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Message  ivo Mar 13 Avr - 19:48

Déficit des retraites de 100 milliards d'euros en 2050 : découvrez le rapport du COR
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20100412trib000497561/deficit-des-retraites-de-100-milliards-d-euros-en-2050-decouvrez-le-rapport-du-cor.html
D'ores et déjà disponible sur la tribune.fr, le rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui sera publié officiellement mercredi, situerait le déficit du système français en 2050 dans une fourchette de 72 à 115 milliards d'euros. Lundi, la première journée de rencontres entre gouvernement et partenaires sociaux sur la future réforme s'est traduite par de vives tensions.

Le besoin de financement annuel du système de retraite à l'horizon 2050 varierait dans une fourchette de 72 à 115 milliards d'euros, en fonction des hypothèses économiques, selon un document de travail du Conseil d'orientation des retraites (COR), cité ce mardi par l'AFP (Agence France Presse) . Le document est d'ors et déjà disponible (ici), mais sa présentation officielle n'est prévue que demain mercredi.

A l'horizon moins lointain de 2020, le COR évalue le besoin de financement du système de retraite entre 40 et 49 milliards d'euros. Le conseil propose par ailleurs trois scénarios en partant du principe que la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein atteindra 41,5 ans en 2020, en application de la réforme de 2003.

Le scénario le plus optimiste repose sur un taux de chômage à 4,5% à partir de 2024, équivalent à celui de 1978. Quant à l'hypothèse la plus pessimiste, elle repose sur un chômage à 7% à partir de 2022, un point bas presque atteint en 2008 pour la première fois depuis environ 25 ans.

Début des rencontres bilatérales lundi

Le grand rendez-vous 2010 pour la réforme des retraites a en tout cas bel et bien démarré lundi avec une série de rencontres entre gouvernement et partenaires sociaux. Le ministre du Travail, Eric Woerth, a rejeté en fin de journée le reproche des syndicats de proposer un calendrier trop serré. "Le calendrier n'est pas trop court", a-t-il déclaré devant la presse. "On en parle depuis des années, il faut surtout passer à l'action", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy avait fait la promesse, en mars, d'adopter la réforme des retraites "dans les six mois". Eric Woerth a confirmé lundi que la concertation allait se poursuivre jusqu'en mai avec des réunions thématiques (pénibilité, emploi des seniors, etc...). Un "document d'options" sera ensuite sur la table du gouvernement en mai ; il sera rediscuté afin d'aboutir à un projet plus détaillé mi-juin, pour un passage au conseil des ministres début juillet. Le gouvernement espère présenter le texte en septembre au parlement.

La proposition qui fâche

Lundi, le ministre s'est dit ouvert à toutes les propositions des partenaires sociaux, sauf une. "Il y a un sujet sur lequel évidemment le gouvernement n'est pas ouvert, c'est l'augmentation des prélèvements", a-t-il dit.

Interrogé sur l'idée d'un prélèvement sur une catégorie de la population, évoquée par l'Elysée, il a répondu: "Il peut y avoir ici ou là un certain nombre de points de recettes qui peuvent être acquis, puisque tel type de profession, tel type d'assiette semblerait comme ne contribuant pas suffisamment au système de solidarité". "Mais la clé de la réforme, ce n'est pas l'augmentation générale des impôts, parce que ça, c'est la diminution générale du niveau de vie", a-t-il insisté.

Les divergences entre partenaires sociaux sont connues et se sont une fois de plus exprimées lundi. "Ce n'est pas le début de la concertation, c'est le début de la confrontation", a résumé Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO.

Côté syndicats

Pour Jean-Claude Mailly, les délais proposés sont évidemment trop courts. Le syndicat reproche par ailleurs au gouvernement de ne pas chercher d'autres solutions à la pérennité des régimes de retraites que l'allongement du temps de travail. Or les militants de FO sont "fermement opposés à tout allongement de la durée du travail quelle qu'en soit la forme" (allongement de la durée de cotisation et/ou report du droit au départ à 60 ans) et à toute "remise en cause" des régimes de retraite des fonctionnaires. Le syndicat plaide en revanche pour une hausse des prélèvements.

Jean-Claude Mailly a proposé le 7 avril à ses homologues syndicaux "un appel commun à 24 heures de grève interprofessionnelle, au moment opportun". Un appel qui a été raillé par le numéro de la CGT, Bernard Thibault, qui a fait remarquer que FO s'était "plutôt distinguée" récemment par son "absence" aux actions communes.

Le patron de la CFDT, François Chérèque, a également estimé le calendrier "trop court pour aller au fond des sujets", d'où le risque d'une réforme se limitant à changer les paramètres de l'âge, ce qui risque "d'accentuer les inégalités" du système. Il a ainsi réaffirmé son attachement à la retraite à 60 ans, un "élément central" pour la CFDT, mais sans fermer la porte à un nouvel allongement de la durée de cotisation pour une retraite complète.

La CGT a étalement remis en cause la méthode et le calendrier choisi. Pour Bernard Thibault, "il est hors de question d'être mis devant le fait accompli". Bernard Thibault a "invité l'ensemble des salariés à se mobiliser le 20 avril dans les entreprises", une journée d'action intersyndicale étant prévue ce jour-là, "et surtout, surtout, à organiser un grand 1er mai". La CGT entend assurément défendre le droit légal de la retraite à 60 ans.

Côté patronal

Du côté des organisations patronales, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a jugé que l'augmentation de la durée du temps de travail était la seule "chose à peu près certaine", notamment à travers une hausse de la durée de cotisation pour une pension complète. "Fixer 42 ans en 2020 paraît une mesure qui pourrait être raisonnable", a-t-il dit. Quant à l'âge légal, "il faudra sans doute aussi y toucher", a-t-il ajouté. Il s'est dit également hostile à toute "taxation supplémentaire".

La présidente du Medef, Laurence Parisot, s'est gardée de répéter ce lundi devant la presse sa demande récurrente de relèvement de l'âge légal et a dit espérer un "consensus". Dimanche, elle avait déclaré lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro : "nous sommes un des derniers pays européens à ne pas avoir déplacé l'âge légal de 60 ans.Soixante ans c'est un symbole qui marque profondément la gauche [...] il faut sortir de ce tabou symbolique."

Elle s'est en revanche lundi opposée à une hausse des cotisations, qui pénaliserait selon elle le niveau de vie des Français et la compétitivité du pays.

Enfin, le président de l'Union professionnelle artisanale (UPA), Jean Lardin, s'est déclaré hostile à "une augmentation des cotisations" retraite , mais favorable à la mise à contribution "d'autres revenus que les revenus du travail". Le responsable syndical s'est dit "ouvert à toute discussion autour de l'allongement de la durée des cotisations" et du recul de l'âge de départ à la retraite .

UMP et PS avancent leurs propositions

L'UMP présentera ses propositions pour la réforme à l'issue d'une convention le 19 mai à l'Assemblée nationale et après avoir mené des débats sur le sujet au plan national et dans chacun des départements, a annoncé lundi son porte-parole, Frédéric Lefebvre.

Le parti socialiste - par la voix de son porte-parole Benoît Hamon - a de son côté demandé une réforme des cotisations patronales - qui seraient calculées sur la valeur ajoutée produite par l'entreprise et non plus sur la masse salariale - pour financer les retraites.

Il a également demandé une taxation des revenus financiers, par exemple en soumettant à cotisations sociales les plus-values des stock-options dont bénéficient cadres et dirigeants des grandes entreprises. Cette mesure avait déjà été proposée en 2007 par la Cour des comptes, qui avait également suggéré que la mesure pourrait s'étendre aux "parachutes dorés" et aux indemnités de départ.

