aussi profond que flottant, le oui à l'Europe fit l'unanimité dans les sondages des journaux du dimanche. Mgr Anthimos, l'archevêque de Thessalonique, champion du nationalisme primaire, celui qui a voulu rejoindre les "indignés" il y a quelque mois, a prié pour la santé de la monnaie unique.

Le gouvernement Papandréou a démissionné, un autre gouvernement d'union nationale a pris sa place, la troïka reviendra à Athènes, la sixième tranche du prêt de sauvetage sera éventuellement versée, mais aucun problème n'est résolu. L'incertitude provoquée par le coup de dés du référendum n'a fait qu'attiser la méfiance envers une classe politique déjà fortement discréditée, la longue marche vers les élections anticipées annoncées pour le mois de février 2012 ne fera qu'aggraver la paralysie d'une administration qui marginalise tout fonctionnaire qui refuse de ramper dans les ruines du clientélisme et de la corruption.

Le sentiment d'injustice, fondé sur l'immunité de la classe politique et de sa clientèle privilégiée, renforcé par une magistrature paresseuse, souvent corrompue et perdue dans le labyrinthe d'une production inflationniste de lois et de décrets, menace le contrat social déjà miné par l'appauvrissement violent de la classe moyenne.

Un certain populisme européen attribue l'évasion fiscale en Grèce à une sorte de déterminisme culturel, en négligeant le poids du contrat d'infidélité que tout citoyen était obligé de signer avec l'Etat et sa classe politique.

Certains d'entre nous parlent d'humiliation nationale. Il est vrai qu'une grande partie de la société grecque se sent humiliée par la cacophonie de sa classe politique, par la bravoure mesquine de ses chantres qui ont depuis longtemps perdu tout sens du ridicule. Une classe politique qui fait semblant de ne pas comprendre que depuis deux ans la majorité de la population a fait preuve de patience, malgré l'indignation, malgré la colère, malgré l'incertitude, malgré le sentiment d'injustice et d'insécurité qui mine le quotidien.

L'implosion n'est pas loin. La société est à bout de souffle. Ses dirigeants lui demandent de faire des efforts pour pouvoir payer les dettes du pays tout en oubliant qu'une entreprise qui ne fonctionne que pour payer ses dettes est une entreprise qui a déjà fait faillite. Mais à la différence des entreprises, les sociétés humaines ne peuvent pas déposer le bilan.

On a tendance à oublier que, à la différence des Français ou des Allemands, et même des Italiens, pour qui la construction européenne était un sens unique qui permettrait à la vieille civilisation de sortir des ruines de la seconde guerre mondiale, pour les Grecs cette même Europe représentait une option. Une option qu'ils ont eu le courage de suivre parce qu'ils espéraient que cette voie permettrait au petit pays méditerranéen de former un paradigme national en dehors de son charme folklorique. Ça n'a pas été le cas.

L'Union européenne, trop préoccupée par les directives sur la longueur des préservatifs ou la couleur des concombres, s'est très peu souciée de l'éducation de sa société multinationale, multiethnique et multiculturelle. Et le pauvre Zorba a été aveuglé par les premiers 4×4 qu'il a vus débarquer sur son île.

La classe politique grecque n'a jamais ouvert de débat public sur l'Europe, celle avec laquelle les élites grecques et la partie la plus dynamique de sa population n'ont cessé de dialoguer, celle qu'elles considèrent comme l'aboutissement naturel du trajet que la Grèce contemporaine a suivi depuis deux siècles. La classe politique, toute-puissante dans les années qui ont suivi la dictature des colonels, n'a rien fait pour programmer le nouveau paradigme dont la Grèce avait besoin.

Elle n'a cessé de ménager sa clientèle en lui assurant que la perspective européenne pour la société grecque était une affaire traitée par des gens sérieux lors des sommets, à Maastricht, à Lisbonne ou ailleurs. Elle a été bonne élève. Elle a tout signé, même feu le projet de Constitution européenne. C'était sa façon de laisser carte blanche pour gérer le flot des subventions. Par mesquinerie ou par naïveté, ou les deux à la fois, on ne le saura jamais.

Ce que l'on sait par contre c'est qu'au moment où la construction européenne traverse une grande crise existentielle, la société grecque est profondément déboussolée.

Périclès, l'original, avait ruiné économiquement Athènes. Mais il avait construit le Parthénon qui, aujourd'hui encore, continue de rayonner. La Grèce contemporaine, elle, a gagné sa place en Europe grâce, entre autres raisons, aux ruines de son Antiquité. Elle risque aujourd'hui de la perdre à cause de ses ruines modernes qui ne rayonnent même pas pour les Grecs. Sans jamais oublier, bien sûr, que ces ruines-là seront les ruines d'un pays européen.
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Message  niouze Mer 7 Déc - 9:27

Hier le Parlement grec a adopté un budget d’une extrême rigueur pour 2012. Les députés tablent sur une forte baisse des déficits publics afin de pouvoir rester dans la zone euro. De quoi susciter la colère des manifestants.

Des affrontements ont éclaté place Syntagma entre les forces anti-émeutes et un groupe venu commémorer le décès d’un adolescent de 15 ans, tué par un policier en 2008. Un drame qui avait déclenché de véritables émeutes un an avant la crise de la dette.

Difficile dans ce contexte de demander de nouveaux sacrifices à la population. Le gouvernement prévoit pourtant d’augmenter les impôts et de réduire les salaires dans le public. Des mesures exigées par les créanciers de la Grèce.

si vous avez le temps aller mater les vidéo ici ou la on y aperçoit encore le toutou le plus révolutionnaire de grece Wink
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Message  niouze Lun 13 Fév - 12:11

Guérilla 13/02/2012 à 06h43
Rigueur : les Grecs répondent à l'Europe par le feu
Léa Lescure | Journaliste


Centre-ville en flammes, guérilla, violences policières : alors que les casseurs et les familles manifestaient, le Parlement a voté un nouveau plan d'austérité. Reportage.


Des policiers près d'un bâtiment en flammes à Athènes, le 12 février 2012 (Panayiotis Tzamaros/Reuters)

(D'Athènes) Lacrymos, Molotov, matraques et incendies : dimanche, autour du Parlement grec, la manifestation du début d'après-midi a tourné en guérilla urbaine avant même le coucher du soleil, jusqu'au chaos au milieu de la nuit.
L'Eglise orthodoxe huée, ça commence fort

Dès le début de l'après-midi, une foule très familiale, dont beaucoup de personnes âgées – ceux qui ont connu la dictature des colonels et sa chute en 1973 – peuplait la place Syntagma. Le Parlement discutait d'une nouvelle cure d'austérité censée économiser 3,3 milliards d'euros en rabotant un peu plus le salaire minimum, porté à 586 euros brut sur quatorze mois, et la fonction publique de 15 000 emplois.

Parmi les syndicats et sous un soleil inattendu, le cortège des prêtres orthodoxes défilait sous des huées excitées. Traditionnellement intouchable, la faillite économique du pays met en danger l'assise de l'Eglise orthodoxe et de ses prêtres salariés par l'Etat comme fonctionnaires.

Mais apparemment, personne ne croit en l'effectivité des mesures annoncées en mars 2010 visant à imposer l'Eglise sur ses propriétés foncières, estimées à 130 000 hectares, et sur ses dons et legs en espèces. Quelques jeunes ont commencé à lancer des boulettes de papiers sur les prêtres, avant que d'autres ne les retiennent.

Le compositeur et ancien ministre Mikis Theodorakis, qui manifestait dimanche, victime des gaz lacrymogènes (Stefosis via Twitter)
La routine des gaz lacrymogènes

Je n'ai pas tout de suite compris pourquoi la moitié de la foule – 80 000 personnes selon la police – portait des lunettes de piscine, des masques à gaz ou avait le visage peinturluré de blanc.

Dès 17 heures, les forces anti-émeutes bombardent généreusement la vaste place Syntagma de gaz lacrymogènes, par grenades ou par armes à propulsion. Puis les ruelles adjacentes, rendant la foule captive en bloquant les sorties. Ensuite les stations de métro les plus proches, sur le même principe.

A travers les vitres des quelques cafés ouverts, les télévisions locales montrent des images d'incendie et de vandalisme, et alarment contre le vol d'armes à feu dans des boutiques cambriolées par les « violents manifestants anarchistes ».

Pendant ce temps, les manifestants, toutes générations confondues, cèdent peu à la panique et semblent rompus aux attaques lacrymogènes, souvent doublées ou triplées à quelques secondes d'intervalle dans les petites ruelles. Lorsqu'elles sont suffisamment loin, la foule applaudit et siffle comme au théâtre – c'est l'ironie grecque, m'explique-t-on.
Les affrontements à Athènes

Le 12 février 2012

De près, on rigole moins. La police bombarde à vue au milieu des attroupements, les gaz prennent aux yeux et à la gorge et il faut surtout faire attention à ne pas piétiner des enfants ou des vieux qui seraient tombés parterre.

