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la crise ..........

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Message  ivo Ven 17 Fév - 9:40

«La Grèce est revenue au Moyen-Age»
http://www.liberation.fr/economie/01012390366-la-grece-est-revenue-au-moyen-age?google_editors_picks=true
A Athènes, ce jeudi matin, de nombreuses personnes patientent dans ou devant une agence de l'OAED, l'équivalent de Pôle Emploi en Grèce. Ils sont jeunes ou vieux, très qualifiés ou un peu moins, anciens salariés du public ou du privé. Ils racontent comment la crise a détruit leur emploi, et comment ils se débrouillent depuis.

COSTAS et KRISTINA, 35 ans «L'Europe peut aller se faire foutre»

«Depuis douze ans, nous fabriquons de petits bijoux que nous vendons aux gens ou à d'autres marchands. Mais, aujourd'hui, plus personne n'achète, les gens se concentrent sur la nourriture. Alors on est venus se faire inscrire sur la liste du chômage. Avec ça, on peut toucher environ 400 euros par mois pendant un an. Et à côté, on se débrouille, à la manière grecque. Ici, tu peux faire ce que tu veux, tout le monde s'en fiche. Nous avons un gouvernement de traîtres. Ce que les Allemands n'ont pas pu faire par les armes, ils le font avec l'argent. Mais l'Europe peut aller se faire foutre, nous n'avons pas besoin de votre argent, nous sommes meilleurs que vous. Vous croyez que seuls les anarchistes participaient aux émeutes dimanche ? J'ai vu des gens de 70 ans casser les vitrines des banques avec leur parapluie !»

PETROS, 18 ans «L'université est trop chère»

«Je suis venu faire tamponner la carte qui me permet d'aller gratuitement à l'hôpital. Je ne vais pas à l'université, ça coûte trop cher. J'ai des qualifications d'électricien, mais je suis prêt à faire n'importe quel travail.»

ANGELO, 33 ans «Pas payé pendant trois mois»

«Je suis géologue. Avec mes associés, nous travaillions en free-lance pour les travaux publics. Mais, avec les coupes budgétaires, il n'y a plus de travail. Nous avons arrêté notre activité une première fois en juin, puis en septembre, et définitivement vers Noël, après avoir dû attendre trois mois sans être payés. Heureusement, j'avais pu mettre un peu de côté. J'habite chez mes parents, comme beaucoup de gens. Retraités, ils ont vu leurs pensions baisser de 20%. Aujourd'hui, je suis prêt à faire tout autre chose : j'ai eu un entretien pour un poste de vendeur. Mais je pense aussi à partir à l'étranger.»

SPIROS, 23 ans «Un gros changement de niveau de vie»

«Je travaillais dans une société de production audiovisuelle, qui a fermé il y a un an. Depuis, je fais de petites choses par-ci par-là, mais j'arrive bientôt au bout des mes droits au chômage. Je ne sais pas ce que je vais faire, il faudra bien trouver quelque chose. Pour moi, le changement de niveau de vie a été assez important.»

PANOS, 51 ans «Je refuse d'aller mendier»

«Je travaillais pour moitié dans un bureau d'assurances, pour moitié dans le bâtiment. Depuis deux ans, plus rien. Les patrons préfèrent employer des immigrés illégaux qui travaillent sans Sécurité sociale. Je me débrouille, mais je refuse d'aller mendier de la nourriture aux associations caritatives, ce serait humiliant. En fait, aujourd'hui même, je vais plutôt aller vendre ma voiture. La Grèce est revenue au Moyen-Age. Regardez autour de vous : vous voyez tous ces gens qui cherchent un travail ? Ce pays est une prison pour eux. C'est ça, le capitalisme.»

MARIA, 27 ans «A trois sur la pension de mon père»

«Je travaillais dans l'administration d'un hôpital public. J'ai été renvoyée il y a deux ans, avec vingt ou trente autres personnes. Mon chef m'a juste dit que, à cause de la situation, il ne pouvait pas me garder. Aujourd'hui, je ne touche plus rien. J'habite chez mes parents, et nous vivons tous les trois sur la pension de mon père. Je pense que ni les manifestations ni les élections ne pourront changer quoi que ce soit à la situation du pays.»
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Message  ivo Sam 18 Fév - 10:01

Eva Joly : «Nous en finirons avec l'ultralibéralisme»
http://www.liberation.fr/politiques/01012390615-eva-joly-nous-en-finirons-avec-l-ultraliberalisme?google_editors_picks=true
INTERVIEWArrivée ce vendredi à Athènes, la candidate EELV accable les créanciers de la Grèce. Et appelle François Hollande à renoncer à l'objectif de 3% de déficit en 2013.

La candidate EELV à la présidentielle est arrivée vendredi en Grèce pour un séjour de deux jours. A quelques pas de la place Syntagma, où a lieu une manifestation d'étudiants contre l'austérité, elle proteste contre les «ravages» de l'ultra-libéralisme, et appelle François Hollande à revenir sur l'objectif de 3% de déficit en 2013.

Quel est le sens de votre venue à Athènes ?

Je porte un message politique fort au peuple grec : ne vous laissez pas aveugler par les oukases de la Troïka, qui fait supporter le poids de la crise, et de ce qu'elle pense être le redressement de l'économie, par la population. Il existe d'autres voies, et le changement est proche. Il faut attendre les élections françaises et allemandes, et nous en finirons avec les politiques ultralibérales portées par le FMI et dont nous avons vu les ravages dans beaucoup de pays.

Comment qualifieriez-vous l'état actuel de la démocratie grecque ?

Il est urgent de revenir à une véritable démocratie, que l'opinion ait son mot à dire. Il faut donc que l'élection prévue pour le mois d'avril ait bien lieu. Il est insupportable que la Troïka puisse pousser à conserver ce gouvernement technocratique.

Les banques aussi ont été mises à contribution, et ont dû accepter des pertes de 70% sur leurs créances. Est-ce suffisant ?

Les banques ont accès à très bon marché aux ressources de la Banque centrale européenne, puis elles rachètent la dette publique avec des taux très élevés, et font donc des bénéfices très élevés, qui déterminent aussi les bonus des dirigeants. On voit que les sommes auxquelles elles doivent renoncer ne sont pas suffisantes, avec une dette publique grecque qui reste à 160% du PIB à cause de la récession.

Est-il certain que la Grèce ait toujours intérêt à rester dans la zone euro ?

Quand un pays fait défaut, il lui est difficile d'emprunter de nouveau. Cela le condamne à des taux d'intérêt faramineux, à des budgets en équilibre. Or, ici, la ressource fiscale n'est pas bien identifée parce qu'il y a eu trop d'électoralisme, de corruption. Il faut donc lutter contre la fraude fiscale, et cela peut commencer tout de suite. Et il faut que l'Europe, à traité constant, comprenne que la situation de la Grèce est dangereuse pour elle aussi.

Que pensez-vous du mécanisme de solidarité européen, que les socialistes ne voteront pas en raison de son lien avec le traité instaurant une «règle d'or» ?

Le mécanisme de solidarité est une bonne chose, mais nous savons aussi qu'il est insuffisant pour faire face à la crise si elle se propageait. Par ailleurs, le traité gravant dans le marbre les 3% de déficit n'a pas de sens, il limite la possibilité d'action des gouvernements. Il faut mettre un frein à l'endettement, mais ce chiffre à atteindre dès 2013 est absurde. On risque de casser la société. J'espère que François Hollande assouplira sa position sur ce point.
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Message  ivo Dim 19 Fév - 13:06

Retour sur les affrontements au centre d'Athènes
http://www.marianne2.fr/Retour-sur-les-affrontements-au-centre-d-Athenes_a215551.html
Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue, revient sur les événements d'Athènes, à la suite du vote du Memorandum II. Manifestations, prise de la place de la Constitution, mais aussi affrontements entre des manifestants et des policiers qui ne parlent pas toujours grec...


Retour sur Athènes. Retrouvailles sous le signe d’une grande fatigue partagée. Les badauds se précipitent devant les débris encore fumants. La catastrophe dans toute sa pédagogie. Certains incendies ne sont pas encore complètement éteints. Impressionnant, choquant et surtout triste. Un homme, la cinquantaine, commente à haute voix devant le cinéma ravagé par les flammes : « Toujours les mêmes, les anarchistes, ceux qui ne respectent rien, ils faut de l'ordre enfin ». Aussitôt, un autre homme du même âge laisse exploser sa colère : « Tout cela c'était bien calculé par tes amis au pouvoir, PASOK [P.S.], la droite et les banques, va voter ton PASOK la prochaine fois, le temps où on nous prenait pour des c... c'est terminé, on a pigé ».

A proximité de ce cinéma, se trouve un bâtiment ayant servi au Front national de libération (EAM) (1941-1944). Deux autres hommes, assez âgés, s'arrêtent devant : « Oui c'était ici, je voulais te le montrer. Tu vois, les époques ne font que tourner, et sans cesse ».

RUPTURE

Je le ressens aussi cet après-midi, rue du Stade. Les époques, oui, elles savent tourner les époques. Ainsi, il y a un avant et un après dimanche 12 février. Comme une rupture. Et il y a aussi un bilan, toujours provisoire aux yeux de l'histoire. D'abord je pense que nous nous souviendrons de l'adoption du Mémorandum II par ces 199 voix (sur 300) au « Parlement ».

Aussitôt, 22 députés du PASOK (P.S.) ont été exclus du parti, même sanction pour les 21 députés rebelles de Nouvelle démocratie (droite) : leur péché, avoir dit non au Mémorandum. Le chef du LAOS, Karatzaferis (extrême droite) a pareillement rayé de ses listes deux députés, mais ici le schéma a été renversé. Karatzaferis ayant fait volte-face se déclarant hostile au Mémorandum II, la dernière minute.

La bancocratie s'installe, le pays est donc livré clés en main aux concessionnaires... de marque, et les historiens du futur évoqueront le « vote des 199 le 12 février 201 2» comme on évoque par exemple le « vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 1940 ».

UN BORDEL ORGANISÉ

L'événement majeur, fut la manifestation très massive, place de la Constitution, étouffée par un usage alors sans précédent de produits chimiques. La police dite anti-emeute s'est attaquée aux citoyens qui manifestaient. En simultané, une attaque en règle et organisée d'un nombre assez important d'individus cagoulés - 2000 au moins selon la presse, et l'embrasement d'une partie du centre historique d'Athènes suivi de pillages. Les pilleurs exigeaient parfois de certains propriétaires une rançon pour épargner leurs établissements. Nous reviendrons sur les « casseurs » ou casseurs, c'est selon.

En tous cas, le caractère organisé de leurs « exploits » ne fait aucun doute, à la jonction des différentes facettes de notre crise. Pour ce qui est de cette organisation - partielle en tout cas, tout le monde tombe d'accord : les mouvements et partis qui avaient appelé à manifester, et la police elle même. « La direction de la police a déclaré qu'il y avait 2000 individus organisés, lesquels se sont introduits au sein de la manifestation, pour ensuite se diviser en entités plus petites et ainsi mettre le feu à travers la ville », « le chef de la police vient de confirmer cette thèse, à savoir que les individus cagoulés ont pu agir suivant un plan bien précis et élaboré » (quotidien Kathimerini, 14/02/2012 et bulletins radiophoniques du mardi 14/02/2012).

L'Union Syndicale de la Police (POESY), quant à elle, se déclare outrée et préoccupée par les catastrophes du dimanche : « Pitié, nous en avons assez des larmes de crocodile. Notre mouvement syndical condamne la violence d'hier au centre d'Athènes et ailleurs en Grèce. Le but était d'empêcher les centaines de milliers de citoyens, dans leur volonté d'exprimer pacifiquement leur opposition radicale contre les mesures ignobles, légiférées alors par les « troïkans » (sic), ces maîtres-chanteurs et « fossoyeurs » des rêves de notre peuple. Encore une fois, nous avons constaté que la colère citoyenne se focalisait sur les forces de la police, sans que les responsabilités chroniques de l'État, des gouvernements, des partis, des syndicats et de la société soient évoquées. Ainsi durant toutes ces dernières années ces porteurs de la violence ont été tolérés, au lieu de les isoler comme il le fallait (…) le tout, dans l'indifférence devant les dizaines de blessés et parfois morts, policiers et citoyens (…) Encore hier malheureusement, nous avons été les témoins de la facilité par laquelle les « cagoulés » ont pu agir sans en être empêchés, en plus, se mêlant aux milliers de citoyens qui protestait pacifiquement. Les lieux de rassemblement de ces individus ainsi que leurs « points d'attaque », sont alors connus depuis plusieurs jours, n'ont pas été contrôlés. (...) Les responsabilités de toutes les parties impliquées ne sont pas prises, et ainsi la police grecque et ses agents deviennent continuellement les victimes expiatoires de ceux qui inventent et exécutent ces plans qui minent nos institutions démocratiques. Nous appelons enfin le gouvernement, à cesser d'utiliser la force répressive contre les luttes populaires (...) ».