Le PS s'est également lundi opposé au relèvement de l'âge légal de la retraite. La conséquence immédiate de l'allongement de la durée de cotisation, dans un contexte où le taux d'emploi des seniors un des plus faibles d'Europe, ne dépasse pas 35 % des plus de 55 ans, est la baisse du niveau des pensions", a déclaré Benoît Hamon lors d'un point de presse hebdomadaire.

La fonction publique également concernée

Le régime des retraites des fonctionnaires est également concerné par la réforme 2010. La FSU, premier syndicat de la fonction publique d'Etat, qui doit être reçue par Eric Woerth le 22 avril, a annoncé lundi qu'elle opposerait à "de nouvelles régressions" en matière de retraites comme "l'allongement de la durée de cotisation, le recul de l'âge légal, la remise en cause des six derniers mois" pour les fonctionnaires.

"Il s'agit de maintenir le niveau de vie en garantissant une retraite dès 60 ans", écrit le syndicat dans un communiqué. "Depuis 2003, les réformes ont conduit à de fortes dégradations et à la baisse des pensions, pénalisant particulièrement les femmes, les salariés qui ont connu le chômage, la précarité, le temps partiel", insiste la FSU. Dans la fonction publique, "les personnels ont dû retarder leur départ à la retraite de six mois en moyenne et ont vu dans le même temps leur taux de pension diminuer de 1,5%".

Pour le syndicat, qui appelle les personnels à porter leurs revendications lors de la journée du 20 avril, il n'est pas question non plus d'accepter "l'alignement des régimes de retraite " public et privé.
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Message  ivo Mer 14 Avr - 10:40

Vers un déficit abyssal des régimes de retraite
France Info - Hier, 16:36

Selon le Conseil d’orientation des retraites, qui rend son rapport demain, si rien n’est fait les déficits atteindront 72 à 114 milliards d’euros par an à partir de 2050.
Pour garantir l’équilibre, il faudrait reculer d’au moins cinq ans l’âge moyen de départ à la retraite d’ici 2020 - et de dix ans d’ici 2050.

Les chiffres donnent le vertige. Et ne font que confirmer l’urgence que le gouvernement a à vouloir réformer le système des retraites. Le COR, le Conseil d’orientation des retraites - organisme qui réunit partenaires sociaux, experts et élus - doit rendre un rapport très attendu demain. Un rapport qui servirait de base aux négociations ultérieures...

Ce rapport, on en connaît déjà les grandes lignes. Grâce aux syndicats et aux agences de presse. Et les chiffres, donc, donnent le vertige. Selon les scénarios de croissance retenus, les déficits des régimes de retraites atteindront 72 à 114 milliards d’euros par an à partir de 2050.
Le rapport du Conseil d’orientation des retraites : réaliste ou pas ? Cécile Aspe (0'55")


Premier scénario : un taux de chômage à 4,5% à partir de 2021, et une hausse de productivité de 1,8% par an. Cela donnerait un déficit de 38 milliards en 2015, 40 en 2020 et 71,6 en 2050.
Deuxième scénario : le même taux de chômage, 4,5% en 2021, mais une hausse de productivité de 1,5%. Là, le déficit s’élèverait à 40 milliards en 2015, 45 en 2020 et 102,6 en 2050.
Troisième scénario : 7% de chômage à partir de 2021, et une hausse de productivité d’1,5%. Le déficit, ici, serait de 40 milliards en 2015, 50 en 2020 et 114,4 en 2050.

Bref, si aucune mesure n’est prise, le déficit cumulé des retraites à l’horizon 2050 s’élèverait à 2.600 milliards d’euros.
Comment éviter ces déficits ?

Pour l’éviter, il y a plusieurs solutions, on le sait : augmenter les prélèvements, diminuer les pensions, ou reculer l’âge de la retraite. Différents scénarios sur lesquels le COR a aussi un avis.

Pour garantir l’équilibre du système, il faudrait, selon le COR, reculer d’au moins cinq ans l’âge effectif moyen de départ à la retraite d’ici 2020, et de dix ans d’ici 2050 - dans le plus optimiste des scénarios économiques retenus.

En ne jouant que sur les taux de prélèvement, il faudrait l’augmenter de 5,2 points en 2020, 7,6 points en 2030 et 9,8 points en 2050 - à partir d’une base fixée à 28,8%.

Enfin, en ne touchant qu’au niveau des pensions, il faudrait faire chuter de 22% le rapport entre la pension et le revenu d’activité en 2020, 30% en 2030 et 36% en 2050.

Aucune de ces solutions ne paraît satisfaisante seule. D’où cette idée d’un savant cocktail... qui reste à breveter.
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Message  Invité Jeu 20 Mai - 22:30

Marre d'entendre à longueur de journée des conneries de café du commerce, que ce soit à la télé ou à la radio... On remet un peu les pendules à l'heure (de la retraite ça va de soi)
Dix contrevérités sur les retraites

1) L’âge moyen de départ à la retraite est de 61,5 ans, reculer l’âge légal de départ à la retraite ne changerait donc rien.

L’âge moyen de « départ à la retraite » est celui auquel on fait valoir son droit à pension. Ce qui est important, c’est l’âge de cessation d’activité. L’âge moyen de cessation d’activité est de 58,8 ans, et six salariés sur dix sont hors emploi (chômage, invalidité, inactivité ou dispense de recherche d’emploi) au moment de liquider leurretraite. Très souvent, les salariés ayant eu une carrière courte et/ouheurtée, en particulier les femmes, liquident leur retraite à 65 ans pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein sans décote, alors même qu’ils sont déjà hors du marché du travail. Reporter l’âge légal de la retraite au-delà de 60 ans aurait une double conséquence : les systèmes de chômage ou de préretraites vont devoir financer en plus ce que les systèmes de retraite financeront en moins, et en parallèle, la
période hors emploi avant l’âge de départ en retraite s’allongera pour beaucoup, avec des ressources dérisoires ou nulles. L’âge du taux plein (65 ans) sera repoussé d’autant, signifiant qu’une proportion croissante de salarié-es devra reculer son départ pour atteindre la nouvelle borne ou bien avoir une pension amputée par la décote.

2) L’espérance de vie augmente, c’est normal de travailler plus longtemps.

L’augmentation de l’espérance de vie n’est pas nouvelle, elle n’a pas empêché que le temps passé au travail dans une vie baisse en parallèle. De plus, l’espérance de vie « en bonne santé », c’est-à-dire sans incapacité, est beaucoup plus faible que l’espérance de vie. Tout départ en retraite tardif obère de façon non négligeable le temps dont les salariés disposent pour jouir réellement de leur retraite. Enfin, les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active et de
nombreux salariés, dont une majorité de femmes, ont des carrières discontinues et n’arrivent déjà pas à réunir le nombre d’annuités demandé, alors même que les entreprises se débarrassent des salariés âgés. L’augmentation de la durée de cotisation ou le report de l’âge légal de départ à la retraite aurait donc des conséquences importantes
lors de la liquidation de la retraite et se traduirait en pratique par une pension réduite pour le plus grand nombre.

3) Les jeunes ne pourront pas financer les pensions des futurs retraités, il faut donc que ces derniers travaillent plus longtemps.

