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No Futur - la terre au 21° siecle - Page 6 Empty Re: No Futur - la terre au 21° siecle

Message  ivo Ven 4 Juin - 9:55

Marée noire : BP reçoit de l’Etat une facture de 69 millions de dollars
France Info - Hier, 22:25
Selon le principe pollueur-payeur, l’administration américaine a envoyé une première facture de 69 millions de dollars à BP, "pour rembourser les contribuables". A payer avant la fin du mois. Et annonce d’autres notes...

Pendant ce temps, le pétrole brut continue à fuir dans le Golfe du Mexique. Après avoir souillé la Louisiane, il devrait toucher la Floride dans les heures à venir.
C’est le moment qu’a choisi l’administration américaine pour présenter une première facture à BP.

La marée noire a déjà coûté 1 milliard de dollars au groupe pétrolier ; l’administration en rajoute 69 millions. Une première facture “pour rembourser les contribuables”, sur le principe du pollueur-payeur. A payer avant le 1er juillet.
Le communiqué explique : “BP est responsable d’un point de vue financier de tous les coûts liés à la lutte contre la pollution, que ce soit les opérations pour tenter de colmater la fuite à sa source, de réduire l’épanchement du pétrole, de protéger les côtes, de réparer les dégâts, ou encore l’entreprise de réparation à long terme pour faire en sorte que toutes les collectivités touchées par la pollution récupèrent”. Et conclut : “le gouvernement fédéral présentera régulièrement des factures à BP et aux autres parties responsables”.


Voilà qui ne va pas arranger les affaires de BP, dont le cours en Bourse s’est effondré... et qui cherche par tous les moyens à stopper la fuite.
Son dernier espoir repose désormais sur un entonnoir posé sur la conduite qui fuit. Le tuyau a pu être aujourd’hui sectionné proprement. Un entonnoir qui permettrait d’aspirer le brut, en quelque sorte. BP pense savoir d’ici 12 à 24 heures si l’opération est un succès.

Signe de la gravité de la situation, Barack Obama est attendu demain en Louisiane - son troisième déplacement depuis le début de la marée noire, annoncée comme la pire catastrophe environnementale de l’histoire du pays.

Marée noire : Obama retourne encore en Louisiane
France Info - 06:01
Le président américain est attendu pour les troisième nouvelle fois sur les lieux de la catastrophe écologique - où l’on s’affaire : BP a réussi à sectionner le conduit qui fuit, ce qui permettrait en théorie de pouvoir y poser un entonnoir pour récupérer le pétrole...

C’est sans doute un signe qui ne trompe pas. Un signe en tout cas que la Maison Blanche prend très au sérieux cette marée noire. Barack Obama sera à nouveau en Louisiane aujourd’hui. Troisième visite en 45 jours, c’est peu, mais le président américain a sans doute été un peu long à la détente...

Obama doit faire le point sur, justement, les efforts entrepris en terme de lutte contre la marée noire. Ce n’est pas brillant pour le moment : quatre millions de litres de dispersants ont déjà été utilisés ; leur impact sur l’environnement est dévastateur...

D’ailleurs, au nom du principe pollueur-payeur, l’administration américaine a envoyé hier une première facture à BP, d’un montant de 69 millions de dollars - qui s’ajoutent au milliard de dollars que lui a déjà coûté la marée noire...

Une opération de la dernière chance ?

Et pendant ce temps, le pétrole coule toujours. Malgré les efforts de BP. Qui a tout de même annoncé hier avoir réussi à sectionner proprement le conduit qui fuit. Ça n’a l’air de rien, mais ça devrait permettre - du moins en théorie - de fixer un entonnoir dessus ; un entonnoir censé récupérer le brut qui coule.
Encore faut-il que le dispositif soit correctement positionné, à 1.500 mètres de profondeur...

Dans l’immédiat, le pétrole menace maintenant directement les côtes de Floride. La nappe est à une dizaine de kilomètres seulement. En touchant ces côtes, très touristiques, elle risque de provoquer aussi des dommages économiques considérables.
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Message  ivo Ven 4 Juin - 10:22

Marée noire : BP touchée, mais pas coulée
Emmanuel Kessler - 09:21
L’avenir du groupe BP en question. Hier deux agences de notation ont dégradé la note du géant pétrolier, qui connaît les plus grandes difficultés à stopper le pétrole qui s’échappe maintenant depuis le 22 avril dans le Golfe du Mexique. Avec cette marée noire, la compagnie pétrolière est-elle menacée dans sa survie ?

Aucune entreprise n’est immortelle. On l’a vu dans le passé, avec la disparition du groupe chimique Union Carbide, responsable dans les années 80 de la catastrophe industrielle de Bhopal en Inde. Pour l’heure, BP voit sa réputation détruite et va devoir assumer probablement une facture de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Son assise financière vacille avec une valeur en bourse qui chuté d’un tiers et, désormais, la défiance sur ses crédits. Mais attention, BP est l’une des plus grosses entreprises au monde : 2 milliards de dollars de bénéfices engrangés chaque mois depuis la remontée des cours du pétrole cette année. Touchée mais pas coulée.

Est-ce que BP pourrait être racheté par une autre compagnie ?

Une OPA ? Sur le papier, BP est devenu une proie Mais tant qu’on a pas une idée précise du coût de la facture finale – colmatage de la fuite de pétrole, nettoyages, indemnisations des victimes et procès qui vont s’accumuler, y compris au pénal – un acheteur éventuel ne va pas abattre ses cartes. Second obstacle : la rachat de BP ne pourrait s’envisager que par une très grosse compagnie pétrolière, avec à la clé une concentration du secteur qui risquerait de se heurter à un véto des autorités de concurrence, en Europe au aux Etats-Unis.

Alors quelles seront les conséquences de cette catastrophe pour le secteur pétrolier en général ?

Il ya aura un avant et un après cette marée noire. Toutes les compagnies s’attendent à un tour de vis supplémentaire sur les normes de sécurité des puits pétroliers. Les permis de forage vont être délivrés de façon plus restrictive, pour quelques temps au compte-goutte. Aux Etats-Unis l’opinion publique vient de se retourner : elle donne maintenant dans les sondages la priorité à la préservation de l’environnement sur la production d’énergie. C’est une première. Pour autant, 30% de la production mondiale de pétrole se fait off shore, en mer, et cette tendance va s’accentuer. Il n’y a pas d’alternative. Et le moratoire décrété par Obama sur les forages off shore est limité à six mois. Baisser la production off shore reviendrait pour l’Amérique à importer plus. La dépendance face au pétrole est plus forte que les risques liés à son exploitation.
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Message  ivo Sam 5 Juin - 9:55

Greenpeace : l’affrontement avec les thoniers tourne mal
France Info - Hier, 21:32
Un militant de Greenpeace a été grièvement blessé, lors d’un accrochage avec un thonier français, au large de Malte. Il a été touché à la jambe par un harpon...
Les écologistes assurent avoir mené une action non-violente.

Des slogans contre des harpons - et des couteaux attachés au bout de lances. C’est presque une attaque de pirates qui s’est produite cet après-midi, au large de Malte. D’un côté, des militants de Greenpeace ; de l’autre, des pêcheurs français.

L’association écologiste raconte avoir voulu s’interposer de façon non-violente dans des opérations de pêche. Elle voulait notamment relever un filet pour libérer les poissons.
Les pêcheurs ne l’ont pas entendu de cette oreille. Selon Greenpeace, sept thoniers ont alors uni leurs forces pour attaquer. “Les pêcheurs, dans leurs navires de trente mètres, ont foncé sur les zodiacs de l’association et les ont abordés avec des couteaux attachés au bout de lances”, explique-t-elle. Ils auraient également tiré sur les militants, à l’aide de fusées de signalisation.

C’est à ce moment que le drame a eu lieu. “Un des militants a été harponné et traîné sur plusieurs mètres. Très gravement blessé, il a réussi à se libérer en arrachant le harpon de sa jambe juste avant d’être tiré de l’eau”.

C’est un acte de piraterie, réplique Jean-Marie Avalone le propriétaire sétois d’un des thoniers.

Ce triste incident intervient à la veille d’une grande mobilisation annoncée par Greenpeace, pour sensibiliser la population française à la sauvegarde du thon rouge. Des campagnes sont prévues dans 21 villes, demain.
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Message  ivo Sam 5 Juin - 10:34

AFP, Mise a jour : 05/06/2010 07:56
Marée noire: BP affiche à nouveau sa confiance, Obama en colère

Le président Barack Obama a effectué vendredi une nouvelle visite en Louisiane pour constater les dégâts de la marée noire et rappeler ses obligations à BP, qui a enfin enregistré un succès en plaçant un entonnoir sur le conduit à l'origine de la catastrophe.

Il s'agissait de la troisième visite sur place de M. Obama depuis le début de la marée noire dans le golfe du Mexique. A cette occasion, le président américain a laissé transparaître sa colère envers le groupe britannique.

"Il y a des informations selon lesquelles BP va verser 10,5 milliards, je dis bien milliards (de dollars) de dividendes", a ajouté M. Obama, rappelant que BP avait "des obligations morales et légales ici dans le golfe".

M. Obama recevra jeudi à la Maison Blanche les familles des onze personnes tuées après l'accident survenu sur la plateforme exploitée par BP et dont le naufrage le 22 avril a provoqué la marée noire.

Après avoir essuyé échec sur échec pour stopper l'écoulement du pétrole, le groupe britannique a posé avec succès jeudi soir un entonnoir sur le puits.