Après la dizaine de minutes d'aveuglement et de vomissements, Vassili, 72 ans, le regard protégé par un masque de plongée, me donne de la pommade alcaline blanche à étaler sur le visage pour apaiser l'irritation du gaz. Il explique :

« Malaka, nous les vieux on doit faire attention aux attaques cardiaques, à cause de ce gaz à larmes. Mais on vient préparés et en connaissance de cause. Depuis deux ans, c'est routinier. »

Guérilla urbaine, la vraie

A partir de 22 heures, la foule est plus jeune, les familles se sont éloignées du centre et ça commence à sérieusement déraper. Aux mégots, canettes, pierres et chaises lancés sur leur passage, les policiers répondent à la matraque, sans ralentir leurs motos.

Au fil des heures, les lignes de feu séparant policiers et manifestants se font plus nombreuses : les flammes sont censées dissiper les gaz lacrymogènes que les forces anti-émeutes balancent sans répit.

Au fil des attaques policières, on court tous en groupe de ruelles en arcades pour éviter les gaz. Alors que la police fend la foule en crachant sur les manifestants, près de moi un homme saisit une bonbonne de gaz par la porte ouverte d'un restaurant sur sa cuisine. Il la balance sur une moto bleue. Tout le monde court, la bonbonne explose et la moto prend feu.

Les flics font demi-tour, menottent ceux qu'ils peuvent attraper et lancent des grenades à gaz à deux mètres. Une vingtaine de manifestants est à terre, l'ambulance arrivera cinq minutes plus tard.

En escalade de tensions, alors que le vote du Parlement est décalé de minuit à 1 heure, des lanceurs de cocktails Molotov déclenchent plusieurs incendies autour des places Syntagma et Omonia. La foule est solidaire et s'entraide volontiers : on se relève, on se donne à boire, on partage des cigarettes.

Les forces anti-émeutes finissent par atteindre leur objectif : dissiper tout attroupement sur la rue bordant l'entrée du Parlement. C'est de meilleur goût pour les photos.
Un vote sans surprise

Un café Starbucks d'Athènes pris pour cible (via Twitter)

A 1h20 ce lundi matin, le Parlement a finalement rendu public un vote sans surprise :

194 députés ont voté en faveur du plan d'austérité,
74 le refusent,
5 ont voté blanc
et 27 députés n'étaient pas présents.

Pasok, le parti socialiste et Neo Dimokratia, le parti conservateur, avaient rappelé en début de discussion que les députés ne votant pas conformément à la ligne de leur parti en seraient renvoyés.

Sur le chemin du retour, des policiers essaient sans succès de défoncer la porte d'un squat. Par la fenêtre, un homme jette une brique et rate de peu un agent
http://www.rue89.com/2012/02/13/athenes-pendant-le-chaos-lausterite-est-votee-229325


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Message  spike Mar 14 Fév - 12:46



Le 4 février, pour la première fois depuis les évènements du 19 octobre (les affrontements entre autonomes/anarchistes et le KKE/PAME) les groupes anarchistes ont réussis à organiser une manifestation sauvage de 5’000 personnes. Seuls deux banderoles ouvraient et fermaient le cortège : les groupes ont optés pour une autre technique anti-répressive, deux lignes armées de bâtons et de masques à gaz de chaque côté de la manifestation.

Alors que des centaines de policiers protégeaient le parlement, 5 policiers d’une unité spéciale à moto (les Voltigeurs Delta) ont interpellés et fouillés un groupe de 6 manifestants à l’écart. En quelques secondes, une cinquantaine de black-blocks ont encerclé et attaqué. Les voltigeurs se sont rapidement enfuis, laissant les sacs auparavant saisis sur place. Le soir même, une soixantaine de manifestants ont caillassé à l’aide de lance-pierres la résidence du président grec en solidarité avec les prisonniers politiques, à leurs tours poursuivis par des voltigeurs delta, ils ont réussi à semer la police dans les rues d’exarchia. Bilan de la journée : aucune arrestation.

Pour les 10 et 11 février, une grève générale de 48h a été décrétée par 3 syndicats grecs. Une manifestation de 25’000 personnes (qui a fédéré ML, anarchistes et trotskystes) a traversé Athènes, tandis que de nombreuses mairies , hôtels de ville, sièges de sociétés, usines étaient occupés (ou attaqués) par des Comités pour l’Autogestion et/ou des émeutiers. Deux zones d’affrontements ont éclot sur le parcours de la manifestation dont l’une près de la Place Syntagma, alors que des anarchistes tentaient d’incendier le Ministère des Finances. Si la bataille était de ‘petite’ envergure (le KKE/PAME avait bloqué les transports en communs au lieu de les laisser gratuits comme cela s’est déjà produit), la violence a rapidement été extrême : cocktails Molotov contre grenades anti-émeutes. On déplore une dizaine d’arrestations judiciaires et beaucoup d’arrestations administratives. La plupart des incendiaires et des manifestants ont réussis à fuir vers Exarchia ou dans la fac’ de droit (reconvertie par les anarchistes, pour l’occasion de la grève, en hôpital occupé).

Le soir du 9 février déjà, 15’000 personnes avaient envahi les rues d’Athènes dans 4 rassemblements spontanés qui ont suivi l’adoption d’un nouveau plan de rigueur. Après avoir cassé les banques et brulé les bennes qui se trouvaient sur leurs chemins, les rassemblements ont convergé vers la Place Syntagma, les Ministères du Travail et de la Santé ainsi que la Fac’ de Droit ont été occupés.

L’appel à manifester pour dimanche : « Prenons la Place Syntagma, assiégeons le Parlement, jusqu’à la chute du gouvernement ». Les affrontements reprendrons donc certainement dès ce matin, toujours autour de la Place Syntagma.

Secours Rouge
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Message  niouze Mar 21 Fév - 2:12

Un grand quotidien grec sous « contrôle ouvrier »
Posted on 20 février 2012 by juralib

Un journal grec en autogestion !

Les travailleurs d’Eleftherotypia sont de retour avec leur propre journal !

Ça y est ! C’est fait! Les travailleurs d’Eleftherotypia, un des plus grands et plus prestigieux quotidiens grecs, vont de l’avant dans la grande entreprise de l’édition de leur propre journal, “Les Travailleurs à Eleftherotypia” !

Depuis le mercredi 15 février, les kiosques dans tout le pays affichent à côté des journaux habituels un journal de plus, écrit par ses propres salariés. Un journal qui ne cherche pas seulement à mettre en évidence la lutte des travailleurs d’Eleftherotypia, mais qui veut aussi être un journal d’information complète, spécialement en cette période si critique pour la Grèce.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 1329755840Une du nouveau journal

Les 800 travailleurs et travailleuses à l’entreprise X. K. Tegopoulos, qui édite le journal Eleftherotypia, des journalistes aux techniciens, des nettoyeuses aux employés et aux concierges, sont en grève reconductible depuis le 22 décembre 2011 puisque le patron ne leur verse plus leurs salaires depuis août dernier !

Les travailleurs d’Eleftherotypia, voyant que le patron demande l’application de l’article 99 du code des mises en faillite, en vue de se protéger de ses créanciers, en réalité ses salariés auxquels il doit un total d’environ 7 millions d’euros en salaires impayés (!), ont décidé parallèlement aux mobilisations et aux actions en justice de faire paraitre leur propre journal.
Un journal distribué par les diffuseurs de presse dans tout le pays, au prix d’un euro (contre le 1,30 euro qui est le prix habituel des autres journaux), avec comme objectif de soutenir la caisse de grève.

Étant impayés depuis sept mois, les travailleurs et travailleuses d’Eleftherotypia sont soutenus par un mouvement de solidarité des diverses collectivités ou même des citoyens isolés qui font des dons en argent ou en espèces (nourriture, couvertures, etc.). Avec l’édition de leur propre journal et l’argent de sa vente, ils pourront soutenir financièrement leur grève sans qu’il y ait la moindre médiation de personne : En somme, ils avancent vers une sorte d’autogestion.

Le journal a été confectionné dans un atelier ami, dans une ambiance qui rappelait l’édition d’un journal clandestin, puisque la direction, dès qu’elle a appris que les journalistes vont de l’avant dans leur entreprise d’édition, a coupé d’abord le chauffage, ensuite le système employé par les rédacteurs pour écrire leurs articles et enfin, elle a fermé l’atelier lui-même, bien que pour l’instant l’accès aux bureaux du journal reste libre. Eleftherotypia des Travailleurs a été imprimé dans une imprimerie étrangère à l’entreprise avec l’appui des syndicats des salariés de la presse, parce que les travailleurs de sa propre imprimerie hésitaient à occuper leur lieu de travail.



La direction, qui a peur de l’impact de l’édition autogestionnaire du journal, menace de recourir à des actions en justice, elle intimide en menaçant de licencier les membres du comité de rédaction qui ont été élus tout a fait démocratiquement par l’assemblée générale des grévistes. Cependant, le public grec, et pas seulement les lecteurs d’Eleftherotypia, attendait avec grand intérêt sa parution — on a été submergé par les messages encourageant les journalistes à éditer seuls le journal — puisque la dictature des marchés est couplée avec la dictature des medias qui rendent opaque la réalité grecque. S’il n’y avait pas le climat consensuel cultivé par la plupart des medias en 2010, avec l’argument qu’il n’y avait pas d’alternative quand le gouvernement Papandreou signait le premier Mémorandum dont l’échec patent est reconnu maintenant par tout le monde, on aurait peut être vu le peuple grec se révolter plus tôt pour renverser une politique catastrophique pour toute l’Europe.