Pour les partis de gauche (SYRIZA et KKE – P.C. grec), c'est clair, « ils s'agit d'un plan de l'État en cours d'exécution, ayant comme but de terroriser et de réprimer le peuple (...) il s'agit de ces mécanismes qui incendient des bâtiments pour faire admettre toute la scénographie de la catastrophe, alors infligée au peuple par le Mémorandum II. Nous avons donc vu que les MAT (CRS) et les « porteurs de cagoules » ont alors œuvré de concert, afin de briser les manifestations du peuple, alors très massives (…) » (déclaration officielle du P.C. - 13/02/2012).

DES CONTESTATIONS SANS COULEUR

Certains éditorialistes à la radio disent la même chose. Parmi eux, Georges Trangas sur Real-Fm. Il est de droite mais en rupture vis-à-vis du parti de Nea Dimokratia (la droite de Antonis Samaras) et se montre très virulent (zone matinale du 14/02/2012) : « C'est évidement un coup monté de la part du para-État. Les Papadémiens ont voulu imposer la loi de la cagoule, la police a voulu d'abord protéger le Parlement, selon le raisonnement suivant : laissons Athènes brûler tant que rien n'arrive aux députés, entravant éventuellement la marche du Mémorandum II. Certains à la police prétendent ne pas avoir des informations sur les plans des cagoulés, eh bien c'est faux. Par mes amis dans la police je sais que des appels ont été interceptés entre certains individus se trouvant dans la manifestation et les « bataillons de cagoulés - incendiaires » en vue de coordonner l'opération, donc on sait que ces gens sont des pions du système bipartite ayant comme but de rependre la peur à monsieur tout le monde. Ces individus, n'ont rien à voir avec la gauche, ni avec tous les autres citoyens de gauche, de droite ou de rien du tout, qui tout simplement participent au front anti- Mémorandum (…)».

ARMES CHIMIQUES

J'ai rencontré certains de mes amis ayant vécu la manifestation du dimanche. Tel Dimitri, portant une petite blessure à sa tête :
« - T'as été frappé par les policiers ?
- Ah,non, mais je suis tombé par terre au moment où une grenade policière a explosé très près de moi. C'est de la nouvelle chimie, je t'assure, rien à voir avec ce que nous avions vécu ensemble durant toutes le manifestations de l'été dernier. Je ne me suis jamais senti dans un tel état. Je n'arrivais pas à déterminer dans quel type de choc je me trouvais. [Dimitri est médecin]. Je ne sais pas combien d'instants je me trouvais ainsi gisant par terre, c'est en tombant que je me suis blessé. J'ai commencé à retrouver mes esprits pendant que deux autres manifestants, un homme et une femme, un couple de médecins comme j'ai compris par la suite, m'ont mis à l'abri, abrité ainsi devant le porche d'une boutique rue Hermès. Hier c'était l'enfer ».

Hier, lundi, l'ordre des médecins à Athènes, par la voix de son président Georges Patoulis, a demandé l'intervention de la justice « car la santé d'un grand nombre de citoyens a été directement et délibérément mise en péril par l'usage de produits chimiques étant à l'origine des brulures dangereuses et de problèmes respiratoires, susceptibles d’entrainer des pathologies chroniques. Le centre d'Athènes a ainsi été transformé en chambre à gaz (sic). Nous saisissons alors la justice, afin de déterminer si la composante CS, classée arme chimique, a été incluse dans l'arsenal de la police ».

Dimitri n'a plus de doute sur le déroulement des faits. « Je suis arrivé sur la place relativement tard. Venant par la rue de la Métropole [reliant la place de la Constitution et le quartier de Monastiraki], la police ne nous laissait pas avancer, les casseurs étaient déjà là, nous avons l'habitude ils sont reconnaissables, certains manifestants se joignaient à eux, mais j'insiste, le but principal de la police était de nous éloigner de la place avant et durant le vote des députés. C'est la première fois que je voyais ceci, nous avons tenté et repris la place au moins dix fois sous un déluge chimique. Tu te souviens, durant l'été, au bout de deux à trois fois on abandonnait. Puis, nous avons compris que les cagoules, certes mélangées à des manifestants en colère, font partie d'un plan. En tout cas, la police s'acharnait sur nous... L'autre nouveauté tient du langage utilisé. Au lieu des insultes habituelles à l'encontre des flics, on leur criait « traîtres », je pense qu'ils ne sont pas insensibles, s’ils sont Grecs en tous cas. Car selon la dernière rumeur, certains policiers n'utilisaient pas le grec entre eux, mais je ne suis pas en mesure de le confirmer. En partant du... champ de bataille, traversant Athènes en flammes, nous avons alors crié que nous reviendrions. Tu vois, de toute façon pour moi c'est clair, il y a un avant et un après. J'ai toujours été un centriste, mais je sens qu'actuellement être centriste c'est comme on disait avant communiste on va vers la gauche, inimaginable avant ».

DISSUASION

Dans la soirée, une autre facette des événements m'a été conté, par un ami chômeur, militant au sein d'un parti de gauche, Th., qui n'est pas à sa première manifestation.

« Nous étions sur la place parmi les premiers et assez proche du cordon des policiers. Très tôt, mais vraiment très tôt, pendant que les gens arrivaient encore par milliers, précisément au moment où Mikis Theodorakis et Manolis Glezos étaient là. Il y a eu un jet d'oranges et d'une bouteille sur les policiers, et rien de plus grave, et ceci a été alors le prétexte de l'attaque que nous avons reçu. Une attaque sans commune mesure avec le passé. Je suis un habitué des manifestations, à chaque tentative, la police nous empêchait prendre la place. Nous avons été poursuivis et tabassés par les policiers des brigades [CRS] durant deux heures, nous, puis les autres membres des partis et organisations de gauche, y compris ceux du P.C. Lesquels finalement n'ont pas eu le temps d'atteindre la place de la Constitution et ainsi rejoindre les autres manifestants. Nous avons eu peur que Mikis Theodorakis et Manolis Glezos succombent. Au même moment, les cagoulés ont commencé. Il y a eu aussi des manifestants qui attaquèrent alors les policiers, c'est normal dans ces cas précis. Ce que je retiens, ce n'est pas la provocation, issue des casseurs avec la complicité apparente de la police, car elle « s'occupait » davantage de nous que d'eux, mais finalement le timing. Car bien beaucoup plus tôt que par le passé, les donneurs d'ordre ont voulu briser la manifestation à son début, faire peur aux gens, nous dissuader de toute action ».

DES POLICIERS VENUS D’AILLEURS ?

Petites histoires emboitées dans une plus grande histoire en gestation. Et beaucoup de rumeurs. J'ai reçu des messages, y compris depuis la France sur le fait que des gens ayant manifesté dimanche à Syntagma ont déclaré avoir remarqué avec étonnement que certains policiers ne parlaient pas le grec. Alors des préparatifs ou des prémices de l'intervention de l'EUROGENDFOR ? La force européenne spéciale, en Grèce. Car la crise économique accompagnée d'une agitation sociale donnera à Bruxelles l'occasion de tester la capacité de réponse d’un groupe secret créé pour lutter contre les troubles et les soulèvements populaires en Europe.

Eh bien, cette rumeur circule depuis des mois déjà en Grèce, et on sait que du temps du gouvernement Papandréou, un campement lui était destiné à proximité de la vile de Larissa (centre du pays), informations alors issues de la presse écrite. Les journaux avaient mentionné des informations selon lesquelles cette unité avait en partie débarqué par voie maritime en octobre 2011, en provenance d'Italie. Le gouvernement avait alors démenti. Mais sur la présence effective de cette... « unité-cadeau » de l'U.E., je n'ai pas d'information précise. Seulement, l'avenir court parfois plus vite que les rumeurs.

STRATÉGIE DU CHAOS ?

La stratégie du choc devient-elle également celle du chaos ? Instaurer de nouveau la peur par des déclarations du genre « sans le Mémorandum II la Grèce restera sans médicaments et sans hôpitaux, les retraités sans pensions, les enfants vont faire la queue à la soupe populaire » (Papadémos, Papandreou, Samaras), sauf que nous y sommes. Ensuite il fallait briser la manifestation et les manifestants sur la place, (laisser) faire brûler une partie du centre ville et ainsi annuler médiatiquement la portée du vote, ralentir le processus de sortie du choc, entamé par la société grecque depuis quelques semaines, après deux années pratiquement de... Mémorandisme.

Faisant un tour au centre ville, j'ai vu de près effectivement les bâtiments ravagés par le feu, et cet... arôme chimique encore dans l'atmosphère et sur les lieux, très gênant, dont les effets se faisaient encore sentir. J'ai vécu une variante moins élaborée de ce même plan lors des manifestations de l'été 2011. Évidement la violence est dans l'air. Les bandes de pillards existent, le mélange des genres fait partie de la pire cuisine du bistrot de la crise. Beaucoup de gens passent aussi à l'acte, surtout lorsqu'il s'agit de saccager les locaux politiques des élus Mémorendiens. Un appel du genre parait-il circule sur Facebook encore ce mardi.

SÉISME

Je sais que notre dignité est blessée, ainsi nombreux sont ceux qui désirent incendier le Parlement, voir les députés et ministres en prison, pour ne pas dire leur infliger la peine capitale pour trahison. Car la « trahison » devient aussi un terme d'époque. Il y en a aussi d'autres certainement, qui, réagissant à la mécanique de la violence policière-étatique, vont répliquer, si possible de la même façon.

Sauf que nous savons maintenant, que le mélange des genres entre toutes les colères, organisées, récupérées, spontanées ou pas, peut, sous certaines conditions, arranger les metteurs en scène de la stratégie du choc. Aussi finalement et pour détourner le regard de la catastrophe qui constitue le Mémorandum II et ses conséquences, pour annuler si possible les effets et les images d'un grand rassemblement populaire, les télévisions par exemple, ont consacre plus de 40 minutes aux incidents et autres incendies et seulement cinq minutes sur les conséquences et suites du vote des 199.

En tous cas, le vrai séisme s'opère. Rupture à cause de l'adoption du Mémorandum II, rupture aussi parce que d'autres formes d'actions restent à déterminer. Entre hier et aujourd'hui les occupations des mairies et des administrations se sont multipliées. A l’initiative surtout des comités locaux dans les quartiers.

Nous savons que le processus en cours sera long, nous nous y préparons. Nos amis espagnols nous rappellent aujourd'hui que nous ne sommes pas les seuls à être dévorés par les « marchés ». Pendant qu'à Athènes on nettoie les graffitis sur les murs des banques au Kärcher, nos amis au reste de l'Europe et bien au-delà, s'organisent pour nous dire ce 18 février qu'ils sont alors tous Grecs. Merci.
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Message  ivo Dim 19 Fév - 13:13

Grèce: nouvelles manifestations anti-austérité à la veille de l'Eurogroupe
http://www.humanite.fr/monde/grece-nouvelles-manifestations-anti-austerite-la-veille-de-leurogroupe-490432
Des centaines de personnes commençaient à se rassembler dimanche dans le centre d'Athènes à l'appel des syndicats contre les mesures d'austérité prises par la Grèce pour sécuriser un deuxième plan d'aide de la zone euro destiné à lui empêcher de faire faillite dans un mois.

Une semaine après les violentes manifestations qui ont accompagné l'adoption par le parlement du memorandum d'accord négocié avec la troika des créanciers du pays imposant une nouvelle sévère cure d'austérité et de perte d'autonomie pour le pays, le syndicat du privé GSEE et celui de la fonction publique Adedy entendent "lutter contre l'austérité" et protester contre "les exigences inacceptables" des bailleurs de fonds qui "violent les droits du travail et des conventions collectives".

Mesure phare du programme adopté, un abaissement de 22% du salaire minimum.

Devant le parlement, les banderoles critiquaient ces mesures adoptées par le gouvernement de coalition. "Le consensus national est une combine, la pauvreté et la faim n'ont pas de nationalité" indiquait une banderole sous-titrée en anglais: "all of us we are Greeks, Merkel and Sarkozy are freaks".