BP affichait vendredi un optimisme modéré, soulignant que cette pièce venait juste d'être posée à une profondeur rendant toute opération incertaine (1.500 mètres). Le directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, a indiqué que l'on saurait "dans la journée" si la méthode fonctionne. Le groupe a affirmé que l'entonnoir devrait sans doute permettre de réduire l'écoulement à moins de 160.000 litres par jour, contre 2 à 3 millions selon les estimations actuelles.

BP compte ensuite sur la construction de deux puits de secours qui devraient être opérationnels à la mi-août pour stopper définitivement la fuite.

Après avoir lourdement touché la Louisiane, et dans une moindre mesure l'Alabama et le Mississippi, des traces de pétrole ont été repérées vendredi sur des plages du nord-ouest de la Floride et les autorités tentent de déterminer si elles proviennent de la marée noire.

D'ores et déjà, une déclaration "de catastrophe pour la pêche" a été approuvée en Floride.

Dans cet Etat, un sanctuaire de pélicans a été atteint par la marée noire qui a englué 60 oiseaux, dont 41 pélicans. Le gouverneur de Floride Charlie Crist a demandé vendredi une aide de 100 millions de dollars à BP pour faire face à la catastrophe.


Un groupe de 50 experts américains et canadiens a recommandé par ailleurs de continuer à utiliser des dispersants pour lutter contre la catastrophe, soulignant qu'à choisir, ces produits étaient encore moins nocifs que le pétrole. Près de 4 millions de litres de dispersants ont été utilisés jusqu'ici et leur usage fait débat en raison des risques pour l'environnement.

Dans le même temps, le directeur général de BP Tony Hayward était dans le collimateur de la presse américaine, un journaliste du Washington Post appelant même au départ du dirigeant. "A ce stade, comment quelqu'un peut-il croire un mot de ce qu'il dit?", écrit-il.

Comme pour répondre aux critiques, M. Hayward a formé vendredi une équipe spéciale chargée notamment de l'après-crise (estimation des dégâts, poursuite du nettoyage...), avec à sa tête Robert Dudley, directeur exécutif du groupe et citoyen américain.

Elle servira également à "reconstruire la réputation de BP comme une entreprise citoyenne responsable aux Etats-Unis", a indiqué un porte-parole du groupe, Robert Wine.
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Message  niouze Sam 5 Juin - 11:10

marée noire la catastrophe etait elle previsible

oui si l'on en croit le canard enchainé
d'après celui ci le pétrolier (bp) n'a pas negligé la sécurité, il a jouer a la roulette russe avec sa plateforme :
- rapport interne d'un ingenieur de BP ecrit en juin 2009 : le coffrage mettalique n'etait pas assez solide . Et risquait de ceder sous la pression de
la mer , BP a balayer ses conclusions et ....beh vous connaissez la suite
y a aussi cette valves temporaire bricoler en 2004 par le proprio de la plateforme (transocéan) BP a laisser faire tout en sachant qu'il existait des risque de fuite ....
Quand au contrôle de l'administration américaine ils étaient aussi fiable qu'un banquier qui contrôle la bourse : certain contrôleurs étaient tellement indépendant que BP, Exxon, et consort rédigeaient eux même le rapport d'inspection les concernant ....quand au autre apres un bon repas au resto ,une petite invitation a un match ou une parti de peche il devait etre surement pas etre en forme pour ecrire leur enquete ^^
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Message  niouze Mer 9 Juin - 19:41

Louisiane (AP) — Des erreurs sur les noms d'experts en vie marine, des espèces menacées qui ne sont pas présentes dans la région, une sous-estimation des risques... Les plans anti-marée noire de BP pour le golfe du Mexique, validés par les autorités américaines l'an dernier, sont truffés d'omissions et d'erreurs flagrantes, montre une analyse de l'Associated Press.

Le plan régional de 582 pages et un autre de 52 pages qui porte spécifiquement sur la plate-forme Deepwater Horizon, dont l'explosion le 20 avril est à l'origine de la marée noire, minimisent fortement les dangers d'une fuite incontrôlée de pétrole tout en exagérant la capacité de la compagnie pétrolière britannique à gérer une telle situation.

Dans les scénarios de marée noire échafaudés par BP, les poissons, mammifères marins et oiseaux ne sont pas sérieusement touchés, les plages restent immaculées et la qualité de l'eau n'est qu'un problème temporaire. Et ce, pour une fuite environ dix fois plus importante que celle de Deepwater Horizon...


Loin de ces projections optimistes, Billy Nungesser, président du district de Plaquemines, en Louisiane, souligne les dégâts déjà causés par la marée noire dans sa région: "la vie telle que nous la connaissons a disparu de 1.200 hectares de marais et nous continuons à perdre de précieuses zones humides tous les jours".

Les plans de BP comportent des postulats foncièrement erronés. La méthode retenue pour calculer le volume de la marée noire est ainsi peu crédible. Elle diffère de la méthode "classique" acceptée internationalement, qui aurait donné des estimations 100 fois supérieures...

Il y a aussi des oublis fâcheux. Le courant marin qui devrait envoyer à terme une partie du pétrole vers la Floride et le long de la côte atlantique n'est par exemple mentionné nulle part.

Les plages souillées étaient censées être à l'abri de toute pollution selon les plans, BP promettant de réunir assez de bateaux pour ramasser le pétrole avant qu'il n'atteigne les côtes. Un engagement qui semble rétrospectivement absurde.

Le groupe affirmait que les moyens mobilisés permettrait de récupérer 75 millions de litres de pétrole par jour dans l'eau, soit en gros la quantité qui s'est déversée dans le golfe depuis six semaines. Pourtant, la nappe s'étend aujourd'hui sur quelque 8.500km carrés, selon Hans Graber, de l'université de Miami, et seule une fraction du pétrole a pu être récupérée. En outre, une partie de la nappe -on ignore précisément quelle quantité- a sombré au fond de la mer ou se trouve quelque part entre deux eaux.

Le plan régional de BP estime, sur la base de modèles informatiques, à 21% le risque que du pétrole atteigne les côtes de Louisiane moins d'un mois après une marée noire. Dans les faits, une traînée de pétrole a rejoint le delta du Mississippi seulement neuf jours après l'explosion de Deepwater Horizon, bientôt suivies par des boulettes de brut. D'autres zones souillées par le pétrole étaient présentées par BP comme ne courant aucun risque.

Pour les oiseaux, les tortues et mammifères marins en voie de disparition, BP s'est montré beaucoup trop optimiste, affirmant qu'il n'y aurait "aucun impact négatif" en cas de fuite de Deepwater Horizon.

Pourtant, on note déjà les effets dévastateurs de la marée noire sur la faune locale. Plus de 400 oiseaux mazoutés ont été traités et des dizaines d'autres retrouvés morts, couverts de pétrole. Plus de 200 tortues et plusieurs dauphins victimes de la pollution se sont échoués sur le rivage, ainsi que d'innombrables poissons.

Selon BP, l'éloignement de la plate-forme, située à 80km des côtes de Louisiane, devait éviter les problèmes de pollution du littoral. Encore un jugement erroné.

Une des erreurs les plus frappantes de BP est d'avoir cité le professeur Peter Lutz dans le plan régional comme étant l'un des experts à contacter en cas de marée noire. Il est présenté comme un spécialiste de la faune de l'université de Miami. Problème: cet expert en tortues marines a quitté Miami il y a près de 20 ans pour une autre ville de Floride, Boca Raton, mais surtout, il est décédé quatre ans avant la publication du plan. Dans la même veine, les noms et numéros de téléphone de plusieurs experts de l'université A&M du Texas sont erronés.

Autre énormité: un chapitre consacré aux "ressources biologiques sensibles" dresse une liste des mammifères marins comme les morses, les lions de mer, les loutres de mer et les phoques. Pourtant aucun de ces animaux ne vit dans la région du golfe du Mexique.

Les plans de BP n'ont pas anticipé les problèmes les plus évidents et en ont réfuté certains qui se sont pourtant avérés prépondérants depuis le début de la catastrophe. En réponse à une série de questions de l'AP, des responsables de BP et du ministère de l'Intérieur, qui supervise l'autorité de régulation des forages pétroliers (Minerals Management Service, MMS), ont reconnu que les plans du groupe pétrolier posaient problème.

"Nombre des questions que vous soulevez sont exactement celles qui seront examinées par la commission présidentielle et d'autres enquêtes sur la marée noire", a assuré Kendra Barkoff, porte-parole du ministre de l'Intérieur Ken Salazar. AP

et on continue a faire confiance a ses connard pour réparer leur connerie !!!!
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Message  niouze Jeu 10 Juin - 12:25

BP se rachete un conduite sur google
Si vous cherchez des informations impartiale sure la marée noire de BP, pas sûr que la requête «BP oil spill» [marée noire BP] sur Google soit la meilleure. ABC News rapporte que la compagnie pétrolière a dépensé autour de 10.000 dollars par jour dans l'achat de mots-clés liés à la catastrophe pour que le premier résultat de recherche renvoie vers le site officiel de BP: «Une simple recherche Google pour «oil spill» sort plusieurs milliers de résultats, mais le premier lien, souligné tout en haut de la page, est de BP. 'Apprenez-en plus sur les efforts de BP', peut-on lire sur le lien.»

Un porte-parole de BP a confié à ABC que la compagnie essaie d'attirer les internautes vers son site Internet mais a insisté sur le fait qu'elle était motivée par de bonnes raisons. «Nous avons acheté ces mots-clés sur des moteurs de recherche comme Google pour permettre aux gens d'en apprendre d'avantage sur nos efforts dans le golfe (du Mexique) et pour faire en sorte que les gens trouvent facilement les liens vers l'information sur les réclamations, à qui rapporter que du pétrole s'est retrouvé les plages et comment faire du bénévolat pour les opérations de nettoyage», a déclaré Toby Odone, porte-parole de BP.