Le cas d’Eleftherotypia n’est pas unique. Des dizaines d’entreprises du secteur privé ont cessé depuis longtemps de payer leurs salariés, et leurs actionnaires les ont virtuellement abandonnées en attendant des jours meilleurs… Dans la presse, la situation est même pire. À cause de la crise, les banques ne prêtent plus aux entreprises tandis que les patrons ne veulent pas payer de leur poche, préférant avoir recours à l’article 99 — il y au moins 100 sociétés cotées en bourse qui l’ont déjà fait — afin de gagner du temps en vue de l’éventuelle faillite grecque et de sa probable sortie de la zone euro.

Elefthrotypia a été créée en 1975 comme un “journal de ses rédacteurs” dans la période de radicalisation qui a suivi la chute de la dictature en 1974. Aujourd’hui, dans une époque marquée par la nouvelle “dictature des créanciers” internationaux, les travailleurs et les travailleuses d’Eleftherotypia ont l’ambition de devenir l’exemple lumineux d’une information totalement différente, en résistant à la “terreur” tant du patronat que des barons des médias, qui ne voudraient absolument pas voir les travailleurs prendre en main le sort de l’information.

Leur presse (Moisis Litsis, traduit par Giorgos Mitralias, Tlaxcala, 16 février 2012)
http://juralib.noblogs.org/2012/02/20/un-grand-quotidien-grec-sous-controle-ouvrier/

et pas qu'eux ...
Grèce: l’hôpital de Kilkis passe à l’autogestion


Tων εργαζομένων του Νοσοκομείου Κιλκίς Workers at Kilkis General Hospital

Traduit par Fausto Giudice فاوستو جيوديشي



Le personnel de l’hôpital général de Kilkis, en Macédoine centrale, au nord de Thessalonique (Grèce), vient de l’occuper et de le déclarer en autogestion.

Les travailleurs ont rendu publique la déclaration suivante le 4 février dernier :

1. Nous reconnaissons que les problèmes actuels et durables du Système national de santé et des organisations apparentées ne peuvent pas être résolus par des revendications spécifiques et isolées ou pour nos intérêts particuliers, car ces problèmes sont le résultat d'une lutte plus générale contre la politique antipopulaire du gouvernement et du néolibéralisme globalisé.

2. Nous reconnaissons également qu'en insistant sur la mise en avant de ce type de revendications, nous participerions au jeu implacable du pouvoir, qui, afin de répondre à son ennemi – c’est-à-dire le peuple fragilisé et divisé -, essaye d'éviter la création d’un Front populaire universel au niveau national et mondial, avec des intérêts communs et des revendications contre l'appauvrissement social provoqué par la politique du pouvoir.

3. Pour cette raison, nous plaçons nos intérêts particuliers dans le cadre des revendications politiques et économiques exprimées par une grande partie du peuple grec souffrant aujourd'hui de l'attaque brutale du capitalisme ; ces revendications, pour connaître le succès, doivent être portées jusqu’au bout, en coordination avec les classes moyennes et inférieures de notre société.

4. Le seul moyen d’y parvenir est la remise en cause, par l'action, non seulement de la légitimité politique, mais aussi la légalité de l’arbitraire autoritaire et antipopulaire d'une hiérarchie qui se dirige à grande vitesse vers le totalitarisme.



Hôpital général de Kilkis
Ici accès gratuit aux soins de santé
La santé publique gratuite est une obligation constitutionnelle

5. Nous travailleurs de l'Hôpital général de Kilkis, nous répondons à ce totalitarisme par la démocratie. Nous occupons l'hôpital public et le mettons sous notre contrôle direct et total. Dorénavant l’Hôpital général de Kilkis aura un gouvernement autonome et la seule autorité légitime pour prendre les décisions administratives sera l'Assemblée générale des travailleurs.

6. Le gouvernement n'est pas dégagé de ses obligations financières en ce qui concerne la dotation et l’approvisionnement de l'hôpital, mais s’il continue à ignorer ces obligations, nous devrons informer le public à ce sujet et nous nous tournerons vers l'administration locale et, surtout, vers la société tout entière pour qu’elles nous soutiennent de toutes les manières possibles en vue de: (a) la survie de notre hôpital, (b) un soutien général au droit aux soins de santé publics et gratuits, (c) le renversement, par une lutte populaire commune, du gouvernement actuel et la cessation de tout autre politique néolibérale, quelle que soit sa source et (d) une démocratisation profonde et substantielle, à savoir que ce soit la société, et non des tiers, qui soit responsable des décisions sur son avenir.

7. À partir du 6 février, le Syndicat des travailleurs de l'hôpital de Kilkis limitera le travail aux seules urgences jusqu'au paiement intégral des heures travaillées et le retour aux niveaux de salaires antérieurs à l'arrivée de la Troïka ( CE, BCE et FMI). Entretemps, bien conscients que nous sommes de notre mission sociale et de nos obligations morales, nous veillerons à la santé des citoyens qui viennent à l'hôpital en fournissant des soins gratuits et un hébergement aux nécessiteux et nous continuerons à exiger que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette fin à sa politique cruelle, excessive et antisociale.



8. Nous avons convenu de tenir une nouvelle assemblée générale le lundi 13 Février dans l'auditorium du nouveau bâtiment de l’hôpital à 11 heures, où nous déciderons des procédures nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l'occupation des services administratifs et mener à bien l’autogestion de l’hôpital, qui commencera ce jour-là. Nous tiendrons chaque jour une assemblée générale, qui sera l'instrument fondamental de prise de décisions sur les employés et fonctionnement de l'hôpital.

Nous appelons à la solidarité du peuple et des travailleurs de tous les secteurs, avec la collaboration de tous les syndicats et organisations progressistes et le soutien de tous les médias qui choisissent de dire la vérité. Nous sommes déterminés à continuer jusqu'à ce que les traîtres qui ont vendu notre pays s’en aillent. C'est eux ou nous!

Les décisions ci-dessus seront rendues publiques lors d'une conférence de presse à laquelle sont invités tous les médias (locaux et nationaux), le mercredi 15/2/2012 à 12h 30. Nos AG quotidiennes débuteront le 13 février. Nous informerons les citoyens de tous les événements importants qui se déroulent dans notre hôpital par des communiqués et des conférences de presse. En outre, nous utiliserons tous les moyens disponibles pour faire connaître ces faits afin que cette mobilisation réussisse.

Nous appelons

a) nos concitoyens à manifester leur solidarité avec notre effort,
b) tous les citoyens qui reçoivent un traitement injuste de notre pays à la contestation, à s'opposer à leurs oppresseurs,
c) nos camarades travailleurs d'autres hôpitaux à prendre des décisions similaires,
d) les salariés dans d'autres branches des secteurs public et privé et les adhérents des organisations de travailleurs et progressistes, à agir dans le même sens, afin que notre mobilisation devienne une résistance ouvrière et populaire universelle et une insurrection, jusqu’à notre victoire finale sur l'élite économique et politique qui aujourd'hui opprime notre pays et le monde.

http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6794
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Message  ivo Mer 22 Fév - 10:18

L'Allemagne a-t-elle une dette de guerre envers la Grèce ?
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/17/l-allemagne-a-t-elle-une-dette-de-guerre-envers-la-grece_1644633_3214.html
Les Allemands, qui rechignent à financer un second plan de sauvetage pour la Grèce, devraient se souvenir de tout ce qu'ils ont pillé dans ce pays pendant la Seconde Guerre mondiale [...] Avec les intérêts, ce sont 81 milliards d'euros qui sont dus à Athènes. C'est là une autre façon de voir l'Europe et son histoire."

L'homme qui s'exprime ainsi n'est pas un ancien résistant grec, ni même un membre de l'opposition grecque, il n'est pas grec du tout. Il s'agit de l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, interpellant mercredi 15 février les responsables allemands au Parlement européen au lendemain du refus de la troïka européenne d'octroyer un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros à Athènes.

"ILS ONT PRIS L'ARGENT GREC ET NE L'ONT JAMAIS RENDU"

L'Allemagne a-t-elle une dette de guerre non réglée envers la Grèce ? La question peut sembler saugrenue, mais elle a le mérite de replacer la crise de la dette que traverse le continent européen dans un temps long. Montrés du doigt comme de mauvais payeurs, étranglés par plusieurs plans de rigueur, excédés par le "diktat" allemand, les Grecs sont de plus en plus nombreux à renvoyer Berlin aux ardoises du passé.

Début 2010, lors d'un voyage en Allemagne, Theodoros Pangalos, alors vice-premier ministre, avait lancé une bombe sur les ondes de la BBC : "Ils ont pris les réserves d'or de la Banque de Grèce, ils ont pris l'argent grec et ne l'ont jamais rendu. C'est un sujet qu'il faudra bien aborder un jour ou l'autre." En décembre de la même année, le secrétaire d'Etat aux finances hellènes, Philippos Sahinidis, était allé plus loin en chiffrant la dette allemande envers son pays à 162 milliards d'euros, à comparer au montant de la dette grecque qui s'élevait à 350 milliards d'euros fin 2011.