En bas de la place, une banderole de la gauche radicale, qui organise une deuxième manifestation plus tard dans l'après-midi, appelle à la "grève sine dié et au soulèvement" tandis qu'une autre invite les députés à "quitter le pays".

>>> signez la pétition en solidarité avec la résistance grecque
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Message  ivo Dim 19 Fév - 17:39

l'EUROGENDFOR ? La force européenne spéciale, en Grèce. Car la crise économique accompagnée d'une agitation sociale donnera à Bruxelles l'occasion de tester la capacité de réponse d’un groupe secret créé pour lutter contre les troubles et les soulèvements populaires en Europe.
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https://pavillonnoir.forumactif.org/t1569p45-securi-tarisme#26050
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Message  ivo Dim 19 Fév - 19:38

Protestation massive en Espagne contre la réforme de l'emploi
fr,info
Des manifestants ont envahi les rues d’Espagne ce dimanche pour s’insurger contre une réforme de travail qui pourrait, selon eux, "accélérer la destruction d’emplois" dans le pays.

la crise .......... - Page 18 Espagnemanif
Des milliers de personnes défilent dans le centre de Barcelone. © Reuters Albert Gea

Ils ont marché dans 57 villes du pays ibérique. Les syndicats ont fait état d'une très forte mobilisation : 500.000 manifestants à Madrid, 400.000 à Barcelone, 150.000 à Valence. La police n’a pas encore fourni de chiffres.

Ils étaient dans les rues pour dire "non" à une mesure adoptée le 11 février dernier par le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy. Il s’agit de " flexibiliser " le marché du travail. Sont prévues une baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l’emploi des jeunes.

L'emploi, un grand chantier de Rajoy

Le marché du travail est le troisième grand chantier amorcé par le nouveau gouvernement conservateur espagnol. Les mesures prises le 11 novembre sont ses premières actions pour lutter contre un chômage de près de 23%. Mais les Espagnols craignent qu’elles n’affaiblissent davantage les employés.

A Madrid, les manifestants, rassemblés à l'appel de l'UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont traversé le centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots "non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile" ou "non à la réforme et aux coupes budgétaires".

"Grève générale. Grève, grève, grève", criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail.
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Message  niouze Lun 20 Fév - 0:48

en réponses a l'article de marinanne publié plus haut; et plus aussi les fascisme qui avance a grand pas en grece

alors la grece un poid deux visions ????
Depuis la nuit insurrectionnelle du 12 février à Athènes, la parole et l’action se libèrent à toutes les échelles : on ne compte plus les textes et témoignages, à Athènes surtout mais également des autres villes, de prises de positions par des syndicalistes « classiques » et autres « citoyens » en faveur et hommage aux combattants anarchistes révolutionnaires qui prennent une influence considérable dans la complicité populaire. Des textes parfois très courts, d’un seul paragraphe, comme celui-ci :

Une personne merveilleuse … elle te tient la main, elle t’aide, elle te parle pour ne pas que tu aies peur, elle chante, elle crie ; pendant que les gaz lacrymo tombent autour de toi, elle te soulève quand tu tombes, elle te guide quand tu es aveuglé ; elle recule et elle se regroupe, et encore une fois elle crie, elle chante jusqu’à tard le soir où l’attaque s’est faite de tous les moyens… une personne merveilleuse.

Ou bien des textes et témoignages de prises de position plus conséquents tels que ceux-ci :

http://www.wikistrike.com/article-temoignage-la-verite-sur-la-nuit-de-violence-du-12-fevrier-en-grece-99337552.html

ou encore http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/02/16/grece-pour-etendre-la-revolte/, et bien d’autres encore.

Mais cela va dans les deux sens de la guerre sociale, et autant d’articles prennent violemment position contre les « casseurs envoyés et téléguidés par le gouvernement et la police », délires staliniens qui se partagent également dans l’inconscient populaire, mais, il nous semble, à bien moindre échelle et d’une bien moindre portée. Toutefois, la guerre contre les ennemis staliniens va s’intensifier.

Les combattants de Grèce sont également très attentifs aux mouvements et actions de solidarité par-delà l’Europe avec la révolte grecque, à Madrid, Lisbonne, Bruxelles, Francfort, Lyon, Paris, Copenhague, etc.

L’heure est à l’internationalisme actif dans la guerre de classes, et au renforcement de cette « Internationale Invisible des combattants sans chefs » par-delà et contre les frontières (cela va de nouveau faire cogiter un peu le délire d’Etat sur une prétendue organisation internationale figée). Plusieurs appels et communiqués importants circulent déjà dans cette perspective ouverte dont voici un des plus influents : http://www.humanite.fr/monde/lappel-de-mikis-theodorakis-les-banques-rameneront-le-fascisme-en-europe-483044.

Sur la situation en Grèce même, quasiment toutes les occupations dont les plus cruciales tiennent toujours, et de nouvelles éclosent chaque jour, tandis que les actions directes incendiaires contre les banques reprennent dans plusieurs villes (Contra Info fait de bons rapports réguliers et détaillés sur la question).

Cependant, l’Etat contre-attaque.

Des condamnations éclair ont déjà été prononcées contre des dizaines de camarades. Mercredi 15 février au soir, d’après un article sur Indy Athens, une dizaines d’escadrons de MAT appuyés par une colonne de voltigeurs Delta ont attaqué directement au cœur d’Exarchia provoquant quelques affrontements avant qu’ils évacuent la position. Stratégie de la terreur.

Si d’innombrables « petites » manifs de quartiers et locales sont quotidiennes avec des actions directes désormais systématiques, il n’y a plus d’appel de grande envergure. Nous traversons une période difficile, pleine de pièges et de fausses annonces. Ainsi, les syndicats ont appelé à manifester à Syntagma pour dimanche matin, mais tous les combattants savent bien qu’ils vont se retrouver à 200, que cela va durer une demie-heure avec surtout la fonction de contrôler et arrêter tout « élément casseur ou anarchiste suspect ».

Par ailleurs, de sévères mesures et décrets à effet immédiat limitant le droit de manifester au centre-ville d’Athènes commencent à émerger. D’où à nouveau, de nouvelles perspectives révolutionnaires, certainement moins spectaculaires que le soir du 12 février, mais qui s’intensifient, à l’échelle locale des quartiers. Ce que l’Etat ne peut que très difficilement contenir, de même pour les staliniens. La lutte continue donc, c’est une évidence, et ne s’est aucunement interrompue depuis le 12 février, mais plus profonde, plus directe, plus généralisée dans les quartiers.

Simultanément, la Troïka annonce que ce plan de rigueur « enfin adopté », cela ne suffira finalement pas et commence à admettre officiellement l’exclusion économique et politique de la Grèce de la zone euro, abandonnée aux forces spéciales de contre-insurrection et à un régime qui se durcit. Ainsi, le PASOK (PS), le ministre de l’économie et des finances grec, et quelques membres du LAOS (parti néonazi) commencent à soutenir la nécessité de maintenir le pouvoir en place jusqu’à 2013 et d’annuler les promesses d’élections pour avril (également sous la pression des ministres des finances européens). Confusion qui va de pair avec l’évidence du chaos de mars en Grèce, avec la mise en faillite, la mise sous tutelle colonialiste par l’Allemagne et l’exclusion de l’UE.

Par ailleurs, quelques annonces sciemment confuses mais toutefois inquiétantes commencent à éclore quant à une éventuelle participation active des forces maritimes, aériennes et terrestres de l’armée grecque dans la très prochaine guerre contre l’Iran par les USA et Israël. Les ombres de la guerre impérialiste et du fascisme comme garantes de l’unité nationale bourgeoise se précisent.

Voici le détaillé du dernier décret sur un article d’Indy Athens :

changer la loi pour organiser des manifestations dans le plan de centre-ville, selon les rapports, le gouvernement à la suite de ce qui a été dit lors de la réunion largement lieu ce soir à la Maison-Blanche Maximos dans le Premier ministre sur les actes de vandalisme récent.

- Toute personne qui veut protester aujourd’hui dans le centre-ville devrait demander la permission écrite de la police et les autorités municipales, cinq jours avant de procéder à la démonstration.

- N’importe qui peut remplir la commande et la sauvegarde de la manifestation organisée à travailler avec la police et celui de chercher, avec une compensation, d’autres mesures de sauvegarde. Sinon, pour tout dommage aux biens publics et privés assume l’entière responsabilité d’indemnisation. Si l’organisateur a demandé des mesures supplémentaires de sauvegarde et pertes a eu lieu, la responsabilité pour les dommages subis par la police.

- Tous les protestations autres que ceux détenus par les grèves dans tout le pays GSEE et l’ADEDY, le chemin de la Journée de l’Université et doit nécessairement occuper une voie. Sinon, les chemins d’accès dans le centre commercial d’Athènes n’est pas autorisé.

Situation difficile.
juralib

et puis pour ceux qui croirait encore que comme le dit marianne il s'agissait juste de quelques anar grec, masqué de noir ,manipulé qui ont cassé maté les vidéos suivantes :
https://www.youtube.com/watch?v=MF4Q50Xypas&feature=related
https://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=ONvGhr5XUWc
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Bgkp-q0PYe4
https://www.youtube.com/watch?feature=fvwp&NR=1&v=20j632C13QI
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KEb_M2bq4YQ
https://www.youtube.com/watch?v=NJe2IkBN3IY&feature=player_embedded
et partout sur youtube moi c'est pas juste quelques mechant anar que j'y voit sur ses image mais bien toute une population ....
ce qui me permet de dire MARIANNE ARRETE DE TE LA JOUER DE GAUCHE ET MONTRE TON VRAI VISAGE
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Message  ivo Lun 20 Fév - 9:46

t'as vu une gauche toi en france ???? ^^
tiens le nouveau drapeau fr
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Réunion cruciale pour l'avenir de la Grèce
fr info
Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir cet après-midi à Bruxelles pour allouer à Athènes un plan de sauvetage sans précédent.

Début des hostilités à 15h30 à Bruxelles. Plan prévu par l'Eurogroupe : 130 milliards d'euros d'aide publique et un effacement partiel de la dette grecque à hauteur de 100 milliards d'euros. Le temps presse : la Grèce est censée rembourser 14,5 milliards d'ici au 20 mars, et sans aide, pourrait se retrouver en défaut de paiement, soit dans une situation plus grave que l'Argentine il y a dix ans.

Vers un compte sous séquestre

Le plan d'effacement de la dette détenue par les banques est imminent, puisqu'il devra lancé ce mercredi pour pouvoir être effectif avant la date couperet du 20 mars. Quant au programme d'aide, la chancelière allemande Angela Merkel s'est dit hier optimiste sur ses chances d'être adopté. Mais, il pourrait s'avérer insuffisant et nécessiter encore une rallonge. Selon la ministre autrichienne des Finances ce matin, il serait question de mettre en place un compte sous séquestre sur lequel les fonds du plan serait placés.

"Les 130 milliards ne seront pas suffisants", pour Anne-Laure Delatte, prof d'économie à Rouen Business School

Reste que ces efforts européens sont conditionnés par un nouvean plan d'austérité drastique. Une totale mise sous tutelle de la Grèce pour toutes les questions budgétaires, dénoncée hier par des milliers de manifestants à Athènes.

Les Grecs dans l'attente inquiète du plan de sauvetage. (00:00:49)
De notre correspondante à Athènes Angélique Kourounis
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Message  ivo Lun 20 Fév - 11:31

Pertes records en vue pour Dexia
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/20/pertes-record-en-vue-pour-dexia_1645604_3234.html
La banque franco-belge Dexia, en cours de démantèlement, doit présenter, jeudi 23 février, ses résultats pour l'année 2011, qui se chiffrent à près de 12 milliards d'euros de pertes, annoncent Les Echos dimanche.
La vente accélérée du portefeuille d'actifs risqués du groupe, commencée au printemps, a coûté environ 4 milliards d'euros, selon Les Echos. La vente de plus de 68 % de Dexia Municipal Agency (Dexma), la structure de refinancement de Dexia, à l'Etat, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à la Banque postale coûte au groupe près de 1 milliard d'euros. Enfin, la vente de sa banque de détail en Belgique et l'exposition du groupe à la Grèce ont toutes deux coûté environ 4 milliards d'euros.