«C'est une démarche très proactive pour la marque», analyse un expert en marketing. «S'ils n'achètent pas ce lien qui emmène vers leur message, ils laissent en quelque sorte la planète décider d'elle-même.» Et c'est bien la dernière chose que souhaite BP, notamment parce que selon un sondage récent, la planète (ou en tous cas la majorité des américains interrogés) pense que BP est coupable. Presque les trois quarts des personnes interrogées estiment que la marée noire est un désastre environnemental, et la majorité d'entre eux pense que la compagnie pétrolière devrait être poursuivie en justice. La population est même plus indignée par la marée noire (et par la réponse du gouvernement) qu'ils ne l'étaient par Katrina.

Mardi 8 juin au matin, les mots-clés sponsorisés semblaient avoir disparu de Google lorsqu'on fait la recherche sur les versions américaines et françaises du moteur de recherche.

lire l'article en anglais sur abcnews
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Message  spike Sam 12 Juin - 12:02

Mesuré en piscines olympiques (cinquante mètres de long), cela fait deux piscines de pétrole qui se déversent chaque jour dans le golfe du Mexique, et donc un total de 106 piscines répandues depuis l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon, le 20 avril.

La marée noire en cours au large de la Louisiane est la plus grave de l’histoire des Etats-Unis, la quantité de pétrole équivalant déjà à quatre ou huit fois celle de l’Exxon Valdez, qui s’était échoué au large de l’Alaska en 1989. Elle représente à peu près celle de l’Amoco Cadiz (plus de 220 millions de litres répandus au large de la Bretagne en 1978). Sauf qu’en Louisiane, ce n’est pas encore fini : le pétrole continue de jaillir.

Scandale. Depuis une semaine, British Petroleum (BP) en collecte une partie (15 000 barils par jour), et promet d’en récupérer plus encore dans les semaines à venir, mais la solution définitive n’est pas attendue avant août, quand les puits de secours permettront de boucher enfin la fuite. Le scandale dans le scandale est que depuis le début de cette catastrophe, BP et la Maison Blanche ont très largement caché et minimisé l’ampleur de cette marée noire. BP et les autorités fédérales ont d’abord parlé de 1 000 barils de pétrole (un baril équivaut à 159 litres), qui s’échapperaient chaque jour du puits accidenté, puis de 5 000 barils. Jusqu’au 27 mai, soit plus d’un mois après que la plateforme eut sombré, le gouvernement s’en est tenu à cette estimation de 5 000 barils, alors même que plusieurs experts indépendants, comme Steven Wereley (Purdue University) ou Ian R. MacDonald (université d’Etat de Floride) estimaient le flot entre 20 et 50 000 barils quotidiens. Le 27 mai seulement, un «groupe technique», chargé par Obama de mesurer le flot, a donné le chiffre de 12 à 19 000 barils quotidiens. Et hier, le même groupe a… doublé son calcul, estimant que ce sont plutôt 20 à 40 000 barils de pétrole qui s’échappent chaque jour depuis le 20 avril au fond du golfe (soit les 1,3 à 2,5 piscines par jour). Les hydrocarbures se sont enfoncés dans les marais de Louisiane, particulièrement fragiles (lire ci-dessous), et se répandent maintenant aussi sur les plages du Mississippi, de l’Alabama et de l’est de la Floride.

Gaffes. Plus de 200 000 kilomètres carrés de zones de pêche ont dû être fermés dans le golfe du Mexique. Malgré tous les efforts de BP pour empêcher les journalistes d’accéder aux endroits les plus touchés, les films et photos des marais et des oiseaux englués dans le pétrole se multiplient. Tony Hayward, le directeur général de BP, a promis que son entreprise nettoiera tout cela et remettra la région dans son «état originel». On voit mal comment cela serait possible. Mais Hayward ne sera certainement plus là quand viendra l’heure des comptes. Le patron de BP s’est illustré dans cette crise par une belle collection de gaffes (l’impact sur l’environnement sera «très, très modeste», «je voudrais retrouver ma vie d’avant»…) et, aux Etats-Unis, on demande déjà sa tête. Même Obama s’est permis de lancer qu’un type pareil aurait déjà été viré s’il travaillait dans son administration… Pour l’instant, Hayward assume : «Il est juste que je serve de paratonnerre.» Mais il n’a guère réussi à convaincre les Américains que BP fait vraiment tout ce qu’il faut pour lutter contre cette marée noire et, plus grave encore pour lui, il ne convainc plus les actionnaires : l’action BP a perdu près de la moitié de sa valeur depuis l’accident ce qui, d’un point de vue financier, est exagéré : la plupart des analystes jugent l’entreprise encore parfaitement capable d’assumer les coûts de la catastrophe.

Les oiseaux et l’action BP ne sont pas seuls à s’engluer : comme le remarquait cette semaine un homme politique français de passage à Washington, c’est «toute la présidence Obama qui risque d’être impactée». Comme les autres, dans le golfe du Mexique, le président américain a fait la démonstration de son impuissance.
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Message  spike Sam 12 Juin - 12:04


C’est le syndrome Katrina. En 2005, un George Bush déjà au plus bas dans les sondages avait précipité sa chute en n’ayant pas su réagir à l’ouragan qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans. Cinq ans plus tard, Barack Obama pourrait lui aussi payer cher sa mauvaise gestion de la marée noire en Louisiane. En sept semaines, le locataire de la Maison Blanche n’a pas vraiment pris la mesure de ce qui pourrait devenir la plus grande catastrophe écologique de l’histoire américaine. Surtout, il n’a jamais imposé le leadership nécessaire pour apparaître aux yeux de ses compatriotes comme le patron des opérations de nettoyage. Longtemps critiqué pour sa tendance à rechercher le dialogue à tout prix, Obama a peut-être commis l’erreur de s’en prendre un peu trop vite et un peu trop fort aux patrons de BP. En rendant la compagnie britannique «totalement responsable» de l’affaire, il l’a également laissée s’empêtrer dans des interventions de plus de plus désastreuses et inefficaces dans le golfe du Mexique. Renvoyant l’image d’un Etat fédéral qui ne met pas assez les mains dans le pétrole. Aujourd’hui, Obama est face à un constat d’échec. Pis, il est parvenu à agacer son allié David Cameron, inquiet de voir British Petroleum sous le feu des attaques de la Maison Blanche et en indélicatesse boursière. Désormais, le président américain n’a plus le choix. Face à la perspective d’un été gâché par une pollution qui menace les côtes de Floride, il doit faire de la crise en Louisiane son impérative priorité.
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Message  spike Lun 14 Juin - 13:39


Le mois de mai confirme la tendance climatique observée depuis janvier : l'année 2010 pourrait bien ravir à 2005 le statut d'année la plus chaude depuis 130 ans. C'est ce qui ressort du dernier relevé opéré par l'équipe de James Hansen, au Goddard Institute for space studies (Nasa).

Le graphique ci-dessus (cliquer dessus pour agrandir) montre des cartes mondiales représentant l'anomalie de températures relativement à la moyenne calculée sur 1951-1980. La courbe montre, en rouge l'année 2010, une comparaison avec les années 1998 et 2005 ainsi que les mois les plus chauds enregistrés lorsqu'ils ne s'agit pas de ces deux années là.

Les cartes montrent que la contribution de l'oscillation El Niño/La Niña est de plus en plus faible, avec une tache rouge en régression dans le Pacifique tropical, surtout si on la compare à celle de 1998. Il est possible que pour la seconde moitié de 2010, l'oscillation joue en sens contraire avec un refroidissement du Pacifique Est, comme semblent l'indiquer les dernières prévisions des océanographes (voir ici une note sur les dernières nouvelles d'El Niño).

Quel sens climatologique tirer de cette évolution des températures ?

D'abord qu'il ne s'agit pas d'une "preuve" de changement climatique, celui dont on parle lorsque l'on évoque l'évolution séculaire du climat en raison de nos émissions massives de gaz à effet de serre. Les températures moyennes de la planète ne sont une "preuve" de ce changement que si elles sont observées sur une longue durée - au moins trente ans - afin de s'affranchir des oscillations naturelles et si leur amplitude ne peut s'expliquer que par cette composante additionnelle, d'origine anthropique, qui vient s'ajouter aux évolutions naturelles du climat. C'est le sens que les climatologues tirent de l'observation selon laquelle chaque décennie est plus chaude que la précédente depuis 1960. L'année 2010 va "alourdir" la statistique, en accentuant la tendance, mais pas plus.

Mais s'il n'y avait pas d'autres signes physiques permettant d'attribuer l'essentiel de cette évolution à l'augmentation des teneurs en gaz à effet de serre de l'atmosphère, les climatologues se garderaient bien de le faire. Parmi ces autres signes, notons la répartition géographique du changement climatique, le profil vertical des températures de l'atmosphère, le réchauffement plus marqué la nuit que le jour, ou le découplage d'avec le cycle solaire (qui vient d'afficher les trois années les plus calmes depuis cent ans et se trouve toujours en petite forme)...

En revanche, il s'agit clairement d'une preuve... du mensonge énoncé par Claude Allègre dans Le Monde du 22 mai dernier où il a écrit : «contrairement à leurs prédictions (ndsh : celle des modèles numériques du climat) la température du globe n'augmente plus depuis 10 ans et même baisse légèrement». Claude Allègre a l'habitude de tels mensonges, n'a t-il pas écrit que l'année 2008 était «la plus froide depuis cinquante ans», contre toutes les publications scientifiques qui la placent au 10ème rang des plus chaudes.