Pour que les jeunes puissent payer les pensions des retraités, il faut qu’ils ne soient pas au chômage et donc que les salariés âgés laissent leur place sur le marché du travail aux nouvelles générations. Décaler l’âge de départ à la retraite revient à préférer entretenir le chômage des jeunes plutôt que de payer des retraites. La retraite par répartition repose sur un contrat implicite : la génération qui travaille a bénéficié du travail de la génération précédente dont elle prend en charge les retraites. Le moment de la retraite venue, elle sera prise en charge à son tour. Ainsi chaque génération monte sur les épaules de la précédente et la création de richesse est partagée entre actifs et retraités. C’est ce contrat intergénérationnel que le gouvernement et le patronat tentent de détruire en voulant faire travailler plus longtemps les générations les plus jeunes.

4) Le système par répartition ne sera plus capable de garantir des pensions décentes aux jeunes générations, celles-ci doivent donc d’ores et déjà se prémunir en se constituant un supplément de retraite par une épargne privée.

Si on estime possible de compléter les cotisations pour le système public par répartition par des versements dans une épargne privée, qu’est-ce qui empêche alors d’augmenter les cotisations et de garantir une meilleure retraite grâce au système par répartition ?

5) Les fonctionnaires sont des privilégiés

Le niveau des retraites est équivalent dans le secteur privé et dansla fonction publique : en moyenne 1625 euros par mois dans le privé, 1593 euros dans la fonction publique. Le mode de calcul de la retraite est différent dans le privé et dans le public, mais cela aboutit à un résultat similaire. Dans le secteur privé, elle est calculée sur les 25 meilleures années et les primes sont prises en compte. Dans le public, c’est le salaire des 6 derniers mois, mais les primes ne sont pas prises en compte et la retraite complémentaire n’est pas de même niveau que dans le secteur privé.

6) Il y aura trop de retraités et pas assez d’actifs

Les projections démographiques ne sont pas des vérités scientifiques et sont basées sur des hypothèses concernant plusieurs paramètres (fécondité, chômage, taux d’activité des hommes et des femmes, etc.). Déjà, depuis quelques années, les projections ont beaucoup varié. Ainsi,à la fin des années 1990, tous les rapports officiels prévoyaient un
effondrement de la natalité. Il n’en a rien été. Jusqu’à récemment, les mêmes rapports prévoyaient un effondrement de la population active dans le futur. Les dernières prévisions de l’Insee font maintenant apparaître une augmentation de la population active jusqu’en 2015 puis une stabilisation par la suite. En outre, les hypothèses retenues sur la population active sont très pessimistes, pour ne pas dire régressives : rien ne justifie en effet de projeter, dans la tranche de 25 à 45 ans, un taux d’emploi des femmes inférieur de 15 points à celui des hommes sice n’est renoncer définitivement à toute politique visant l’égalité entre les femmes et les hommes. De fortes marges de manœuvre existent pourtant dans ce domaine, et un niveau d’emploi égal entre hommes et femmes signifie qu’on retrouverait le même ratio retraités/actifs qu’en 1970, donc sans aucune dégradation.

7) On ne pourra pas financer les retraites

À moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

8 ) La solution pour financer les retraites qui consiste à augmenter les cotisations patronales serait néfaste à la compétitivité des entreprises.

Différents scénarios ont été étudiés, avec l’hypothèse sur laquelle travaille le COR d’un gain de productivité de 1,5% par an. Un de ces scénarios établit qu’il est tout à fait possible de garantir à la fois le maintien du taux de remplacement (retraite moyenne/salaire moyen) et une progression identique du pouvoir d’achat des retraités et des salariés (de 1, 2%/an, soit une progression un peu moindre que celle de la productivité) par une augmentation de 6 points des cotisations patronales entre 2009 et 2050 : cette augmentation n’aurait aucun effet sur la sacro-sainte compétitivité des entreprises, puisque ce scénario est fait en prenant l’hypothèse du maintien à son niveau actuel de la part de la masse salariale (salaires et cotisations) dans la valeur ajoutée, donc sans impact sur les coûts. Ce scénario, même s’il n’est pas le plus favorable aux salarié-es et retraité-es puisqu’il suppose que la part de la masse salariale reste à son niveau actuel qui est historiquement bas, rend totalement inopérant le seul argument du Medef contre l’augmentation des cotisations. Un scénario plus favorable aux salariés et retraités est celui qui permet que la part de la masse salariale augmente en rognant sur les dividendes, ce qui laisse inchangé le coût du travail.

9) Pour financer les retraites, il faut une croissance productiviste

Fonder le financement des retraites sur le partage des gains de productivité ne signifie pas que l’on mise sur une croissance économique forte. Quels que soient les gains de productivité futurs, ils devront être partagés entre le niveau de vie de tous, actifs comme retraités, lasatisfaction de nouveaux besoins sociaux et la diminution du temps de travail.

10) Les dispositifs familiaux dont bénéficient les femmes sont contraires à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ce sont très majoritairement les femmes qui prennent en charge les enfants et la gestion du foyer. De ce fait, elles sont pénalisées dans leur carrière, elles s’interrompent ou travaillent à temps partiel. Mêmeen intégrant ces dispositifs familiaux, leur retraite est en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes. Ils sont donc encore aujourd’hui
essentiels pour réduire les inégalités de pension entre femmes et hommes. Pourtant, le droit communautaire européen remet ponctuellement en cause l’existence de tels dispositifs. C’est une incohérence, puisqu’il reconnaît par ailleurs la notion de discrimination indirecte, c’est-à-dire la légitimité à donner un avantage particulier dès lors que celui-ci permet de réduire des inégalités sociales ou de sexe. Il est impossible de se réclamer du principe d’égalité pour augmenter les
inégalités.


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Message  ivo Lun 24 Mai - 10:43

Vers une augmentation de l’âge de la retraite, selon Estrosi
France Info - 00:00
Le ministre de l’Industrie a confirmé sur RTL que le gouvernement s’orientait "vers une augmentation de l’âge de la retraite qui devrait dépasser les 60 ans". Une annonce que le ministre du Travail Eric Woerth a lui refusé de confirmer.

Christian Estrosi s’est montré affirmatif : "La retraite à 60 ans n’est pas forcément finie" a-t-il dit sur RTL dans la soirée, "mais on s’oriente vers une augmentation de l’âge de la retraite qui devrait dépasser les 60 ans." Le ministre de l’Industrie précise cependant : "Pour l’instant, cette option n’est pas arrêtée".

S’agit-il là d’une annonce délibérée ou bien d’un propos imprudent ? Quelques heures plus tard, Eric Woerth refuse de confirmer sur BFM TV : il se contente d’assurer que le gouvernement n’a pas encore finalisé son projet de réforme qui doit être présenté à la mi-juin. Le ministre du Travail précise cependant qu’il y aura "une application dès 2011 de manière progressive".

Samedi, plusieurs organes de presse affirmaient que le gouvernement français souhaitait combiner l’allongement de la durée de cotisation et le report de l’âge légal de départ pour réformer le système de retraites.

Les nouvelles recettes seraient marginales dans la réforme et le taux de cotisation des fonctionnaires serait augmenté de manière à le rapprocher de celui des salariés du privé, affirmaient Le Monde, Les Echos et L’Express.

"Reculer l’âge de la retraite, c’est toujours le même cirque" M.G. Buffet

Raphaëlle Duchemin - 09:00
En pleine réforme des retraites, et avant la mobilisation intersyndicale de jeudi prochain, Marie-Georges Buffet était l’invitée de France Info ce matin. La secrétaire générale du PCF a dénoncé l’opaque utilisation des gains générés par la journée de solidarité. Et le semblant de concertation sur les retraites...