La poursuite du démantèlement de Dexia s'annonce encore coûteuse, selon le quotidien économique, selon lequel "les acheteurs potentiels se montrent fort peu généreux avec un établissement qu'ils estiment à terre et pressé de vendre". Royal Bank of Canada tarde à reprendre la totalité des titres de la structure de conservation de titres RBC Dexia, et le fonds qatarien QNB aurait fait une offre jugée trop basse pour racheter DenizBank, la filiale turque de Dexia.
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Message  ivo Lun 20 Fév - 11:39

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»
http://www.liberation.fr/economie/01012390907-nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques?google_editors_picks=true
L'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.

L'ancien ministre de l'Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l'Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu'il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d'être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s'élève à plus de 72 milliards d'euros, l'inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne décide immédiatement de se passer de « l'aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.



Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?

Au plan économique, tout est semblable. L'Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l'euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d'autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu'engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l'Argentine l'était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l'endettement, l'explosion du chômage... toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l'Argentine à l'époque. Au plan institutionnel, l'Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l'ensemble économique le plus puissant du monde.

Comment avez-vous tiré l'Argentine du chaos ?

Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j'ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j'étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s'en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d'euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s'élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.

Je n'ai pas voulu suivre cette voie et j'ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j'ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J'ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu'ils finissent par comprendre. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l'imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n'avait plus de moyen de pression sur l'Argentine!

Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?

Les sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d'ajustement fiscal qui consiste à diminuer l'argent qu'on donne aux gens - les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l'emploi - pour consacrer l'argent économisé à payer les créanciers. C'est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l'argent aux mêmes. Or c'est exactement ce qu'on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s'est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l'était l'Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.

Selon vous les plans d'austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c'est pourtant ce qu'on impose à la Grèce...

A tort car l'argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd'hui qu'avant la première injection d'argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C'est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu'on a faite nous, c'est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.
Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l'éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.

Vous devez avoir beaucoup d'ennemis chez les banquiers...

Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l'argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j'ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n'en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu'a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu'un pays comme l'Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C'est un risque beaucoup trop grand d'augmenter à nouveau la dette. Le problème c'est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu'il est positif pour l'image d'un pays d'emprunter à l'international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu'on en mange! Eux ils vendent de l'argent.
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Message  ivo Lun 20 Fév - 11:49

Les limites du traitement keynésien d'une crise structurelle
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/20/les-limites-du-traitement-keynesien-d-une-crise-structurelle_1644824_3232.html
Quatre ans déjà depuis que les symptômes du premier épisode de la crise du néolibéralisme furent observés au mois d'août 2007. La crise s'exporta des États-Unis vers le monde à l'automne 2008, et la plupart des économies entrèrent alors en récession. Lorsque la croissance dans les vieux centres, États-Unis et Europe, fit un bref retour après que la production eut atteint son point le plus bas au second semestre de 2009, les commentateurs de tous les médias et cercles académiques, à de rares exceptions près, célébrèrent le retour de la prospérité au terme d'un regrettable épisode. Il fallut, pourtant, constater que la sortie de crise tardait à se consolider. Le discours devint celui de la "rigueur", la tentative de faire peser le poids de la crise sur les épaules de ceux ou celles qui en sont les moins responsables, les classes populaires et moyennes.
Mais, à la fin de l'année 2011, le ton changea brusquement. L'inquiétude tournait à la panique. La Chancelière Angela Merkel ne craignit pas de déclarer que la crise se prolongerait, en Europe, sur de nombreuses années (sortir de la crise de la dette est "un processus qui ne durera pas des semaines, pas des mois, mais des années"). La Réserve fédérale n'est pas plus optimiste. Le 25 janvier dernier, elle déclarait qu'il faudrait soutenir l'économie pendant plusieurs années (au moins jusqu'à la fin de l'année 2014) et décidait d'étendre la période de maintien des taux d'intérêt à des niveaux proches de zéro afin de stimuler la croissance2. Qu'est-il advenu de la planète heureuse de la mondialisation néolibérale ?



Beaucoup semblait pourtant avoir été fait pour assurer la sortie de crise. Les leçons des années 1930 avaient été bien apprises ; mieux aux États-Unis qu'en Europe, il est vrai. Refinancement du secteur financier, déficits budgétaires massifs, tous les remèdes tant décriés de l'économie keynésienne furent appliqués. Eurent-ils des effets positifs ? La réponse est, à n'en pas douter, positive. Sans ces politiques, les records du grand plongeon des années 1930 auraient pu être battus. De telles politiques sont-elles susceptibles de conduire à une sortie de crise ? La réponse est, cette fois, clairement négative. Ou, autre manière de poser la même question, qu'avaient apporté de telles politiques dans les années du New Deal ? La réponse est simple : un sursis. Ces politiques keynésiennes ne peuvent que soutenir temporairement l'activité économique. Elles ne sauraient se substituer aux réformes susceptibles d'assurer la sortie de crise. Elles n'y contribuent que d'une manière et une seule, en donnant le répit nécessaire à la mise en œuvre des réformes et politiques conditionnant une véritable sortie de crise. Encore faut-il que la volonté de remédier aux causes sous-jacentes se fasse jour. Et c'est là où le bât blesse.

Cette crise est celle d'un ordre social, le néolibéralisme. La dite "création de valeur pour l'actionnaire" a fait de l'investissement productif un objectif subalterne ; dans de nombreux pays, les investissements se sont délocalisés vers les périphéries ou les processus de production sont sous-traités à des firmes étrangères ; les innovations financières les plus folles se sont multipliées, et des déséquilibres de la plus grande économie du monde, celle des États-Unis, ont atteint des niveaux insoutenables. Le néolibéralisme a été conçu et imposé avec pour objectif de renforcer les pouvoirs et revenus des classes les plus favorisées, une entreprise couronnée de succès, du moins jusqu'à sa crise, comme en témoigne ce qu'on appelle pudiquement la "hausse des inégalités". Toucher à cet ordre social, c'est mettre en question ces intérêts, ceux-là mêmes que défendent les gouvernements et institutions en charge des affaires publiques.

Le premier Barak Obama, celui d'avant les élections de mi-mandat dans lesquelles les Démocrates perdirent la majorité, avait suscité quelques espoirs de réforme, mais le second marche à reculons dans la direction opposée. Une grande loi fut votée en juillet 2010, le Dodd-Frank Act, visant à une réforme profonde du système financier (transparence, surveillance, création de nouvelles agences de contrôle, protection des emprunteurs, interdiction de certaines opérations spéculatives, etc.). Mais les Républicains bloquent la nomination des nouveaux responsables et l'octroi des crédits nécessaires. Les opérations financières ne représentent, cependant, qu'un volet des transformations requises. Sur d'autres terrains, comme les paradis fiscaux, le commerce international et l'investissement à l'étranger, rien ne fut entrepris.

Le contraste est fort avec les années 1930 et 1940. Sous la contrainte du mouvement ouvrier national et mondial, et avec l'aide de l'économie de guerre, les États-Unis sortirent métamorphosés du New Deal et de la Seconde Guerre mondiale ; il en alla de même en Europe, notamment en France où le Front populaire avait initié une transition. De vigoureuses politiques économiques étaient mises en œuvre (politiques macroéconomiques et industrielles), la gestion des entreprises privilégiait les investissements et le changement technique, des efforts considérables étaient réalisés en matière d'enseignement et de recherche, et d'importants segments du système productif étaient nationalisés. Ces dispositifs trouvaient un complément nécessaire, au plan international, dans le dispositif mis en place par les accords de Bretton Woods. La crise actuelle n'a ouvert aucune perspective similaire. Le chômage s'est installé dans la durée, alors que, au fil des jours, l'addition monte : un déficit plus un déficit plus un autre… égale une dette de l'Etat dont on n'entrevoit pas le point culminant ! Le vent de panique qui souffle maintenant ne tient qu'à cette évidence redoutable : le sursis touche à sa fin.

Sur quoi cette fin s'ouvre-t-elle ? Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale prit, à l'automne 2010, le relais des "marchés" (les institutions financières) dans le financement de la dette publique, s'engageant dans son financement direct (la dite "planche à billets" plaisamment rebaptisée "facilité quantitative") ; en Europe, la Banque Centrale dut, sous la contrainte des événements, faire fi de ses réticences et s'aventurer sur la même voie, quoiqu'avec beaucoup plus de réserve. Le sursis s'en trouve prolongé, mais pour combien de temps ? La nouvelle récession suscitée par l'austérité est en marche, et les agences de notation font leur travail. On croît rêver quand on entend l'agence Standard and Poors stigmatiser le recours exclusif aux politiques d'austérités : "Nous croyons qu'un processus de réforme reposant sur le seul pilier de l'austérité budgétaire risque de s'avérer autodestructeur, du fait de la chute de la demande résultant de l'inquiétude croissante des ménages concernant la sécurité de l'emploi et les revenus disponibles, causant la diminution des recettes fiscales." Le prochain épisode de la crise sera un moment difficile à passer et les interventions des banques centrales pour sauver les institutions financières ont encore de beaux jours devant elles.

En Europe, ce second épisode de la crise revêt des traits particuliers du fait de l'inégalité des atteintes selon les pays. L'Allemagne n'est pas épargnée par les déficits budgétaires et la montée de la dette publique, mais moins que d'autres. L'attention se focalise sur certains pays de la périphérie européenne comme la Grèce, le Portugal ou l'Espagne, et plus récemment sur l'Italie. Ce seraient ces pays qui auraient mis en danger la survie de la zone euro par leurs politiques laxistes. Mais personne n'est, désormais, à l'abri…

Il faut donc le clamer haut et fort : la crise de la dette des États est l'expression de la continuation pendant plusieurs années de politiques de soutien alors que peu ou rien n'est fait pour remédier aux causes d'une crise structurelle. Tout le monde sait qu'il faut arrêter le processus de désindustrialisation, la seule voie qui permettrait de redonner aux économies une capacité de croissance autonome (c'est-à-dire indépendante des déficits), au-delà de la lamentable tendance à la réduction des salaires les plus bas comme aux Etats-Unis et en Allemagne. Et pourtant, rien de conséquent n'est entrepris. Et les raisons de cet immobilisme sont politiques, des politiques dont les objectifs sont la défense des privilèges.



par Gérard Duménil et Dominique Lévy, économistes et auteurs de "The Crisis of Neoliberalism", Harvard University Press, Cambridge M.A., 2011
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Message  niouze Lun 20 Fév - 12:07

au sujet de l'argentine j'ai vraiment pas le temps de chercher la ; mais c'est vraiment pas le souvenir que j'en ai bien au contraire il me semblait que :
1 ils avaient suivi les idée ultra liberal du fmi créant de nombreux mécontent (chercher mouvement des piqueteros )
2 on reprimer par le sang les tentatives d'autogestion des travailleurs (idem)
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Message  ivo Lun 20 Fév - 20:10

Incroyable: la police grecque arrête des manifestants allemands !
http://www.marianne2.fr/Incroyable-la-police-grecque-arrete-des-manifestants-allemands-_a215763.html

On n'en parle pas trop dans nos médias européens, mais des manifestants allemands vivant on Grèce ont protesté devant l'Ambassade d'Allemagne à Athènes contre la potion amère infligée par Angela Merkel au peuple grec. Récit de Greek Crisis.

Les temps changent. En Grèce les premières prémices du printemps modifient notre univers. Sous un soleil radieux ce matin sur Athènes, nous nous préparons pour les manifestations du jour place de la Constitution.

Mais c'est surtout depuis plusieurs semaines que le soleil des autres peuples d'Europe et du monde arrive déjà à nous chauffer. Hier notamment, c'est avec émotion que nous avons suivi les manifestations de solidarité envers nous. Un grand merci.

Les dirigeants bancoctares prononcent déjà certains mots de compassion « car c'est vrai que le peuple grec souffre », ils n'y croient pas un seul mot, mais comme ils sont sous la pression de leurs peuples, et pour certains en période électorale, il faut alors « réagir ».

Chez nous, la communauté française d'Athènes s'est également mobilisée devant le monument du soldat inconnu et devant l'Ambassade de la République Française. En regardant les images et les vidéos, j'ai reconnu certains visages. Durant notre long « été grec » et depuis les années de Jacques Lacarrière, chemin faisant, nous avons parfois partagé, à part un verre d'ouzo, les mêmes craintes sur l'avenir du continent.

Devant l'ambassade de la Bundesrepublik Deutschland, des Allemands installés en Grèce ont manifesté également pour faire comprendre qu'au pays de Goethe, la poétique de l'avenir ne se réduit pas aux apostrophes de Madame Merkel ou de Monsieur Schäuble.