Les Français noteront que les cartes de l'équipe de James Hansen confirment leur "vécu" météo, les mois de janvier, février, mars et mai 2010 se situent dans une anomalie froide, en dessous de la moyenne climatique, seul avril étant plus chaud.
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Message  niouze Lun 14 Juin - 23:38

bien vu

sinon
Bhopal : « Après 25 ans, le nombre des victimes augmente »

(De Bhopal) C'était le 1er décembre 1984, à Bhopal en Inde. Un accident industriel sans précédent. Vers minuit, un nuage de gaz toxiques s'est échappé de l'usine de pesticide de Union Carbide, tuant sur le moment 3 800 habitants et plus de 25 000 sur le long terme.

Vingt-cinq ans plus tard, la cicatrice est bien visible. Béquilles, manches ballantes, et lunettes de soleil, le corps des habitants est marqué par la catastrophe. « Jamais nous ne comprendrons tout à fait ce qui s'est passé cette nuit là », confie le docteur Qaiser, dont les deux parents ont été gravement affectés.

.Brûlures des poumons, cancers, stérilité, malformations, maladies mentales, maux de têtes… Les gaz auront affecté 350 000 personnes.

L'usine n'a jamais été démantelée et ses 450 tonnes de déchets, parfois toxiques, ont contaminé l'eau de la région, empoisonnant les habitants. Le docteur Gamra explique :

« On pourrait croire que notre nombre de patients baisse, après vingt cinq ans, mais il augmente à cause des naissances d'enfants malformés et de la contamination par l'eau. »


Le verdict sur la responsabilité pénale des dirigeants de la filiale indienne de Union Carbide est tombé le 7 juin 2010 : deux ans de prison et l'équivalent de 2 000 dollars d'amende pour huit responsables indiens de Union Carbide. L'un d'entre est déjà mort, et les responsables américains sont hors d'atteinte.

« Nous aurions préféré mourir le jour de la catastrophe »

Un verdict « bon pour un accident de voiture », estime Eman, qui travaille avec une ONG locale, « alors qu'il s'agit d'un massacre. »

Les habitants emploient les mêmes mots pour qualifier leur impression : « frustrant », « décevant », « dégoûtant » … « Nous aurions préféré mourir le jour de la catastrophe. Quel est l'intérêt d'avoir souffert pendant vingt-cinq ans ? », dit Rashida Bi, une victime.

Tous mettent en avant l'irresponsabilité des cadres de Union Carbide :

* l'usine était installée dans une zone densément peuplée,
* les containers de gaz étaient trop grands,
* un autre type de gaz aurait pu être utilisé,
* des incidents avaient déjà eu lieu,
* des visiteurs avaient averti du danger.

« Ce n'est pas seulement de la négligence. Ils savaient très bien ce qui pouvait se passer », estime Satinath Sarangi, dirigeant d'une clinique dispensant des soins au victime.


« Le gouvernement a tout fait pour que les responsables ne soient pas poursuivis », explique Sarangi, reflétant le sentiment général. Objectif : éviter tout signal négatif aux entreprises industrielles qui souhaiteraient investir en Inde.

Le PDG de Union Carbide, Warren Anderson, a été convoqué par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour être jugé. Ne s'étant pas présenté, il a été déclaré fugitif. Une demande d'extradition a été formulée par les autorités judiciaires mais n'a jamais abouti.

Dès l'accident, le nombre de victimes a été minimisé par les autorités. Sarangi raconte :

« Le lendemain de la catastrophe, des cadavres ont été jetés dans la rivière pour ne pas avoir à les compter. »

Union Carbide plaide encore le « sabotage »

L'Etat a passé un accord avec Union Carbide en 1989 : celle-ci a été lavée de toute responsabilité contre 470 millions de dollars. Une somme à mettre en perspective avec les 370 millions qu'elle a reçu des assurances, et la somme finale reçue par les 80 000 victimes indemnisées : 500 dollars en moyenne.

Malgré cet accord de 1989, les victimes ont cherché à faire payer les responsables. Union Carbide s'est mise à l'abri.

Tout d'abord par un rapport d'expert, qui établit que la seule cause possible de la catastrophe est un « sabotage ».

Ensuite, en changeant d'identité. Suite à un jeu complexe de rachats d'actions et de créations de filiales, Union Carbide n'existe plus.

Aujourd'hui, anciens et nouveaux propriétaires refusent la responsabilité de l'accident. Pendant ce temps, le site continue à contaminer la région.
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Message  spike Mar 15 Juin - 14:48


La marée noire du golfe, un «11-septembre écologique» pour Obama
Le président américain a entamé lundi sa quatrième visite sur les côtes souillées.
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(REUTERS/Jim Young)

Barack Obama compare désormais la marée noire du golfe du Mexique à un 11-Septembre écologique, alors qu’il a entamé lundi sa quatrième visite sur les côtes souillées par le brut et s’apprête à prononcer un discours solennel consacré à la catastrophe.

De même que les attentats de 2001 ont modifié la politique étrangère des Etats-Unis, la catastrophe écologique en cours «va nous pousser à repenser notre politique environnementale et énergétique», a estimé le président des Etats-Unis dans un entretien au quotidien Politico.

La tragédie qui se joue au large des côtes montre qu’il est temps «d’effectuer la transition» vers de nouvelles sources d’énergie, a ajouté Obama, dont l’administration tente de faire adopter au Congrès une loi de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mais huit semaines après l’explosion meurtrière de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par le groupe britannique BP au large des côtes de Louisiane, la priorité immédiate reste de colmater le puits duquel s’écoule du brut à plus de 1,5 km de profondeur, objectif qui devrait être atteint au mieux en août, lorsque des puits de dérivation en cours de forage seront terminés.

BP, qui parvient à capter 15.000 barils par jour grâce à un «entonnoir» à l’efficacité imparfaite, a annoncé lundi, en réponse à une demande de l’administration Obama, prévoir de porter ce chiffre à 50.000 barils par jour (8 millions de litres) d’ici fin juin.

Les autorités américaines sont toujours incapables d’évaluer précisément la quantité de pétrole qui s’écoule et évoquent des chiffres compris entre 20.000 et 40.000 barils par jour. Les Etats-Unis ont reçu des propositions d’aide de 17 pays et de quatre organisations internationales, a indiqué lundi le département d’Etat dans un communiqué.

En attendant, Obama s’est rendu lundi au Mississippi et en Alabama, pour une tournée de deux jours qui va également le conduire en Floride, autant d’Etats menacés ou déjà touchés par le pire désastre écologique de l’histoire du pays. Il s’était déjà rendu à trois reprises en Louisiane depuis le 2 mai.

Malgré les images de côtes souillées qui tournent en boucle sur les télévisions, le président a souhaité que les Américains viennent faire du tourisme sur place, affirmant qu’«il y a beaucoup de plages qui n’ont pas été touchées et ne seront pas touchées».

Dégustant des fruits de mer en compagnie d’élus locaux, il a promis de protéger le mode de vie des habitants des régions sinistrées, en particulier le secteur de la pêche. Il s’est dit certain qu’à terme, «la côte du Golfe sera encore en meilleur état qu’auparavant».

Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a estimé pour sa part lundi que les Etats-Unis avaient perdu la «guerre» contre la marée noire. «C’est une guerre pour défendre notre mode de vie et nous ne sommes pas en train de gagner cette guerre», a-t-il déclaré.

Lundi soir et mardi, Obama était à Pensacola, dans l’ouest de la Floride, zone touristique où des boulettes de goudron se sont échouées, avant de reprendre l’avion pour Washington, où il doit prononcer à 20 heures (2 heures du matin en France) un discours solennel consacré à la marée noire.

Cette première depuis le début de son mandat début 2009 signale une volonté de la Maison Blanche de reprendre la main. Obama doit rencontrer mercredi les président et directeur général de BP, Carl-Henric Svanberg et Tony Hayward.

Responsable des opérations de colmatage et de nettoyage, ainsi que des indemnisations des sinistrés, le groupe a estimé lundi que la marée noire lui avait déjà coûté 1,6 milliard de dollars. La société subit des pressions de l’administration pour réduire ou suspendre le versement de son dividende. Obama a dit lundi espérer qu’un accord avec BP au sujet d’un fonds d’indemnisation sur un compte sous séquestre pour les victimes de la marée noire serait conclu d’ici à la rencontre de mercredi.