La présidente de la mission d’information sur la journée de solidarité affirme qu’une partie des deux milliards collectés chaque année sert à colmater le trou de la sécu, alors que le gouvernement dément. Marie-Georges Buffet réclame " plus de transparence et une réflexion plus globale sur le financement de la protection sociale..."

Toucher à la retraite à 60 ans, "c’est toujours le même cirque : il faut travailler plus pour gagner plus [...] alors que là n’est pas le problème, ce sont des fausses solutions. Il faut, ajoute Marie-Georges Buffet, trouver de nouveaux financements".
"Après une vie de travail, vous avez le droit au temps libre", ajoute-elle.

Une seule solution : "répondre par l’emploi". "100.000 chômeurs en moins, dit-elle, c’est 2 milliards qui rentrent dans les caisses de retraite. Plus il y aura d’emplois qualifiés, bien rémunérés, plus notre système de retraite par répartition fonctionnera. Il faut aussi élargir l’assiette des cotisations et arrêter les exonérations de cotisations". Pour Marie-Georges Buffet, " il faut taxer le capital, au même taux que le travail... "
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Message  ivo Mar 25 Mai - 10:34

L’UMP prépare la retraite... à 62 voire 63 ans
France Info - 07:11
C’est au tour du parti présidentiel de se prononcer sur la réforme des retraites, lors d’une Convention organisée sous la houlette de Xavier Bertrand. Et à l’UMP, la retraite à 60 ans semble déjà appartenir au passé. Même si on hésite à avancer officiellement un âge, on tendrait vers un départ à 62 ou 63 ans. Démenti du gouvernement, qui assure que sa réforme n’est pas bouclée.

Travailler plus longtemps, c’est le levier privilégié par l’UMP. La parti de Xavier Bertrand ne s’en cache pas, et lâche, quand il le peut, les âges de départ envisagés : pour Arnaud Robinet, le député en charge des retraites, 62 ans serait le minimum.

Le ministère du Travail assure pourtant que rien n’est plié. "Tout sera connu au moment de la présentation du projet de réforme autour du 20 juin", dit-il. Dans son "document d’orientation", cependant, le gouvernement écrit que sa priorité est d’allonger la durée d’activité des Français, mais sans préciser comment. Un certain flou artistique savamment entretenu, alors que chacun lâche sa petite phrase qui en dit long : dimanche, c’est Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, qui affirmait que "forcément, on s’orient[ait] plus ou moins vers une augmentation de l’âge de la retraite qui devrait dépasser les 60 ans."

"La retraite à 62 ans ? On ne va pas se laisser faire" (Jean-Claude Mailly)

Marc Fauvelle - 08:28
Alors que "le gouvernement enterre la retraite à 60 ans" comme le titrent les Echos ce matin, France Info a joint Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, décidé à ne pas laisser toucher à l’âge de départ. FO pourtant qui se désolidarise des six autres syndicats, pour appeler à manifester non pas jeudi, mais le 15 juin.

La fin de la retraite à 60 ans ? "On sent très bien que c’est la piste privilégiée du gouvernement, mais on ne va pas se laisser faire", clame Jean-Claude Mailly. "Parce que c’est injuste ".

Jean-Claude Mailly croit savoir, qu’avec les mesures qui circulent, "quelqu’un qui devait prendre sa retraite en 2014, devra bosser un an de plus" et "ça ne résout même pas le problème financier".
Toutes ces mesures vont peser sur l’emploi et l’activité économique.
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Message  ivo Mer 26 Mai - 10:07

Les Français massivement contre un recul de l’âge de la retraite
France Info - 07:01
C’est le résultat du sondage BVA-Absoluce pour les Echos et France Info, 57% des Français considèrent la retraite à 60 ans comme un acquis social sur lequel on ne doit pas revenir.
Les arguments du gouvernement ont visiblement du mal à convaincre : plus d’un sondé sur deux (53%) estime que le système de retraites peut perdurer sans allonger la durée d’activité.


C’est l’argument le plus souvent déployé par le gouvernement : "Il faut tirer les conséquences de l’allongement de l’espérance de vie", comme l’a encore dit hier le ministre du Travail Eric Woerth, en justifiant le recul du départ à la retraite (LIRE NOTRE ARTICLE).

En un mot : l’espérance de vie augmente, et la période d’activité doit augmenter avec elle. Mais les Français ne sont pas d’accord : 53% des sondés estiment qu’"on peut très bien garantir notre système de retraite sans avoir à augmenter la durée de cotisation ou à repousser l’âge légal de départ à la retraite".
Ils ne sont que 41% à penser le contraire.

Une grande majorité de Français sont encore attachés au départ à 60 ans : pour 57% des sondés, il s’agit d’un "acquis social sur lequel on ne doit pas revenir", explique Gaël Sliman le directeur général adjoint de BVA.

Plus encore, les Français estiment que le projet développé par le Parti Socialiste est "plus juste" (59%), "meilleur" (57%) et "plus crédible" (47%) que celui préparé par le gouvernement.
En revanche, 33% des sondés jugent meilleure la réforme envisagée par le gouvernement.

Dernier indicateur, les sondés sont 67% à qualifier de "mauvaise" la politique économique menée actuellement par le gouvernement, contre 28% qui la trouvent "bonne".

Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 mai auprès d’un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Eric Woerth enterre la retraite à 60 ans
France Info - Hier, 07:11
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a confirmé que la fin de la retraite à 60 ans était "une option logique pour le gouvernement". Depuis ce matin, l’UMP lance une offensive sur ce thème, avec une convention patronnée par Xavier Bertrand, chaud partisan de cette solution. Le parti présidentiel évoque même un recul de l’âge légal à 62 ou 63 ans.

ACTUALISE A 21 H :

Le ministre du Travail lui-même, Eric Woerth, a plus que confirmé que le gouvernement devait “agir sur l’âge légal de départ à la retraite”. Dans un entretien accordé à Paris-Match, il affirme que “c’est une option logique pour le gouvernement”. Pour lui, le levier de l’augmentation de la durée de cotisation a déjà été utilisé. Mais, sur la ligne de ses services, il souligne que le nouvel âge légal n’a pas encore été défini.

Travailler plus longtemps, c’est de toutes façons le levier privilégié par l’UMP. Le parti de Xavier Bertrand ne s’en cache pas, et lâche, quand il le peut, les âges de départ envisagés : pour Arnaud Robinet, le député en charge des retraites, 62 ans serait le minimum.

Le ministère du Travail assure pourtant que rien n’est plié. "Tout sera connu au moment de la présentation du projet de réforme autour du 20 juin", dit-il. Dans son "document d’orientation", cependant, le gouvernement écrit que sa priorité est d’allonger la durée d’activité des Français, mais sans préciser comment. Un certain flou artistique savamment entretenu, alors que chacun lâche sa petite phrase qui en dit long : dimanche, c’est Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, qui affirmait que "forcément, on s’orient[ait] plus ou moins vers une augmentation de l’âge de la retraite qui devrait dépasser les 60 ans."

Pour Bernard Thibault (CGT), la majorité a déjà tout décidé

Peu d’informations ont filtré sur la réforme, mais selon le quotidien économique Les Echos, la SNCF a fait circuler une note interne assurant ses salariés qu’ils ne seraient pas concernés par le recul de l’âge légal de la retraite.

François Hollande : "repousser l’âge de la retraite ne comblera pas le déficit"
Raphaëlle Duchemin - 08:55
Le député socialiste de Corrèze était l’invité de France Info ce matin.
L’ancien numéro 1 du PS s’oppose au recul de l’âge légal de la retraite, décidé par le gouvernement, et affirme que les retraites doivent être financées par "des ressources nouvelles".