Plus récemment, c'était au tour du héros de la Résistance Manolis Glezos, 89 ans, connu pour avoir décroché le drapeau nazi de l'Acropole en 1941, de réclamer le remboursement du prêt imposé à la Grèce par le régime nazi. "Avec les dommages de guerre", qu'Athènes se réserve toujours le droit de revendiquer, "c'est 162 milliards d'euros, sans les intérêts", estime-t-il.

BATAILLE DE CHIFFRES

Combien doit l'Allemagne ? 81 milliards, comme le dit Cohn-Bendit ? 162 milliards, à en croire les revendications grecques ? 68 milliards comme l'affirme Le Point ? ou rien du tout, comme le soutient Berlin ? La bataille de chiffres qui entoure cette question est à la mesure de la complexité de la situation.

Nous sommes en 1941. Le 6 avril, la Wehrmacht envahit la Grèce. Elle y restera jusqu'en 1944. Dans son ouvrage Dans la Grèce d'Hitler, l'historien Mark Mazower estime que la Grèce est le pays qui a le plus souffert du joug nazi – derrière la Russie et la Pologne – et qu'elle a subi un "pillage systématique de ses ressources". En 1941, les nazis imposeront en outre à la Banque centrale grecque, comme ils l'ont fait dans d'autres pays, un prêt de 476 millions de reichsmarks au titre des contributions à l'effort de guerre.

Cet "emprunt" ne sera jamais remboursé, pour la simple raison qu'il ne figure pas dans l'accord de Londres de 1953 qui fixe le montant des dettes extérieures contractées par l'Allemagne entre 1919 et 1945. Afin de ne pas répéter les erreurs du traité de Versailles et de ménager ce nouvel allié de l'Ouest face à la menace communiste, les Etats-Unis consentent à réduire la dette de l'Allemagne de moitié. Les victimes de l'Occupation sont priées d'oublier leurs demandes de réparation. L'objectif stratégique des alliés est d'édifier une Allemagne forte et sereine, plutôt que ruinée par les dettes et humiliée.

Washington obtient surtout des pays bénéficiaires du plan Marshall qu'ils renoncent à exiger immédiatement leur dû, repoussant d'éventuelles réparations à une réunification de l'Allemagne dans le cadre d'un "traité de paix". "A partir de là, l'Allemagne s'est portée comme un charme pendant que le reste de l'Europe se saignait aux quatre veines pour panser les plaies laissées par la guerre et l'occupation allemande", résume l'historien de l'économie allemand Albrecht Ritschl, professeur à la London School of Economics, dans un entretien à Der Spiegel (en version française dans Courrier international).

L'ALLEMAGNE A FAIT TROIS FOIS DÉFAUT

Ce sursis permettra à la RFA de connaître un véritable "miracle économique", le fameux Wirtschaftswunder pendant quatre décennies. Et au moment de passer à la caisse, Bonn s'arrangera pour ne pas honorer ses engagements. Le chancelier Helmut Kohl obtient en effet que le traité de Moscou de 1990 entérinant la réunification ne porte pas la mention "traité de paix", une des conditions figurant dans l'accord de 1953 pour d'éventuels remboursements. "C'était un moyen de continuer à fuir les réparations", souligne le Süddeutsche Zeitung (article traduit en français). En approuvant ce traité, la Grèce a perdu, aux yeux de Berlin, toute légitimité à réclamer des réparations. "Dans la pratique, l'accord de Londres de 1953 libéra les Allemands de leur obligation de rembourser leurs dettes de guerre", résume le quotidien allemand.

En d'autres termes, l'actuel champion économique de la zone euro a fait trois fois défaut au cours du XXe siècle : dans les années 1930, en 1953 et en 1990. "L'Allemagne n'a pas réglé ses réparations après 1990 – à l'exception des indemnités versées aux travailleurs forcés, poursuit Albrecht Ritschl dans Der Spiegel. Les crédits prélevés de force dans les pays occupés pendant la Seconde Guerre mondiale et les frais liés à l'Occupation n'ont pas non plus été remboursés. A la Grèce non plus." Or "personne en Grèce n'a oublié que la République fédérale devait sa bonne forme économique aux faveurs consenties par d'autres nations", insiste-t-il.

En tout et pour tout, la République fédérale n'a dédommagé qu'une fois la Grèce : 115 millions de deutsche Marks (environ 58 millions d'euros). C'était en 1960, dans le cadre d'un accord global avec plusieurs pays européens et Israël. Depuis cette date, l'Allemagne estime s'être acquittée de sa dette. Mieux encore, elle n'hésite pas à rappeler qu'elle a "payé depuis 1960 environ 33 milliards de deutsche Marks d'aides à la Grèce, à la fois de façon bilatérale et dans le cadre de l'Union européenne". A quoi il faut ajouter que la Grèce a bénéficié de plus de 700 millions de dollars de l'époque dans le cadre du plan Marshall.

COHN-BENDIT : UNE QUESTION "MORALE"

Sauf qu'en cette période de crise continentale, tout le monde, y compris en Allemagne, ne se satisfait pas des immenses faveurs accordées à Berlin au lendemain de la guerre. Asphyxiés par leurs dettes et pressés par Berlin d'enchaîner les plans d'austérité, les Grecs sont de plus en plus nombreux à vouloir faire partager une partie de leur fardeau à leurs anciens envahisseurs.

La somme de 162 milliards d'euros évoquée va ainsi bien au-delà du seul remboursement du prêt forcé, qu'on estime dans une fourchette comprise entre 54 milliards et 81 milliards d'euros. Elle englobe en outre les 108 milliards évalués lors de la Conférence internationale de paix à Paris pour la réparation des dommages causés par les troupes nazies sur l'infrastructure économique du pays.

Daniel Cohn-Bendit, lui, se place sur un "plan moral" : "Les Allemands, qui se disent vertueux, estiment que les Grecs ont péché et qu'ils doivent payer. Or, ceux qui ont le plus péché, ce sont tout de même les Allemands, dont la dette a pourtant été effacée parce que les Américains y voyaient un intérêt stratégique. Pourquoi ne pas considérer que sauver la Grèce est stratégique, au lieu de mettre ce pays à genoux ?"
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Message  niouze Jeu 23 Fév - 11:31

[Chroniques grecques] N° 10 : Temps suspendu





Posted on 22 février 2012 by juralib



Accalmie résignée, prélude
insurrectionnel, évidence du chaos très proche, l’autre évidence de la
résignation populaire, spectre de guerre civile… On entend de tout en ce
moment par rapport à la question grecque, où des évidences totalement
contradictoires se confrontent au jour le jour. La seule certitude, la
seule pourrait-on dire, est qu’il n’y en a aucune. Le temps est comme
suspendu en Grèce, où tout peut changer d’un jour à l’autre, voire d’une
heure à l’heure, où tout peut basculer de manière imprévisible. Et
c’est finalement ce qui dérange, pour l’État, pour la police, pour la
bourgeoisie internationale et la Troïka, pour les syndicats, pour les
staliniens, pour les médias…

Temps suspendu où, comme à chaque période
historique « instable » du genre, la question commune reste celle de la
réaction populaire et, essentiellement, le positionnement de ladite
middle class. Middle class qui ne cherche que la garantie de son
maintien, et ne la trouve pas. Middle class prit et épris de peur :
celle de la violence sociale dans la rue, celle de se prolétariser sans
marche arrière, celle de la violence répressive et policière, celle
surtout et enfin de l’évidence de devoir prendre position, bon gré mal gré.
Middle class terrorisée de devoir choisir son camp, cherche encore et
plus que jamais à l’heure actuelle à se réfugier dans le non-choix, dans
la neutralité et la passivité, mais est surtout aujourd’hui terrifiée
de n’avoir plus de repère, de ne plus savoir où se situe l’évidence.
Parce qu’il n’y en a plus. Parce que tout est à faire, ou à fuir.

Tiraillée entre les événements parmi les
plus moindres qui, de suite, prennent logiquement des proportions
politiques démesurées et imprévisibles, car tout bonnement la situation
est « démesurée » et « imprévisible », la middle class tente de se
retrancher. Pour combien de temps ? Qui tranchera et brisera cette bulle
de temps suspendu ? Comment fuir ? Comment agir ? Comment briser de
manière la moins honteuse le miroir reflétant sa propre responsabilité
collective ? La middle class ne connaît pas la honte. Elle est la donnée
inconnue et ennemie, insupportable, tant pour l’État que pour les
camarades. Elle est et veut demeurer masse, foule, et inverse complet de
tout ce qui peut être ou surgir comme « peuple ». La middle class est
l’annihilation même du peuple. Tant qu’elle existe, politiquement et
spectaculairement, toute révolte sera écrasée, et le fascisme se
consolidera. Pourtant, socialement, ladite middle class a déjà disparue.

Pour l’heure, en simultané, ça combat et
ça réprime. Une résistance ouvrière commence à s’échafauder, prometteuse
bien que trop faible encore. L’évidence pour les combattants de part et
d’autre (tant pour les camarades que pour les grévistes occupants)
d’être et demeurer une minorité active, combative, et l’évidence de
devoir l’assumer, voire le revendiquer. Merde à la société, leur bateau
coule et nous ne coulerons pas avec !