(Source AFP)
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Message  spike Mer 16 Juin - 11:52


Obama déclare la guerre au pétrole
Dans le cadre très solennel du Bureau Ovale, Barack Obama a multiplié les métaphores militaires mardi soir pour parler de la marée noire qui « assiège » la Louisiane. Le pétrole « assaille nos côtes et nos citoyens » a décrit le président, après avoir rappelé que l’Amérique est déjà en guerre contre Al Qaeda (pour l'allocution complète, c'est ici). Pour combattre la marée noire, Barack Obama a annoncé avoir aussi un « plan de bataille ». BP devra créer un fonds de compensation pour indemniser les victimes de son « imprudence ». Il n'a pas précisé combien d'argent devra être mis dans ce fonds (au Congrès, on parle déjà de 20 milliards de dollars), mais il a convoqué à cette fin ce mercredi le président et les principaux dirigeants de BP à la Maison Blanche. Un « plan de restauration de la côte du golfe » devra ensuite être défini, avec les autorités et les populations locales, a annoncé le président. Rappelant très justement que la destruction des marais de Louisiane ne date pas d’hier, ni de cette marée noire, Obama a promis un plan qui aille « au-delà de la réponse à cette crise du moment ». « Je prends ce soir cet engagement » a-t-il déclaré. La veille en Alabama, il avait déjà assuré que les « choses vont revenir à la normale » et ajouté: « Je suis confiant que nous serons capables de rendre la côte du golfe en meilleur état qu’elle n’était auparavant ». Le président n’a pas repris mardi soir cette promesse, mais l’idée est bien la même… et franchement peu réaliste vue la quantité de pétrole déjà déversée dans les marais de Louisiane. Cela rappelle aussi tristement George Bush, qui avait promis après Katrina de rendre la région « encore meilleure et plus forte » qu’avant l’ouragan…

Mais la guerre déclarée ce soir au pétrole se veut plus globale encore. Le "moment" est venu de saisir cette crise pour « mettre fin à l’addiction de l’Amérique aux énergies fossiles » a lancé le président. La « tragédie » en cours « nous rappelle que l’heure des énergies propres est venue ». « La seule approche que je n’accepterai pas est l’inaction » a martelé le président. Concrètement, cela signifie que le Sénat, tranquillement assis depuis des mois sur le projet de loi visant à réduire les énergies polluantes, devrait enfin passer à l’acte. Mais Obama s’est encore une fois gardé de préciser ce qu’il attend exactement du Congrès, ou comment il compte désintoxiquer les Etats-Unis...

Comme il convient en temps de guerre, Barack Obama a terminé son allocution par un appel… à la prière. « La bénédiction de Dieu n’est pas qu’Il a promis d''ôter tous les obstacles et dangers. La bénédiction est qu’Il est toujours avant nous, même au milieu de la tempête », a rappelé le président, citant là un prêtre-pêcheur anonyme et concluant « Ce soir, nous prions pour les gens du Golfe ». Grâce à Twitter, les insolents ont pu là aussitôt exprimer leurs objections : qu’en est-il donc de la "séparation du pétrole et de l’Eglise" ?

Pendant ce temps, le puits au fonds du golfe du Mexique continue de fuir… et son flot a même encore une fois augmenté… (ou du moins les chiffres qu’en donnent le gouvernement). Le « groupe technique » chargé par Obama d’évaluer combien de pétrole s’échappe a encore une fois révisé ses chiffres à la hausse, annonçant maintenant que le puits libère entre 35 000 et 60 000 barils par jour (pour mémoire, la première estimation de BP faisait état de 1000 barils par jour, et la première estimation de ce groupe technique comptait 12 à 19 000 barils). Selon l’agence AP, le nouveau chiffre donné mardi par les autorités signifie que le puits pourrait remplir « plus de 22 fois » le Bureau Ovale par jour… Il n'est pas dit encore qu'Obama remportera cette bataille.

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Message  niouze Jeu 17 Juin - 15:20

BP en Alaska : des installations « pourries et prêtes à casser »

Après la marée noire du golfe du Mexique, de nouveaux ennuis pourraient toucher BP. Ils viendraient cette fois d'Alaska, où BP exploite le troisième gisement pétrolier américain. La douzaine de salariés et les documents dévoilés par le site américain d'investigation TruthOut révèlent que ce site est « en danger ».

Pour ceux qui suivent l'actualité de BP, deux fuites de pétrole de sont produites à Prudhoe Bay en 2006 et 2009. D'innombrables problèmes de sécurité détectés à cette occasion « n'ont pas été résolus, signe que la culture de réduction des coûts peut mener à un nouveau drame environnemental », explique cette enquête.

Marc Kovac, un soudeur qui a travaillé pendant trente ans sur ce site situé au-delà du cercle polaire arctique, s'est décidé à parler au journaliste Jason Leopold « parce que des vies sont en jeu. » Ses déclarations sont alarmantes :

« Nous avons toujours des centaines de kilomètres de tuyaux pourris prêts à casser. Nous ne sommes pas du tout préparés à faire face à une large fuite. »

Des avertissements « pris au sérieux », dit BP

La fuite de 2009, découverte par un employé lors d'une inspection de routine, a fait l'objet d'une enquête du FBI, de l'Agence de la protection de l'environnement et des autorités de l'Etat d'Alaska. Mais BP, qui s'était engagé à revoir ses procédures de sécurité, ne l'a jamais fait. Les très basses températures auxquelles sont exposés ces oléoducs les rendent fragiles et BP ne s'est pas adapté aux normes de l'industrie dans ce cas précis.

Steve Rinehart, porte-parole de BP en Alaska, a assuré que les avertissements des employés étaient « pris au sérieux », mais les témoignages de salariés, y compris parmi les dirigeants de la société, sont accablants : les projets concernant la sécurité ont baissé de 30% en 2010 pour le site de l'Alaska. Et ce malgré les déclarations répétées du responsable du site BP en Alaska sur le fait que la sécurité était « prioritaire » pour l'entreprise.
Des salariés qui travaillent 16 à 18 heures par jour

En 2006, lors de la fuite de l'oléoduc BP en Alaska, près d'1 million de litres de pétrole se sont échappés. L'oléoduc a été reconstruit sur trois kilomètres mais, selon le soudeur Kovac, les jointures ne sont pas tout à fait solides.

Autre sujet d'inquiétude chez les salariés : les horaires de travail, qui peuvent aller jusqu'à 16-18 heures par jour. Des documents internes de BP signalent que les salariés qui travaillent plus de 16 heures sur une période de 24 heures peuvent manquer de réactivité face à des décisions importantes.

Le journaliste dit même avoir la preuve qu'un salarié de BP, en 2009, avait travaillé entre 16 et 18 heures par jour pendant 36 jours consécutifs, en violation des propres règles instaurées par la compagnie pétrolière.
Une surveillance du Congrès

La compagnie est sous surveillance plus étroite du Congrès depuis la fuite de 2006 en Alaska. Le médiateur imposé par l'administration américaine a enregistré quelque 202 sollicitations de la part d'employés. Parmi elles, plus de la moitié proviennent de personnes travaillant en Alaska.

BP a bien du mal à tenir ses promesses, remarque TruthOut : en ressortant des documents de 2001, où la compagnie fixait des points à améliorer, le journaliste relève que « près d'une décennie plus tard, les systèmes de détection du feu et du gaz n'ont toujours pas été révisés. » A quoi le responsable du site rétorque que « les installations sont sûres et leur révision est en cours ».
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Message  spike Ven 18 Juin - 11:49


BP "insulte l'intelligence" du Congrès
On attendait (espérait ?) encore des gaffes de Tony Hayward, cuisiné ce jeudi à la Chambre des représentants, mais cette fois-ci c’est un élu républicain qui s’est englué dans le pétrole. Joe Barton, déjà connu comme un des grands amis de Big Oil (il est l’élu qui a reçu le plus d’argent, 1,4 millions de dollars de l’industrie du pétrole et du gaz depuis 1989, selon le Center for Responsive Politics), a tout de même surpris tout le monde ce jeudi en… présentant des excuses à BP. Le fonds de 20 milliards de dollars que Barack Obama a demandé à l’entreprise de mettre en place pour indemniser les victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique équivaut à un « racket », a expliqué Joe Barton. « J’ai honte de ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, a-t-il déclaré. Je pense que c’est une tragédie de première ampleur qu’une entreprise privée soit soumise à ce que j’appellerais un racket ». Et d’ajouter, deux fois: « Je présente mes excuses » (à BP). Pour voir l’extrait, et la mine de Tony Hayward, qui semble hésiter entre lueur d’espoir et incrédulité, c’est ici.

Les collègues républicains de Barton à la chambre n’ont pas été les moins indignés, certains menaçant aussitôt de le démettre de son siège à la commission de l’Energie et du Commerce. Les républicains pilonnent bien sûr la façon dont Obama gère cette crise et pourraient en faire un argument massue lors de la campagne pour les prochaines élections de mi-mandat, comme on peut le voir dans ce clip. Mais même pour les républicains, ce n’est tout de même pas le moment de copiner trop ouvertement avec les majors, et encore moins de s’excuser auprès de BP. Quelques heures plus tard, par un communiqué écrit, Barton a dû retirer ses excuses à BP : « Je m’excuse d’avoir utilisé l’expression « racket » en parlant de ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, et je rétracte mes excuses à BP ».

Quant à Tony-la-gaffe, il aura surtout révélé durant cette audition de plus de six heures à la Chambre tout… ce qu’il n’est pas. « Je ne suis pas un ingénieur du ciment », « Je ne suis pas un ingénieur de forage », « Je ne suis pas un savant océanographe »… a-t-il répondu, chaque fois que les députés essayaient de savoir ce qu’il pensait de la façon dont son entreprise a enchaîné les erreurs sur le puits Macondo dans les jours et les heures précédent l’accident. Plusieurs fois, les députés se sont énervés : « Vous faites vraiment insulte à notre intelligence », « Je suis profondément dégoûté » (Eliot Engel, démocrate). « Vous fuyez vos responsabilités. C’est vous le capitaine du navire » (Phil Gingrey, républicain). Mais le plus bel échange l’a opposé au républicain Michael Burgess, qui s’étonnait du fait que Hayward n’ait pas été informé avant l’accident des nombreux problèmes rencontrés lors du forage de ce puits. « Avec tout mon respect, Monsieur, nous forons des centaines de puits chaque année dans le monde » a répondu Hayward. Et Burgess, du tac au tac : « Je sais, c’est bien ce qui m’effraie maintenant».