Le gouvernement a "la volonté de tout faire passer par le report de l’âge légal", ce qui ne convient pas à François Hollande. Il rappelle les autres leviers de la réforme : il faut "des ressources nouvelles en sollicitant les revenus du capital et les revenus bancaires", "allonger la durée de cotisation" et "régler le problème de l’emploi des séniors".
Pas question en revanche de toucher à l’âge légal de la retraite à 60 ans, qui est "une règle". Sinon, cela pénalise "ceux qui ont commencé la carrière tôt".

Le socialiste Dominique Strauss-Kahn s’est lui montré favorable à un report de l’âge légal. Contradiction entre les socialistes ? "Je ne commente pas son propos" répond François Hollande.

Le député socialiste est également revenu sur le non-cumul des mandats, décidé par le PS. Hier, Martine Aubry s’est dit prête devant les sénateurs à des dérogations "marginales". François Hollande la soutient : "il faut éviter les cumuls de responsabilité", mais "il ne faut pas s’en priver pour permettre la victoire de la gauche dans certaines régions".

Réforme de la retraite : les régimes spéciaux ne seront pas concernés
France Info - 09:53

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Les salariés d’EDF, de GDF, de la RATP ou encore de la SNCF ne subiront pas le report de l’âge du départ à la retraite. C’est ce qu’annonce le ministre du Travail Eric Woerth, qui veut "respecter les engagements pris en 2007" à propos des régimes spéciaux.

Les syndicats de la SNCF ne cachaient pas leur inquiétude : avec la réforme des retraites en préparation, "le régime spécial des cheminots ne sera pas épargné", estimait la CGT. "Le flou entretenu par les décideurs" sur le sort des régimes spéciaux "est inquiétant", selon l’Unsa-cheminots.

Quatre syndicats avaient donc appelé les salariés de la SNCF à la grève demain. Mais à la veille du mouvement, le gouvernement tient à les rassurer : la réforme des retraites ne concernera pas les salariés des régimes spéciaux.

Ils conserveront la possibilité de partir à 60 ans, comme le prévoyait la réforme de 2007, qui avait porté la durée de cotisation pour une retraite à taux plein de 37,5 années à 40 ans d’ici 2012.
Le texte repousse à 2018 toute nouvelle remise à plat du système des retraites des régimes spéciaux.

"Nous respecterons à la lettre les engagements qui ont été pris en 2007. La peinture est à peine fraîche, les régimes spéciaux ont été réformés et considérablement réformés" a annoncé Eric Woerth ce matin sur LCI.

Le ministre du Travail s’est montré plus évasif sur un éventuel alignement des règles régissant le secteur public, où le montant de la pension est calculé sur les six derniers mois, et le privé, où il dépend des 25 meilleures années.

"Il est logique qu’il n’y ait pas tout à fait le même système, parce que c’est pas le même métier, c’est pas la même chose. Quand on arrive pas à expliquer les différences, c’est là-dessus qu’on doit faire bouger les choses" a-t-il expliqué.
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Message  niouze Mer 26 Mai - 14:08

je me retrouve beaucoup dans ce texte
la gneeration D et la retraite
La réforme des retraites se profile comme thème d'actualité n°1. Dans les reportages télé, on trouvera toujours des jeunes pour affirmer d'un air concerné face caméra que «oui, le problème des retraites me préoccupe vraiment», les syndicats étudiants vont s'inviter dans les négociations. Pourtant, dans le fond, la plupart des jeunes (20 ans) et des moyens jeunes (28 ans), n'en ont, disons-le tout net, rien à foutre. Ça peut sembler dommage mais c'est comme ça. La retraite... Alors comment dire... Comment expliquer que plus ou moins consciemment on est persuadé que nous, on en aura pas de retraite?

Mais il y a pire. Ça ne nous choque pas plus que ça. Pas parce que jeunesse folle et insouciante. En fait, cette indifférence révèle un changement en profondeur des mentalités.
Stagiaire dans l'âme

Ce que dit cette indifférence, c'est que les jeunes ont un rapport complètement différent au travail, au salariat et à l'Etat. Rien que ça. Du coup, dans le panier, on peut rajouter les droits, les revendications et le syndicalisme. Voire le code du travail, une expression qui rappelle de vagues réminiscences de cours d'histoire. On ne demande pas ou peu d'augmentation de salaire. On ne serait pas loin de s'étonner d'avoir droit à des congés payés. Des congés payés?... Genre, tu travailles pas et t'es quand même payé? Incongru aux yeux d'une génération de free-lance et de stagiaires ou, version luxe, de CDD.

Si on entend régulièrement louer le système des stages — et en partie à raison — il faut tout de même voir que ça inaugure une nouvelle mentalité. Parce qu'après deux ans de stage, votre esprit sera très longtemps marqué par la logique du stagiaire, un peu à la manière d'un faux pli. Il vous restera toujours quelque chose de ce statut. Quand on commence sa vie active en étant corvéable à merci et en général pas payé (c'est toute la délicate différence entre rémunéré et indemnisé), et qu'en prime on est même plutôt heureux d'en dégotter un de stage alors, forcément, on trouve normal d'arriver tôt et de rester tard.

De toute façon, pour être stagiaire, il vaut mieux oublier toute notion de code du travail, à moins de sombrer dans l'amertume et la dépression. Vous me direz, ça ne dure qu'un temps, ça s'arrange après. Pas tout à fait. Après un stage, vous passez en général en CDD, ce qui est une sorte de prolongement du stage mais cette fois rémunéré. Pour autant, vous êtes toujours dans une position instable. Si par miracle, vous décrochez un CDI, on vous dira que c'est la crise et qu'un CDI à notre époque, c'est déjà une chance. Le patron qui vous embauche en CDI vous fait un cadeau, sachez-le. Une fleur. Vous êtes donc plutôt enclin à vous confondre en expressions de reconnaissance plutôt que d'essayer de négocier votre contrat.
Pas de bras, pas de chocolat

L'autre cas, c'est le free-lance — de plus en plus nombreux, à tel point qu'on peut se demander si, à terme, le monde du travail ne fonctionnera plus que comme ça. Or quand vous êtes free-lance, vous vivez dans un monde beaucoup plus simple que celui des autres gens, les employés. Un monde régit par une règle: tu ne travailles pas, tu n'es pas payé. Mais attention, l'inverse n'est pas vrai. Tu travailles, tu as peut-être des chances de réussir à te faire payer au bout de quelques mois si tu sais te montrer suffisamment persuasif. Oui, le free-lance doit réussir à convaincre ses employeurs de le payer. Alors autant dire que pour lui, la retraite, c'est juste un terme militaire qui désigne le fait de se replier.

Cette idée d'être rémunéré en fonction de la quantité de travail est en train de s'inscrire dans la mentalité des jeunes. On peut me répondre que ce n'est valable que pour une portion de la population. Mais même dans les jobs proches du nouveau prolétariat, tels que les call-centers ou instituts de sondages en tout genre, vous êtes payés en fonction du nombre de formulaires remplis, du nombre d'appels passés. A l'Education nationale, un prof gagne plus s'il accepte des missions supplémentaires (comme être professeur principal).