Pour l’heure, en simultané. Pour l’heure, de part et d’autre, la stratégie de la tension.

Tandis que cette middle class maudite,
frileuse et refusant tant que possible à prendre l’initiative par
elle-même et à choisir son camp, dans la rue, vis-à-vis des syndicats,
de l’Etat et de la police, les camarades ramassent. Sans surprise.

Les assauts policiers sur Exarchia sont
toujours plus réguliers : on dénombre 70 interpellations le soir du
mercredi 15 février, et pas moins de 135 le soir du dimanche 19 février.
Les camarades et combattants qui se savent et s’assument en guerre sont
toujours seuls. Et, de nouveau, ils le savent et l’assument.

Les occupations tiennent toujours bon pour la plupart, et un grand quotidien grec (aussi influent que le Libé en France) tente une réappropriation autogestionnaire, et l’idée se tente dans divers secteurs du travail.

Dans leur camp, la Troïka applaudit la
mise à mort du peuple grec, précisant cependant n’accorder les 237
milliards d’euros qu’avec la garantie à contre-partie de la mise sous
tutelle allemande « officielle » du pays et la ratification préalable de
179 « petites » lois autoritaires et d’austérité, très précises. L’État
cherche bien sûr à empêcher une validation « globale », brutale et en
une fois, et de fait va les adopter graduellement. Ce qui occasionne une
situation intéressante. En effet, un cycle de manifestations populaires
risque de reprendre, avec d’ailleurs un premier appel à prendre
massivement Syntagma dès demain 16h.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 1329875977Un des appels à prendre Syntagma le mercredi 22 février.

Pour les combattants, les questions sont
multiples : celle de la stratégie de la répression ; celle de la
stratégie syndicale ; celle de réactivité et force populaire. Avec bien
sûr l’élément essentiel : du monde il y aura, c’est sûr ; affrontements
il y aura c’est sûr ; mais qui sera sur la zone de front ? Et surtout
cela va-t-il enfin entraîner une durée, un quotidien de manifestations
tellement nécessaire ? D’autant que la massive mobilisation populaire en
Espagne le week-end dernier a fortement marqué les esprits.

Les événements du dimanche 19 février,
une semaine après la fameuse nuit insurrectionnelle du 12, sont assez
significatifs : les syndicats minoritaires et gauchistes ont lancé au
moins cinq appels (respectivement à 10h30, 16h, 16h30, 17h et 18h), donc
séparés mais tous à Syntagma. Finalement, plusieurs milliers de
personnes se rassembleront mollement, les anars choisissant de ne pas
donner l’occasion d’une répression ciblée et préférant s’abstenir. Face à
nous, l’État bloque les principaux accès vers le centre-ville, déploie
de nombreux barrages policiers avec fouilles et contrôles systématiques
pour les moindres « suspects ». Or, des affrontements éclateront malgré
tout, en fin de soirée, et par les plus jeunes, lycéens et étudiants
pour la plupart. Sans « présence anarchiste » affirmée, des jeunes
lycéens ont défié les flics à coups de cocktails et de pavés, renvoyant
les grenades lacrymogènes et tentant d’ériger des semblants de
barricades de bennes enflammées. Ceci est important, et la donnée de la
jeunesse fait peur. Surtout aux flics qui ont des ordres stricts et
sévères de retenue pour éviter mort d’homme et d’éviter de ressusciter
la rage et la détermination de décembre 2008, si fraiches encore.
D’autant qu’un tout début de mouvement lycéen tente de démarrer, avec
des petites manifs de quartiers et des blocages de lycée (très
minoritaires, encore une fois, pour l’heure, mais notable).

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 1329876541Photos des affrontements du dimanche 19 février.

Le 19 février, les syndicats minoritaires
ont donc fait des appels épars à prendre Syntagma, et s’ils ne seront
que quelques milliers à suivre timidement avec finalement des
affrontements « classiques » (c’est-à-dire les rituels jets de pierre et
de cocktails contre les gaz chimiques) à petite échelle, la police a
malgré tout opté pour un nouvel assaut général sur Exarchia : nous
dénombrons pour le moment au moins 135 interpellations préventives.

Il faut dire qu’il est logique pour
l’État de déployer sa terreur et de la cibler principalement sur les
anarchistes révolutionnaires, comme riposte logique aux événements du
12. En effet, le 12 février, il est désormais avéré que la police
grecque (qui a déployé 6000 hommes dans toute la capitale) a
complètement perdu le contrôle de la situation, et que le basculement
était à portée de mains. Les images de flics avec armes au poing tirant
en l’air tournent de plus en plus sur le net. Il est également avéré que
rien que sur le front Omonia-Syntagma, plus de 500 cocktails ont été
balancé sur les lignes ennemies, sans compter les bombes. Pour autant, «
seules » 4 condamnations fermes ont été prononcées jusqu’à maintenant
depuis le 12, ce qui, au vu des événements, est miraculeux. Ce à quoi
l’État répond. Sans pitié.

Quelques liens pertinents, à nouveau :

> Sur le mouvement des occupations et du front ouvrier en Grèce

> Encore un très beau texte-témoignage et positionnement sur les événements du 12 février, « Je te cherchais dans la nuit, et je brûlais »

> Texte « nous n’aurons bientôt plus aucune raison de ne pas être violents »

> La « sisa », drogue de la crise qui ravage des vies par milliers

Merde à la Junte économique.
Crève l’État et le Capital.

Que la peur change de camp.

21 février 2012.
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Message  Invité Sam 25 Fév - 20:15

Point de vue de John Holloway*
Nous sommes tous grecs !


La Grèce nous montre comment protester contre un système en faillite

jeudi 23 février 2012, par OCLibertaire

La violence de la réaction en Grèce est un cri
lancé au monde. Combien de temps allons-nous rester assis et regarder le
monde déchiré par ces barbares, les riches, les banques ? Combien de
temps allons-nous rester là à regarder l’augmentation des injustices, à
assister au démantèlement des services de santé, à une éducation réduite
à un non-sens critique, les ressources en eau du monde privatisées, des
communautés humaines anéanties et la terre déchirée pour les profits
des sociétés minières ?


Athènes en flammes ! Flammes de
rage ! Quelle horreur ! Quelle plaisir !
Je n’aime pas la violence. Je ne pense pas que l’on peut gagner beaucoup
de choses en incendiant des banques et en brisant des vitrines. Et
pourtant je ressens une vague de plaisir quand je vois les réactions à
Athènes et dans les autres villes de Grèce en réponse à l’acceptation
par le Parlement grec des mesures imposées par l’Union européenne et le
Fonds monétaire international. Mieux : s’il n’y avait pas eu cette
explosion de colère, je me serais senti à la dérive dans une mer de
dépression.

Ce plaisir est la joie de voir que les opprimés tant de
fois piétinés se retournent, font face et rugissent. La joie de voir
ceux qui ont été battus mille fois rendre les coups. Comment
pouvons-nous demander aux gens d’accepter docilement les coupes féroces
dans leur niveau de vie qu’impliquent les mesures d’austérité ?
Voulons-nous qu’ils expriment leur accord quand l’énorme potentiel
créatif de tant de jeunes est simplement éliminé, quand leurs talents
sont pris au piège dans une longue vie de chômage ? Et tout cela
uniquement pour que les banques puissent être remboursées, et que les
riches deviennent encore plus riches ? Et tout cela, juste pour
maintenir un système capitaliste qui a depuis longtemps dépassé sa date
de péremption et qui n’offre désormais plus rien d’autre au monde que sa
destruction. Pour que les Grecs acceptent docilement les mesures, il
faudrait multiplier la dépression par la dépression, la dépression d’un
système qui a échoué, aggravée par la dépression de la dignité perdue.

La violence de la réaction en Grèce est un cri lancé au
monde. Combien de temps allons-nous rester assis et regarder le monde
déchiré par ces barbares, les riches, les banques ? Combien de temps
allons-nous rester là à regarder l’augmentation des injustices, à
assister au démantèlement des services de santé, une éducation réduite à
un non-sens critique, les ressources en eau du monde privatisées, des
communautés humaines anéanties et la terre déchirée pour les profits des
sociétés minières ?

Cette attaque, qui prend une forme si aiguë en Grèce, se
déroule dans le monde entier. Partout l’argent a subordonné la vie
humaine et non-humaine à sa logique, la logique du profit. Ce n’est pas
nouveau, mais l’intensité et l’ampleur de l’attaque est nouvelle, et est
également nouvelle la prise de conscience généralisée que la dynamique
actuelle est une dynamique de mort, qu’il est très probable que nous
sommes tous emmenés vers l’anéantissement de la vie humaine sur terre.
Lorsque de savants commentateurs expliquent les détails des dernières
négociations entre les gouvernements sur l’avenir de la zone euro, ils
oublient de mentionner que ce qui est en train de se négocier si
légèrement, c’est l’avenir de l’humanité.