Enfin, et pour replacer cette audition dans son contexte, le Washington Post rappelle que les élus au Congrès sont aussi… de grands actionnaires de l’industrie du pétrole et du gaz. Les membres des commissions parlementaires chargées de la supervision des compagnies pétrolières et gazières ont détenu l’an dernier jusqu’à 14,5 millions de dollars d’actions de ces mêmes sociétés, a calculé le Washington Post, à partir des déclarations annuelles de patrimoine que doivent faire les élus. L’un des plus gros portefeuilles pétroliers est celui du démocrate John Kerry, avec jusqu'à 6 millions de dollars détenus en actions de Shell, Exxon, ConocoPhillips ou BP (750 000 dollars)... Le sénateur explique qu’il s’agit surtout des placements de son épouse, Teresa Heinz, la multimillionnaire du ketchup. Cela n’empêche pas aussi Kerry d’être l’un des principaux promoteurs du projet de loi sur le climat... Avec le succès que l’on sait.

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Message  niouze Ven 18 Juin - 13:06

spike a écrit:Le fonds de 20 milliards de dollars que Barack Obama a demandé à l’entreprise de mettre en place pour indemniser les victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique équivaut à un « racket », a expliqué Joe Barton. « J’ai honte de ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, a-t-il déclaré. Je pense que c’est une tragédie de première ampleur qu’une entreprise privée soit soumise à ce que j’appellerais un racket ».
putain ce qu'il faut psa entendre bientot les gars ils vont excuser BP pour tout ses cons d'oiseau (et autre animaux) qui ose aller s'engluer dasn le petrole et le souiller de leur plume (poil ou ecaille) !!!!!vive le libéralisme
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Message  spike Ven 18 Juin - 18:04


LES MAMOUTHS N'ONT PAS ÉTÉ TUÉS PAR UNE COMÈTE
17 juin
2010
Depuis 2007 plusieurs publications scientifiques ont proposé que la crise climatique du Dryas récent (Young Dryas) - entre 11.700 et 13.000 ans avant le présent - aurait été provoquée par la chute d'une comète dans l'Atlantique Nord. Une réfutation assez sévère vient d'être acceptée par Geophysical Research Letters.

La crise du Dryas récent est connue depuis longtemps des paléoclimatologues. Elle représente une sorte de coup d'arrêt brutal de la déglaciation qui a débuté il y a 15 000 ans. Et représente un retour aux conditions du maximum glaciaire, il y a 18.000 ans. Les températures de l'Atlantique Nord chutent, la forêt boréale recule au profit de la toundra, les tropiques nord redeviennent plus sèches.

Jusqu'en 2007, la théorie en vigueur racontait une histoire assez complexe. D'abord, le lac Agassiz, une vaste réserve d'eau de fonte de la calotte canadienne qui change brutalement d'exutoire. Avant, elle s'écoule vers le Golfe du Mexique, via le Missouri. Puis, en raison du début de la déglaciation, la voie Grands Lacs et Saint Laurent s'ouvre. Du coup, l'Atlantique Nord voit se déverser une grande quantité d'eau douce et très froide. Mais, l'océanographe Jean-Claude Duplessy trouvait que cette quantité n'était justement pas assez grande pour provoquer un coup de froid aussi sévère.

Ce sont les cendres de deux volcans islandais - le Katla et l'Oraefakökull - repérées dans les sédiments marins en plein milieu de l'Atlantique qui vont le mettre sur la voie d'un autre processus réfrigérant. Entre 15.000 et 13000 ans, le niveau marin global a augmenté de 30 mètres. Envahissant de larges portion du plateau continental au nord de l'Europe (un plateau continental c'est sous la mer...). Cette mer très peu profonde gèle tous les hivers. Mais dégèle au plus fort de l'été. Sauf que ce dégel prend surtout la forme de grands morceaux de glaces qui dérivent vers le sud puis fondent. Si on ajoute les deux processus, il y a là de quoi repousser très au sud la partie terminale du Gulf Stream, et refroidir considérablement l'Atlantique nord et les terres émergées de l'Europe de l'ouest.

Aussi, lorsqu'en 2007une équipe comprenant en particulier Douglas J. Kennett (Université de l'Oregon), a proposé que tout cela soit l'effet d'une chute de comète, la discussion fut vive. Pourtant, dans Science, Kennett apporte une "preuve": la découverte de "nanodiamants" dans les sédiments. De minuscules sphérules, de quelques centaines de nanomètres formées, expliquent les chercheurs, par la force de l'impact et le méga-incendie qui aurait suivi. La comète - ou une pluie de grosses météorites - aurait donc tué les mammouths... et mis fin à la culture de chasseurs cueilleurs "Clovis" en Amérique du Nord.

Cette histoire est belle... mais vient de prendre un coup très dur. Les sphérules de nanodiamants ? "Des fossiles de matériaux organiques, champignons, charbon de bois, fèces de termites ou d'araignées", explique une équipe dirigée par Andrew Scott, de l'Université de Londres qui les a examiné aux rayons X du Synchrotron Suisse et réalisé des tomographies (image de gauche). Des structures que l'on retrouve communément dans les sédiments, et pas spécialement lors de crises climatiques, affirme Scott. Elles se forment à des températures normales pour les incendies... normaux, qui surviennent sans avoir besoin de comète pour les déclencher. Et non aux températures provoquées par un tel cataclysme. Enfin, les datations de l'équipe de Kenneth sont mises en cause par un ré-examen. Pour Nicolas Pinter (Université de l'Illinois) c'est «la fin de la théorie» de la comète tueuse.
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No Futur - la terre au 21° siecle - Page 6 Empty la marée verte en bretagne : c'est pas pret de ce terminer

Message  niouze Ven 18 Juin - 20:12

« Une déclaration de guerre contre l'environnement », selon Eaux et rivières de Bretagne, un « nouveau viol du Grenelle » pour le député Verts Yves Cochet. Les écolos n'ont pas de mots assez durs contre « l'amendement scélérat » qui va permettre de construire des porcheries industrielles bien plus grandes qu'avant… sans passer par la case administrative.

Proposé par par le député UMP des Côtes-d'Armor Marc Le Fur, qui se fait appeler « député du cochon », le texte a été soutenu par une cinquantaine de députés UMP et adopté le 16 juin dans le cadre du projet de loi sur la modernisation de l'agriculture.

Son but ? « Corriger les distorsions de concurrence criantes » avec les autres éleveurs européens qui peuvent construire sans autorisation de bien plus grandes porcheries. L'amendement remarque qu'en France, les seuils à partir desquels il faut une autorisation pour bâtir des élevages sont cinq fois plus petits. Il propose donc d'« harmoniser » ces seuils en relevant de 450 à 2 000 truies et de 30 000 à 40 000 poulets la taille des élevages qui peuvent ne pas rentrer dans la catégorie IPCE, « installations classées pour la protection de l'environnement ».
« On devient laxistes »

A l'heure actuelle, les agriculteurs construisent plutôt des porcheries de 440 porcs, car arrivés à 450, ils doivent monter un dossier en préfecture, présenter des garanties sanitaires et environnementales, il y a une enquête publique, parfois le préfet demande des aménagements…

Bref, « ça prend du temps et c'est coûteux pour nos chers agriculteurs qui préfèrent faire des économies d'échelle », ironise Yves Cochet, qui voit dans cet amendement une « incitation à l'élevage concentrationnaire ».

Le député s'explique :

« Le signal envoyé aux protecteurs de l'environnement, c'est qu'on devient laxistes. Le problème de ces porcs, ou poulets, c'est que ça chie (excusez-moi), et les éleveurs manquent déjà de surface pour leur lisier, donc inévitablement, il va déborder dans les rivières et on va encore se retrouver avec une eau du robinet pas potable. »

Le retour des marées vertes ?

En Bretagne -première concernée par cette mesure-, l'association Eaux et rivières, qui combat l'agriculture extensive responsable de la mauvaise qualité des eaux, considère que cet amendement est « une déclaration de guerre ». L'association rappelle :

« L'Etat vient d'engager un plan de lutte contre les marées vertes en Bretagne qui va mobiliser 120 millions d'euros ; il est toujours sous la menace d'importantes sanctions financières dans le cadre du contentieux européen sur les nitrates.

Le vote de cet amendement aberrant rendra encore plus difficile la lutte contre les pollutions par les nitrates et ces marées vertes. Il va aggraver un peu plus le fossé entre la société et le monde agricole. »

Algues vertes et nitrates

Eaux et rivières de Bretagne annonce qu'elle suspend d'ores-et-déjà sa participation à toutes les instances de concertation et s'en retirera totalement si les députés ne remettent pas en cause cet amendement le 30 juin, lors du vote sur le projet de loi de modernisation de l'agriculture.

Le délégué général de l'association, Gilles Huet, rappelle que sur 6% du territoire national, la Bretagne produit 60% des porcs et 45% volailles. Et de préciser :

« L'épandage des lisiers de ces animaux se fait en quantités bien trop importantes. Ces excédents sont lessivés par la pluie en hiver et finissent dans les rivières et la mer, ce qui a pour conséquence les marées vertes et le dépassement des teneurs en nitrate. »

Les algues vertes que François Fillon s'était engagé à combattre fermement, lors d'un déplacement à Saint-Michel-en-Grève (Côtes d'Armor) où un cavalier était décédé à cause d'un gaz toxique dégagé par ces algues.
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Message  spike Lun 21 Juin - 19:02


Marée noire: un ouvrier dénonce une fuite détectée avant l'explosion
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Photo diffusée le 22 avril 2010 par les gardes-côtes américains de la plateforme pétrolière qui a explosé dans le glofe du Mexique (©️ AFP photo AFP)

Un employé de la plate-forme Deepwater Horizon, dont l'explosion fin avril a causé la marée noire du golfe du Mexique, a été témoin d'une fuite sur une importante pièce de sécurité, et assuré que celle-ci n'avait pas été réparée, dans une émission diffusée lundi par la BBC.