C'est le cas depuis longtemps mais les réformes les plus récentes tendent à généraliser ce principe et à glisser de «ceux qui travaillent plus gagnent plus» à «il y en a qui travaillent moins, ils n'ont qu'à gagner moins». C'est donc un rapport au salariat totalement nouveau qui se fait jour. D'autant plus pervers que finalement, il a quelque chose de logique: être payé en fonction du travail effectué et pas en fonction des termes d'un contrat signé des mois auparavant.
Se mettre au chômage plutôt que de prendre des congés payés

Quand on en a marre, qu'on veut faire un break, on démissionne. Ou on attend la fin de son CDD. Ou on accepte pas de nouvelles missions. Et les allocations chômage sont alors perçues comme un substitut aux congés payés. Avant, quand vous n'aviez pas vu quelqu'un depuis plusieurs mois, vous lui demandiez «ça se passe toujours bien ton travail chez Xentreprise?» Maintenant, on se demande «Et tu fais quoi en ce moment? T'es toujours chez Xentreprise?» en sachant qu'il y a de fortes chances pour que la réponse soit négative. Ces changements de boulots pourraient faire penser à une génération zapping. Mais le zapping a une connotation de flânerie, de glande, de superficialité. En réalité, il s'agit davantage d'une génération d'auto-entrepreneurs. Sans forcément être officiellement déclaré en tant que tel, on a tendance à envisager sa carrière comme une entreprise qu'on gère. Même en CDI, un employeur est une sorte de client pour lequel on travaille un temps avant de trouver un autre client.
Une multiplicité simultanée

Non seulement on change plusieurs fois de boulot, de secteur d'activité, de façon diachronique donc, mais même de façon synchronique, on multiplie les activités différentes en même temps. Evidemment, il y a des raisons financières. On cumule plusieurs jobs parce que mis bout à bout, ils permettent de payer le loyer. (Et finalement, là encore, l'extrême de cette logique c'est le free-lance qui a besoin de plusieurs clients pour vivre.)

Mais on professionnalise aussi ce qu'on appelait avant le hobby. Tout se mêle, on jongle d'une activité à une autre. On n'est pas prof. On est prof et guitariste dans un groupe de rock et blogueur. On blogue d'ailleurs souvent depuis son lieu de travail. C'est aussi cette pratique d'activités simultanées qui encourage à changer souvent de travail parce qu'elle multiplie le nombre d'opportunités. On pense utile comme tout débrouillard qui se respecte.

Donc dès qu'on trouve une activité sympa, on se demande si on ne pourrait pas en tirer un peu d'argent ou de reconnaissance. Si on caricature, avant on faisait de la confiture le dimanche pour la famille. Maintenant, le lundi matin quand on arrive au bureau, on ouvre un site internet pour vendre nos pots de confiture.
On réseaute

Les dichotomies traditionnelles s'effacent, travail/loisir mais également collègues/amis. Facebook permet de rester en contact avec ses amis certes mais aussi de se créer un réseau dans lequel se mêlent sphère professionnelle et amicale. C'est là où le terme de «réseau» ne reflète pas la réalité parce qu'il renvoie à une notion ancienne. Le réseau était auparavant réservé à un certain milieu, des gens qui avaient fréquenté les mêmes écoles, qui étaient «entre eux». C'était un peu la version boulot des rallyes.

Sur Internet, on peut intégrer un réseau qui n'est pas originellement le nôtre, du moment où l'on parvient à en assimiler les codes. Mais surtout ce réseau fonctionne pour tout. Draguer, trouver un job (ou un stage), récupérer une machine à laver. Quand quelqu'un quitte un appart pas cher, il prévient son réseau via Facebook pour que quelqu'un d'autre le récupère. On se refile les bons plans. Là où l'Etat ou la famille remplissait les rôles d'aide, d'entraide, c'est désormais le réseau qui prend le relais, d'où son importance. Ce n'est pas vraiment un idéal de solidarité qui est en jeu. C'est juste une logique de récupération parce que le recyclage, c'est un des piliers de la démerde.
Tous faussaires et pirates

Ces changements se sont faits insidieusement. Ils n'ont pas pris la forme d'une révolution. On n'a pas manifesté pour une autre société. Le résultat, c'est que ces nouveaux modes de vie ne sont pas du tout en accord avec le reste de la société. Pour autant, loin des jeunes l'idée de gueuler. Le vrai débrouillard ne va pas se plaindre, il va se démerder. Il fait avec, au mieux il râle un peu mais surtout, il trouve des solutions. Par exemple, pour avoir un appart, il est impossible de présenter les fiches de paie des différents petits boulots qu'on fait parce que 1/ on arrive rarement à trois fois le loyer, 2/ aux yeux des propriétaires qui gardent en tête l'ancien système un emploi = un salaire, ça ne fait pas sérieux comme mode de vie. Du coup, on fait des fausses fiches de paie. Pour avoir une convention de stage, on fait une fausse inscription à la fac. (Ce qui revient à payer pour avoir sa convention puisqu'il faut quand même s'acquitter des frais d'inscription.)

En résumé, on fraude.

Et dans le domaine culturel, c'est pareil. L'arsenal législatif anti-pirates ne tient pas du tout compte de la réalité du «système». Si on nous interdit de télécharger, on se rabat sur le streaming et ce n'est évidemment pas pour le plaisir de piller les artistes. C'est toute une économie qui est en jeu. Si on travaille pour pas beaucoup d'argent, on est dans un système économique fragile qui nécessite que certaines choses (dont l'accès à la culture) soient gratuites. En tant que consommateurs, les jeunes téléchargent. Et toujours selon le brouillage des frontières de cette génération D, ils sont aussi critiques et chargés de com'. Si la musique d'un groupe leur plaît, ils s'investiront et feront sa promotion, relayeront les concerts, l'actu du groupe. Ils peuvent à la fois être de vilains pirates et faire le succès d'un artiste. Et évidemment, ils sont eux-mêmes producteurs. De musique, de vidéo, de textes.

Une fois brossé ce tableau, on comprend que la question de savoir si on va calculer le taux plein des retraites sur les 25 meilleures années de salaire est très loin de la réalité vécue par de plus en plus de jeunes.
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Message  Invité Mer 26 Mai - 20:06

Quand tu dis que tu te retrouves dans ce texte tu veux dire quoi ? Tu penses que l'auteur a raison ou bien c'est ce que tu ressens toi, à savoir que finalement tu ne considères pas la réforme des retraites comme un recul social ? Ce serait intéressant que tu développes.
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Message  ivo Mer 26 Mai - 20:24

que de ttes façons, les retraites on en aura pas, on s'en fout.

encore des branlettes de reformistes.
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Message  Invité Mer 26 Mai - 20:46

Ça c'est une vision très égocentrique des choses : que toi tu t'en foutes pour ton compte personnel c'est une chose.

D'un point de vue social c'est scandaleux : comme on dit dans les manifs "les jeunes dans la galère les vieux dans la misère".
Ce serait le plus grand recul social jamais vu depuis la libération et la plus belle victoire du capitalisme et de ses valets. Alors non, c'est pas de la branlette : c'est une catastrophe pour des millions de gens qui n'ont pas nécessairement la force pour vivre dans la rue pendant que, grâce au boulot qu'ils ont fourni toute leur vie, d'autres se prélassent à l'abri de leurs parachutes dorés. En somme, une des plus magnifiques injustices que leurs cerveaux tarés pouvaient imaginer.

Autant se flinguer tout de suite.