Nous sommes tous Grecs. Nous sommes tous des sujets dont
la subjectivité est simplement écrasée par le rouleau compresseur d’une
histoire déterminée par le mouvement des marchés monétaires. Des
millions d’Italiens ont protesté à maintes reprises contre Silvio
Berlusconi, mais ce sont les marchés monétaires qui l’ont viré. La même
chose en Grèce : manifestation après manifestation contre George
Papandreou, mais à la fin, ce sont les marchés monétaires qui l’ont
licencié. Dans les deux cas, des serviteurs de l’argent, loyaux et
éprouvés, ont été désignés pour prendre la place des politiciens déchus,
sans même un simulacre de consultation populaire. Et cette histoire
n’est même pas faite par les riches et les puissants, même si,
certainement, ils en tirent profit : cette histoire est faite par une
dynamique que personne ne contrôle, une dynamique qui est en train de
détruire le monde, si nous laissons faire.

Les flammes d’Athènes sont celles de la colère, et nous
nous en réjouissons. Mais la rage est dangereuse. Si elle se
personnalise ou se retourne contre des groupes particuliers de personnes
(les Allemands, dans ce cas), elle peut facilement devenir purement
destructrice.
Ce n’est pas un hasard si le premier ministre à
démissionner en signe de protestation contre la dernière série de
mesures d’austérité en Grèce soit le chef de file du parti d’extrême
droite, le Laos. La rage peut facilement devenir une rage nationaliste,
fasciste même ; une rage qui ne fait rien pour rendre le monde meilleur.
Il est important, alors, d’être clair sur le fait que notre rage n’est
pas une rage contre les Allemands, pas même une rage contre Angela
Merkel ou David Cameron ou Nicolas Sarkozy. Ces politiciens sont des
symboles simplement arrogants et pitoyables de l’objet réel de notre
colère – la règle de l’argent, la soumission de toute vie à la logique
du profit.

Amour et rage. Rage et amour. L’amour a été un thème
important dans les luttes qui ont redéfini le sens de la politique au
cours de la dernière année, un thème constant des mouvements « Occupy »,
un sentiment profond, même au cœur des affrontements violents dans de
nombreuses régions du monde. Mais l’amour avance main dans la main avec
la rage, la rage de « comment osent-ils nous prendre nos vies, comment
osent-ils nous traiter comme des objets ? ». La rage pour un monde
différent qui force son chemin à travers l’obscénité du monde qui nous
entoure. Peut-être.

Cette poussée vers un monde différent n’est pas
seulement une question de rage, bien que la rage en fasse partie. Elle
comporte nécessairement la construction patiente d’une manière
différente de faire les choses, la création de différentes formes de
cohésion sociale et de soutien mutuel. Derrière le spectacle des banques
qui brûlent en Grèce, il y a un processus plus profond, un mouvement
plus calme de personnes qui refusent de payer les tickets de bus, les
factures d’électricité, les péages autoroutiers, les dettes bancaires ;
un mouvement, né de la nécessité et de convictions, de personnes
organisant leur vie d’une manière différente, en créant des communautés
de soutien mutuel, de réseaux alimentaires et des cuisines populaires,
en occupant des bâtiments vides et des terres, en créant des jardins
communautaires, en retournant à la campagne, en tournant le dos aux
politiciens (qui n’osent plus maintenant se montrer dans les rues) et en
créant des formules de démocratie directe pour prendre des décisions
sociales. Encore insuffisant peut-être, encore au stade expérimental,
mais crucial. Derrière les flammes spectaculaires, il y a cette
recherche et cette création d’une autre façon de vivre qui va déterminer
l’avenir de la Grèce, et du monde.



Nous sommes tous Grecs.


John Holloway*
Texte publié dans The Guardian (UK) le 17 février et Página/12 (Argentine) le 22 février 2012
Traduction OCLibertaire (à partir des deux versions).
P.-S.

(*) John Holloway est
professeur de sociologie à l’université de Puebla (Mexique). Marxiste hétérodoxe, auteur de nombreux ouvrages, dont Changer le monde sans prendre le pouvoir. Son dernier livre (Crack Capitalism, 2010) est sur le point de sortir aux éditions Libertalia, sous le titre Brèches dans le capital.
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Message  Invité Dim 26 Fév - 12:27

C'est bizarre que les événements actuels en Grèce ne vous inspirent pas plus de commentaires que ça...
Espoir, inquiétude, solidarité, analyse politique ? Non ?
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Message  ivo Dim 26 Fév - 12:32

le silence avant la tempete ?

c'est "presque" tout ce que j'espere.
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Message  Invité Dim 26 Fév - 12:37

L'analyse de John Holloway va un peu plus loin que ça. Il doit aussi y avoir une réaction de Raoul Vaneigem dans le lien que j'ai posté.
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Message  niouze Dim 26 Fév - 13:21

Espoir, inquiétude, solidarité, analyse politique
un peu tout sa en même temps , a la grosse impression d’être le spectateur d'un jeu malsain en temps réel

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Message  spike Dim 26 Fév - 14:19


Espoir, inquiétude, solidarité, analyse politique ? Non ?

De l'espoir indubitablement, beaucoup d'espoir...
Par contre ce qui me désole, c'est que nous n'arrivons pas à impulser une solidarité internationale concrète. Pour moi tous ces appels du genre "nous sommes tous Grecs" c'est du vent!!
Je pense que la solidarité internationale est un sujet qui mérite réflexion, mais comme je suis déjà sur d'autres projets et qu'avec mon petit cerveau je n'arrive pas à réfléchir à plusieurs choses à la fois, malheureusement cela attendra...
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Message  niouze Ven 6 Avr - 11:57

Suicide au centre d’Athènes : « La Grèce a son Bouazizi »
Global Voices"

Veroniki Krikoni · Traduit par Claire Ulrich




Rassemblement, le 4 avril 2012, place Syntagma à Athènes après le décès d’un retraité (John Kolesidis/Reuters)

La Grèce est sous le choc depuis mercredi matin, après le suicide de Dimitris Christoulas, 77 ans, qui s’est tiré une balle dans la tête vers 9 heures, devant les passants, sur la place Syntagma à Athènes, face au Parlement.

Dimitris Christoulas serait un retraité qui aurait vendu sa pharmacie en 1994. Avant de se tuer, il aurait crié qu’il « ne voulait pas laisser des dettes à ses enfants ».

Un appel a été lancé à un rassemblement sur la place Syntagma dès mercredi soir :

« Tout le monde à Syntagma. Ne nous habituons pas à la mort. »

Incidents au centre d’Athènes mercredi soir

En Grèce, Twitter a débordé toute la journée de commentaires et réactions à ce tragique suicide :

@YanniKouts :

« Suicide d’un homme de 77 ans ce matin sur la place Syntagma choque la Grèce. “C’est le seul moyen de partir dignement, je ne veux pas manger dans les poubelles”. »

Arkoudos (@arkoudos) exprime ces souhaits au nom de ceux qui sont restés :

« J’aimerais que tu ne sois pas parti. J’aimerais que tu sois resté, pour te battre. Plus. J’aimerais. J’aimerais que tu n’aies pas eu honte. J’aimerais que nous soyons ceux qui aient eu honte. »

Magica (@magicasland) exprime deux opinions opposées sur ce sentiment de honte :

« C’est une honte ce que le pays fait à son propre peuple, mais c’est aussi une honte de se suicider, alors que tous ces gens ont obstinément survécu durant l’occupation nazie. »

Pas un suicide, mais « un meurtre »

« Ce n’était pas un suicide. C’était un meurtre. NE NOUS HABITUONS PAS A LA MORT » : appel à se réunir place Syntagma (Via Facebook)

Le débat en ligne est devenu politique, au-delà de l’indéniable émotion soulevée par ce drame humain. Le journaliste Aris Chatzistefanou a tracé un parallèle avec le suicide de Mohamed Bouazizi en Tunisie, en décembre 2010, point de départ de la révolution tunisienne :

@xstefanou :

« La Grèce a son propre Bouazizi. Cela doit prouver que son peuple est aussi valeureux que celui de Tunisie ou d’Egypte, et qu’il n’est pas composé uniquement d’électeurs du Pasok-ND-Laos. [Pasok et ND sont les principaux partis des deux dernières décennies, le Laos est un parti important d’extrême droite, ndlr]. »

Elikas (@Elikas) aimerait que justice soit rendue :

« A un moment donné, les complices devront comparaître devant un tribunal pour tous ces suicides. [Ces suicides] sont en fait des meurtres. »

« Les méthodes de l’Europe tuent les Grecs »

Sara Firth (@SaraFirth_RT) critique le plan de sauvetage européen de la Grèce :

« Les méthodes de l’Europe pour “sauver la Grèce” tuent maintenant littéralement les Grecs. Le suicide de syntagma ne devrait jamais avoir eu lieu. »

Athens News fait allusion à une lettre trouvée sur la victime, où il aurait comparé l’actuel gouvernement grec aux collaborateurs avec l’occupant durant la guerre :

« Le gouvernement Tsolakoglou a annihilé toute possibilité pour ma survie. Et puisque je ne peux pas trouver de justice, je n’ai pas d’autres façons de réagir, à part mettre un terme digne [à ma vie], avant de commencer à fouiller les poubelles pour chercher de la nourriture. »

Georgios Tsolakoglou était un militaire grec, devenu le premier Premier ministre du gouvernement grec de collaboration, durant l’occupation de la Grèce par l’Axe en 1941 et 1942. La référence est naturellement vue comme une comparaison du gouvernement grec durant la guerre avec l’actuel gouvernement de Lucas Papademos.