Seulement, cette image devient insupportable pour les sinistres bancocrates. Car tout simplement elle fera voler en éclats tous les stéréotypes sur la crise, si savamment orchestrés par le pouvoir en Allemagne et ailleurs au sein de l'Union européenne. Car l'Europe Bancocrate Allemande (E.B.A. !) qui tend à remplacer l'U.E., ne fera pas tant d'heureux même au sein du peuple allemand, processus finalement entamé depuis des années, lorsque l'écran de fumée sera dissipé cela sera alors très clair.

Mais toute image forte, à « contre-sens » traversant l'univers de notre cosmopolis des médias et de la praxis politique, nuit gravement la santé, déjà bien précaire... des CDS et des stocks options. Ainsi les policiers grecs ont reçu l'ordre de disperser cette manifestation de nos amis allemands, il y a eu bien même des interpellations. L'acte fut justement très symbolique pour nous, les photos ont fait le tour de l'internet grec, et notre colère monte. Ne touchez pas à nos amis Allemands !

C'est aussi un signe que la répression devient de plus en plus dure. Comme avant-hier, lors de la dispersion de la manifestation des lycéens, place de la Constitution. Seulement, nous avons tous remarqué ce garçon très souriant lors de son interpellation par les policiers. Donc Papadémiens, regardez bien ce garçon : nous n'avons plus peur. Ce processus de désamorçage de la peur est complexe à expliquer. Déjà il n'est pas linéaire et ne concerne pas toutes les couches de la population simultanément et de la même façon.

PEUPLES FAUTIFS

Certes, parmi ceux qui boivent leur café face à la mer dans les quartiers sud, certains pensent encore appartenir au monde de l'avant-guerre. D'autres ferment leurs yeux, baissent la tête et se coupent du monde. Un ami écrivain prétendait récemment que « les gens ont eu ce qu'ils méritaient car leur cervelle c'est de la bouillie depuis longtemps, consumérisme, clientélisme et maintien d'un système politico – économique indigne, alors maintenant ils se révoltent car on leur enlève leur bout d'os ». Mais cet ami se trompe. À travers la blogosphère grecque, à travers la télévision et dans une certaine nouvelle littérature, la dernière trouvaille des bancocrates est précisément celle-ci : « Nous sommes fautifs, donc nous payons le pot de miel vide et en plus cassé ». J'observe qu'en France, la même propagande sert toujours la même cause. Ayant l'occasion de suivre par satellite une édition du journal sur la deuxième chaine de la télévision française il y a peu, j'ai vite compris l'articulation de cette propagande.

D'abord on montre un reportage sous forme d'enquête d'investigation journalistique sur le thème de la fraude fiscale. On voit un petit patron en train de se faire prendre par les services du fisc français et de la douane, épaulés par la police. « Donc tremblez Français, vous êtes fautifs », et ainsi par la culpabilisation vous accepterez toutes les mesures actuelles, et surtout celles qui vont suivre après les élections. Le reportage suivant au même journal télévisé, montrait d'autres fraudeurs en Grèce cette fois, pour bien achever le raisonnement. « Les Grecs payent cette corruption et c'est normal », ceci sera ainsi valable pour tout le monde en Europe.

Soyons enfin lucides, la corruption réelle ou inventée chez les peuples n'a RIEN à voir avec le régime bancocrate, instauré alors, pour et par une corruption totalitaire, cette dernière est bien plus déterminante pour notre avenir culturel, économique, voire même biologique, que la fraude du petit patron français ou du promoteur immobilier athénien.

J'ai rappelé encore une fois à cet ami réticent et pessimiste que l'immense majorité de nos concitoyens est sur la corde raide, et que finalement, les plus vaillants parmi les fraudeurs, si on veut suivre ce raisonnement, restent relativement encore à l'abri.

Nous sommes heureux que le mensonge bancocrate se fissure en Europe et ailleurs, aussi grâce à vous lecteurs de ce blog. Notre printemps athénien sera long et difficile, débouchant éventuellement sur un été très chaud. Merci à vous tous, continuons ensemble, nous sommes tous prêts, mais sachons-le, le printemps des peuples n'a jamais été automatique.


et pour ceux qui l'ignorent, rappelons les discours de culpabilité de petain et l'etat français .......
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Message  ivo Lun 20 Fév - 20:17

GRÈCE : Vers le chaos
Menacée de faillite, pointée du doigt par certains pays membres de l'Union européenne et secouée par de violentes manifestations contre les cures d'austérité successives, la Grèce n'en finit pas de sombrer. Jusqu'où ?, s'interroge la presse internationale, dont quelques plumes craignent une guerre civile pure et simple. D'autres médias blâment ou au contraire prennent la défense du peuple grec en colère contre des conditions de vie chaque jour plus dégradées.

DANS CE DOSSIER

GRÈCE : Le spectre de la guerre civile
20.02.2012 | The Guardian
Les émeutes du 12 février attestent la révolte de beaucoup de Grecs contre une Union européenne impérialiste et répressive.

GRÈCE : Irrécupérable depuis 150 ans
17.02.2012 | Frankfurter Allgemeine Zeitung
Percluse de dettes, ne tenant que grâce au soutien des puissances européennes, handicapée par une administration inefficace : ce diagnostic sans concession du mal grec a été établi par le Français Edmond About... en 1858. Un texte qui circule aujourd’hui en Europe, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

.....................


>>>>>>>>>>

http://www.courrierinternational.com/dossier/2012/02/20/vers-le-chaos
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Message  niouze Lun 20 Fév - 22:07

étonnant aujourd'hui j'ai eu une discution avec une personne qui a priori n'est ni anar , ni même gauchiste ni un pro politisé ou syndicaliste ... et le discours sur la fraude que ce soit pour la Grece ou la France en fait ne marche pas tant que sa , le mecs etait bien conscient que ceux qui fraude vraiment c'était pas les petits gars qui récupérais trois bout de misere grace au aides sociales mais bien ceux qui nous exploite (le mot est de moi lui a plus parlé des patrons et autre politique , on a aussi parler des armateurs grecs ... )
je sais pas si cette personne représente la majorité de la population mais sa fait plaisir de voir que des gens ne sont pas tant que sa "berner" par les medias
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Message  niouze Mar 21 Fév - 3:22

Le “ changement ” du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) au Parti Populaire (PP) en Espagne : un bilan provisoire


John Brown

Traduit par Manuel Talens
Edité par Fausto Giudice فاوستو جيوديشي



Certains sont encore surpris par le silence de Mariano Rajoy sur son “ programme économique ”, mais l’étonnant est cette surprise elle-même, car depuis de nombreuses années il est clair que ce n’est plus le gouvernement qui définit le “ programme économique ”, qui est développé et décidé “ ailleurs ”. Si le PSOE n’a jamais respecté son programme économique et social à mi-chemin entre social-démocratie et néo-libéralisme et si au début de sa deuxième législature Zapatero a dû mettre de côté ce qui restait de social-démocrate dans sa politiques, cela était dû à la subordination de l’action du gouvernement aux diktats du secteur hégémonique du capital : le capital financier.




La dette publique et privée est ainsi devenue le grand ressort du véritable gouvernement dans nos sociétés. Avec la rhétorique de la “ pression ” des marchés et de notre culpabilité collective imputée aux dépenses excessives “ que nous nous pouvions pas nous permettre ”, le gouvernement a essayé de justifier le changement de politique comme une réaction à un phénomène, à la fois naturel et moral, dans lequel les marchés ont puni nos “ excès ” à travers la justice immanente du renchérissement indéfini de la dette. Sous cette morale naturelle on reconnait facilement l’option préférentielle des gouvernements espagnols et européens en faveur du capitalisme et de sa version financière.

Il est pathétique d’entendre José Luis Rodríguez Zapatero affirmer, dans une récente interview radiophonique, que “ même une politique social-démocrate particulière ” a ses propres limites et qu’il s’est buté à cette limite par la menace d’une intervention de l’économie espagnole. Pour éviter une telle intervention il a dû se plier au capital financier et à ses gestionnaires, pudiquement appelés “ les marchés ”. Il lui a fallu faire tout son possible pour sauver les banques et maintenir la confiance des marchés dans la solvabilité de l’Etat.

En d’autres termes, ces “ limites ” reposeraient sur le fait d’avoir choisi une politique “ social-démocrate ” dont la base économique est le néo-libéralisme le plus effréné. La social-démocratie de Zapatero, comme celle de Felipe González, n’a jamais été une véritable social-démocratie, mais un régime qui s’appuyait sur le revenu de la spéculation financière et immobilière pour redistribuer une certaine richesse parmi la population, tout en conservant ou en augmentant la disparité des revenus entre les couches supérieures et inférieures. C’était la politique néolibérale du trickle down, du ruissellement de haut en bas fondé sur la vieille idée des physiocrates selon laquelle l’accroissement de la richesse des plus riches aurait des effets positifs sur les plus pauvres.

Cependant cette politique n’est pas plus social-démocrate que la compensation du gel des salaires réels par le revenu spéculatif financier ou immobilier, car si elle l’était il faudrait intégrer George W. Bush et José María Aznar dans la social-démocratie. Peut-être la petite nuance social-démocrate que le zapatérisme a ajouté à une pratique sociale véritablement néolibérale a-t-elle été la gestion partiellement étatique de cette richesse financière, mais celle-ci comportait aussi un autre volet : le financement des réseaux clientélistes par le biais des mêmes instruments de redistribution.

Zapatero insiste dans son interview sur les aspects véritablement de “ gauche ” de sa politique. Il s’agit notamment de la modification de la loi libéralisant l’avortement, du mariage homosexuel, des lois contre la violence de “ genre ” et ainsi de suite. Ce qu’il n’a pas fait sur le plan économique il l’aurait largement compensé par une législation “ sociale ” ou “ des mœurs ” parmi les plus progressistes en Europe ou peut-être dans le monde. En effet ces lois, auxquelles on doit ajouter une timide mais réelle loi sur la mémoire historique, ont provoqué un tollé dans les rangs de la droite et dans la hiérarchie ecclésiastique, mais pour l’essentiel elles n’ont eu aucune incidence sur la structure de base du système économique et social, qui a continué à se caractériser par une fidélité sans faille au capital financier et par un discours ouvertement néolibéral en matière de politique économique. À aucun moment Zapatero n’a envisagé un véritable changement dans les rapports des forces économiques et sociales, c’est-à-dire un changement dans la constitution matérielle comme ceux que les véritables social-démocraties ont entrepris dans les pays nordiques ou même en Allemagne.

Le zapatérisme, comme tous les autres néolibéralismes de gauche ou de droite, a maintenu farouchement les priorités du capitalisme actuel. Il ne s’agissait plus de donner des garanties à la population contre les “ excès ” du capitalisme, dans le cadre d’un régime de sécurité sociale et l’État-providence en général, mais plutôt de promouvoir ces excès dans l’espoir de redistribuer une partie de la richesse générée par l’exploitation des travailleurs du pays et d’ailleurs. La sécurité et la garantie publiques cessent de protéger l’ouvrier et le citoyen pour protéger désormais le capital financier.

Le néolibéralisme possède un système de “ sécurité sociale ” qui protège le capital par le truchement de mesures politiques visant à préserver élevés les taux de profit du capital financier et à transférer à l’ensemble de la population le risque spéculatif encouru par les propriétaires. [/b]Il n’y a pas de meilleur exemple de cette politique et de ses conséquences que le sauvetage public des banques menacées de faillite par la crise des “ crédits pourris” et l’inscription dans la Constitution du caractère prioritaire du remboursement de la dette. [/color]Depuis le deuxième mandat de Zapatero et aujourd’hui même avec le Parti Populaire, la priorité quasiment exclusive est le remboursement de la dette, ce qui oblige le gouvernement à donner des garanties absolues au capital financier détenteur des titres de créance (gonflés par la spéculation) au détriment des droits sociaux des travailleurs et des dépenses publiques d’intérêt général telles que l’éducation ou la santé.