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Message  ivo Mer 26 Mai - 20:51

oui oui je suis d'accord ...

mais encore une fois on nous enfume avec des details (cotiser x mois en plus etc ....)
alors qu'on est tous d'accord ici pour dire qu'il faut ressortir les guillotines et finir ce qui ne l'a pas été.

c'était ça le sens de ma remarque sur le reformisme.

pour le reste, évidement que tt le monde sait que les retraites c'est plus que des chiffons rouges pour militants sociodems.
et qu'on peut s'assoir dessus jusqu'aux oreilles.
sauf pour certains ......................

et pdt ce temps on continue à filer des centaines de milliards, tjs aux memes .....................
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Message  niouze Mer 26 Mai - 23:20

ivo a écrit:que de ttes façons, les retraites on en aura pas, on s'en fout.

encore des branlettes de reformistes.

voila ...tout a fait ; on peut continuer a descendre dans les rues; petit a petit il retirerons tout ce qui a été fait ,perso sa fait bien longtemps que je ne croit plus en sa, la dessus droite gauche même combat au nom du réalisme economique de mes deux. une solution bien sur que je la vois
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Message  ivo Jeu 27 Mai - 10:09

62% de Français se disent prêts à manifester pour la retraite à 60 ans
France Info - 08:47
Des intentions au pavé, il y a parfois loin. Mais certains retiendront que c’est bien l’intention qui compte. Près des deux-tiers des Français en effet se disent prêts à se mobiliser contre la réforme des retraites, selon deux sondages parus ce matin dans Le Parisien/Aujourd’hui en France et L’Humanité.

62% des personnes prêtes à descendre dans la rue, pour défendre l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans. Les syndicats doivent se pincer. C’est pourtant le résultat du sondage CSA pour Le Parisien ce matin. Chez les sympathisants de gauche, le pourcentage monte même à 76% de sondés acquis au défilé.

La mobilisation du jour semble donc recueillir l’assentiment général. Un autre sondage CSA, pour l’Humanité cette fois, le corrobore. Il indique que 68% des personnes interrogées soutiennent ou ont de la "sympathie" pour la journée d’action syndicale, contre seulement 12% qui y sont "opposés" ou "hostiles".

Mobilisation pour les retraites : les syndicats jouent gros
France Info - Hier, 15:38
Même si l’on connaît désormais les grandes lignes de la réforme des retraites, l’annonce officielle n’est prévue que le 20 juin. Dans l’intervalle, les syndicats espèrent peser sur le gouvernement...

Six syndicats sur huit. CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires - manque à l’appel FO, qui organise sa propre mobilisation le 15 juin, et la CFE-CGC.
La mobilisation promet d’être massive. En tout cas, les syndicats la veulent exemplaires...

Selon la CGT, 173 défilés et manifestations sont prévus dans toute la France. Plus de 2.000 arrêts de travail ont été déposés dans des entreprises de taille diverses - et des débrayages de deux heures dans le privé.

Au menu des revendications, l’emploi et les salaires, comme toujours ; mais aussi et surtout les retraites. Car ce sera la dernière journée de manifestation avant que le gouvernement n’annonce officiellement sa réforme des retraites, le 20 juin. Face à la mort annoncée de la retraite à 60 ans, les syndicats veulent encore croire qu’ils pourront infléchir certaines dispositions.

“C’est évident que nous jouons une grosse partie jeudi”, déclarait hier Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. Et de poursuivre : “Si le gouvernement ne voit pas une mobilisation des salariés, c’est clair que le texte de loi sera très précis à propos de la mort de la retraite à 60 et l’allongement de la durée de cotisation”.
“On rentre dans le dur avec la mobilisation de jeudi”, confirmait à son tour, fort élégamment, François Fillon devant les députés UMP.

Publiquement, le Premier ministre assure que “la concertation continue” et que “le débat doit rester ouvert”.
Cela dit, la mort annoncée de la retraite à 60 ans - confirmée encore aujourd’hui par Eric Woerth - incitera-t-elle les salariés à battre le pavé ? Ou, au contraire, la résignation l’emportera-t-elle ?
Les syndicats penchent évidemment pour la première hypothèse.

Sauf que le gouvernement a fait très fort, en annonçant que les régimes spéciaux seraient exclus des nouvelles dispositions : traditionnellement en première ligne, les cheminots n’ont plus aucune raison de se mobiliser...

Journée d’action sur les retraites : mobilisation en trompe-l’oeil ?
Emmanuel Kessler - 09:08
La journée d’action contre la fin de la retraite à 60 ans. Un enjeu crucial pour le gouvernement comme pour les syndicats, qui espèrent mobiliser 800 000 manifestants. La pression de la rue peut-elle infléchir le cours de la réforme ?

une réforme désormais acquise, un mouvement social encore incertain...

Non. Cette journée pourrait au bout du compte se résumer à un jeu de rôle assez classique. Depuis le début, le gouvernement a compris qu’il ne peut absolument pas compter sur un quelconque soutien syndical sur ce dossier. La CFDT a payé trop cher son acquiescement à la réforme Fillon de 2003, par une hémorragie des adhérents - 10% sont partis - pour qu’aucun syndicat ne se risque au compromis. La concertation – pas la négociation - organisée depuis des semaines vise à les ménager, mais en réalité, l’Elysée vise surtout à gagner la bataille de l’opinion. D’où une communication par petits pas successifs. Pour aboutir à ce qui était depuis le début l’hypothèse la plus probable : la fin de la retraite à 60 ans. Elle est acquise, quelle que soit la mobilisation d’aujourd’hui. Simplement, en l’annonçant avent les manifs, le gouvernement pourra, en fonction de leur ampleur, moduler son impact social en jouant sur différents amortisseurs : le rythme des changements, la prise en compte des métiers pénibles, des carrières longues, etc.

Dès à présent, le gouvernement annonce que les régimes spéciaux – agents SNCF, RATP ou EDF notamment – ne seront pas concernés par la réforme. Pour quelle raison ?

Concession révélée 24 heures avant cette journée d’action. Au mieux, leur système de retraite sera concerné à partir de 2018. C’est évidemment une annonce tactique pour essayer de contenir tout mouvement chez les cheminots ou les conducteurs de métro, eux qui donnent le plus de visibilité aux grèves. Au risque de brouiller le message d’une réforme qui veut affirmer un principe d’équité. Cela s’appelle acheter la paix sociale…

Est-on sûr que tout cela va marcher. Le gouvernement pourra-t-il ce soir considérer qu’il a les mains libres ?

Non, car au-delà de cette journée, le vrai rendez-vous test, ce sera la rentrée. C’est à ce moment que les Français vont voir concrètement les conséquences du tour de vis annoncé sur l’ensemble des dépenses publiques : les retraites oui, mais aussi les restrictions sur les dépenses de santé, des aides sociales moins généreuses, une feuille d’impôt qui va s’alourdir avec le coup de rabot sur les niches fiscales. Il y aura un effet d’accumulation qui n’est pas encore bien perçu. Du coup, la mobilisation d’aujourd’hui n’est pas forcément le bon thermomètre social. Gare au trompe-l’œil.
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Message  ivo Jeu 27 Mai - 20:04

Retraites : des cortèges fournis, mais pas massifs
France Info - 18:13
Les syndicats parlent d’une "journée réussie", avec presque un million de manifestants dans les rues de France. Ils admettent cependant que cette journée d’action ne suffira pas à faire plier le gouvernement sur le dossier des retraites.
Quant au gouvernement, il estime que cette "faible mobilisation" prouve que sa méthode est la bonne.


L’objectif affiché est atteint : "faire mieux" que le 23 mars, dernière journée d’action sur les retraites, et ses 800.000 manifestants. Avec près d’un million de Français dans la rue, l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, Unsa et FSU) peut parler d’un test réussi.