PenelopeD10 (@PenelopeD10) se moque du maire de Athènes Giorgos Kaminis, qui avait décidé l’été dernier d’évacuer les protestataires et leurs tentes de la place Syntagma, parce que cela donnait une mauvaise image d’Athènes aux touristes. Elle « tweete » ironiquement :

« J’espère que Kaminis ne va pas émettre une nouvelle directive : “Suicides interdits dans le centre-ville [d’Athenes] parce qu’ils causent du tort au tourisme”… »

« Prenez un peu de recul et réfléchissez »

Beaucoup critiquent aussi ceux qui tentent d’exploiter politiquement le suicide, et d’utiliser la mort d’un citoyen pour des motifs politiques ou leurs propres intérêts :

@dianalizia :

« Ils n’ont pas honte ! Karatzaferis [du Laos, ndlr] exploite le suicide de l’homme ce matin pour critiquer les politiciens corrompus et le système (dont il fait partie). »

@mindstripper :

« Les journalistes triomphent, les politiciens pavoisent et nous »brûlerons » ce pays une fois de plus durant les élections nationales. Adieu à cet homme. »

Au-delà des interprétations politiques et de l’exploitation de ce drame humain, Serk01 (@serk01) demande de réfléchir à l’existence humaine [grec] :

« Prenez un peu de recul et réfléchissez à ce que cela signifie, quand un être humain se suicide. La raison numéro un des suicides est la dépression non traitée. La dépression est soignable, le suicide peut être évité. Il est possible d’obtenir de l’aide auprès de services d’écoute anonymes, pour ceux qui se sentent suicidaires ou ceux qui traversent une crise émotionnelle. Visitez Befrienders.org pour trouver un service par téléphone de prévention du suicide dans votre pays. »

http://fr.globalvoicesonline.org/2012/04/04/104210/
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Message  ivo Sam 7 Avr - 19:48

[Grèce] « Ce n’est pas un suicide, c’est un assassinat politique ! »
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126826

Suicide d'un retraité à Athènes: deux journalistes agressés lors d'une manifestation
http://www.france24.com/fr/20120405-suicide-dun-retraite-a-athenes-deux-journalistes-agresses-lors-dune-manifestation

Grèce: nouvelles violences policières contre des médias, un photographe blessé
http://www.romandie.com/news/n/_Grece_nouvelles_violences_policieres_contre_des_medias_un_photographe_blesse71060420122321.asp


la situation empire de jour en jour et les ordres semblent maintenant etre de mater les médias.
faudrait pas que ça fasse trop de bruit quand meme ....
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Message  ivo Dim 8 Avr - 9:07

Grèce : funérailles sous tension pour le retraité suicidé
fr info
Des centaines de Grecs ont rendu un dernier hommage aujourd'hui au septuagénaire qui s'est suicidé mercredi dans le centre d'Athènes. L'homme est devenu un symbole du désarroi du peuple grec face à la crise économique. Un rassemblement organisé après les obsèques a été entaché par l'agression d'un policier.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 SIPA_ap21202878_000010
Un policier a été violemment agressé lors d'un rassemblement en marge des obsèques - SIPA / Kostas Tsironis

L'incident s'est produit sur la place centrale Syntagma, celle-là même où le défunt s'est tiré une balle dans la tête mercredi dernier. Une vingtaine de personnes s'en sont prises à un policier qui quittait son service. Les agresseurs se sont aussi emparés de son gilet pare-balle et de son talkie-walkie, avant de les brûler sur place. L'homme a immédiatement été conduit à l'hôpital pour les premiers soins.

Peu de temps auparavant, la foule était rassemblée aux cris de "peuple en avant, ne baisse pas la tête, la seule réponse est la résistance". Le cercueil du retraité a été applaudi au moment de son arrivée dans la cour du cimetière central d'Athènes.

"Je ne trouve pas d'autre solution pour en finir dignement"

Mercredi matin, Dimitris Chrisoula, pharmacien à la retraite de 77 ans, s'était suicidé devant les passants, sur la place Syntagma, à quelques mètres du Parlement. Malade du cancer, il avait laissé une lettre manuscrite accusant le gouvernement de l'avoir privé de ressources, via les coupes effectuées sur les pensions de retraites. "Je ne trouve pas d'autre solution pour en finir dignement, avant de devoir commencer à faire les poubelles pour me nourrir", a-t-il écrit pour expliquer son geste.

À Athènes, le récit d'Angélique Kourounis
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Message  ivo Lun 9 Avr - 20:35

La Grèce met ses forces de police en location
fr info
Pour regonfler les caisses de l’Etat, le ministère grec de la Protection du citoyen met en location le matériel et les services de ses policiers. Pour 30 euros de l’heure, chacun peut désormais avoir recours aux services privés des forces de l’ordre.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 RTR9XTP
Pour quelques dizaines d'euros de l'heure, chacun peut désormais s'attacher les services d'un policier grec © Reuters Yiorgos Karahalis

La réforme a été adoptée en catimini. Même le nouveau ministre de la Protection du citoyen, récemment nommé, l’aurait appris dimanche dans les colonnes de l’hebdomadaire dominical à sensation Proto Thema. Il aurait peu goûté la méthode…

Selon le journal, la facture varie de 30 euros de l’heure pour un policier, 40 pour une voiture de patrouille, à 200 euros pour une vedette ou 1.500 euros pour un hélicoptère. La gamme de services offerte va de "l’escorte de transports de matériaux dangereux ou d’œuvres d’art" à "l’accompagnement de personnes" ou le tournage de films.
Des services jusqu’à présents "offerts gratuitement" à quelques pistonnés par un ministère régulièrement accusé de favoritisme.


Cette location ne concernera toutefois que ces cas exceptionnels. Et ne recevra l’aval requis que si elle ne réduit pas les capacités opérationnelles de la police, souligne le ministère. L’objectif de cette démarche inédite est "d’amortir le coût d’utilisation du matériel et des infrastructures de la police, et de les moderniser".

...........
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Message  ivo Ven 13 Avr - 19:11

NOUVELLES AGRESSIONS VIOLENTES ET DÉLIBÉRÉES CONTRE LA PRESSE
http://fr.rsf.org/grece-nouvelles-agressions-violentes-et-06-04-2012,42280.html
Reporters sans frontières condamne avec la plus grande fermeté la nouvelle vague d’agressions délibérées visant des journalistes et photographes à Athènes, et appelle les forces de l’ordre à identifier immédiatement les auteurs de ces exactions dans leurs rangs.

« L’accalmie aura donc été de courte durée. La police anti-émeutes, sur la sellette depuis les exactions de l’été et de l’automne dernier, semble avoir retrouvé ses réflexes répressifs. Le caractère délibéré de ces nouvelles agressions ne fait aucun doute : Marios Lolos, personnage public très connu, a été pris à partie en marge d’un rassemblement pacifique, au milieu d’un groupe de journalistes clairement identifiés. A-t-on voulu le punir pour ses activités syndicales ? Veut-on intimider l’ensemble de la presse alors que la révolte sociale grecque ne fait que s’approfondir ? Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur ces agissements intolérables, et que les officiers coupables de voies de fait contre la presse soit sévèrement sanctionnés », a déclaré l’organisation.

Président de l’Union des photojournalistes grecs (EFE) et photographe pour l’agence Chine Nouvelle, Marios Lolos est actuellement hospitalisé après avoir été violemment frappé à la tête par un officier de la MAT (la police anti-émeutes) à proximité de la place Syntagma d’Athènes, le 5 avril 2012. Le journaliste se trouve dans un état grave et a subi une opération de la boîte crânienne.

D’après tous les témoignages, la situation était calme et les photojournalistes, venus couvrir un rassemblement en hommage au retraité grec qui s’était suicidé la veille, ne portaient ni casque ni masque à gaz. Le journaliste Makis Synodinos, du journal Naftemporiki, et le correspondant de Star TV Panagiotis Bousios, figurent également parmi les blessés causés par la charge délibérée d’un détachement de la MAT.

Le 4 avril au soir, des journalistes avaient été blessés en marge d’affrontements opposant manifestants et forces anti-émeutes. Rena Maniou (Antenna TV) avait dû être évacuée en ambulance après avoir reçu un coup de matraque sur la nuque, tandis que d’autres journalistes dont Dionysis Vythoulkas (To Vima) et Giorgos Gerafentis (NET) avaient été violemment malmenés par la MAT.

Le 25 mars 2012, Anthee Carassava (Sky News, Los Angeles Times) avait été agressée par un policier alors qu’elle couvrait une parade militaire sur la place Syntagma depuis le Parlement. Alors qu’elle était dotée de toutes les accréditations nécessaires et qu’elle se déplaçait selon les recommandations de la police, un officier de faction l’a menacée de l’éloigner de force. Le garde a ensuite cherché à s’emparer du téléphone sur lequel elle avait enregistré sa voix, et trois de ses collègues sont venus lui prêter main forte en brutalisant la journaliste avant de la traîner à l’intérieur de la cour du Parlement.