Tyrone Benton a indiqué avoir découvert un défaut dans un équipement de sécurité quelques semaines avant l'explosion, mais que ce problème n'avait pas été réparé, un autre système étant utilisé à la place. Interviewé dans le cadre de l'émission Panorama diffusée lundi soir, il a expliqué que la réparation aurait arrêté la production, à un moment où il en coûtait 500.000 dollars par jour d'extraire le pétrole.

BP a pourtant indiqué que c'est le propriétaire de la plate-forme Transocean qui était responsable de l'équipement défectueux, tandis que Transocean assurait que cette pièce avait été testée avec succès avant l'accident, selon la BBC.

Une erreur «inacceptable»

«Nous avons vu une fuite sur le bloc d'obturation, nous en avons informé la compagnie, ils ont une salle de contrôle depuis laquelle ils peuvent fermer ce bloc et en activer un autre de telle sorte qu'ils n'ont pas besoin d'arrêter la production, a rapporté Tyrone Benton, ils n'ont qu'à le fermer et passer sur l'autre».

La BBC cite dans ce reportage un expert en pétrole, le professeur Tad Patzek, qui estime qu'une telle situation est «inacceptable». «Si vous avez la moindre preuve que ce bloc d'obturation ne fonctionne pas correctement, il faut le réparer par tous les moyens possibles», assure-t-il.

Ce témoignage intervient alors que BP annonce avoir dépensé 2 milliards de dollars pour réparer les dégâts de la marée noire dans le Golfe du Mexique. Dans un communiqué, BP indique par ailleurs avoir collecté ou brûlé un total de 21.040 barils de pétrole samedi grâce à ses deux dispositifs placés au-dessus de la fuite.

Le système d'entonnoir et de tuyaux amenant le pétrole au navire Discoverer Enterprise, situé en surface 1.500 mètres au-dessus de la fuite, a récolté 11.050 barils samedi, moins que les moyennes des jours précédents «car certaines installations ont été fermées une partie de la journée», a expliqué BP dans un communiqué.

249.500 barils déjà collectés

Par ailleurs, 9.990 barils ont été brûlés sur la nouvelle installation de surface Q4000 qui doit brûler ainsi à peu près 10.000 barils par jour jusqu'au colmatage de la fuite. Les dispositifs ont permis de collecter 249.500 barils au total depuis fin avril.

Les travaux continuent pour la mise en place de nouveaux dispositifs de récupération du pétrole, notamment le forage des deux puits de secours qui devraient être achevés en août. A ce jour, BP a reçu 65.000 demandes de dédommagement et en a satisfait 32.000, pour un total de 105 millions de dollars.

Les deux milliards évoqués dans le communiqué comprennent les travaux de récupération du pétrole, les travaux pour améliorer la capacité de récupération, notamment le forage de puits de secours, les dons aux États riverains du golfe, les dédommagements et les sommes versées aux autorités fédérales.

BP a par ailleurs annoncé la semaine dernière la création d'un fonds de 20 milliards de dollars pour assurer le paiement de ces coûts.

L'estimation de la quantité de pétrole qui s'échappe au large des côtes américaines ne cesse d'enfler depuis l'accident de la plateforme Deepwater Horizon, passant de 1.000 à 60.000 barils par jour (un baril correspond à 160 litres) en l'espace de deux mois.

(Source AFP)
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Message  Chabane's rds Lun 21 Juin - 19:30

les marées noires ne sont pas qu'un phénomène ponctuel...



Nigeria: la pollution causée par l'exploitation pétrolière a des effets désastreux


La pollution causée par un demi-siècle d'exploitation du pétrole dans le sud du Nigeria est l'un des exemples les plus dérangeants de la «malédiction» que peuvent constituer des ressources naturelles, a annoncé mardi Amnesty International dans un rapport accablant.

Selon Amnesty International (AI), qui présentait son rapport en public à Abuja, la pollution du delta du Niger (la région pétrolifère) a privé des dizaines de millions de personnes de leur droit le plus élémentaire à la nourriture, l'eau et la santé.

Dans son épais rapport, AI décrit la situation dans le Delta, où vivent environ 31 millions de personnes, comme «une tragédie en matière de droits de l'homme», tragédie qui a alimenté les rancoeurs et la violence.

«Les gens qui vivent dans cette région doivent boire de l'eau polluée, faire la cuisine et laver leur linge avec cette eau. Ils mangent des poissons, quand ils ont la chance d'en attraper, contaminés par le pétrole et d'autres toxines».

Les terres agricoles du Delta, une région grande comme l'Ecosse et l'un des plus grands systèmes marécageux de la planète, sont détruites par les marées noires «et après ces marées noires, l'air qu'on respire empeste le pétrole et le gaz», poursuit Amnesty.

«Les habitants se plaignent de problèmes respiratoires, de lésions cutanées, mais leurs plaintes ne sont pas prises au sérieux», ajoute l'organisation qui condamne le gouvernment nigérian et les multinationales.

«La pauvreté de ces gens, en contraste avec la richesse générée par le pétrole, est devenue l'un des exemples les plus absolus et dérangeants de ce qu'une ressource naturelle peut se transformer en fléau».

«La destruction des moyens de subsistance, le manque de responsabilité tant du gouvernement nigérian que des multinationales pétrolières, et l'échec du gouvernement à investir pour développer cette région, tout cela nourrit la frustration qui débouche de plus en plus sur une situation de conflit, un conflit souvent violent», poursuit l'Ong.

L'un des groupes armés les plus actifs dans la région depuis deux ans et demi, le Mouvement d'émancipation du delta du Niger (Mend) affirme se battre pour les droits de la cause ijaw, une ethnie de 14 millions de personnes.

Le groupe qui a à son actif, des dizaines de sabotages, d'attaques et d'enlèvements, dit aussi combattre pour obtenir une répartition plus juste de la manne pétrolière.
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Message  niouze Jeu 24 Juin - 12:52


Marée noire sur les côtes américaines
Les Etats-Unis font face à ce qui pourrait être la pire marée noire de leur histoire.
Terre 23/06/2010 à 18h42
L'entonnoir de BP retiré en raison d'une fuite de gaz

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L'entonnoir qui permettait de pomper une partie du pétrole à l'origine de la marée noire qui se répand dans le golfe du Mexique a été retiré mercredi, laissant la fuite repartir de plus belle, a annoncé Thad Allen, le commandant des garde-côtes américains.

«Il y a eu un problème aujourd'hui, ils ont remarqué qu'il y avait une sorte de fuite de gaz», a déclaré Thad Allen lors d'une conférence de presse.

«Ils ont indiqué que le problème venait d'un engin télé-guidé qui a touché un des conduits» de l'entonnoir, a-t-il ajouté en précisant que l'entonnoir était inspecté et qu'il pourrait être réinstallé dans l'après-midi. L'amiral a néanmoins prévenu que l'opération consistant à relancer le pompage après la pose de l'entonnoir pourrait prendre beaucoup plus de temps.

Dans le même temps, l'amiral a annoncé la mort de deux personnes impliquées dans les opérations anti-marée noire, mais dans des incidents apparemment sans rapport avec la pollution. Une de ces personnes est morte dans un accident de natation dans une piscine, l'autre pilotait un bateau impliqué dans le nettoyage, a précisé Thad Allen, sans donner d'autres détails sur le décès de cette dernière.

(Source AFP)


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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:33

Au Pérou, les Indiens ignorés par Perenco et son projet d'oléoduc
Par Jenny Joussemet | Etudiante Journaliste | 28/06/2010 | 12H59

No Futur - la terre au 21° siecle - Page 6 2806_Indien_inside
Un Indien lors d'une barricade à l'entrée de Yurimaguas, le 11 juin 2009 (Enrique Castro-Mendivil/Reuters).

En Amazonie péruvienne, la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco se prépare à construire un important oléoduc sur le territoire d'Indiens isolés. Un an après le massacre de Bagua, ce projet gigantesque destiné à acheminer le pétrole depuis l'Amazonie jusqu'à la côte pacifique péruvienne, provoque la colère de la population indigène.

Courant juin, Perenco a annoncé avoir transporté plus de 50 000 tonnes de matériel et de produits consommables, dans une région reculée de l'Amazonie péruvienne, pour construire un nouvel oléoduc, ce qui, aux dires de la compagnie, représenterait l'équivalent de sept Tours Eiffel.

Le gisement de pétrole convoité, évalué à 300 millions de barils, représenterait la plus grande découverte en la matière de ces trente dernières années dans ce pays. Deux autres compagnies pétrolières, Repsol-YPF et ConocoPhillips, espèrent déjà prospecter dans cette région et utiliser les installations mises en place par Perenco.

Le ministère péruvien de l'Energie a approuvé le rapport de synthèse de l'étude d'impact environnemental signalant les conséquences potentielles de ces infrastructures, bien que ce projet de grande envergure menace la survie d'au moins deux groupes d'Indiens isolés, soit environ une centaine de personnes, et la zone de plus grande biodiversité d'Amérique du Sud.
Le ministère conseille d'« effrayer » et « repousser » les Indiens

A aucun moment Perenco n'a fait mention de la présence d'Indiens non-contactés dans cette région. Un cahier de consignes a toutefois dû être préparé à la demande du ministère au cas où les ouvriers de la compagnie entreraient en contact avec des Indiens isolés. On leur recommande notamment « de les effrayer et de les repousser ».