Aujourd’hui le silence de Rajoy traduit la stricte continuité de sa politique économique avec celle du PSOE. Les priorités sont les mêmes, même si maintenant elles peuvent être appliquées de façon plus douleureuse, moins nuancée. La Catalogne, gouvernée par la droite nationaliste, a déjà donné depuis plusieurs mois un avant-goût de ce que le PP compte faire à l’échelle nationale : une offensive brutale contre l’éducation et la santé publiques et contre tous les biens communs gérés par l’Etat. Cette offensive est déjà commencée sur tout le territoire de l’Espagne. L’État récupère ainsi ouvertement son caractère de classe et devient une machine de liquidation des biens publics et un gigantesque “ agent de recouvrement ” qui garantit, parfois avec des méthodes inélégantes, le paiement de la dette publique ou privée aux institutions financières et aux autres détenteurs du capital financier. D’une certaine façon, rien de nouveau par rapport à ce qu’a fait le PSOE, sauf par la radicalisation à la grecque des “ mesures d’austérité ” que, sans doute, le PSOE aurait été forcé d’instaurer s’il avait été l’improbable vainqueur aux dernières élections générales.

Pour l’essentiel le PSOE et le PP ont la même politique, qui n’est vraiment pas la leur mais celle que le capital financier leur impose. La démonstration la plus claire de ce qu’il ne s’agit pas d’une “ politique ” mais plutôt de la simple administration de l’exploitation financière de la richesse sociale est fournie par l’Italie et la Grèce, où le pouvoir exécutif est dans les mains de représentants directs des banques et des institutions financières. Monti ou Papadémos sont présentés comme des “ techniciens ” et non pas des politiciens, mais ils sont les agents directs d’une “ dictature commissaire ” du capital.

L’alternance gauche-droite est ainsi dépourvue de toute substance réelle sur les plans social ou économique. Si l’on veut préserver la “ légitimité ” de la représentation politique dans la partitocratie espagnole il faut se pencher sur le domaine de la différenciation, qui n’est plus celui de l’économie mais des “ mœurs ”. Dans ce domaine, les “ conquêtes ” de Zapatero sont aujourd’hui sérieusement menacées car c’est là le seul endroit les “ changements ” du Parti Populaire peuvent devenir visibles. La hiérarchie de l’Eglise catholique et le PP ont ouvertement parmi leurs objectifs la réforme ou l’abrogation des lois comme celles du mariage homosexuel ou de l’avortement, qui affectent le contrôle biopolitique de la sphère de la reproduction. Toujours dans le domaine de la reproduction idéologique, il est essentiel dans le cas espagnol que la privatisation progressive de l’éducation s’accompagne du contrôle croissant de l’Église catholique sur ce secteur.





L'eurocharistie

À cet égard, la polémique sur la matière d’enseignement “ éducation à la citoyenneté ” est révélatrice. Cette matière se voulait être un contrepoids laïque et civique à l’endoctrinement religieux dans les écoles espagnoles qui se fait traditionnellement à travers la matière Religion. L’Eglise a toujours considéré avec suspicion cette menace à son monopole et a accusé le gouvernement de Zapatero – sans aucun sens du ridicule – de vouloir endoctriner les enfants et les adolescents. Aujourd’hui, le nouveau ministre de l’Education va supprimer “ éducation à la citoyenneté ” pour restituer à la doctrine catholique le monopole idéologique.

Un exemple très illustratif de l’évolution idéologique qui vit actuellement l’Espagne se trouve dans les récentes déclarations de Patricia Flores, la vice-conseillère à la Santé de la Communauté Autonome de Madrid, dans lesquelles elle se demande “ s’il est logique qu’un malade chronique vive gratuitement aux frais du système ”. Tout le monde sait que la rationalisation du système en vertu de cette approche signifierait la condamnation à mort de beaucoup de gens et la dégradation de la qualité de vie de beaucoup d’autres. A première vue cela semble incompatible avec l’approche du courant de pensée catholique auquel appartient le Parti Populaire, qui défend le “ droit à la vie ” pour s’opposer à l’avortement.

Mais il n’y a pas là de contradiction. Si l’on considère que cette même droite catholique s’oppose aussi au droit de choisir une mort digne, on peut déduire que ce que défend le Parti Populaire est une sorte d’autoritarisme biopolitique où la vie serait obligatoire : en vertu de cette approche il est aussi illicite ne pas donner la vie que se donner la mort puisque la vie est un don de Dieu. Cependant ceci ne signifie pas que les malades chroniques aient droit à la santé pour rester en vie, parce que ce faisant ils ne respecteraient pas l’exigence d’être en vie tant que Dieu le veut, car ils s’accrocheraient ainsi à un désir de vivre suspect et économiquement coûteux. Cette politique obscurantiste du Parti Populaire s’oppose en réalité à la liberté de choix de l’individu en ce qui concerne la vie, à la fois sa propre vie et la vie qu’il peut transmettre. Selon cette approche la vie est obligatoire pour l’individu, mais ceci ne veut pas dire que l’Etat ne puisse pas le laisser mourir, surtout si sa mort est dans l’intérêt de l’austérité et du remboursement de la dette. La seule vie qui est vraiment protégée est celle que le pouvoir peut imposer comme obligatoire.

Il n’y a pas de doute qu’un hypothétique gouvernement du PSOE, forcé par la même priorité à “ rassurer ” les marchés, aurait aussi coupé le financement des traitements des malades chroniques, comme le gouvernement social-démocrate de Papandréou l’a fait en Grèce. Le PSOE aurait probablement essayé de le maquiller en mesure de rationalisation administrative, mais il l’aurait fait quand même. La différence entre le PSOE et le PP est que ce dernier est capable de prendre ces mesures du point de vue idéologique, de convertir ce qui pour la pseudo-social-démocratie était une sorte d’impératif naturel en une véritable vertu morale sans aucune contradiction avec la rationalité économique. Si le PSOE considérait la domination du capital financier comme une fatalité naturelle, le PP l’interprète comme une vertu théologale, comme le feu où nous tous purgeons le péché de la dette. Entre les besoins de la nature et ceux de la théologie c’est la politique qui a disparu.
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6782
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Message  niouze Mar 21 Fév - 3:39

ce qui suit concerne l'espagne mais est tout aussi bien applicable a la france , ou a de nombreux pays européen et même dans le monde
Combien de temps encore la population espagnole devra-t-elle rembourser une dette qui n’est pas la sienne ?


Yves Julien
Jérôme Duval



La dette de l’Etat espagnol est dans le point de mire de toute l’Europe, du fait que les marchés financiers (banques d’investissement, fonds vautours et assurances) continuent à spéculer sur cette dette avec un seul objectif : amasser de juteux bénéfices. Et cela provoque l’appauvrissement de la population dans son ensemble, car toute cette spéculation conduit à une augmentation progressive des intérêts à payer, réduisant à son tour, d’autres dépenses de l’Etat : éducation, prestations de retraite, vieillesse et chômage, justice, santé ou services sociaux.

Toutes ces mesures d’austérité, équivalentes aux plans d’ajustement structurel menés au sud de la planète à partir des années 80, ne font qu’augmenter les inégalités sociales, à travers l’appauvrissement chaque fois plus important des personnes, spécialement des plus vulnérables (femmes, minorités ethniques, jeunes, immigrés, personnes au chômage et à la retraite).

Cependant, et contrairement au discours dominant, ce ne sont pas les dépenses publiques qui ont fait augmenter la dette de l’Etat espagnol, mais bien au contraire, les mesures, dont le bénéfice pour l’ensemble de la population est plus que douteux, qui ont provoqué les déficits obligeant à un endettement croissant. Par exemple, la baisse des impôts sur les successions et donations, sur la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, et la suppression de l’impôt sur le patrimoine ont bénéficié aux plus riches, dont le patrimoine, en réponse à leur cupidité, a par ailleurs été protégé par la fraude fiscale, la baisse des impôts sur les sociétés et les SICAV.




Remboursement de la dette, par Jorge Alaminos, Tlaxcala
Par conséquent, la logique opérante consiste à faire payer à l’ensemble de la population des avantages économiques obtenus par un petit nombre de personnes qui s’enrichissent grâce à la dette. Mais il n’est pas facile de connaître la proportion exacte du budget dédiée au remboursement. Ceci est dû à une volonté politique délibérée de dissimuler ces questions à la population, rendue possible par le caractère particulier de l’endettement des Etats, très différent de la compréhension générale qu’on peut avoir des prêts aux particuliers ou aux entreprises. Pour ces prêts, l’argent prêté (appelé capital), tout comme les intérêts, se remboursent au fur et à mesure du délai accordé. Dans le cas d’un Etat, seuls les intérêts des prêts (appelés lettres, bons ou obligations d’Etat, selon qu’ils soient à court, moyen ou long terme) sont remboursés régulièrement jusqu’à échéance, alors que le capital doit être remboursé dans son intégralité quand le prêt se termine (arrive à échéance).

Pour cette raison, le fonctionnement habituel des Etats est de s’endetter à nouveau pour payer les échéances d’anciennes dettes, permettant aux Etat de dissimuler ces dépenses, du fait qu’elles s’équilibrent au niveau budgétaire : les dépenses pour paiement des échéances équivalent aux revenus pour émission de nouvelle dette. Cependant, en augmentant la dette par un déficit résultant d’une mauvaise gestion budgétaire, on augmente chaque fois plus le paiement, qui à son tour nécessite chaque fois davantage d’émissions. De plus, cette nouvelle dette peut être émise sous des conditions différentes, par exemple avec des taux d’intérêts plus élevés (ce qui s’est passé dernièrement), ce qui débouche sur le classique effet boule de neige (augmentation de la dette par l’effet conjugué de forts taux d’intérêts et de nouveaux prêts pour payer les anciens).

L’étude minutieuse des budgets généraux de l’Etat (accessibles sur le site du Ministère espagnol de l’Économie et des Finances) permet de vérifier la quantité d’argent dépensée par l’Etat espagnol au titre du remboursement du capital durant ces dernières années (voir tableau). Par exemple, le remboursement du capital pour l’année 2010 est comparable au budget total de l’Etat pour cette année. Si nous additionnons intérêts et capital remboursé dernièrement, nous voyons qu’entre 2000 et 2010, l’Etat espagnol a remboursé plus de 3 fois ce qu’il devait en 2010, et continue à en devoir près du double. Ce tableau permet aussi de voir comment les intérêts et le capital remboursés tout comme la dette totale ont poursuivis leur hausse depuis 2000, et avec l’actuelle spéculation sur la dette de l’Etat espagnol, cette tendance n’est pas près de s’inverser.

la crise .......... - Page 18 Capture-16-cf72d

En conclusion, il parait totalement injuste d’économiser sur les services publics comme l’éducation et la santé pour rembourser une dette dans le but d’alléger un déficit qui a bénéficié aux plus riches. Sous la pression populaire si nécessaire, l’Etat doit ouvrir tous les comptes publics de la dette pour que la population, en s’appuyant sur le droit national et international, puisse décider si elle doit rembourser ce qui a déjà été payé plusieurs fois, et annuler une dette frappée d’illégitimité. Ainsi, cet audit de la dette espagnole permettrait d’inverser le transfert de richesse opéré par le service de la dette non pas au bénéfice des riches créanciers mais bien à destination du bien-être de la population dans son ensemble.
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6815
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Message  ivo Mar 21 Fév - 10:40

Grèce : accord à Bruxelles sur un plan d'aide de 237 milliards d'euros
fr info
Les ministres de l'Eurogroupe ont trouvé un accord, après douze heures de négociations, sur 130 milliards d'aide publique et l'effacement de 107 milliards de la dette grecque. Objectif : "garantir" son maintien dans la zone euro.

la crise .......... - Page 18 RTR2Y5UE
Christine Lagarde en discussion cette nuit avec le Premier ministre grec Papadémos © Reuters Yves Herman

Selon une source gouvernementale européenne, le plan de sauvetage conclu cette nuit devrait permettre de réduire l'endettement grec de 160% aujourd'hui à 120,5% d'ici à 2020. Un niveau d'endettement proche de celui de l'Allemagne ou des Pays-Bas, et considéré comme supportable à long terme.
En attendant, premier objectif du plan : qu'Athènes rembourse sa première créance de 14,5 milliards avant le 20 mars, et évite à court terme la faillite.

"Un accord inespéré" (Baroin)

De quoi s'agit-il ? 130 milliards d'euros d'aide publique, sous forme de prêts essentiellement - le FMI va d'ailleurs mettre au pot. C'est le second programme d'aide après celui de 110 milliards adopté en mai 2010. L'autre volet de l'accord prévoit 53,5% de décote (contre 50% dans un premier jet) sur la dette grecque, effort supporté cette fois par les banques, et devrait permettre de réduire la dette de 107 milliards d'euros environ. Mais ce volet compte sur le seul volontariat des créanciers...