L’agression n’a cessé que sur l’intervention d’une femme agent de police. Mais alors qu’Anthee Carassava quittait les lieux en tentant d’identifier ses agresseurs, ceux-ci l’ont emmené au poste de police et l’ont menacé de plus belle. Alors que la journaliste cherchait à comprendre à quel titre elle était enfermée dans un bureau avec eux, les policiers ont cherché à l’intimider en la menaçant d’arrestation et en lui signifiant qu’ils « faisaient ce qu’ils voulaient ».

Le 14 septembre 2011, Reporters sans frontières avait publié un rapport d’enquête soulignant la dégradation des conditions de travail de la presse en Grèce et appelant les forces de l’ordre à respecter le travail des professionnels des médias en marge des protestations sociales.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 Grece3-2

DANS LE MÊME PAYS » GRÈCE
*Les photographes de presse ne sont pas des auxiliaires de police ! - 19 février 2012
*Une nouvelle journée de violences contre la presse en marge des manifestations sociales - 6 octobre 2011
*Un journaliste violemment agressé par des manifestants à Athènes - 21 juin 2011
*Les journalistes abordent l’année 2011 entre les violences policières et les provocations des mouvances extrémistes. - 21 décembre 2010
*Violences policières intolérables - 9 décembre 2010
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Message  ivo Ven 4 Mai - 10:04

Les Grecs votent dimanche, contre l'austérité, dans un pays divisé
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Onze millions de Grecs sont appelés à voter dimanche 6 mai pour élire leurs députés. Des élections législatives anticipées dans un pays en crise depuis deux ans. Les Grecs, exaspérés par les mesures draconiennes qui se succèdent vont essayer de trouver une majorité capable de sortir le pays de sa crise. La Grèce qui est toujours sous la menace d'une sortie de l'euro.

Elections législatives en Grèce, sur fond de crise économique - Reportage de Bertrand Gallicher

Dimanche, la Grèce va vivre les élections "les plus incertaines depuis les années cinquante" estime l'analyste politique Georges Sefertzis. "Nous allons avoir une longue nuit d'élection et je ne suis pas du tout sûr de qui va gagner" ajoute-t-il.
Au total, 29 partis se présentent. Du jamais vu dans le pays depuis la chute des Colonels en 1974. Ces élections vont marquer la fin d'un système ou rêgnent le Pasok (la gauche) et la Nouvelle Démocratie (conservateurs).
Lors des dernières législatives, Pasok et ND avaient obtenu ensemble 77% des voix. Dimanche prochain, ce pourcentage pourrait bien tomber à peine 40%.


Les Grecs sont en colère. En cause, la cure d'austérité draconienne qui sévit dans le pays.
Les personnes âgées, naguère les électeurs les plus fidèles des partis de la coalition au pouvoir, devraient cette fois-ci bouder massivement ces formations, selon les sondages. Or, 30% environ des 9,85 millions de Grecs, soit 2,8 millions, ont plus de 65 ans.
A l'autre bout de la pyramide des âges, une bonne partie des jeunes électeurs devraient bouder les grands partis, ND et Pasok, qui gouvernent la Grèce en alternance ou ensemble depuis le rétablissement de la démocratie.
Environ 15% de l'électorat, soit 1,4 million de personnes, a entre 18 et 29 ans. Chez les Grecs de moins de 25 ans, le taux de chômage est de l'ordre de 50%.


"Aube dorée", la grande surprise du scrutin ?

Pour exprimer leur ras-le-bol, les Grecs sont tentés de se détourner des grands partis et s'intéressent à des partis d'extrême droite comme par exemple Chryssi Avghi, "Aube dorée". Ce groupe xénophobe et violent n'a engrangé que 0,23% des voix lors des élections de 2009 mais il devrait désormais franchir aisément le seuil des 3% requis pour entrer au Parlement. De récents sondages d'opinion le créditent d'environ 5% des intentions de vote.
L'"Aube dorée" a une face sinistre qu'il cache à peine et on lui a attribué la responsabilité d'attaques violentes contre des immigrants. Les dirigeants esquivent affirment ne pas avoir connaissance de tels incidents.
Avec des quartiers d'Athènes qui ressemblent à des ghettos où des consommateurs de drogues dures se font ouvertement des injections, où les agressions et les cambriolages sont monnaie courante, beaucoup de gens ont perdu confiance en la police.

Les membres de ce parti ne cachent pas leur admiration pour beaucoup de mesures prises par Hitler, affirmant qu'il a éliminé le chômage en Allemagne. Les membres du parti font souvent le salut fasciste lors de défilés et de manifestations, affichant des slogans nationalistes et brûlant des torches.
"Nous voulons prendre le pouvoir pour décrasser le pays de ces politiciens voleurs, malins et criminels. La Grèce est devenue la poubelle de l'Europe, nous allons expulser tous les clandestins, qu'ils aillent en Italie ou en France", lance Nikos Chryssomalis, candidat du parti à Salonique.

De son côté, le dirigeant socialiste grec Evangelos Venizelos a mis en garde les électeurs grecs contre l'entrée d'un parti selon lui "néo-nazi" au Parlement. Il dénonce "Aube dorée" comme "un phénomène extrémiste".

"Aube dorée" comme d'autres petits partis publient des tracts dénonçant "l'occupation de la Grèce par la troïka (les représentants des créanciers UE-FMI), les usuriers internationaux et le capital sioniste".

Rien que pour cette année, les salaires ont baissé de 25% dans le privé, les pensions de retraite ont été rabotées, des milliers d'entreprises ont fait faillite et le chômage a atteint le niveau jamais vu de 21% de la population active.Seulement voilà, une fois les élections de dimanche passées, d'autres mesures vont une nouvelle fois être imposées aux Grecs. Il faut encore trouver 1,5 milliards d'€ à économiser d'ici 2013-2014

elle est belle "l'europe des peuples" promise à maastricht ...........
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Message  spike Ven 4 Mai - 13:47

Les gens oublient-ils si facilement l'histoire pour qu'à chaque période de crise l'extrême droite remonte? Qu'est-ce qui fait que nous n'arrivons pas à endiguer ce genre de mouvement?
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Message  ivo Ven 4 Mai - 13:52

juste qu'une grosse majorité est tres à droite .......
nos fabuleuses racines chretiennes tout ça quoi tu vois ....
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Message  niouze Ven 4 Mai - 14:50

plus le fait qu'on (je parle des médias et politiques surtout) ne fait pas grand chose pour les contrer
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Message  spike Ven 4 Mai - 15:39

Et j'y pense maintenant, mais si à une certaine époque la droite à repris les thèmes de l'extrême droite, ce qui les a empêcher de monter trop rapidement, aujourd'hui, en tout cas en France mais je pense que c'est partout pareil, les gens commencent à véritablement préférer l'originale à la copie.
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Message  Invité Lun 7 Mai - 7:29

Elections législatives en Grèce : les deux partis historiques lourdement sanctionnés
le Lundi 7 Mai 2012 à 06:48

Les conservateurs de Nouvelle Démocratie et les
socialistes du Pasok, qui gouvernent ensemble depuis fin 2011 en Grèce,
ont perdu leur majorité aux législatives hier. Ils réalisent des scores
historiquement bas, tandis que la gauche radicale s’impose comme
deuxième force politique du pays.


La Grèce aura du mal à former un gouvernement après le séisme des législatives - A Athènes, le reportage de Bertrand Gallicher

Près de dix millions d'électeurs étaient appelés aux urnes hier en Grèce pour renouveler les 300 sièges du Parlement. Considérés comme responsables de la crise dans laquelle est plongé le pays depuis 5 ans, les deux partis pro-austérité et pro-européens grecs ont été lourdement sanctionnés.

Selon un décompte officiel portant sur 95% des bulletins dépouillés, les conservateurs de la Nouvelle démocratie recueillent à peine 19% des voix. Pas mieux du côté des socialistes du Pasok, avec seulement 13% des suffrages. Avec un score cumulé de 32% des
voix (contre 77,4% en 2009), ils n’obtiennent que 150 des 300 sièges du Parlement, et perdent la majorité absolue (151 sièges).

Antonis Samaras, le chef du parti conservateur arrivé en tête, s'est dit prêt à former un "gouvernement de salut national". Mais dans ces conditions, la tâche s’annonce très difficile.
D’autant plus qu’il va falloir désormais composer avec les radicaux de gauche, dont le parti de coalition Syriza vient de réaliser une percée historique. Avec 16,67% des voix, il devient la deuxième force politique du pays. Le parti communiste grec recueille pour sa part 8,44% des suffrages (KKE).
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 7 RTR31PC7
Des militants du parti ultranationaliste Aube dorée célèbrent leur entrée en force au Parlement grec. ©️ Reuters


Une montée des extrêmes qui s’exprime aussi à droite de l’échiquier politique. Le parti neo nazi Chryssi Avghi (Aube Dorée), qui plafonnait à 0,29% des voix aux dernières législatives de 2009, a ainsi obtenu hier 6,95% des voix, ce quilui permet de faire son entrée au Parlement, pour la première fois.

L’émiettement des voix et la percée de la Coalition de la gauche radicale, hostile aux plans européens de sauvetage sous conditions, pourrait priver de tout espoir de majorité une coalition d'unité nationale visant à garantir le maintien du pays dans l'euro.

Et l'on renvoie dos à dos l'extrême gauche et les néo nazis Twisted Evil
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