Perenco continue de nier l'existence d'Indiens isolés sur ce territoire malgré des preuves physiques formelles. Des recherches anthropologiques indépendantes ont en effet attesté de leur présence dans cette région, recherches qui ont été reconnues valides par Barrett Resources, la compagnie ayant précédé Perenco sur ce territoire, le gouvernement régional et un institut de recherche réputé.

En juillet dernier, un article du Gardian a par ailleurs révélé qu'un cabinet conseil agissant sur demande de Perenco aurait volontairement exclu de son rapport final les preuves attestant de l'existence d'Indiens isolés dans la région de prospection. Un co-auteur de ce rapport affirme :

« La présence d'Indiens isolés dans cette région ne laisse aucune place au doute […] j'ai été très contrarié lorsque j'ai lu la version finale du rapport ».

Il est donc évident que les activités de cette compagnie violent la législation internationale relative aux droits des peuples indigènes.

En novembre dernier, Perenco était arrivé troisième au prix Pinocchio des Amis de la Terre dans la catégorie droits de l'homme, prix visant à dénoncer les entreprises françaises qui ont « perpétré les violations les plus graves des droits de l'homme ».
Un an après le massacre de Bagua, rien a changé pour les Indiens

Si ces activités de prospection provoquent un tollé médiatique, notamment du fait des campagnes d'ONG tel Survival International, elles sont également vivement critiquées par les organisations indigènes du Pérou.

En juin 2009, les Indiens d'Amazonie s'était fortement mobilisés en réponse à l'adoption préalable par le gouvernement péruvien de décrets permettant aux compagnies de s'implanter sans difficulté sur les territoires indigènes.

Ces contestations pacifiques avaient été sévèrement réprimées par les forces armées péruviennes à Bagua, faisant 34 morts et 155 civils blessés.

Mais un an après ce soulèvement, la situation des Indiens d'Amazonie ne s'est pas améliorée. Leur pleine participation à ces projets de grande envergure réalisés sur leurs territoires n'est toujours pas garantie.

Alberto Pizango, leader de l'AIDESEP, l'Association interethnique pour le développement de la forêt péruvienne, n'a pas hésité dès son retour après onze mois d'exil politique au Nicaragua, à condamner les agissements de Perenco.

Il y a donc une importante contradiction entre les revendications des Indiens, qui ne demandent que le respect des instruments de droit nationaux et internationaux, et les actions du gouvernement. Une nouvelle loi portant sur la consultation préalable des peuples affectés par des projets sur leurs propres territoires a pourtant été adoptée en mai dernier, mais le gouvernement péruvien s'obstine à voter de nouvelles lois en faveur des Indiens, sans appliquer celles qui existent.
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Message  spike Mer 30 Juin - 12:14



Cette image prise par le satellite Envisat le 22 juin montre l'extension croissante de la marée noire issue du puits de pétrole Deepwater horizon . Une extension vers l'est et le sud qui pourrait disperser les galettes de pétrole jusque vers les côtes de Floride par le "courant en boucle".

Il s'agit d'une image acquise par le radar (ASAR) d'Envisat qui capte les différence de "rugosité" de la surface de l'eau, un facteur sur lequel l'huile joue de manière très efficace. Le radar embarqué sur satellite est ainsi un instrument redoutable dans la traque aux pollueurs. Elle est traitée par Fabrice Collard de CLS (Collecte localisation satellite, filiale du Cnes) et Bertrand Chapron de l'Ifremer.

Sur place, la tempête Alex, devenue hier soir le premier ouragan de la saison avec des vents de 120 km/h, perturbe les opérations, même si elle passe assez loin, en raison du mauvais temps. Les Etats-Unis ont annoncé leur intention d'accepter l'aide de 12 pays a indiqué mardi soir le gouvernement. Parmi ces pays, le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas et le Japon devraient fournir des bateaux permettant de récupérer le pétrole et le Canada a proposé de mettre en place un barrage flottant. La Croatie et l'UE devraient, quant à elles, fournir des conseils techniques.
La photo:
http://sciences.blogs.liberation.fr/.a/6a00e5500b4a6488330134851b43d4970c-pi


Dernière édition par niouze le Mer 30 Juin - 14:39, édité 3 fois
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Message  niouze Mar 6 Juil - 18:32

LEMONDE | 06.07.10 | 15h22 • Mis à jour le 06.07.10 | 15h22



Les serpents sont en voie de disparition dans les pays de l'UE.

Après les grenouilles et les abeilles, les serpents sont-ils à leur tour menacés de disparaître ? Selon une récente étude, plusieurs espèces communes sont en net déclin dans tous les pays où elles ont été recensées : en France, en Italie, au Royaume-Uni, au Nigeria, en Australie et donc sans doute dans d'autres régions du monde.



"Il est plus difficile de publier des travaux sur ces animaux, mal aimés par tradition académique et culturelle, que sur les mammifères. C'est pourquoi il existe si peu d'études à long terme sur les populations de serpents", affirme Xavier Bonnet, erpétologue au Centre d'études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres) et cosignataire des travaux. Si partielles soient-elles, les données publiées dans la revue Biology Letters du 9 juin donnent un exceptionnel aperçu de la situation planétaire de ces reptiles.

En mettant en commun les résultats d'études antérieures sur dix-sept espèces de serpents, les chercheurs ont tout d'abord constaté, pour onze d'entre elles, une diminution continue des populations de 1998 à 2002. Sous la coordination de Christopher Reading, du Centre pour l'écologie et l'hydrologie de Wallingford (Grande-Bretagne), ils ont ensuite prolongé ce travail sur le terrain. Conclusion : le déclin des onze espèces déjà fragilisées s'est confirmé jusqu'en 2009, date des dernières observations.

Ces résultats sont d'autant plus alarmants que les serpents, d'ordinaire, résistent plutôt bien aux coups durs. "En France, par exemple, la canicule de 2003 n'a eu sur eux aucun impact particulier, détaille M. Bonnet. Ce sont des animaux qui vivent relativement longtemps (de dix à quinze ans), qui peuvent encaisser des hivers rigoureux, supporter les polluants comme les changements de régime alimentaire... Si des espèces de ce genre se mettent à perdre leurs effectifs, il y a vraiment de quoi s'inquiéter !" Notamment pour la qualité de leur habitat, dont la dégradation constitue, pour les chercheurs, la principale responsable.

La preuve ? Pour les quatre espèces étudiées en France, dans la région Poitou-Charentes - la vipère aspic, la couleuvre vert et jaune, la couleuvre à collier et la couleuvre d'Esculape -, on observe un contraste flagrant entre aires protégées et non protégées. Dans les premières, incluses dans la forêt domaniale de Chizé, les populations sont restées stables au fil des ans ; dans les secondes, le déclin est systématique.

Pour se camoufler et se nourrir dans de bonnes conditions, les serpents ont besoin de zones denses en végétation et de proies en abondance : deux éléments qui manquent de plus en plus dans notre paysage rural. Les auteurs soulignent par ailleurs que certaines populations se sont également appauvries dans des zones préservées, ce qui laisse penser que la destruction de l'habitat n'est pas la seule cause de ce déclin.

Les serpents trouveront-ils leurs défenseurs ? Rien n'est moins sûr. Qui se souciera de la vipère aspic, dont les crochets venimeux et mortels peuvent mordre à la vitesse d'un dixième de seconde ? "Et pourtant, si on perd cette espèce, c'est l'horreur !", insiste M. Bonnet.

Adepte des régions tempérées et méditerranéennes, très commune dans la majeure partie de la France et dans toute l'Italie, Vipera aspis est peu regardante sur son habitat. Haies, broussailles, anciennes carrières ou paysages montagneux : tout lui va, pourvu que la végétation soit buissonnante.

Si les conditions deviennent telles que ses populations se raréfient, cela signifie que des dizaines, peut-être des centaines d'autres espèces, moins adaptables qu'elle, sont aussi menacées. "Les gens ont tendance à se focaliser sur les espèces rares qui disparaissent, mais l'urgence, c'est de s'occuper de la biodiversité commune, dont les serpents sont des éléments typiques !", poursuit le chercheur. D'autant qu'il est souvent simple, et peu coûteux, de prendre des mesures de sauvegarde. Par exemple ? Replanter des haies dotées d'un talus, afin de susciter leur peuplement par les petits animaux. Veiller à ce que les mares restaurées soient en connexion avec un roncier ou un muret de pierres, afin que les espèces qui détestent se déplacer à découvert puissent aller y boire.

Ou encore mettre en place, de part et d'autres des routes, des sites de ponte pour les serpents, afin que les femelles ne se fassent pas écraser avec leurs oeufs dans le ventre. Une mesure pratiquée depuis 2002 par les chercheurs de Chizé avec le concours de l'Office national des forêts (ONF) et qui, affirme M. Bonnet, "marche remarquablement bien".
Catherine Vincent
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Message  Chabane's rds Mar 6 Juil - 19:10

ouais. il y a des limites à l'extensibilité du tissu du vivant.
quand il ya commencé y avoir des marées noires importantes en bretagne, les populations de macareux se reconstituaient en quelques années. et puis, suite à je ne sais plus laquelle (amoco cadiz ? ou la suivante...), elles ne se sont plus reconstituées. on ne sait pas pourquoi.

trop de maillons de la chaîne ont sauté. des espèces peuvent disparaître alors que les conditions directes de leur survie que les scientifiques ont identifiées dans l'état actuel des connaissances semblent préservées à certains endroits, sur des zones théoriquement suffisantes.

on l'a dans l'os. un scientifique neo-zélandais a évalué la durée de vie restant à l'humanité à une centaine d'années. c'est contesté, mais vu l'accélération du "progrès" :pfffff: , je trouve ça crédible.


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