En contrepartie, la surveillance de la Grèce devrait être renforcée. Et la présence de la mission de la Commission européenne sera permanente. Pour autant, tout le monde se refuse à parler de mise sous tutelle. "Ce mot ne fait pas partie de notre vocabulaire, précise le ministre français François Baroin. Un contrôle, un monitoring, un accompagnement, des conseils, un suivi, une poursuite de l'expertise par la troïka, mais tutelle en aucune façon".

Christine Lagarde, directrice générale du FMI : "Ce plan allège le poids du fardeau de la dette" (00:00:55)

"C'est un très bon accord", a salué d'avance le président de la BCE Mario Draghi. Accord qui a tout de même exigé en contrepartie un nouveau plan d'économie interne douloureux de 3,3 milliards d'euros, ce qui suppose une nouvelle baisse du salaire minimum et des retraites. Pourtant, Athènes lui-même se dit "très satisfait" du résultat.

La Grèce "satisfaite" de ce plan de sauvetage (00:00:57)
De la correspondante de France Info à Athènes, Angélique Kourounis
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Message  niouze Mar 21 Fév - 14:03

completement illusoirs puisque comme expliquer dans le texte au dessus , on fait que repousser la dette a une date ulterieurs tout en continuant a payer les interets , pour faire simple l'europe vient de payer les interet de la grece sans pour autant la sortir de sa dette
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Message  ivo Mar 21 Fév - 14:05

et de s'offrir un nouveau benef d'interets de xxx milliards.
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Message  ivo Mar 21 Fév - 17:05

(grece et ailleurs ....) au sujet de la culpabilité, pour rappel, pétain ....

http://dl.dropbox.com/u/6417881/mp3/div/ALLOCUTION%20DU%20MARECHAL%20PETAIN%201941.mp3

http://dl.dropbox.com/u/6417881/mp3/div/PETAIN%20LA%20R%C3%83%E2%80%B0VOLUTION%20NATIONALE.mp3
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Message  ivo Mar 21 Fév - 19:39

La Grèce sous surveillance
fr info
Après treize heures de négociations, les ministres des finances de la zone euro ont accepté de ramener la dette grecque à 120,5% du PIB d'ici 2020 grâce à un nouveau programme de prêts publics de 130 milliards d'euros et à une restructuration de la dette détenue par les créanciers privés. L’incendie qui menaçait d’emporter la Grèce est éteint mais Athènes est sous haute surveillance.

la crise .......... - Page 18 Troika
Manifestation contre la venue de la troïka à Athènes : "Troïka hors de Grèce" indique la banderole © Reuters John Kolesidis

C’est "un jour historique pour l’économie grecque" a dit ce matin le Premier ministre grec Lucas Papademos.
Les ministres des Finances des 17 pays de l'Eurogroupe ont donné leur feu vert à un accord pour permettre à la Grèce de recevoir 130 milliards d'euros (170 milliards de dollars) de plus en prêts d'urgence afin de ramener sa dette à 120,5% de son PIB d'ici 2020.
Le Premier ministre grec a souligné que cet accord est une étape importante pour assurer le financement de l'économie grecque. Le pays est au bord du gouffre après deux ans d’une crise sans précédent.
Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement.

La Grèce obtient donc un accord aux forceps mais en contrepartie elle fera l'objet d'une surveillance encore plus renforcée de la part de ses créanciers, de la Commission européenne en particulier, pour s'assurer qu'elle ne dévie pas des objectifs fixés.

Des hommes en noir avec des gardes du corps

La troïka enverra bientôt des inspecteurs permanents à Athènes afin d'assurer la bonne marche technique du programme et d'en surveiller la mise en œuvre.

La troïka a été créée il y a deux ans au moment du premier plan de sauvetage. Elle est composée d’une trentaine d'inspecteurs issus de la Banque centrale européenne, de la Commission de Bruxelles et du FMI.
Ces "experts" sont surnommés "les hommes en noir" par la presse grecque. Les Grecs ne les accueillent pas à bras ouverts, à tel point qu'ils se déplacent souvent avec des gardes du corps.
Ces inspecteurs doivent aider les autorités grecques à appliquer les réformes et à mieux dépenser les fonds européens.

Déjà, à plusieurs reprises au cours de l’année dernière, ces experts se sont rendus à Athènes pour éplucher les comptes.

Mais en marge de la réunion de l'Eurogroupe, le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager, veut aller plus loin.
Il souhaite une surveillance "permanente" de la Grèce par l'UE et le FMI afin de mieux contrôler l'avancée des réformes et la mise en place de mesures d'austérité.

"Quand on voit les dérapages (des comptes publics à Athènes), cela est probablement nécessaire", avait-t-il affirmé, jugeant insuffisant l'examen tous les trois mois des bailleurs de fonds de la Grèce.

Autre mesure pour renforcer la surveillance d'Athènes: la zone euro a décidé de mettre en place un compte bloqué sur lequel serait versée une partie des fonds prêtés à la Grèce qui seront affectés en priorité au remboursement de la dette publique, indique le communiqué final.
Une idée qui va permettre de "mieux suivre et surveiller les fonds prêtés à la Grèce". Ce mécanisme sera soumis au contrôle de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce. Il sera temporaire, en attendant que la Grèce inscrive d'ici à deux mois une clause dans sa constitution pour garantir que le service de la dette sera sa priorité.

Les experts de la troïka en Grèce. Marina Drousta professeur de Français à Athènes est en colère

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Message  niouze Jeu 23 Fév - 12:15

À l’opinion publique internationale : la vérité sur la Grèce


Mikis Theodorakis Μίκης Θεοδωράκης

Traduit par Georgios Sgourdos Γιώργος Σγούρδος
Edité par Guy Wagner - Fausto Giudice فاوستو جيوديشي



Cet appel a été lancé par Mikis Theodrakis le dimanche 12 février 2012, lors de la grande manifestation place Syntagma à Athènes, durant le débat parlementaire sur l'adoption du nouveau Mémorandum imposé par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) à la Grèce. Lorsque Theodorakis, 86 ans, et Manolis Glézos, 90 ans, ont demandé aux policiers de l'uinité spéciale anti-émeutes MAT de pouvoir s'adresser à la foule depuis les marches du Parlement, la seule réponse de ces derniers a été un tir tendu de gaz lacrymogènes s'apparentant à une tentative de meurtre. Voilà comment on traite dans ce pays "entrokaïsé" des hommes qui, au Japon, seraient honorés comme "trésors nationaux vivants"-Tlaxcala


la crise .......... - Page 18 Gal_5060la crise .......... - Page 18 Gal_5061
Gazés ! Theodorakis (à g.) et Glézos (à dr.)

Regardez les vidéos incroyables de ces moments mémorables

Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Les assaillants ont commencé en 1975, avec comme cible la culture grecque moderne, puis ils ont poursuivi la décomposition de notre histoire récente et de notre identité nationale et aujourd’hui ils essaient de nous exterminer physiquement par le chômage, la famine et la misère. Si le peuple grec ne se soulève pas pour les arrêter, le risque de disparition de la Grèce est bien réel. Je la vois arriver dans les dix prochaines années. Le seul élément qui va survivre de notre pays sera la mémoire de notre civilisation et de nos luttes pour la liberté.

Jusqu’en 2009, la situation économique de la Grèce n’avait rien de très grave. Les grandes plaies de notre économie étaient les dépenses immodérées pour l’achat du matériel de guerre et la corruption d’une partie du monde politique, financier et médiatique. Mais une part de responsabilité appartient aussi aux Etats étrangers, parmi eux l’Allemagne, la France, l’Angleterre et les USA qui gagnaient des milliards d’euros au dépens de notre richesse nationale par la vente annuelle de matériel de guerre. Ce saignement constant nous a écrasés et ne nous permettait plus d’aller de l’avant, alors qu’il était la source d’enrichissement d’autres pays. On peut dire la même chose pour le problème de la corruption. Par exemple, l’entreprise allemande Siemens avait une branche spéciale pour corrompre des Grecs, afin de mieux placer ses produits sur le marché grec. Ainsi le peuple grec a été victime de ce duo des prédateurs allemands et grecs qui s'enrichissaient au dépens de la Grèce.



Par cette arnaque, les étrangers gagnaient doublement: d’une part, par la vente d'armes et de leurs produits et d'autre part, par les intérêts sur l'argent prêté au gouvernement (et non pas au peuple). Comme nous l'avons vu, le peuple grec était la principale victime dans les deux cas. Un seul exemple suffira pour vous convaincre: en 1986, Andreas Papandreou a emprunté un milliard de dollars à une banque d’un grand pays européen. Les intérêts de cet emprunt n’ont été remboursés qu’en 2010 et ils s’élevaient à 54 milliards d’euros.

L’année passée, M. Juncker a déclaré qu’il avait remarqué lui-même l’hémorragie financière massive de la Grèce qui était due aux dépenses excessives (et forcées) pour l'achat de matériel de guerre – de l'Allemagne et la France en particulier. Et il a conclu que ces vendeurs nous conduisaient à un désastre certain. Hélas, il a avoué qu'il n'a rien fait pour contrecarrer cela, afin de ne pas nuire aux intérêts des pays amis!

En 2008, la grande crise économique est arrivée en Europe. L’économie grecque n’a pas été épargnée. Cependant, le niveau de vie qui était jusque-là assez élevé (la Grèce se classait parmi les 30 pays les plus riches du monde), est resté pratiquement inchangé, malgré une augmentation de la dette publique. La dette publique ne se traduit pas nécessairement par une crise économique. La dette des grands pays tels que les États-Unis et l'Allemagne sont estimées à des milliers de milliards d’euros. Les facteurs déterminants sont la croissance économique et la production. Si ces deux facteurs sont positifs, il est possible d’emprunter auprès des grandes banques à un taux d'intérêt inférieur à 5%, jusqu'à ce que la crise soit passée.

En novembre 2009, au moment de l’arrivée de George Papandréou au pouvoir, nous étions exactement dans cette position. Pour faire comprendre ce que le peuple grec pense aujourd’hui de sa politique désastreuse, je cite deux chiffres: aux élections de 2009 le PASOK - le parti politique de G. Papandreou - a remporté 44% des voix. Aujourd'hui, les sondages ne lui donnent plus que 6%.

M. Papandréou aurait pu faire face à la crise économique (qui reflétait celle de l’Europe) avec des prêts de banques étrangères au taux habituel, c’est-à-dire inférieur à 5%. S'il l’avait fait, notre pays n’aurait pas eu de problème. Comme nous étions dans une phase de croissance économique, notre niveau de vie se serait amélioré.

Mais M. Papandréou avait déjà commencé sa conspiration contre le peuple grec en été 2009, lorsqu’il a rencontré secrètement M. Strauss-Kahn, dans le but de placer la Grèce sous la tutelle du FMI. Cette révélation a été faite par l’ancien directeur du FMI.

Pour y arriver, le tableau de la situation économique de notre pays devait être falsifié, afin que les banques étrangères aient peur et augmentent les taux d’intérêt de prêt à des montants prohibitifs. Cette opération onéreuse a commencé avec l’augmentation artificielle du déficit publique de 12% à 15% pour l’année 2009 [ Andreas Georgiou, président du conseil d’administration de l’Institut National de Statistique, ELSTAT, a subitement décidé en 2009, sans demander l’accord, ni informer son conseil d’administration, de comptabiliser dans le calcul du déficit public certains organismes et entreprises publiques qui ne l’avaient jamais été auparavant dans aucun autre pays européen, excepté la Norvège. L’objectif était de faire passer le déficit de la Grèce au-dessus de celui de l’Irlande (14%), afin que ce soit elle qui joue le rôle de maillon faible de l’Europe, NdT]
Pour ce forfait, le procureur M. Pepònis a déféré M. Papandréou et M. Papakonstantinou (ex-ministre des Finances) devant la justice, il y a 20 jours.

Ensuite, M. Papandréou et son ministre des Finances ont mené une campagne de discrédit pendant 5 mois, au cours de laquelle ils ont essayé de persuader les étrangers que la Grèce était, comme le Titanic, en train de couler, que les Grecs sont corrompus, paresseux et donc incapables de faire face aux besoins du pays. Après chacune de leurs déclarations, les taux d'intérêt montaient, afin que la Grèce ne puisse plus faire des emprunts et afin de donner un caractère de sauvetage à notre adhésion au FMI et à la Banque Centrale Européenne. En réalité, c'était le début de notre fin.