Les plus grands cortèges ont rassemblé 22.000 à 90.000 personnes à Paris, 12.000 à 80.000 à Marseille, 6.500 à 40.000 à Bordeaux, 8.000 à 15.000 à Lyon. Des manifestants qui se sont rassemblés derrière des banderoles "Retraite à 60 ans !".
"Les solutions proposées par le gouvernement ne sont pas très crédibles" estime Florence Flourcade, une Toulousaine membre de la CFTC

Malgré tout, on est loin des grandes manifestations de l’hiver dernier, où 2,5 à 3 millions de personnes avaient manifesté contre la politique sociale du gouvernement. D’autant que les salariés du privé et les cheminots - épargnés par la réforme de la retraite - n’ont pas été légion dans le cortège.

Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, ne se prive donc pas de parler d’une "faible" mobilisation, qui "valide la méthode du gouvernement".

"Il y aura une autre étape"

Mais les syndicats, eux, affirment qu’il y aura une montée en puissance. "C’est un parcours de longue haleine, et pas une course de vitesse comme le veut la stratégie gouvernementale. Tout ça va monter par paliers" estime Alain Olive (Unsa). "Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l’intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux" affirme François Chérèque (CFDT).
La décision sera prise la semaine prochaine.

Le véritable rendez-vous aura lieu en septembre, lorsque la réforme des retraites viendra devant le Parlement, une fois les vacances passées.
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Message  ivo Jeu 27 Mai - 20:14

Retraites: 395.000 manifestants en France (ministère Intérieur)
27/05/2010-[19:20] - AFP

PARIS, 27 mai 2010 (AFP) - Quelque 395.000 personnes ont manifesté jeudi en France pour la défense des retraites, dont 22.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, tandis que la CGT a fait état d’un million de manifestants.
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Message  Lib Jeu 27 Mai - 20:20

A côté de ça, il y a des syndicats qui ne jouent pas l'honnêteté. La SNCF qui, par des prétextes bidons ne soutient pas les autres, les pêcheurs idem et tous les corps de métiers ayant une caisse de retraite spéciale et qui jusque 2018 ne changera pas. Super la solidarité.
Pourtant, ils sont content qu'on les soutiennent eux quand ils revendiquent ne serait ce qu'une augmentation de salaire ou encore des primes spéciale pour service (public) rendu. Et à côté de ça, t'as des Ch'rèque qui se pavanent (oui, il se pavane cette face de hure), avec en poche un probable accord avec le gouvernement comme il aime tellement en signé dans le dos de ses cotisants.

Voila la validation, tous ces connards qui ne pensent qu'a leur bien personnel. Y a des jours j'te baignerais toute cette clique de mange merde dans un grand bain d'acide (et je suis gentil).
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Message  Lib Jeu 27 Mai - 20:24

ivo a écrit:Retraites: 395.000 manifestants en France (ministère Intérieur)
27/05/2010-[19:20] - AFP

PARIS, 27 mai 2010 (AFP) - Quelque 395.000 personnes ont manifesté jeudi en France pour la défense des retraites, dont 22.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, tandis que la CGT a fait état d’un million de manifestants.

Faut additionner les chiffres du ministère et ceux des syndicats et diviser par 2. Le chiffre sera plus près de la vérité.
Les 22000 d'hortefeux, il a du lire le chiffre sur le cotat d'expulsions à faire en 2010 le facho d'la place Beauvau.
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Message  niouze Jeu 27 Mai - 20:35

par Lib le Jeu 27 Mai - 20:20
A côté de ça, il y a des syndicats qui ne jouent pas l'honnêteté
Et à côté de ça, t'as des Ch'rèque qui se pavanent (oui, il se pavane cette face de hure), avec en poche un probable accord avec le gouvernement comme il aime tellement en signé dans le dos de ses cotisants.

Voila la validation, tous ces connards qui ne pensent qu'a leur bien personnel. Y a des jours j'te baignerais toute cette clique de mange merde dans un grand bain d'acide (et je suis gentil).
toute a fait d'accord

d'ailleurs
Ils admettent cependant que cette journée d’action ne suffira pas à faire plier le gouvernement sur le dossier des retraites.
Quant au gouvernement, il estime que cette "faible mobilisation" prouve que sa méthode est la bonne.
si ils avait vraiment des couilles les syndicat il appelerait non pas a une journée mais a une greve general longue (comme avnat quoi ) et la on verrait si il arrive pas a faire plier l'etat car je suis sur que si sa pourrait peut etre commencer mollement sa risquerait de ce durcir avec la suite !!!
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Message  ivo Jeu 27 Mai - 20:41

c'est pour ça que j'ai insisté sur ce point ces derniers jours.
si les gens et les syndicats sont assez cons pour ne penser qu'à leur cul, comme d'hab ...

un grand bain d'acide
COPAIN !!!!!!!!!!! Wink
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Message  Invité Jeu 27 Mai - 23:58

greve general longue (comme avnat quoi ) et la on verrait si il arrive
pas a faire plier l'etat car je suis sur que si sa pourrait peut etre
commencer mollement sa risquerait de ce durcir avec la suite !!!
C'est ce qu'on a fait en 2003 jusqu'à ce que la CFDT nous lâche et signe tout ce que le gouvernement demandait.
Sinon, aujourd'hui à Paname, belle manif et belles manifestations de solidarité (notamment avec les sans-papiers) malgré quelques épisodes pluvio-orageux. Pour ce qui est de grève générale reconductible, on attend encore un peu la CNT qui a surtout brillé par son absence. Pour reconduire une grève, encore faut-il qu'elle ait lieu (mais je crois qu'il n'y a personne de la CNT ici donc on va pas pouvoir discuter...)
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Message  ivo Ven 28 Mai - 9:13

mais si, tu vas pouvoir débattre sur ...d'autres forums ^^
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Message  Invité Ven 28 Mai - 9:41

Si j'ai bien compris ton allusion, c'est un forum sur lequel je ne vais plus, donc le débat n'aura pas lieu. En tout cas sur un forum : il y a aussi la vraie vie pour discuter^^

Non, pour autant que je sache, ce syndicat était pris par une occupation de boîte ("People & baby) où c'était un peu chaud, du moins à Paris. Sinon, j'ai vu des gens de la CNT dans la manif, mais isolés : il n'y avait pas de "mot d'ordre" (j'aime ce mot) car ils étaient divisés. Certains syndicats avaient l'air d'appeler à se joindre à la journée d'action, tandis que d'autres non, car il s'agissait d'une grève saute-mouton, chose que l'on critique depuis longtemps.
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Message  ivo Ven 28 Mai - 9:42

une grève saute-mouton
ah c'est mignon aussi ça ^^ c'est quoi ????
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Message  Invité Ven 28 Mai - 9:49

Les journées "saute-mouton" ce sont les journées d'action éparpillées et non reconductibles : comme on a fait l'année dernière. En 2009, il y avait eu 2 énormes journées de grèves et de manifs (public et privé) en janvier et en mars puis plus rien jusqu'au 1er mai, puis plus grand chose alors qu'avec le succès des 2 premières journées on avait de quoi reconduire, ou du moins essayer. Le contraire de ce qu'avaient fait les cheminots en 1995 où la grève a été reconduite pendant 3 semaines.

À part pour le CPE en 2006, les actions qui ont vraiment eu du poids, et du succès, sont les grèves reconductibles et, si possible, les grèves générales. Mais là....
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Message  ivo Ven 28 Mai - 9:50

Mais là....
c'est pour "le voeu du jour"
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