En mai 2010, un ministre, celui des Finances, a signé le fameux Mémorandum, c’est-à-dire notre soumission à nos prêteurs. D’après le droit grec, l'adoption d'un tel accord doit être soumise au parlement et être approuvée par les trois cinquièmes des députés. Donc, le Mémorandum et la Troïka qui nous gouvernent, fonctionnent illégalement - non seulement au regard du droit grec, mais aussi du droit européen.

Depuis lors, en supposant que notre parcours vers la mort soit représenté par un escalier de 20 marches, nous avons déjà parcouru plus de la moitié du chemin. Imaginez que le Mémorandum brade aux étrangers notre indépendance nationale et la propriété nationale, à savoir: nos ports, nos aéroports, le réseau routier, l’électricité, l’eau, toute les richesses naturelles (dans le sous-sol et sous-marines) etc. Ajoutez-y nos monuments historiques, comme l'Acropole, Delphes, Olympie, Epidaure et autres sites, une fois que nous avons renoncé à faire valoir nos droits.

La production a été freinée, le taux de chômage a grimpé à 18%, 800 000 magasins ont fermé, tout comme des milliers d’usines et des centaines d’artisans. Un total de 432 000 entreprises ont déposé leur bilan. Des dizaines de milliers de jeunes scientifiques quittent notre pays qui s'enfonce de plus en plus dans les ténèbres du Moyen Âge. Des milliers de personnes qui étaient aisées jusqu’à une date récente, sont maintenant à la recherche de nourriture dans les ordures et dorment sur le trottoir.

Entretemps, nous sommes censés vivre grâce à la générosité de nos prêteurs d’argent, les banques européennes et le FMI. En fait, l’intégralité du paquet de dizaines de milliards d’euros versé pour la Grèce, retourne à son expéditeur, tandis que nous sommes de plus en plus endettés à cause des intérêts insupportables. Et parce qu’il est nécessaire de maintenir en fonction l’Etat, les hôpitaux et les écoles, la Troïka charge la classe moyenne et inférieure de notre société de taxes exorbitantes qui mènent directement à la famine. La dernière fois que nous avons vécu une situation de famine généralisée dans notre pays était au début de l'occupation allemande, en 1941, avec près de 300 000 morts en six mois seulement. De nos jours, le spectre de la famine revient dans notre pays infortuné et calomnié.

Si vous pensez que l'occupation allemande nous a coûté un million de morts et la destruction complète de notre pays, comment pouvons-nous accepter, nous les Grecs, les menaces de Mme Merkel et l'intention des Allemands de nous imposer un nouveau Gauleiter, qui cette fois portera une cravate ?

La période de l'occupation allemande, de 1941 jusqu'à octobre 1944, prouve à quel point la Grèce est un pays riche, et à quel point les Grecs sont travailleurs et conscients (conscience du devoir de liberté et de l'amour pour la patrie).

Lorsque les SS et la famine tuaient un million de personnes et la Wehrmacht détruisait notre pays, confisquait toute la production agricole et l'or de nos banques, les Grecs ont pu survivre grâce à la création du Mouvement de Solidarité Nationale et d’une armée de partisans comptant 100 000 combattants, qui ont fixé 20 divisions allemandes dans notre pays.

En même temps, les Grecs ont survécu non seulement grâce à leur application au travail, mais aussi , dans des conditions d'occupation, grâce à un grand développement de l'art grec moderne, en particulier dans le domaine de la littérature et de la musique.

La Grèce a choisi la voie du sacrifice pour la liberté et la survie en même temps.

Nous avons été attaqués, nous avons répondu avec Solidarité et Résistance et nous avons survécu. Nous faisons maintenant exactement la même chose, avec la certitude que le peuple grec sera finalement vainqueur. Ce message est envoyé à Mme Merkel et M. Schäuble, en soulignant que je reste un ami du peuple allemand et un admirateur de sa grande contribution à la science, la philosophie, l'art et la musique en particulier. La meilleure preuve de cela est le fait que j’ai confié l’intégralité de mon œuvre musicale à deux éditeurs allemands, Schott et Breitkopf, qui sont parmi les plus grands éditeurs dans le monde, et ma collaboration avec eux est très amicale.

Ils menacent de nous expulser de l'Europe. S'ils ne veulent une fois pas de nous, c'est dix fois que nous ne voulons pas faire partie de l'Europe de Merkel – Sarkozy.

Aujourd'hui, dimanche 12 février, Manolis Glezos – le héros qui a arraché la croix gammée de l'Acropole, donnant ainsi le signal du début, non seulement de la résistance grecque, mais aussi de la résistance européenne contre Hitler – et moi-même nous nous préparons à participer à une manifestation à Athènes. Nos rues et nos places vont être remplies de centaines de milliers de personnes qui manifesteront leur colère contre le gouvernement et la Troïka.


J'ai entendu hier le Premier ministre-banquier dire, en s’adressant au peuple grec, que nous avons presque touché le fond. Mais qui nous a amené à ce point en deux ans? Ce sont les mêmes qui, au lieu d’être en prison, menacent les députés, afin qu’ils votent pour un nouveau Mémorandum pire que le premier, qui sera appliqué par les mêmes personnes qui nous ont amenés là où nous sommes. Pourquoi? Parce que c’est ce que le FMI et l’Eurogroupe nous obligent à faire, en nous menaçant, si nous n’obéissons pas, de faillite... Ici on joue au théâtre de l'absurde. Les cercles qui nous haïssent (grecs et étrangers) et qui sont les seuls responsables de la situation dramatique de notre pays, nous menacent et nous font du chantage, afin de pouvoir poursuivre leur œuvre destructrice, jusqu’à notre extinction définitive.

Au cours des siècles, nous avons survécu dans des conditions très difficiles. Il est certain que, non seulement les Grecs vont survivre, mais ils vont aussi revivre si on nous conduit de force à l'avant-dernière marche de l’escalier vers la mort.

A présent je consacre toutes mes forces à unir le peuple grec. J'essaie de le convaincre que la Troïka et le FMI ne sont pas une voie à sens unique. Qu'il y a une autre solution: changer l’orientation de notre nation. Se tourner vers la Russie pour une coopération économique et la formation de partenariats qui nous aideront à mettre en valeur la richesse de notre pays en des termes favorables à notre intérêt national.

Je propose de ne plus acheter du matériel militaire des Allemands et des Français. Nous allons tout faire pour que l'Allemagne nous paie les réparations de guerre dues. Ces réparations s'élèvent, avec les intérêts, à 500 milliards d’euros.

La seule force capable de faire ces changements révolutionnaires, c'est le peuple grec uni en un Front de Résistance et de Solidarité pour que la Troïka (FMI et banques européennes) soit chassée du pays. En parallèle, il faut considérer comme nuls et non avenus tous ses actes illégaux (prêts, dettes, intérêts, impôts, achats de la richesse publique). Bien sûr, leurs partenaires grecs – qui ont déjà été condamnés dans l'esprit de notre peuple en tant que traîtres –, doivent être punis.

Je suis entièrement concentré sur ce but (l'union du peuple en un Front) et je suis persuadé que nous l’atteindrons. Je me suis battu les armes à la main contre l'occupation hitlérienne. J'ai vu les cachots de la Gestapo. J’ai été condamné à mort par les Allemands et j’ai miraculeusement survécu. En 1967, j'ai fondé le PAM (Patriotikò Mètopo - Front patriotique), la première organisation de résistance contre la junte militaire. Je me suis battu dans la clandestinité. J'ai été arrêté et emprisonné dans l'“abattoir” de la police de la junte. Finalement, j'ai encore survécu.

Aujourd'hui, j’ai 87 ans, et il est très probable que je ne serai plus là le jour du sauvetage de ma patrie bien-aimée. Mais je vais mourir la conscience tranquille, parce que je continuerai jusqu’à la fin de faire mon devoir envers les idéaux de liberté et de droit.





Merci à Mikis Theodorakis
Source: http://www.spitha-kap.gr/el/articles/?nid=2102
Date de parution de l'article original: 20/02/2012
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6887
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Message  ivo Jeu 23 Fév - 13:19

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Message  niouze Jeu 23 Fév - 14:05

Par
Woodward et Newton
mer, 22/02/2012 - 00:30
Crise grecque, remède islandais

L'ilôt viking a fait rendre gorge à ses banquiers. Et s'en porte économiquement fort mieux.



Pendant que la Grèce agonise sous la poigne de la communauté financière internationale qui se fout ouvertement de sa gueule (il est de plus en plus évident que, mis sous séquestre, les milliards d’euros de la nième tranche du prétendu plan de sauvetage sont en réalité moins destinés au pays dont on se soucie comme d’une guigne qu’à ses créanciers privés et publics) les indignés islandais, méchamment saignés en 2008 par leurs banquiers véreux et leur perte de 85 milliards de dollars, refont surface.



Il faut dire que la recette employée par les descendants de vikings, d’ailleurs qualifiée la semaine dernière de « non orthodoxe » par l’agence de notation Fitch Ratings qui vient d’augmenter la note du pays avec perspectives stables, est assez éloignée de celle pratiquée dans l’Union Européenne.



Absoudre par principe, les banquiers de toute responsabilité en leur tenant la tête hors de l’eau quoi qu’il en coûte n’est pas franchement dans la mentalité des islandais qui, sous des dehors débonnaires, restent assez vindicatifs.



Un Premier ministre

et 90 banksters en justice



Début 2009, c’est à coup de doses massives de gaz lacrymogène que la police est difficilement parvenue à disperser les manifestants rassemblés à Reykjavik pour « déconstruire » à coups de masses en granit, l’immeuble du Parlement. Quant à l’ex-Premier Ministre, un certain Geir Haarde, il s’en est fallu d’un cheveux qu’il ne subisse la vindicte populaire. Son sort est entre les mains des parlementaires de la coalition sociale démocrate au pouvoir depuis début 2009, qui doivent décider de la suite à donner aux conclusions de la commission d’enquête ayant recommandé en septembre 2009 des poursuites judiciaires à son encontre pour son rôle présumé dans la crise.





Les banksters locaux n’ont d’ailleurs pas fait les fanfarons très longtemps. Le Procureur Spécial nommé à la suite du naufrage de 2008 a déjà engagé des poursuites pénales contre 90 personnes. 200 autres, dont les directeurs généraux des 3 principales banques du pays, attendent non sans inquiétude de connaître leur sort. Un contraste saisissant avec la situation américaine par exemple où à ce jour, pas un seul responsable financier de haut niveau impliqué dans le scandale des millions de prêts hypothécaires frelatés n’a fait l’objet de poursuites pénales. L’accord récent intervenu entre le ministère US de la justice et les 5 plus importants prêteurs hypothécaires en éloigne d’ailleurs un peu plus les perspectives.





Une potion magique

à 2% de croissance



Outre le risque – sérieux – de prison ferme qui pend au dessus de la tête de leurs ex-dirigeants, les banques locales ont été aimablement encouragées par le gouvernement, qui en a partiellement pris le contrôle, à passer par perte, l’intégralité de la partie de leur créance dépassant 110% de la valeur des biens immobiliers financés. Histoire de leur apprendre que le mot ‘subprime’ est intraduisible dans le jargon insulaire. De plus, en Juin 2010, la Cour Suprême islandaise a décidé que les prêts indexés sur des devises étrangères consentis aux natifs étaient tout simplement illégaux.







La potion –magique – a fait son effet. Depuis fin 2008, les banquiers du pays se sont assis sur l’équivalent de 13% du PIB du pays. D’après un rapport publié ce mois-ci par l’Association islandaise des fournisseurs de services financiers, c’est près du quart de la population du pays qui a bénéficié de ce geste de « générosité » des banques (196,4 milliards de couronnes islandaises soit environ 1,6 milliards de dollars).



Et contre toute attente, l’apocalypse annoncée par les banksters tarde à se concrétiser : ayant connu une baisse du PIB de 6,7% du PIB en 2009, l’économie islandaise a connu une croissance de 2,9% en 2010. D’après l’OCDE, elle a une bonne chance d’enregistrer un nouveau gain de 2,4% en 2012 et en 2013. Nettement mieux donc, que les prévisions les plus optimistes sur la zone Euro qui peinent à s’engager sur un chiffre supérieur à 0,2% pour 2012.



Du coup, les islandais rechignent à rejoindre l’Union Européenne. Sauf, à la rigueur, par une nuit sans lune et en drakkar pour quelques emplettes, comme au bon vieux temps…

http://www.bakchich.info/international/2012/02/22/crise-grecque-remede-islandais-61172

...
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